On le sait, Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte, et son compère Loïc Jalmin aiment bien les délires en mode « off ». Comprenez : pas de dossard, pas de chrono, juste un parcours impossible histoire de s’éclater entre potes. On se souvient de l’Opération Paris-Plage, qui les avait emmenés de Paris jusqu’à la plage de Honfleur en courant en mai 2023. Sans oublier également le BO4ANN6, leur off entre Beaufort et Annecy en passant par 7 sommets. Ce coup-ci, avec l’Opération Schengen, les 2 traileurs ont voulu traverser 5 pays européens en une seule trace en courant. Et, forcément, ça n’a pas été de tout repos… En 17mn36, embarquez pour le voyage.
Opération Schengen : 5 pays à traverser, une seule règle à respecter
215 km, 4000m D+ en partant de Maastrich pour rejoindre Schengen en courant, soit un petit jeu de saute-frontière passant par les Pays-bas, l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et la France. Sur le papier, l’aventure ne semble pas très excitante. Alors Casquette Verte a décidé de corser les choses, en imposant une seule règle, qu’il explique : « Dans chaque ville, village, bourg et autres hameau que l’on traverse.. si on passe devant un bar, un restaurant, un PMU, une brasserie ou quoi que soit d’autre ouvert et disposant d’un comptoir, nous aurons l’obligation de boire un demi local au comptoir. »
Et des villes et villages, dans ces régions frontalières fortement peuplées, il y en a un paquet !
Quelques petites surprises sur le parcours, avec des troncs sous lesquels il faut se glisser…… et des bières qu’il faut avaler…
Opération Schengen, 33h08 minutes après le départ
33h 08min pour mettre les pieds dans 5 pays différents dans la même sortie, que dire à part « Ça aussi, c’est fait ! » Et Casquette Verte de commenter : « Quel plaisir les offs. Sincèrement, la simplicité de courir à la trace. De s’arrêter pour un oui, pour un non, se rabattre, ou boire un verre… Ce périple, comme tout nos/mes longs off, c’est encore une fois l’alliance simple, candide et parfaite d’une pratique sportive, en partage avec d’autres passionnés, d’évasion, de galères et de surprises auxquelles on ajoute une pointe de fun. Je vous recommande sincèrement cette pratique. Allez-y. Foncez. La vie d’un coureur est trop courte pour ne pas faire de OFF ! Et aussi un GIGA BIG UP à toutes les personnes qui sont venues nous voir pour nous apporter de l’amour (et des bières!). »
Samedi 20 avril, Patrick Kipngeno et Maude Mathys ont remporté le Kobe Trail, première étape de la Golden Trail World Series 2024. Une belle revanche pour la Suissesse, de retour après un an d’absence en raison d’une blessure. Et une belle surprise pour le Kényan, qui signe la première victoire de sa carrière sur la GTWS.
Kobe Trail, un parcours terriblement piégeux
Intégré pour la première fois à la Golden Trail World Series, le Kobe Trail effrayait bon nombre de spécialistes par son parcours très technique, avec des descentes particulièrement piégeuses. Mickaël Mussard, responsable presse et de la stratégie communication de la Golden Trail Series, présent sur place, redoutait même un “carnage” parmi les athlètes présents. Quant au parcours de 21,3 km et 2109m D+, il reprenait l’idée d’un tracé en fleur imaginé lors de la grande finale de l’édition 2023, avec 4 boucles à parcourir et un retour à chaque fois au point de départ, afin de permettre aux spectateurs de vivre plus pleinement l’événement.
Parcours et profil du Kobe Trail. Source Kobe Trail
Kobe Trail : Patrick Kipngeno, première victoire sur la GTWS
Il n’était pas donné gagnant dans les pronostics d’avant course, la faute à un parcours supposé trop technique pour lui… Pourtant c’est bien le Kényan Patrick Kipngeno (Run2gether) qui a franchi la ligne d’arrivée en première position du Kobe Trail, première étape de la Golden Trail World Series 2024. Une première victoire sur la GTWS aussi inattendue que spectaculaire.
« Il y avait une grosse concurrence aujourd’hui et la course était très dure mais je suis très content d’avoir gagné. Ce n’est qu’au kilomètre 16 que j’ai réalisé que la victoire était possible parce que les descentes étaient très dures et ils couraient tous très vite devant. Mais je suis resté sur ma stratégie et ça a marché ! »
Patrick Kipngeno Photo Colin Olivero – GTWS – Japan
Longtemps en tête, l’inattendu Suisse Joey Hadorn (Salomon) a finalement dû s’incliner face au Kényan. Il se contente cependant de cette deuxième place, synonyme de premier podium sur la GTWS pour lui.
« Ma stratégie était de ne pas m’affoler et de faire le point après la descente de la boucle 2. Je crois que j’étais 5e ou 6e à ce moment-là, puis tout d’un coup je me suis retrouvé à mener dans la montée. Je me suis demandé si les autres avaient eu un problème mais je me suis de suite reconcentré et suis resté calme. Franchement, je ne m’attendais vraiment pas à finir 2e aujourd’hui mais je suis très content et je prends cette position avec plaisir. »
Kobe Trail : grosse frayeur pour Elhousine Elazzaoui
Un temps en position de se battre pour la victoire, le Marocain Elhousine Elazzaoui (NNormal) a lourdement chuté dans la troisième boucle. Le Marocain s’est malgré tout battu jusqu’à la ligne d’arrivée pour sécuriser son premier podium de la saison.
« J’étais bien sur les deux premières boucles, tout était sous contrôle, explique-t-il. Mais dans la boucle trois j’ai glissé et je suis tombé sur le dos. Je me suis fait très mal et j’ai de suite compris que ça n’allait pas parce que les jambes ne répondaient plus du tout… Je me suis arrêté puis je suis reparti et me suis accroché pour le podium. Au final je suis quand même content, même si j’ai l’impression que ça aurait pu être différent sans cette chute ! »
Les 5 premiers de la course Hommes. Photo Colin Olivero – GTWS – Japan
Kobe Trail : retour de la grande Maude !
Elle ne savait pas où elle en était après son opération au tendon d’Achille… Toujours embêtée par des petites douleurs musculaires, la Suissesse Maude Mathys(Asics) confiait avant la course pouvoir se contenter du top 5 sur cette première manche de la GTWS. Mais celle qui a déjà remporté la Golden Trail Series en 2020 et 2021 a fait parler ses qualités de championne et signe donc un retour gagnant dès la première manche de la GTWS 2024.
« Ma stratégie était de partir plutôt calmement pour ne pas me griller trop vite puis de progressivement hausser le rythme dans les montées tout en essayant de ne pas trop en perdre dans les descentes. Je me considère comme une mauvaise descendeuse, mais je ne dois pas être si mauvaise que ça parce que derrière ça ne revenait pas ! Et puis j’ai vu Joyce dans la troisième boucle et je suis assez vite revenue sur elle et ai vite creusé un écart. J’ai ensuite essayé de rester concentrée jusqu’à l’arrivée et je suis ravie de cette victoire. »
Maude Mathys. Photo Colin Olivero – GTWS – Japan
Kobe Trail : Sarah Alonso fait le show
Elle aussi avait besoin de se prouver qu’elle avait retrouvé son meilleur niveau… L’Espagnole Sara Alonso (Asics) a fait le plein de confiance sur ce Kobe Trail en terminant deuxième.
« Je suis tellement contente ! Je savais que j’étais en forme mais honnêtement, quand j’ai regardé la liste des inscrites, je me disais que ça serait déjà bien de jouer un top 5. Il y a ensuite eu le forfait de Sophia et l’absence de Grayson, et j’ai commencé à rêver d’un podium. Mais finir deuxième ici, dès la première étape, c’est indescriptible. »
Sara Alonso Photo Colin Olivero – GTWS – Japan
La Suissesse Theres Leboeuf (Compressport) nous avait déjà habitués aux podiums de début de saison en 2023. Elle récidive en 2024 en s’emparant de la troisième place sur cette première manche au Japon.
« Je suis ravie de ce podium parce que mon frère est marié à une Japonaise et sa mère est venue depuis Tokyo pour me voir, donc j’avais mes propres fans ici. Je sais que ce genre de course me convient, avec ces enchaînements de descentes et de montées, donc j’ai su en profiter et, même si la deuxième place n’était pas très loin, je prends avec plaisir cette troisième place sur le podium. »
Les 5 premières de la course Femmes. Photo Colin Olivero – GTWS – Japan
Golden Trail World Series 2024 : du Japon à la Chine
Après cette première course réussie au Japon, la Golden Trail World Series met le cap désormais vers la Chine pour la seconde étape de la saison, dès la semaine prochaine. Maude Mathys et Patrick Kipngeno seront-ils capables de renouveler leur performance ? Rendez-vous le 27 avril au Sichuan pour le savoir.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/04/Maude-Mathys-Photo-Colin-Olivero-GTWS-Japan.jpg8001200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2024-04-20 19:31:432024-04-20 19:31:46Kobe Trail : retour gagnant pour Maude Mathys, grande première pour Patrick Kipngeno !
Rachid El Morabity remporte son 10ème Marathon des Sables, et rejoint Lahcen Ahansal (10 victoires entre 1997 et 2007) dans l’histoire du MDS. Mais ici s’arrêteront les effusions, tant cette 10ème victoire ressemble à un arrangement avec son frère Mohamed, qui a dominé les 4 premières étapes et termine finalement second derrière son aîné. Côté féminin, Aziza El Amrani s’impose avec la manière.
Marathon des Sables : tous les doutes sont permis
Avec 54 minutes d’avance et 52 kilomètres à parcourir sur les 2 dernières étapes, Mohamed El Morabity aurait dû gagner son deuxième Marathon des Sables, après sa victoire de l’an dernier. Suf que son grand frère Rachid courait toujours après une 10ème victoire, histoire de rejoindre son compatriote Lahcen Ahansal dans les annales du MDS. C’était déjà son objectif l’an dernier, mais une pénalité de 3 heures infligée pour ravitaillement illicite l’avait poussé à abandonner, vexé.
Alors ce devait être cette année. Mais après 4 étapes, et avec 54 minutes de retard, l’affaire semblait impossible. Sauf tour de passe-passe. Et c’est bien un tour de passe-passe qui a eu lieu hier, avec une « blessure » de Mohamed El Morabity qui lui a fait perdre plus de 52 minutes (bravo pour la précision) sur son frère, vainqueur de la 5ème étape. Ne possédant plus que 35 secondes d’avance sur Rachid, Mohamed El Morabity venait d’ouvrir la porte.
Marathon des Sables : 60 secondes pour la gloire de Rachid
21,1 km, 160m D+, autant dire un semi-marathon sans grande difficulté : tel était le menu de cette dernière étape, qui pour la première fois de l’histoire du MDS était chronométrée, mettant fin à l’étape « charity » des précédentes éditions. Sur la ligne de départ, Mohamed El Morabity, tout sourire, ne porte plus son bandage à la cuisse de la veille, le bandage de la « blessure ».
La première partie de course se passe parfaitement bien pour lui, puisque le trio magique Mohamed et Rachid El Morabity + Aziz Yachou passe ensemble au seul check-point de la course, au km 12,4. Il ne reste alors que 9 km à Rachid El Morabity pour rattraper ses 35 secondes de retard et gagner son 10ème titre.
Et que croyez-vous qu’il arriva ? Rachid s’envola, Aziz Yachou sur ses talons, et Mohamed contrôla, histoire de laisser suffisamment d’avance à son frère pour qu’il s’impose, mais pas trop non plus pour ne pas perdre sa 2ème place. 60 secondes pile, le temps d’un beau cadeau au grand frère. Rachid El Morabity vient de remporter un 10ème titre, Mohamed El Morabity termine second à 25 secondes, et Aziz Yachou monte sur la 3ème marche du podium, à 2mn18 du vainqueur.
L’arrivée de Rachid El Morabity, vainqueur de la dernière étape. Photo MDSRachid El Morabity et Aziz Yachou à l’arrivée de la dernière étape. Mission accomplie pour Rachid. Photo MDS
Marathon des Sables : le goût amer du sable du désert
Bien sûr, il ne s’agit pas de remettre en cause les capacités physiques hors normes de Rachid El Morabity. Son talent pour courir dans le sable est immense, et tous les athlètes élite qui ont partagé quelques kilomètres avec lui le soulignent, Mathieu Blanchard l’an dernier, Yoann Stuck cette année, Mérile Robert tous les ans… Mais la ficelle est un peu grosse, et on aurait aimé une 10ème victoire moins sujette à suspicion. Que penser de l’immense joie de Rachid à l’arrivée ? Et que penser de l’immense sourire de Mohamed, battu de 25 secondes, lorsqu’il tombe dans les bras de Cyril Gauthier, nouveau patron du Marathon des Sables – The Legendary ?
Le sourire de Mohamed El Morabity, grand perdant de la dernière étape. Photo MDSMohamed El Morabity dans les bras de Cyril Gauthier. Photo MDS
Marathon des Sables : Yoann Stuck 5ème et premier « non marocain »
Les frères El Morabity aux 2 premières places, les frères Yachou aux 2 suivantes, Yoann Stuck n’aura rien pu faire pour conserver la 4ème place qu’il avait acquise lors de la 4ème étape du MDS. Visiblement éprouvé, le barbu Lyonnais termine 8ème de l’étape à 12mn18 de la tête de course, et concède près de 2 minutes supplémentaires à son principal rival, Hamid Yachou, qui consolide ainsi sa 4ème place. C’est Romain Laguigner qui termine meilleur Français du jour, à la 6ème place, tandis que Mérile Robert prend la 11ème place.
Yoann Stuck, 5ème et premier non marocain au général. Photo MDS
Au classement général final, Yoann Stuck termine donc 5ème et premier non marocain à 2h18 de Rachid El Morabity, tandis que Mérile Robert prend la 9ème place, à 3h39. Stéphane Ricard termine quant à lui 14ème, et Romain Laguigner finit aux portes du Top 20, à la 21ème place.
Le podium scratch du 38ème MDS. Photo MDSLe Top 10 du classement général final. Source MDS
Marathon des Sables : Aziza El Amrani termine en beauté
Privée du grand chelem après sa courte défaite hier, la Marocaine Aziza El Amrani, leader incontestée du MDS, a remis les pendules à l’heure sur cette dernière étape. Elle s’impose magistralement en 1h41mn21s, avec plus de 14 minutes d’avance sur sa compatriote Aziza Raji. A noter la superbe performance de Laurence Klein, bien revenue dans la partie, qui prend la 3ème place du jour, à 20 minutes de la gagnante. Et c’est une autre tricolore, Rajaa Hamdaoua, qui prend la 4ème place du jour.
Aziza El Amrani à l’attaque lors de la dernière étape. Photo MDSLe sourire d’Aziza El Amrani après avoir franchi la ligne d’arrivée. Photo MDS
Au classement général, Aziza El Amrani s’impose très largement, avec plus de 2 heures d’avance sur Aziza Raji. La Britannique Gemma Game suave sa 3ème place sur le podium, à 5h12 de la gagnante, tandis que Rajaa Hamdaoua termine 4ème, 10 minutes plus tard. Les Tricolores font un joli tir groupé, puisque 4 d’entre elles figurent dans le Top 10. Saskia Plaucheur termine 5ème, Amélie Ginter, belle-fille de Christian Ginter, 36 MDS au compteur, termine 7ème et Julie Rach 8ème. La double gagnante du MDS Laurence Klein, plombée par sa défaillance lors de l’étape longue, ne termine qu’à la 13ème place malgré une fin d’épreuve remarquable.
Aziza Raji, 2ème au général féminin. Photo MDSRaaja Hamdaoua, 1ère Française, 4ème au général. Photo MDSLe Top 10 féminin du classement général final. Source MDS
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/04/MDS-final.jpg9291200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2024-04-20 10:01:132024-04-20 12:37:29Rachid El Morabity remporte son 10ème Marathon des Sables
Après une saison 2023 vierge à cause d’une blessure au tendon d’Achille qu’elle a décidé de faire opérer, la Suissesse Maude Mathys, l’une des meilleurs mondiales sur 20 à 40 km, signe son grand retour sur le Kobe Trail, au Japon, première épreuve de la Golden Trail World Series 2024. Quelles sont ses ambitions après une si longue convalescence, elle qui a remporté la Golden en 2020 et 2021, et compte à son palmarès de nombreuses victoires sur des courses aussi prestigieuses que Sierre-Zinal ou le Marathon du Mont-Blanc ? Réponses à la veille de la première course de la saison.
Maude, ça fait un moment que l’on ne t’a plus vue sur une course de la Golden, plus précisément depuis les courses aux États-Unis en 2022. Comment vas-tu ?
Maude Mathys : Ça a été des mois très compliqués. Ça faisait déjà un moment que je traînais une douleur au tendon d’Achille – depuis 2018. Et ça s’est amplifiée. Je ne pouvais plus courir, j’avais vraiment de grosses douleurs tous les jours. Alors que je préparais un marathon durant l’hiver, j’ai vu que je n’arrivais même plus à m’entraîner et je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. J’ai donc décidé de me faire opérer en 2023.
Depuis l’opération en juin, je n’ai plus aucune douleur au tendon ! En revanche, mon corps doit se réadapter, ce qui me procure de nouvelles douleurs assez inattendues, notamment à l’insertion de l’ischio… Ça me gêne assez fortement et ça ne me permet toujours pas de m’entraîner comme je veux… Pourtant je n’ai pas l’impression d’avoir brûlé les étapes… J’ai repris progressivement, avec beaucoup de vélo. Mais c’est comme ça…
Tu avais l’habitude de dominer la Golden Trail Series depuis 2020 avant tous ces pépins. Qu’est-ce que ça t’a fait d’avoir dû regarder tout ça depuis l’extérieur ?
Maude Mathys : Il y a plusieurs sentiments qui se mêlent. C’est vrai que j’avais envie de courir et de rester la favorite de la Golden, mais je ne pouvais de toute façon rien faire donc je me suis assez détachée. Et ça m’a fait du bien. J’avais moins de pression, moins de sollicitations mentales. Je l’ai pris un peu comme la période Covid où je n’avais pas le contrôle sur la situation. J’en ai profité pour récupérer mentalement et physiquement.
En revanche, maintenant que je suis rétablie et que je me suis fait opérer, j’ai une énorme motivation à revenir. Et ne pas être au top ça me frustre parce que j’ai envie de prouver que je suis toujours là. On verra samedi, peut-être que j’aurais une bonne surprise.
Comment vois-tu le niveau de la Golden cette année ?
Maude Mathys : J’ai vu le niveau évoluer depuis l’extérieur et je ne pense pas qu’il soit beaucoup plus haut qu’il y a deux ans. En revanche, je pense qu’il y a une énorme densité dans le haut du classement. Avant, c’était toujours un peu les mêmes devant, tu pouvais perdre deux minutes ce n’était pas trop grave. Là, si tu fais une erreur, tu la payes cash à cause de la densité. C’est compliqué de savoir où je me situe dans tout ça, c’est un gros point d’interrogation. Je me sens en forme, même si je pense que j’ai moins de vitesse.
Maude Mathys : C’est dur à prédire car même si je vais moins vite, je pense que j’ai conservé mes qualités de grimpeuse, notamment quand c’est très raide. Et là, ça sera le cas, et le terrain sera aussi très technique, donc je pense que les autres filles ne pourront pas trop faire parler leurs qualités de vitesse. Et ça, c’est bon pour moi aussi car je pense que la douleur sera moins gênante et que je pourrai jouer sur mes forces. Si tout se passe bien, un top 5 est envisageable. Mais ça va être compliqué d’aller chercher un podium parce qu’il y a une grosse densité, et on peut vite terminer 8ème si on fait la moindre erreur.
Qui est ta principale adversaire cette saison ?
Maude Mathys : J’aimerais pouvoir me battre contre Sophia (Laukli, NDLR) mais il y a pas mal de points d’interrogation. Et puis, il y a d’autres filles comme Allie McLaughlin qui est capable de beaux coups d’éclat, même si parfois elle peut passer à côté. Malen (Olsa, NDLR), la Kényane Joyce Njeru aussi… De façon générale, il y a beaucoup de personnes contre qui je n’ai jamais couru et qui seront là cette saison.
Tu dis viser le top 5 du Kobe Trail… Si à la fin de la saison tu finis 5ème au général, est-ce que tu seras satisfaite ou est-ce que ce sera une déception ?
Maude Mathys : Si je suis honnête, je pense que ça serait une déception… J’aimerais vraiment intégrer le podium à la fin de la saison. Mais je sais aussi que je n’ai pas encore retrouvé ma forme et qu’il y a encore du chemin à faire. Alors même si j’ai envie de gagner, de montrer que je suis toujours la reine, je me dis qu’il faut prendre le temps. Ça peut être une année de transition où j’accumule de la confiance pour revenir tout exploser en 2025. Je suis un peu partagée entre tous ces sentiments… Mais je me dis que c’est un bel objectif de remporter la Golden Trail Series en 2025 !
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/04/Maude-Mathys-2-Photo-Colin-Olivero_GTWS.jpg8001200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2024-04-19 18:12:382024-04-19 18:12:41Maude Mathys : le grand retour de la « reine »
On pensait Mohamed El Morabity intouchable, avec ses 54 minutes d’avance, fonçant tout droit vers un deuxième sacre consécutif. Mais une étrange blessure lui a fait perdre plus de 52 minutes dans cette étape longue de 31km. Il ne possède plus que 35 secondes d’avance sur son frère Rachid et moins de 3 minutes sur Aziz Yachou. Tout se jouera donc demain sur la dernière étape, un semi-marathon qui s’annonce exceptionnel.
Marathon des Sables 5ème étape : Rachid El Morabity double la mise
Au programme du jour, un cœur de 31,4 km autour du djebel Tafeguenat pour 252m de D+ avec 3 check-points et un délai de 9h30 pour les 782 participants restants. Plateaux caillouteux, oueds asséchés, djebels, dunettes et dunes, le tout avec peu de dénivelé : c’est une étape très diversifiée, plutôt roulante, mais piégeuse pour qui ne la prendrait pas au sérieux.
Après sa victoire hier dans la 4ème étape, Rachid El Morabity, 9 fois vainqueur du Marathon des Sables, a de nouveau remporté l’étape. Partis relativement tranquillement à moins de 12,5 km/h, c’est vers le milieu de parcours que Rachid El Morabity a accéléré fortement, abattant les sections roulantes à plus de 16 km/h. Sachant qu’Aziz Yachou, qui le talonne au général, a une meilleure pointe de vitesse, il a fait le job, au train, et a distancé son compatriote mètre par mètre. Rachid El Morabity s’impose en 2h11mn43s, reprenant 40 secondes supplémentaires à son adversaire direct.
Le parcours en boucle de la 5ème étape, un superbe cœur… Source MDS
Marathon des Sables 5ème étape : l’étrange blessure de Mohamed El Morabity
Mais la grosse surprise est venue de Mohamed El Morabity. Dominateur jusque-là, et doté d’une confortable avance au général, le cadet des El Morabity termine loin de son frère, à très exactement 52mn23s, en 35ème position. Un coup de théâtre inattendu, qui rebat complètement les cartes à la veille de la dernière étape, un semi-marathon de 21km qui promet d’être palpitant.
C’est vers le dixième kilomètre de l’étape que Mohamed El Morabity a ralenti l’allure. Mais c’est surtout vers le vingtième kilomètre qu’il a commencé à marquer franchement le pas. Arrêté au troisième check-point, il s’est fait bander la cuisse gauche, et a fini l’étape au ralenti. Il a franchi la ligne d’arrivée en boîtant, le visage marqué.
Avec 35 secondes d’avance seulement, Mohamed El Morabity risque fort de voir son frère, motivé comme jamais, revenir sur lui. Et sans doute également Aziz Yachou, qui rêve toujours de victoire et passera certainement à l’attaque demain pour jouer son va-tout.
Véritable défaillance physique ou stratégie, à ce stade, toutes les hypothèses circulent. D’abord, parce qu’il est surprenant de voir Mohamed El Morabity perdre plus de 52 minutes sur son frère en seulement 20 kilomètres. Et il est encore plus surprenant qu’il perde pile 52 minutes alors qu’il en possédait 54 d’avance. Alors, réelle blessure ou pacte avec son frère pour le laisser s’offrir son 10ème sacre ? Réponse demain au bout du suspense.
Mohamed El Morabity, cuisse bandée, a perdu toute son avance sur cette 5ème étape. Photo MDS Ian Corless
Marathon des Sables 5ème étape : Yoann Stuck perd gros
Derrière les 2 hommes de tête, la lutte était aussi palpitante entre Hamid Yachou, frère d’Aziz, et Yoann Stuck, qui ne devançait le Marocain que de 11 petites secondes au général. Et comme le Français s’y attendait, Hamid Yachou est passé à l’offensive et a réussi à le lâcher. Hamid Yachou termine 3ème de l’étape, à 14 minutes du vainqueur, mais surtout devance Yoann Stuck de 1mn51s, et s’empare donc de la 4ème place du classement général.
A noter la nouvelle performance de Mérile Robert, toujours aussi solide, qui signe un nouveau Top 10 en terminant 9ème de l’étape, à 24mn du vainqueur. Stéphane Ricard, 3ème meilleur tricolore au général, prend la 13ème place de l’étape du jour, où un autre tricolore, Romain Laguigner, a pris la 11ème place.
Le Top 10 de la 5ème étape. Source MDSLe Top 10 du classement général après 5 étapes. Source MDS
Marathon des Sables 5ème étape : Aziza El Amrani rate le 5 sur 5
Malgré une grosse défaillance due à la chaleur extrême, la Marocaine Aziza El Amrani, leader incontestée du MDS, avait réussi à s’imposer hier lors de la 4ème étape. Mais sa compatriote Aziza Raji, toujours aussi vaillante, a réussi l’exploit de lui voler la victoire d’étape du jour. Elle termine en 3h15mn01s, avec 8 petites secondes d’avance sur Aziza El Amrani, privée de grand chelem. La Française Rajaa Hamdaoua prend la 3ème place de l’étape, à un peu moins de 14 minutes du duo de tête.
Belle performance également pour Laurence Klein, 8ème du jour, ce qui malheureusement ne lui permet pas de remonter au classement (21e).
Au classement général, Aziza El Amrani compte toujours une très confortable avance de près de 2 heures sur Aziza Raji et se dirige vers la victoire. La Britannique Gemma Game conserve sa 3ème place, avec toujours une belle avance de 18 minutes sur Rajaa Hamdaoua, qui n’a réussi à lui reprendre que 6 minutes sur l’étape du jour. Un écart qui ne lui permettra pas, sauf surprise, de monter sur le podium…
Aziza El Amrani et Aziza Raji à l’arrivée de la 5ème étape, séparées de 8 secondes seulement. Photo MDS
Coup de théâtre ! Alors qu’elle était la grande favorite du Kobe Trail au Japon, course de rentrée de la Golden Trail World Series, la tenante du titre Sophia Laukli doit finalement renoncer à sa participation. En cause, une douleur au genou qui l’empêche de courir. Nous l’avons rencontrée après qu’elle a annoncé en conférence de presse son forfait pour la course.
Sophia, que se passe-t-il ? Pourquoi n’es-tu pas en mesure de prendre le départ du Kobe Trail samedi ?
Sophia Laukli : Je ne peux tout simplement pas courir… Cela fait plusieurs semaines que je traîne une douleur au genou. Ça m’arrive souvent d’avoir des douleurs aux chevilles ou aux genoux durant le printemps, il me faut un temps de transition entre la saison de ski et de course à pied. Mais, habituellement, la première course est plus tard dans la saison. Là, malheureusement je n’ai pas eu assez de temps pour récupérer et c’est impossible pour moi de prendre le départ du Kobe Trail samedi, ça mettrait toute ma saison en danger.
J’ai quand même voulu venir pour tester et attendre le dernier moment pour prendre ma décision mais il est plus sage de renoncer. Je ne peux pas tout risquer sur une course, je sais que je dois me comporter comme une athlète professionnelle ce qui implique parfois de devoir faire des choix ! Je ne sais d’ailleurs toujours pas si ça sera possible de récupérer à temps pour la Chine… Il y a peu de chances selon moi.
Comment t’es-tu préparée pour cette nouvelle saison ? As-tu changé quelque chose par rapport à la saison passée, où tu t’es imposée ?
Sophia Laukli : J’ai voulu modifier ma transition durant le printemps entre la saison de ski et la saison de trail parce que l’année dernière je me suis aperçue que je galérais à reprendre les entraînements, que j’enchaînais pas mal de petites douleurs aux chevilles et aux genoux, j’avais mal aux muscles etc. Donc j’ai continué à courir pendant l’hiver. Mais en réalité, c’était principalement de la course sur route, à plat, et ce n’est clairement pas la même chose que le trail. Et finalement je m’aperçois que j’ai toujours les mêmes problèmes, avec les mêmes douleurs. Ce qui est embêtant c’est que la saison reprend beaucoup plus tôt cette année que l’année dernière…
Photo Colin Olivero / GTWS
Ressens-tu davantage de pression cette année ?
Sophia Laukli : Clairement ! Je suis excitée par cette nouvelle saison mais c’est différent de l’année passée parce que je n’avais rien à perdre et tout à gagner. Là c’est tout le contraire : j’ai tout à perdre ! J’ai gagné des courses de légende comme le Marathon du Mont-Blanc ou Sierre-Zinal et j’ai décidé d’aller défendre mes titres cette année, mais j’ai l’impression que la seule option que j’ai c’est de gagner ! Je vois dans le regard des gens qu’ils ne s’attendent à rien d’autre que ça. Je préfère quand c’est l’inverse, quand les gens ne s’attendent pas à ce que tu performes et que tu leur prouves le contraire !
Ça t’a quand même apporté du bon de gagner la Golden, non ?
Sophia Laukli : Oui, bien sûr ! Même si je ressens la pression médiatique je me dis que ce sont des problèmes de riche ! D’ailleurs c’est ce qui m’aide à mettre tout ça en perspective : quand je suis stressée ou frustrée je me rappelle pourquoi je fais tout ça et je sais qu’au final c’est pour de très bonnes raisons. Je vois que les gens sont excités à l’idée de me voir sur les courses et ça représente beaucoup pour moi. Je me rappelle que je n’étais personne il y a à peine deux ans et là je comprends le chemin parcouru et la vitesse à laquelle cela s’est fait. Jamais je n’aurais cru que je pourrais attendre ce niveau et qu’on parlerait de moi comme ça. Alors, oui ça ajoute beaucoup de pression, mais c’est une preuve de réussite.
Photo Colin Olivero / GTWS
Que penses-tu du niveau 2024 ?
Sophia Laukli : Du côté des femmes il y en a beaucoup qui arrivent avec une énorme motivation et beaucoup de choses à prouver. Je pense que beaucoup d’entre elles ont le sentiment de ne pas être allées au bout des choses l’année dernière ou ont simplement été blessées. Le niveau se densifie chaque année, comme c’est le cas dans tous les sports et donc je pense qu’il n’y a pas une fille mais plusieurs filles dont il faudra se méfier. On est 3 ou 4 à pouvoir jouer le général et ça c’est vraiment bon pour le sport.
Qui sera ta principale rivale selon toi ?
Sophia Laukli : Je pense que ce sera encore Judith Wyder. Je pense qu’elle est la plus régulière de toutes et il faudra vraiment faire une saison parfaite pour la battre. Il y a des filles comme Allie McLaughlin ou Madalina Florea qui peuvent parfois être bien meilleures que moi quand elles sont au top de leur forme, mais je pense qu’elles n’ont pas la régularité de Judith.
Quels sont tes objectifs pour cette année ?
Sophia Laukli : Je vais défendre mes titres au Mont-Blanc et à Sierre-Zinal et je vais devoir défendre également mon titre au général, même si ça me fait un peu peur. Ça ne sera pas facile surtout que j’ai voulu ajouter un peu de drama en me disant que ça serait vraiment cool si je pouvais remporter Zegama. Je ne sais pas si c’est possible mais j’aimerais faire le triplé : Zegama, Mont-Blanc, Sierre-Zinal, ce serait mon rêve ultime.
Plus que de gagner la Golden Trail World Series 2024 ?
Sophia Laukli : Si je fais le triplé, je serais en bonne position pour le titre… Mais oui, si j’ai à choisir je pense que ce triplé est quelque chose d’extraordinaire. La sensation quand tu gagnes l’une de ces courses de la Golden est tellement magique, la ferveur du public est incroyable !
Sophia Laukli lors de sa victoire au Marathon du Mont-Blanc 2023. Photo Gaetan Haugeard / DR
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/04/Photo-Colin-Olivero_GTWS-4.jpg8001200redacteur esprit trailhttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngredacteur esprit trail2024-04-18 16:07:262024-04-18 16:09:27Sophia Laukli, championne en titre, forfait pour la première course de la Golden Trail World Series 2024
Devançant d’une seule petite seconde Aziz Yachou pour la 2ème place du général, Rachid El Morabity, 9 fois victorieux du Marathon des Sables, a attendu les 10 derniers kilomètres de la 4ème étape pour prendre un peu d’avance sur son rival. Son frère Mohamed, tout en gestion, file vers son deuxième sacre. Yoann Stuck confirme, Merile Robert revient dans le Top 10 et Aziza El Amrani continue de survoler les débats chez les femmes, malgré un gros coup de chaud, alors que la Néerlandaise Adriana Moser, 3ème au général, a dû abandonner après 5km.
Marathon des Sables 2024, 4ème étape : un marathon + 1 kilomètre
10 km de ligne droite avec des petits cordons de sable mou, un virage, puis 10 autres kilomètres de ligne droite avec d’autres petits cordons de sable mou avant d’atteindre les premiers reliefs du jebel Bou Laadam : la première partie de la 4ème étape du Marathon des Sables – The Legendary n’était pas franchement variée. Mais les 786 rescapés venus à bout de l’étape longue n’en sont plus à une ligne droite près.
Le parcours de l’étape 4. Source MDS
Après une journée de repos (ou simplement quelques heures pour les moins rapides), ils avaient 43,1 km et 390m D+ à parcourir pour rallier le bivouac, soit l’équivalent de la distance marathon agrémentée d’un petit kilomètre supplémentaire. Le tout sous des températures toujours aussi chaudes. Parti à 6h30, le gros du peloton précédait d’1h30 les 150 premiers du classement, dont le départ était décalé à 8h00.
Départ de la 4ème étape à 8h00 du matin pour les 150 premiers, 1h30 après le peloton. Photo MDS
Marathon des Sables 2024, 4ème étape : on prend les 3 mêmes…
… et on recommence. Sans surprise, le trio de tête de ce 38ème MDS a une nouvelle fois dominé la concurrence. Doté d’une confortable avance au classement général (54 minutes), Mohamed El Morabity s’est contenté d’accompagner son frère Rachid et Aziz Yachou durant pratiquement toute l’étape.
C’est Hamid Yachou, le frère d’Aziz, qui a pris la tête de course en début de matinée à 14 km/h. L’enjeu de cette échappée : reprendre les 10 secondes qui le séparent de Yoann Stuck au classement général, et creuser un écart aussi important que possible. L’objectif : la quatrième place du classement général.
Rattrapé par les frères El Morabity après les premières difficultés sablonneuses, il leur a laissé le lead, et a vu également passer son frère. Les El Morabity ont contrôlé le retour d’Aziz sur la partie centrale très sablonneuse. Ainsi, les 3 hommes sont passés ensemble au CP3, au 30ème kilomètre, et tout semblait indiquer qu’on allait assister, comme lors de la 2ème étape, à une arrivée groupée.
Le trio de tête. Photo MDS
Mais c’était sans compter sur la force mentale de Rachid El Morabity, qui certes distancé par son frère pour le classement général et la victoire finale, reste menacé par Aziz Yachou pour la seconde marche du podium. Stratégie familiale ou initiative personnelle, Rachid El Morabity a su accélérer sur la fin du parcours, technique, pour distancer ses 2 compagnons et s’imposer en 3h13mn24s. Il les devance de 1mn25, et se donne ainsi un peu de marge sur Aziz Yachou au général.
Rachid El Morabity s’impose sur la 4ème étape. Photo MDSAziz Yachou et Mohamed El Morabity arrivent ensemble pour la seconde place. Photo MDS
Marathon des Sables 2024, 4ème étape : Yoann Stuck confirme
Côté français, Yoann Stuck, brillant 4ème de l’étape longue, confirme ses prédispositions à l’effort en milieu désertique en prenant une nouvelle fois la 4ème place de l’étape. Il termine à un peu moins de 30 minutes du vainqueur du jour, en compagnie d’Hamid Yachou, qu’il a réussi à rejoindre malgré le départ canon du Marocain. « Pour l’instant je garde ma 4ème place, a-t-il commenté, mais il va quand même très vite. Je pense qu’il a voulu prendre une avance confortable, je le voyais au loin, je suis revenu assez vite sur lui, et dès que je l’ai rejoint il a mis un coup de collier, et j’ai réussi à suivre. Heureusement qu’il était là parce que ça revenait fort derrière. Demain ça va être très dur, et après-demain encore plus, je sais qu’il a un record en 1h04’ sur semi-marathon. »
Mérile Robert s’empare quant à lui de la 7ème place de l’étape, à 35 minutes de Rachid El Morabity. Stéphane Ricard prend la 12ème place, à 51 minutes de la tête de course.
Yoann Stuck au ravito. Photo MDSLe Top 10 de la 4ème étape. Source MDS
Marathon des Sables 2024, 4ème étape : et de 4 pour Aziza El Amrani
Côté féminin, même scénario avec une Aziza El Amrani sans concurrence, qui remporte sa 4ème victoire d’étape consécutive. Elle termine à la 27ème place au scratch, en 4h29mn41s. Mais cela n’a pas été aussi simple que les jours précédents pour la Marocaine. Victime d’un gros coup de chaud peu après la mi-parcours, elle a dû serrer les dents pour terminer l’étape du jour. Pas de surprise pour la deuxième place, qui revient une fois de plus à sa compatriote Aziza Raji. Elle termine à plus de 23 minutes de la gagnante du jour.
Coup de théâtre en revanche : l’ultra-runneuse néerlandaise Adriana Moser, solide 3ème au général, a été contrainte à l’abandon. Handicapée par des ampoules aux pieds, elle avait vécu une étape longue difficile, modifiant sa foulée pour compenser les douleurs. Mais qui dit modification de foulée dit risques de blessure… Et en effet, Adriana Moser a été affectée par de fortes douleurs à la jambe. Elle a quand même pris le départ ce matin, mais après 5 km de souffrance elle a dû se résoudre à stopper la course.
La Française Rajaa Hamdaoua, la mieux classée des Tricolores depuis la défaillance de Laurence Klein, s’invite sur le podium de l’étape, à 40 minutes de la gagnante, devançant de peu une autre Française, Jessie Couve de Murville. A noter que Laurence Klein a bien récupéré. Après son étape longue très difficilement vécue, la Française avait envie de prendre une revanche, et c’est chose faite avec une très belle étape marathon, l’une de ses spécialités (Championne de France de marathon en 2008). Elle se classe 8ème de l’étape, à 1h06 d’Aziza El Amrani.
4ème victoire en 4 étapes pour Aziza El Amrani. Photo MDS
Classement général : Mohamed El Morabity et Aziza El Amrani en patrons
Pas de changement au classement général, toujours dominé de la tête et des épaules par Mohamed El Morabity chez les hommes et Aziza El Amrani chez les femmes.
Au scratch, Mohamed El Morabity compte près de 53 minutes d’avance sur son frère, qui s’est donné un peu d’air et devance désormais Aziz Yachou de 1mn36. Yoann Stuck conserve sa 4ème place, avec 11 petites secondes d’avance sur Hamid Yachou, et semble assuré de terminer dans le Top 5 de son premier MDS. Mérile Robert remonte dans le Top 10, à la 9ème place, à près de 3h50 du leader marocain.
Chez les femmes, Aziza El Amrani augmente encore son avance, qui se monte désormais à 1h48. De quoi voir venir… A la faveur de l’abandon d’Adriana Moser, la Britannique Gemma Game monte à la 3ème place, à plus de 4h20 de la tête de course. Rajaa Hamdaoua, 1ère Française, est 4ème à un peu plus de 4h45 de la leader féminine de l’épreuve.
L’épreuve emblématique de la station de Courchevel a, une fois de plus, prouvé qu’elle avait toute sa place dans le calendrier des événements sportifs. Ainsi, ce dimanche 14 avril, avec près de 700 inscrits, le travail des bénévoles pour organiser et orchestrer au mieux ce triathlon hors norme aura été bien récompensé par le succès croissant de cette course. Cette belle fête a permis à des sportifs issus de différentes disciplines de se croiser, et aux spécialistes du trail de briller. Mais au-delà de la confrontation, ce triathlon a également été l’occasion de partager un moment convivial en présence de Bastien San Pedro, vainqueur de l’émission Koh-Lanta : Le Totem Maudit en 2022.
Résultat Dynastar X3 Courchevel : une 11ème édition sous le soleil
Chaque édition est confrontée à une météo différente et des conditions particulières : la neige, le froid, le soleil… Ce triathlon hors norme proposant le triptyque cyclisme, trail et ski alpinisme réserve toujours des surprises. Et l’édition 2024 n’aura pas dérogé à la règle, et fut marqué par une forte chaleur inattendue, et ce dès le départ.
Sonia Brussoz, meilleur chrono de ski-alpi, devance des concurrents dans une tenue estivale inhabituelle…
Avec 13,9 km de vélo pour 930m de dénivelé, suivi d’une boucle de 6,8 km et 180m D+/-) en trail pour terminer avec 950m de dénivelé en ski alpinisme, le cocktail de disciplines ne fut pas simple à digérer ! Plus que les difficultés du parcours, c’est surtout la neige, transformée en raison des températures estivales sur les parties trail et ski alpinisme, qui aura laissé des traces chez les concurrents.
Mais les colliers de fleurs remis sur la ligne d’arrivée de la Saulire ont été accueillis avec soulagement et couronnaient bien l’ambiance tropicale de la journée.
Bastien San Pedro et sa compagne Louana Roy, candidats de Koh-Lanta : Le Totem Maudit
Résultat Dynastar X3 Courchevel : le tenant du titre Yoann Sert battu par Valentin Noebes-Tourres
Même si les spécialistes dans chaque discipline avaient de belles ambitions, les records ne sont pas tombés. Que ce soit sur les chronos de chaque épreuve ou sur l’enchaînement final, il semble que les conditions n’étaient pas propices aux top performances. Mais cela n’a pas empêché les athlètes de briller !
Sur l’épreuve individuelle, le grand favori et tenant du titre Yoann Sert, 4ème de la Skyrhune 2022, vainqueur du KV du Mont-Blanc en 2017, habitué des efforts verticaux en trail comme en ski-alpi, termine à la seconde place en 2h01mn21s. Il est devancé de moins d’une minute par un autre habitué des courses en montagne et du ski-alpi, le Haut Alpin Valentin Noebes-Tourres, vainqueur entre autres du format 75 km du Grand Trail de Serre-Ponçon en 2022.
Yoann Sert à l’avant du peloton.
« C’est un grand plaisir de se préparer pour le Dynastar X3 car au printemps, c’est la saison où l’on a envie de faire un peu tous les sports, a commenté le vainqueur de cette édition 2024. Il y a de la neige, du soleil, les sentiers commencent à se découvrir. J’ai pu ressortir le vélo, faire du trail. C’est une course tellement difficile que c’est un grand bonheur de s’imposer ici. »
Le jeune savoyard Hugo Carcey-Colley confirme sa 12ème place à la Pierra Menta en complétant le podium dans un temps de 2h02mn39s.
Le podium Solo Hommes, avec de gauche à droite Yoann Sert, Valentin Noebes-Tourres et Hugo Carcey
Résultat Dynastar X3 Courchevel : Lucie Bidault crée la surprise
De retour sur les compétitions après un hiver compliqué (blessure), la Valloirine Lucie Bidault a fait preuve de panache et a montré qu’elle avait retrouvé une bonne condition, elle qui restait sur une victoire sur le grand format (64km) de l’Hivernale des Templiers début décembre. Elle s’impose en 2h24mn35s. « C’est une épreuve incroyable. Il faut réussir à gérer les 3 épreuves tout en mettant du rythme. A chaque transition, il faut relancer un nouvel effort donc c’est vraiment une épreuve exigeante. Je suis super contente, ça ne pouvait pas mieux se passer pour moi », a-t-elle commenté tout sourire, la ligne d’arrivée franchie.
Alice Meignié, meilleur chrono féminin sur la partie trail.
Après un départ prudent, la jeune skieuse-alpiniste Margot Ravinel, spécialiste du KM vertical en trail, prend la 2ème place au finish en 2h26mn28s, doublant à 100m de la ligne d’arrivée une grande habituée des podiums en ultra-trail, la sociétaire de Courchevel Sport Outdoor Fiona Porte. Gagnante en 2023 du Trail du Nivolet-Revard, de la MaXi-Race du lac d’Annecy, du Lavaredo Ultra Trail et 2ème de la TDS, Fiona Porte a signé un chrono de 2h26mn44s après avoir réalisé le meilleur chrono féminin en cyclisme.
Le podium Solo Femmes, avec de gauche à droite Margot Ravinel, Lucie Bidault et Fiona Porte.
Résultat Dynastar X3 Courchevel : les résultats par équipes
Sur les épreuves en trio, chez les hommes, le team Blue Ice composé de Ludovic Huleux, Noé Claye et Lori Girard monte sur la première marche en 2h02mn02s.
Au niveau des féminines, l’équipe WMSM de Clarisse Monnet, Alexandra Garnier et Sonia Brussoz réalise la meilleure montée en ski alpinisme et signe le meilleur chrono au général en 2h11mn45s.
Le classement mixte revient aux Argousiers de Drice Masson, Loanne Roussillon et Arthur Bouquet Des Chaux en 2h12mn32s.
Résultat Dynastar X3 Courchevel : les meilleurs chronos par discipline
MEILLEURS CHRONOS CYCLISME : SEBASTIAN DRUSZKIEWICZ > 41min45s FIONA PORTE > 51min17s
MEILLEURS CHRONOS TRAIL : TONY SCOTTON > 25min53s ALICE MEIGNIE > 31min03s
Björka X3 Courchevel : un rendez-vous exceptionnel à ne pas manquer
L’après-midi s’est terminée dans la convivialité à l’Envolée autour du repas où chacun a pu échanger et débriefer. La remise des prix dans une ambiance festive a permis aux lauréats du jour de remporter une paire de skis offerte par Dynastar avant le départ de tous les participants sourire aux lèvres.
De quoi motiver tout le monde pour la version estivale du X3 avec le Björka X3 Courchevel. Cette compétition en solo ou en équipe trio se déroulera le dimanche 21 juillet prochain avec l’enchaînement de 6000m d’aviron indoor, suivi de 12,2 km (750m D+) de cyclisme et de 9,6 km (550m D+/-) de trail dans un cadre exceptionnel au sommet de l’altiport de Courchevel !
Avec 27% de femmes dans le peloton, la participation féminine au Marathon des Sables n’a jamais été aussi importante. Écrasant la concurrence de tout son talent, la Marocaine Aziza El Amrani, 15ème au classement général après les 3 premières étapes, semble déjà avoir course gagnée. Mais derrière, d’autres concurrentes brillent par leur endurance.
Marathon des Sables 2024 : Aziza El Amrany, leader féminine, 15ème au général après 3 étapes
A 34 ans, la native de Fès n’en est qu’à sa troisième participation au Marathon des Sables mais semble intouchable. Il faut dire que si Aziza El Amrany suscite autant d’admiration, c’est parce que ses performances lors des deux précédentes éditions ne sont pas passées inaperçues. Elle avait ainsi réussi à monter sur la troisième marche du podium féminin dès sa première participation, derrière l’Espagnole Anna Comet Pascua et Sylvaine Cussot, puis sur la deuxième marche l’année suivante, battue de 51 minutes par Marilyne Nakache. Autant dire que cette année, Aziza El Amrany est arrivée très motivée, sereine et, surtout, bien préparée mentalement et physiquement.
Aziza El Amrani lors de la 3ème étape. Photo MDS
C’est sur le terrain qu’elle a fait la démonstration de sa force. Si on l’a sentie très en jambes sur les deux premières étapes, l’étape longue restait une grande inconnue : n’avait-elle pas trop puisé dans ses réserves pour se constituer un matelas d’avance sur ses poursuivantes ? La réponse a été cinglante : Aziza El Amrany a largement dominé l’étape longue, produisant une course consistante de bout en bout, en solo. Sa moyenne sur cette troisième étape, longue de 85,1 km : 8 km/h ! Un chrono qui la classe en 14ème position au scratch sur l’étape, et en 15ème position au classement général scratch après trois étapes.
Aziza El Amrani. Photo MDS
Marathon des Sables 2024 : Aziza Raji et Adriana Moser confortent leurs 2ème et 3ème places
Derrière Aziza El Amrany, les positions se stabilisent elles aussi. Aziza Raji continue de produire une course régulière, forte de son expérience avec 5 MDS déjà courus, dont une victoire en 2021. Aziza Raji sait gérer les difficultés, les fortes chaleurs, faire le dos rond et rebondir lorsque l’occasion se présente. A la moindre défaillance de sa compatriote, elle pourrait en profiter. Or personne n’est jamais à l’abri d’une défaillance, comme cela était arrivé à la super-favorite néerlandaise Ragna Debats lorsqu’elle avait été victime de problèmes d’alimentation lors du MDS 2023, perdant près de 9 heures lors de l’étape longue alors qu’elle caracolait en tête de la course féminine.
En troisième position, la Néerlandaise Adriana Moser découvre le MDS, The Legendary après sa victoire sur le HMDS Maroc en octobre dernier (120 km, 3 étapes). Moins expérimentée que les deux Marocaines, mais très déterminée, elle a franchi la ligne d’arrivée de la troisième étape extrêmement fatiguée, peu avant le coucher du soleil.
Adriana Moser, 3ème du général après 3 étapes. Photo MDS
Marathon des Sables 2024 : une Française peut en cacher une autre
Une Française sort du Top 5, une autre Française y entre : c’est la valse de l’étape longue. La bonne surprise de cette 3ème étape côté tricolore porte le nom de Rajaa Hamdaoua. Pour une première sur le MDS, cette Française vivant à Dubaï a su se faire discrète sur les deux premières étapes, et a sorti une très solide étape longue hier.
Partie dans la première vague, hors Top 50 donc (seuls les 50 premiers partaient 1h30 plus tard), Rajaa s’est montrée régulière. Subissant comme toutes des passages à vide, elle s’est fait rattraper par Aziza Raji qui l’a motivée sur la dernière ligne droite. Toutes deux en terminent en moins de 13 heures, ce qui place Rajaa en 3ème position de l’étape, et 5ème au général.
Marathon des Sables 2024 : Laurence Klein « sauvée » par son fils
La mauvaise surprise, c’est la contre-performance de Laurence Klein, arrivée à la 325ème position au scratch, et 55ème femme. Comment expliquer ce coup dur pour elle, qui jusqu’ici était 5ème au général chez les femmes ? Laurence Klein est partie sur un très bon rythme, dans la première vague puisqu’elle était 56ème au classement scratch. Virtuellement en tête, elle a subi un coup de chaud aux alentours du trentième kilomètre, qui s’explique par des chaleurs jusqu’à 40° à l’ombre, et 60 en plein soleil. Dès lors, ça a été une véritable descente aux enfers pour la Champenoise, pourtant grande habituée de l’épreuve, et victorieuse trois fois sur le MDS, en 2007, 2011 et 2012.
Laurence Klein en surchauffe. Photo MDS
Mais au milieu du désert, personne n’est à l’abri. Laurence Klein a dû serrer les dents, et a profité des check points pour se reposer. Finalement, son fils Lilian Fricotteaux l’a rattrapée au CP6, après 60 km de course, et mère et fils ont fini les 25 derniers kilomètres ensemble.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/04/Aziza-El-Amrani-RUNNING.png7711200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2024-04-17 17:35:552024-04-17 17:35:58Marathon des Sables 2024 : les femmes à l’honneur
Pour la toute première fois de son histoire, la Golden Trail World Series se rend en Asie pour un trip exceptionnel entre le Japon et la Chine. Première étape de la saison : le Kobe Trail, une course de 21 km et de 2109m D+ répartis sur un « parcours en fleur » comme lors de la Grande Finale 2023. Qui saura imprimer son rythme afin de remporter la première course de la saison ? Si certains favoris pour la victoire finale, comme le Suisse Rémi Bonnet, n’ont pas fait le déplacement asiatique, de nombreux prétendants sont prêts à en découdre, chez les hommes comme chez les femmes.
Kobe Trail : qui sont les favorites de la course féminine ?
Elle a remporté la GTWS en 2023, c’est donc en toute logique que Sophia Laukli (USA – Salomon) arrive en grande favorite sur cette première course de la saison. Mais l’Américaine aura fort à faire avec, notamment, le retour tant attendu de Maude Mathys (Suisse – Asics), vainqueure en 2020 sur le Golden Trail Championship et qui a également remporté la GTWS en 2021. Une incertitude demeure cependant : la Suissesse aura-t-elle retrouvé son plein potentiel après de longs mois de blessure ?
Malen Osa (Espagne – Salomon) aura, elle aussi, envie de briller dès cette première course, elle qui a terminé 3e de la GTWS 2023 et qui a signé plusieurs belles 4e places pour sa saison de rookie. On observera également la première course de l’année d’Allie McLaughlin (USA – Hoka) qui s’était illustrée lors de la Grande Finale à Madère en 2022 en remportant notamment deux étapes devant la Néerlandaise Nienke Brinkman, future gagnante du circuit.
Il faudra aussi suivre la performance de Daniela Oemus (Allemagne – Nike Trail), qui a déjà prouvé qu’elle était très forte en début de saison en remportant Zegama l’année dernière. Sera-t-elle capable de renouveler l’exploit au Japon ? On observera également des filles comme Grayson Murphy (USA – Saucony), Joyce Njeru (Kenya – Atletica Saluzzo), Sara Alonso (Espagne – Asics), Sylvia Nordskar (Norvège – Hoka) ou Julia Font (Espagne – Brooks).
Photo GTWS 2024
Kobe Trail : Rémi Bonnet absent, qui sont les favoris de la course masculine ?
Deuxième de la GTWS 2023 et hauteur d’une très belle saison sur différentes courses de la Golden Trail Series l’année dernière, Patrick Kipngeno (Kenya – Run2gether) fait office de favori sur cette première course de la saison. Mais il trouvera sur son chemin son compatriote et compère de team, Philemon Kiriago (Kenya – Run2gether), qui lui a prouvé à Sierre-Zinal qu’il était capable de remporter l’une des courses les plus prestigieuses de la planète.
Ces deux-là devront se méfier d’Elhousine Elazzaoui (Maroc – NNormal) qui, après avoir remporté la Dolomyths Run en 2023, leur a montré de quoi il était capable en remportant la Grande Finale en Italie devant les meilleurs athlètes du monde. Et le Marocain ne cache pas qu’il arrive avec les mêmes ambitions en Asie !
Les deux Kényans devront également se méfier de Roberto Delorenzi (Suisse – Brooks), qui ne fait que monter en puissance depuis ces dernières années. S’il a fini 6e de la GTWS l’année dernière, il a montré qu’il était capable de se battre pour un podium en terminant 2e à la Dolomyths Run ou 3e à Mammoth.
Il faudra ensuite garder un œil sur Bart Przedwojewski (Pologne – Salomon), Daniel Pattis (Italie – Brooks), Alex Garcia (Espagne – Brooks), Cesare Maestri (Italie – Nike Trail), Miquel Corbera (Espagne – Brooks) et le local de l’épreuve, le coureur japonais Ruy Ueda.
Le parcours en fleur du Kobe Trail. Source GTWS 2024
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/04/GTWS-STAGE-1-KOBE-TRAIL-2.jpg8021200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2024-04-17 05:00:002024-04-16 11:49:44Golden Trail World Series 2024 : première historique au Japon !