Le 17 avril prochain, l’ultra-runneuse Maud Méry de Montigny, connue sous le pseudo Ultra-Bulle, s’élancera dans une diagonale inédite à travers les montagnes du Jura. Un défi nommé Traversée jurassienne des montagnes de la différence, pour sensibiliser aux handicaps invisibles, notamment l’autisme. Alice Milleville s’est entretenue avec cette traileuse hypersensible, ultra touchante.

Maud Méry de Montigny, l’ultra-sensible

Maud Méry de Montigny, 42 ans, court 365 jours par an sur les sentiers, pour se sentir vivante, s’affranchir de son autisme Asperger et guérir ses blessures passées. Vivre dehors. Flirter avec l’essentiel. L’impalpable. Dans le grand silence bruyant de la montagne. Loin des hurlements de la ville.

Ainsi va la vie de Maud Méry de Montigny, qui court un peu, beaucoup, passionnément, intensément. 200 kilomètres par semaine en moyenne autour de son village jurassien, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige. Par monts et par vaux, elle enchaîne les ultra-trails depuis trois ans.

Si en mai dernier elle a décroché sa première victoire sur la Grande Traversée de la Volvic Volcanic Expérience (202 km), elle cumule les podiums et places d’honneur, entre autres sur l’Ultra 01 (170 km), la LyonSaintéLyon (156 km), la Trace des Maquisards ou encore l’Infernal des Vosges (210 km), sa course de cœur.

Cyrille Quintard Grand Trail Auvergne 2022
Maud Méry de Montigny en 2022 lors du Grand Trail Auvergne. Photo Cyrille Quintard

Maud Méry de Montigny : des mots sur ses maux

Sur les réseaux sociaux, on la connaît comme « Ultra Bulle ». Une bulle qui la préserve d’une hypersensibilité permanente et oppressante. Détectée haut potentiel intellectuel (HPI) à 33 ans, Maud a été diagnostiquée autiste Asperger tardivement, en 2021, avec un trouble du déficit de l’attention (TDAH) et une malformation génétique de l’oreille interne.

Cette année-là, un burn out l’a fait plaquer du jour au lendemain Roubaix, sa ville natale, et son job d’enseignante spécialisée en zone prioritaire pour prendre racine dans le Jura, où elle apprend à (re)vivre depuis. Avec son fils Simon, ses deux border collies, infatigables compagnons de sorties, et ses handicaps invisibles.

Ceux qui lui pourrissent la vie depuis l’enfance portent désormais un nom, ce qui lui permet enfin de comprendre son fonctionnement psychique différent. « Vivre en ville était devenu impossible pour moi, avec des sollicitations permanentes. Dans la nature, j’ai juste à me concentrer sur la trajectoire de mes chiens, sur mes pieds, et tout ce qui est autour, c’est du bonus. Pour la première fois de ma vie, je me sens à ma place ici », avoue-t-elle du bout des lèvres.

Infernal 2023
Lors de l’Infernal Trail des Vosges 2023. Photo Anthony Pouille

Maud Méry de Montigny : « On n’arrive jamais sur ultra par hasard »

En courant, des heures durant au contact des éléments, Maud s’affranchit de ses carcans. Courir est un mode de vie plutôt qu’une quête de performance. Une forme de thérapie surtout, pour panser ses blessures passées. « J’ai une vie cabossée. J’ai fait de l’anorexie à l’adolescence, connu le harcèlement moral, les maltraitantes physiques et sexuelles, j’élève seule mon fils car le père est parti au deuxième mois de ma grossesse et n’est jamais revenu… », résume-t-elle.

Un lourd bagage dont l’ultra-trail lui permet de se délester. « Je pense qu’on n’arrive jamais sur un ultra par hasard. On retrouve les mêmes siphonnés du cerveau sur ce genre de courses. On sait tous pourquoi on est là, on a tous des choses à régler avec notre passé. L’ultra permet une forme de résilience, en se confrontant à soi-même, en puisant au plus profond de ses ressources, tout cela en symbiose avec une nature majestueuse. Je crois beaucoup au pouvoir guérisseur de la montagne. La montagne m’a guérie et continue de me guérir tous les jours de ce que j’ai vécu. »

Maud Méry de Montigny : DJ dans une vie précédente

Dans une précédente vie, Maud était DJ. La musique l’a tenue debout pendant quinze ans, jusqu’à la naissance de son fils. Mixant en soirée, « Djane Unu » a sorti une quinzaine d’albums EP. Du genre « touche-à-tout », elle a par ailleurs multiplié les diplômes (licence de sociologie, ingénieur du son, formation en communication, master en science de l’éducation, enseignement…).

Depuis son départ de l’Éducation nationale, elle s’est reconvertie comme accompagnante en préparation mentale, cultivant une approche holistique qui lui est chère. En parallèle, elle organise des ateliers en pleine nature avec des enfants handicapés, toujours pour faire découvrir le pouvoir guérisseur de la montagne, cette force prodigieuse qui la tient désormais debout.

Maud Méry de Montigny : la montagne, révélation magnifique

Comment s’est-elle mise à courir ? Tout est parti d’une réflexion de sa mère sur l’état de ses jambes après sa grossesse. Premiers joggings en 2018, premier marathon en 2019, la Route du Louvre, terminé en 3h28 et enchaîné deux semaines plus tard avec une première expérience « chez les fous » sur le 100 km à Steenwerck.

Ce premier ultra, sur route celui-là, à tourner en rond le nez sur une ligne blanche lui a donné le goût de l’ultra-endurance. Elle l’a poursuivie sur les sentiers, en liberté, sans s’arrêter. « Mon premier trail alpin, c’était en 2019 à Méribel, un 50 km et 4000m D+. J’étais arrivée dans les dernières, mais qu’importe, ce fut une grande découverte pour moi qui je venais du Nord, avec les terrils de 150 mètres de dénivelé à peine pour seuls reliefs », se souvient-elle.

« La haute montagne a été une révélation, même si j’étais tétanisée sur les 25 kilomètres de skyrunning à flanc de montagne car mes problèmes à l’oreille interne font que j’ai des vertiges incontrôlables et perd l’équilibre. L’année suivante, sur l’Ultra 01, je suis tombée amoureuse du Haut-Jura. La moyenne montagne est un bon compromis avec ma peur du vide. Cette deuxième révélation magnifique a déclenché mon envie de venir m’installer dans le Jura », confie-t-elle.

Depuis, Maud Méry de Montigny crapahute sur les massifs plus ou moins hauts au fil des saisons, avec une prédilection pour le très long. « Je suis un peu en noir et blanc, tout ou rien, c’est mon côté “hyper” on va dire. C’est comme ça que je fonctionne dans la vie, ça vaut aussi pour les ultras », sourit-t-elle.

Maud Méry 400K
Photo DR

Aventure 400K : la Grande Traversée du Jura de Maud Méry de Montigny

Jamais rassasiée, Maud s’apprête à vivre sa plus longue aventure, une traversée des montagnes du Jura de 400 km de Mandeure, dans le Doubs, à Culoz, dans l’Ain. En off, par les sentiers de randonnée.

« La préparation physique est faite. Comme pour les ultra-trails, le plus dur pour moi, c’est tout ce qu’il y a autour, le côté logistique, car je suis une quiche en organisation. Le vrai défi en fait, c’est de me retrouver au départ ; après, il n’y aura plus qu’à courir ! J’ai repéré mon itinéraire toute seule, que j’ai découpé en fonction des endroits où je vais croiser des routes pour faciliter les ravitaillements, en ciblant mes temps de passage. Cela va être une découverte car je n’ai jamais passé plus de deux nuits dehors, et je m’apprête à en vivre quatre. Des amis se relayeront à mes côtés, et des enfants handicapés trisomiques ou autistes des IME du Jura et de l’ESAT de Saint-Claude, mon village, feront quelques kilomètres symboliques avec moi. Et aussi quelques patients de l’association Respiracteurs, dont je suis l’égérie. »

Comme toutes ses « balades », Maud courra cette Trans-Jurassienne inédite en portant les handicaps invisibles en étendard. Pour sensibiliser à la différence, parler d’Asperger, donner de l’espoir aux enfants autistes, mais aussi résonner dans les cœurs de toutes les mamans solos. « Si je peux encourager d’autres à sortir courir dans la nature, c’est génial car c’est ancré dans la terre, dans le moment présent, qu’on on se sent libre, apaisé et intensément vivant. »

Aventure 400k : un cagnotte en ligne pour les enfants en situation de handicap

Stoots, la marque française de frontales dont elle est ambassadrice, l’APEI, association des parents d’enfants inadaptés et Respiracteurs, soutenant ceux qui manquent de souffle, sont associés au défi de Maud Méry de Montigny, lui apportant un soutien financier pour concrétiser ce projet.

Par ailleurs, Maud Méry de Montigny a mis en ligne une cagnotte afin de mener à bien un projet sportif pérenne, en montagne, avec les enfants de l’Institut Médico-Éducatif de Saint-Claude. L’objectif est de leur permettre de découvrir le sport en montagne, s’émerveiller, être acteurs de ce projet, tant en individuel qu’avec le collectif, d’être valorisés au sein de ce même collectif et accueillis avec leurs différences, avec toute leur sensibilité et leurs particularités. L’intégralité des sommes récoltées sera reversée aux enfants de l’IME de Saint-Claude, à la fin de la semaine suivant le défi (fin avril).

Pour soutenir le projet de Maud Méry de Montigny, c’est ICI

Affiche-400K
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Jamais la Barkley Marathon du diabolique Lazarus Lake n’avait connu plus de 3 finishers. Tous des hommes. C’était en 2012, et l’an dernier, en 2023, lorsqu’Aurélien Sanchez s’était imposé devant John Kelly (double finisher) et Karel Sabbe, devenant au passage le premier Français à remporter cette course mythique née en 1995, et considérée comme l’une des plus dures au monde. Autant dire que l’édition 2024 restera dans les annales, avec 5 finishers. Et parmi eux, une femme, l’Écossaise Jasmin Paris, qui entre dans la légende.

5 finishers sur la Barkley : record historique

En 27 éditions (celle de 2002 ayant été annulée car le parc de Frozen Head où se déroule l’épreuve était fermé, et celle de 2020 pour cause de pandémie), jamais il n’y avait eu autant de finishers. 5 d’un seul coup ! Comme lors de la Chartreuse Terminorum, sa cousine française, qui a vu triompher Sébastien Raichon en juin dernier, quand il est devenu le premier de l’histoire à parvenir au bout de cette course que l’on disait « impossible à finir ». Ils furent 5 à réussir l’exploit. Comme le 22 mars, lorsqu’au bout des 60 heures raisonna le clap de fin de cette 28ème édition.

Lire l’article Sébastien Raichon, 1er finisher de la Chartreuse Terminorum, la course impossible à finir !

Barkley 2024 : première victoire pour un Canadien

Parmi les 5 finishers, la surprise est venue du Canadien d’origine ukrainienne Ihor Verys. Novice dans l’épreuve, il a pris la tête au départ du 4ème tour et a réussi à conserver son avance. Il est le premier Canadien finisher de l’épreuve. Il a bouclé les 5 boucles en 58h 54mn 59s, soit avec un peu plus d’une heure d’avance sur la barrière horaire. Ihor Verys a devancé 2 habitués de l’épreuve, les Américains John Kelly (59h 15mn 38s) et Jared Campbell (59h 30mn 32s). Le premier a été 3 fois finisher, dont une victoire en 2017. Le second a terminé 4 fois, dont 2 victoires en 2014 et 2016. Le spécialiste de l’orientation néo-zélandais Greig Hamilton termine 4ème en 59h 38mn 42s.

5 finishers Barkley Howie Stern et Keith Dunn
Les 5 finishers de la Barkley2024. Photo Howie Stern et Keith Dunn

Barkley 2024 : l’immense exploit de Jasmin Paris

Mais l’immense exploit de cette édition revient incontestablement à l’ultra-runneuse écossaise Jasmin Paris. Au terme d’un suspense infernal, elle est parvenue à terminer la 5ème boucle 99 seconde avant le clap des 60 heures, en 59h 58mn 21s, devenant la première femme finisheuse de la Barkley.

L’exploit est d’autant plus retentissant qu’au point de passage de la Tower, distant d’environ 4 heures de la ligne d’arrivée (temps mis par le vainqueur du jour), Jasmin Paris ne disposait plus que de 3h37 pour arriver. L’affaire semblait pliée, impossible de rejoindre l’arrivée sauf miracle. Et le miracle a eu lieu. Au bout d’un sprint hallucinant après tant d’heures d’effort, Jasmin Paris a touché la barrière jaune et marqué l’histoire de la Barkley, sous les ovations d’un public tout acquis à sa cause.

Jasmin Paris Sprint Photo Howie Stern et Keith Dunn
Jasmin Paris terminant sa 5ème boucle au sprint, après 60 heures d’efforts. Photo Howie Stern et Keith Dunn

Jasmin Paris n’en était pas à son coup d’essai sur la Barkley. En 2022, elle avait fait sa première apparition sur la course, parvenant à boucler trois tours en 39h 49mn 56s. Ayant dépassé les 36 heures autorisées pour repartir sur une 4ème boucle, elle stoppera là son aventure. De nouveau au départ en 2023, Jasmin Paris avait réussi à passer sous la barre des 36 heures et prendre le départ du 4ème tour, mais n’avait pu le boucler. Elle venait cependant de devenir la seconde femme à réussir l’exploit d’entamer la 4ème boucle. Jusqu’à ce 22 mars 2024 historique, où elle a réussi ce que personne n’imaginait. Qu’une femme puisse finir cette épreuve infernale.

Voir le film HISTORY Made : Jasmin Paris First EVER Female Finisher at the Barkley Marathons ICI

Barkley 2024 : Aurélien Sanchez et Sébastien Raichon vaincus

Aurélien Sanchez, vainqueur en 2023 en 58h 23mn 12s, n’aura pas réussi à rééditer son exploit. Après avoir entamé le 3ème tour, il a rebroussé chemin, visiblement diminué. Sébastien Raichon, vainqueur de la « Barkley française » l’an dernier, faisait quant à lui ses débuts sur cette épreuve, et comptait sur son endurance pour aller au bout. Hélas pour lui, une erreur sur la fin du 4ème tour lui a fait perdre plus de 30 minutes. Il a néanmoins réussi à prendre le départ du 5ème tour, 3 minutes avant le cut, mais n’a pu terminer et a dû se résoudre à entendre sonner le clairon marquant la fin de l’épreuve sans être parvenu à aller toucher la fameuse barrière jaune récompensant les finishers.

A noter que 2 autres Français ont brillé : Guillaume Calmettes et Maxime Gauduin ont tous 2 réussi à valider la « Fun Run », soit 3 tours en moins de 40 heures.

BARKLEY RAICHON photo Jacob Zocherman
Sébastien Raichon durant la Barkley. Photo Jacob Zocherman
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Vous rêvez d’un trail qui vous en mette plein les yeux (en plus des cuisses) ? Découvrez dans notre tout nouveau hors-série Les 101 plus beaux trails de France 101 épreuves à faire une fois dans votre vie. En haute montagne comme en plaine, en forêt comme en bord de plage, chacune des épreuves que nous avons sélectionnée vous offrira une bonne dose de plaisir. Un magazine indispensable, à conserver, à offrir…

La France, fantastique terre de trail

Il suffit d’avoir un peu voyagé pour s’en apercevoir : la France est l’un des plus beaux terrains de jeu du monde, avec son infinie variété de paysages et son patrimoine culturel d’une richesse exceptionnelle. Avec ses cinq massifs montagneux — les 5 fantastiques — et son trait de côte de 5000 kilomètres (hors outre-mer), on pourrait passer plusieurs vies à en arpenter les sentiers, de fiers sommets en crêtes effilées, de vallées profondes en plaines ouvertes, de forêts mystérieuses en landes odorantes, allant au gré des lacs, torrents, cascades et rivières, pour rejoindre ici une côte escarpée, là une plage de sable blond.

Or qu’est-ce que le trail, si ce n’est jouir librement de ces paysages, les embrasser et les chérir, et en prendre soin bien sûr ? Parcourir les chemins, s’y ressourcer, en toute simplicité, une paire de baskets aux pieds. Et parfois s’y challenger, en prenant un dossard, histoire de partager une expérience.

Les 101 plus beaux trails de France, un choix difficile

Avec plus de 3600 épreuves dans l’Hexagone, et quelques dizaines de plus dans les départements et territoires d’outre-mer, l’offre est vertigineuse, à la mesure de cette richesse, qui comblera n’importe quel amateur de course nature.

En plébisciter 101, c’est en offenser 3499 autres. Qu’ils nous pardonnent, car nous savons qu’ils œuvrent les uns comme les autres à la mise en valeur de leur territoire, et au profond respect de cet environnement qui nous nourrit à chaque foulée. Ils sont 101, ils auraient dû être 3600, mais il faut parfois faire des choix.

Ces trails que vous retrouverez ici, nous les avons élus pour leur histoire, leur organisation, leur ambiance, leur prestige, le défi qu’ils représentent, et bien sûr les paysages qu’ils traversent. Que les choses soient claires, aucun organisateur n’a payé pour être présent dans ces pages. Et si certains ont souhaité communiquer dans ce numéro, c’est en toute liberté, pour profiter de cet écrin et mettre en avant leur épreuve.

Bien sûr, il n’est pas simple d’aller partout, et vous ne ferez sans doute pas ces 101 trails dans les quelques années qui viennent. Mais une chose est sûre : sur l’un ou l’autre des formats des différents événements répertoriés ici, vous ne serez pas déçu. Vous pouvez y aller les yeux fermés ! Mais une fois sur le sentier, pensez à les ouvrir bien grands, pour en profiter pleinement.

Esprit Trail 101 plus beaux trails de France
Extrait du hors-série Esprit Trail 101 plus beaux trails de France

Les 101 plus beaux trails de France, la liste

Les trails mythiques

Il est certaines courses qui marquent la vie d’un coureur. Celles dont on rêve lorsque l’on débute et sur lesquelles on a admiré tant de champions. Il faudra sans doute être patient et s’y prendre tôt pour avoir un dossard, mais plus le chemin sera long, plus la récompense sera belle.

SaintéLyon (42)
EcoTrail Paris (78)
Marathon du Mont-Blanc (74)
Grand Trail des Templiers (12)
UTMB (74)
Grand Raid des Pyrénées (65)
Championnat du Canigou (66)
6000D (73)
Grand Raid de La Réunion (97)
Les Gendarmes et les Voleurs (87)
L’Échappée Belle (38)

Les futurs grands trails

Ils n’ont que quelques années d’existence et ne sont pas encore entrés dans la légende, mais cela ne saurait tarder. Les parcours, les territoires qu’ils traversent, la qualité de l’organisation et de l’accueil méritent le détour. Profitez-en pendant qu’ils sont encore accessibles.

Grand Trail de Serre-Ponçon (05)
Ultra Marathon des Cirques (97)
Hivernale des Templiers (12)
Grand Trail de l’Izoard (05)
Tarn Valley Trail (48)
Angelus Trail (46)
Full Moon Trail (13)
Ultra Trail des Montagnes du Jura (39)
Les 40 Bosses (95)
Grand Raid du Finistère (29)
Trail de la Cité de Pierres (12)
Nord Trail Mont de Flandres (59)
Veni Vici (30)
Enfer d’Artois (62)
Les Lumières de la Muselle (38)
Trail des Monts d’Arrée (29)
Trail du Cirque du Fer à Cheval (39)
Trail des Étoiles (05)
Grand Trail Nocturne des Hauts de France (62)
Grand Raid du Guillestrois Queyras (05)
Ultra Trail Causses Vallées Lot Dordogne (46)

Les valeurs sûres « montagne »

Des cols qui se font attendre, des sommets qui vous défient, des montées éreintantes, des descentes exigeantes, la course en montagne est née bien avant que n’apparaisse le trail, lorsque les bergers se défiaient dans des compétitions pour l’honneur. Prendre un dossard pour participer à ces épreuves, c’est accepter de se mettre à nu devant plus grand que soi. Et d’en ressortir grandi.

Trail du Ventoux (84)
Trail des Aiguilles Rouges (74)
Restonica Trail (20)
Skyrhune (64)
Oisans Trail Tour (38)
Ut4M (38)
High Trail Vanoise (73)
Euskal Trail (64)
Trail du Galibier Thabor (73)
Trail des Glières (74)
Serre Che Trail (05)
Trail du Petit Saint-Bernard (73)
Trail du Tour des Fiz (74)
Luchon Aneto Trail (31)
Ultra 01 (01)
Infernal Trail des Vosges (88)
Challenge Montcalm (09)
UTCAM (06)
Trail des Passerelles de Monteynard (38)
Trail des Marcaires (68)
Trail de Vulcain (63)
Trail des Écrins (05)
Trail de Haute Provence (04)
Trail du Saint-Jacques by UTMB (43)
MaXi-Race d’Annecy (74)
Méribel Trail (73)
VVX (63)

Les valeurs sûres « côtes, vallées, plaines et collines »

Si les montagnes, réparties sur cinq massifs, occupent pratiquement 30% du territoire français, les 70% restants offrent des environnements tout aussi attrayants pour la pratique de la course nature. Entre côtes, vallées verdoyantes, plaines et collines, pas besoin de gros dénivelés pour se faire plaisir.

Trail des Gorges de l’Ardèche (07)
L’Ultra Marin (56)
Trail des Forts de Besançon (25)
Trail Glazig (22)
Trail des Avens (30)
Trail de la Côte d’Opale (62)
Trail des Côtes d’Armor (22)
Trail Kreiz Breizh (22)
Grands Trails d’Auvergne (63)
Trail des Pyramides Noires (62)
Trail de la Vallée du Scorff (56)
Trail de l’Aber Wrac’h (29)
Trail de Guerlédan (22)
Trail des Légendes de Brocéliande (35)
Trail du Bout du Monde (29)
TransMartinique (97)
Grand Raid Cathare (11)
Belle-Île en Trail (56)
Trail des Calanques (13)
Ultra Trail du Beaujolais Vert (69)

Les pépites à découvrir

Ce ne sont pas les épreuves les plus connues ni les plus fréquentées, mais elles valent franchement le détour.

Lozère Trail (48)
Trail du Petit Ballon (68)
Trail de l’Île d’Yeu (85)
Pilatrail (42)
Trail Napoléon (20)
Tour des Glaciers de la Vanoise (73)
Grand Raid de Camargue (13)
Trail Bozel Mont-Jovet (73)
Trail Alsace Grand Est by UTMB (67)
Trail des Mélèzes du Mercantour (04)
UltraChampsaur (05)
Var Verdon Canyon Trail (83)
Val Tho Summit Games (73)
Trail du Grand Luberon (84)
Trail des Coursières (69)
Trail de la Sainte-Baume (13)
Trail de Quillan (11)
Trail des Gets (74)
Trail Ardèche la Voie Romaine (07)
Trail de la Vallée des Lacs (88)
Millet Xtrail Courchevel (73)
Trail des Maures (83)
Ultra du Vercors (38)

Esprit Trail 101 plus beaux trails de France sommaire
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Coup de théâtre du côté du Pays Basque : les organisateurs de la SkyRhune annoncent que l’édition 2024 de cette course devenue légendaire, qui aura lieu le 21 septembre, sera la dernière. Dans la foulée, les Trails Cathares annoncent également leur dernière édition. Explications.

SkyRhune : avoir 10 ans et arrêter

La 10ème édition de la SkyRhune promet déjà d’être mythique, mais pas pour les raisons habituelles. En effet, ce sera la dernière. Askena. La ultima. The last. Née en 2014, cette course Bask and Furious soufflera donc sa 10ème bougie avant de prendre sa retraite.

PHOTO Ezcurra Pierre
Photo Pierre Ezcurra

SkyRhune : une dernière qui promet d’être épique

En préambule de l’annonce de l’arrêt de la SkyRhune, les organisateurs formulent une invitation à venir faire l’ultime fête sur ces terres basques.

« Si vous avez aimé ce que la Skyrhune a pu proposer sur toutes ces éditions, avec ou sans dossard (on insiste sur le sans dossard), de la course des pitchouns à la Rando Gourmande, du Marché du samedi matin jusqu’à l’extinction des lumières de la Halle au petit matin, de Miramar à Azkena, des médailles de couleurs aux maillots distinctifs, du boudin noir au gâteau Basque, de ces bénévoles toujours souriants à ceux qui vous hurlent dans les oreilles, ou ceux aux déguisements toujours aussi improbables, du Maillot Vert au trophée Zach Miller, du 100m barrières au Soka-Tira, l’unique façon de nous remercier sera juste d’être présents le we du samedi 21 septembre à Ascain. En nombre. Pour cette dernière grande fête.

Nous regrettons de ne pas pouvoir offrir des dossards à tout le monde, mais il y aura de la passion, des émotions et du gâteau basque pour tous! Bénévoles, Supporters, Randonneurs, Accompagnateurs, Enfants, Ados… la dernière occasion de vivre l’esprit Skyrhune ce sera ce samedi 21 Septembre ou jamais.

Toutes les informations concernant les inscriptions seront mises en ligne très prochainement, et elles se dérouleront comme toujours en Mai-Juin 2024). Il n’y aura que peu de changements. La Skyrhune restera la Skyrhune jusqu’à la fin. Juste en mieux. Ou un peu plus fou… juste une dernière fois… on va encore y mettre du cœur et toute notre passion.

On compte sur vous. L’âme de la Skyrhune c’est vous. Toute l’équipe des 200 bénévoles compte sur vous avec impatience. »

PHOTO Quintard Cyrille
Photo Cyrille Quintard

SkyRhune : arrêter pour ne pas perdre ses valeurs

Après avoir annoncé une dernière édition festive, le communiqué de l’organisation explique les raisons de cette décision d’arrêter :

« Aucun essoufflement dans cette incroyable organisation, la passion pour le trail et surtout les sports outdoor est toujours intacte, nous continuons toujours à y passer des moments incroyables. Le problème n’est pas là. Pas de problèmes de bénévoles, toujours aussi nombreux et formidables. Le problème n’est pas là non plus.

La Skyrhune est un événement complètement atypique… devenue en si peu de temps une des épreuves les plus relevées du calendrier, avec une notoriété quasi Internationale… avec des arguments assez improbables : du bruit et des litres de bières. La preuve qu’avec beaucoup de passion, certainement un peu de savoir-faire, et surtout des valeurs saines et inchangées au cours de ces 10 ans, nous avons réussi à créer quelque chose. Mais quelque chose atypique qui s’avère de plus en plus décalé. Malheureusement.

Force est de constater que le Trail d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier. Les changements sont exponentiels et s’accélèrent. Pas dans le sens des valeurs que nous défendons. Notre modèle est en perdition. Les modèles alternatifs et les courses de villages ont heureusement encore de beaux jours devant eux, mais pour continuer à mettre en place un événement d’envergure comme l’est devenu la Skyrhune grâce à ce combo incroyable Fête / Performance / Supporters / Elites, nous ne pourrons plus contenir “a machine économique infernale’’ qui nous imposerait à plier sur bon nombre de nos principes de base. L’argent est désormais beaucoup trop présent… et l’unique façon de plier serait de doubler voire tripler la taxe d’engagement. Et encore… ça ne réglerait pas tout… Et surtout tout l’inverse de ce à quoi nous croyons.

Nous ne plierons pas, nous partirons avec nos convictions.
Nous partirons heureux de ces 10 années où chaque mois de septembre aura rimé avec Folie furieuse, partage, émotions, engagement. »

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Photo Cyrille Quintard

Aude Trails Cathares : dernière édition également

Au lendemain de l’annonce de la SkyRhune, c’est au tour de l’organisatrice historique de l’Aude Trails Cathares de jeter l’éponge et d’annoncer sa dernière édition le 10 mai prochain. Dans un communiqué sur Facebook, “Béa” révèle son épuisement à se battre pour pouvoir maintenir l’événement qu’elle porte avec passion depuis 16 ans. Son communiqué :

” C’est avec le magnifique « Buff » 2024 que je vous annonçons que cette édition sera la dernière !
Certains seront contents de lire ce message (organisateurs, institutions, hébergeurs, jaloux, profiteurs), d’autres, les vrais, en seront malheureux ( j’en suis désolée pour vous …) On ne peut pas plaire à tout le monde, m’en fous !
Une 16eme et dernière édition qui va se terminer sur un sentiment un peu amer …
C’est un vrai combat aujourd’hui d’organiser des trails chez nous pour dynamiser un territoire. Et puis le trail, c’est sale …
Le but n’est pas de combattre mais bien de vous faire découvrir nos sentiers et vous en faire tomber amoureux, mais il se trouve qu’aujourd’hui la passion et l’amour de la nature c’est loin d’être suffisant pour continuer.
Il faut être commercial, naturaliste, avaler des couleuvres, détourner la jalousie, satisfaire les porte-monnaies, amener du monde mais ne pas faire de bruit, faire des dossiers et des dossiers, satisfaire les uns et les autres…
Pleurer pour avoir un minium, quand on pense à d’autres à qui il a suffit de passer un coup de fil…
Se battre encore et encore …
Pleurer… J’en ai passé des nuits à pleurer de rage…Pleurer de se sentir tellement seule, ils ne comprendront donc jamais…
Merci à tous ceux qui m’ont aidée pour en arriver là, et merci aussi à tous ceux qui m’ont mis des bâtons dans les roues car je vais partir très triste certes, mais grâce à vous j’ai affronté des combats que je n’aurais jamais oser penser affronter.
J’ai défendu corps et âme ma passion, je me suis investie comme personne n’aurait osé le faire, seule et déterminée.
Les Trails Cathares sont libres et le resteront à tout jamais !
Mon seul regret : avoir donné autant de temps à cet événement , les yeux fermés en pensant que ce petit bijou de Trail unique serait porté et accompagné à sa juste valeur. Pourtant, j’ai tout donné…Vas-y Béa, fonce, fonce ! Mais ce ne sont pas les plus méritants qui sont récompensés…
Organiser, suivant où l’on se trouve (zone rurale et loin de tout), c’est redoubler d’efforts à y laisser parfois sa santé et s’oublier, et oublier de vivre…
Je vous laisse à présent le champ libre avec sa nature INTACTE et tout ce qui va avec.
On a oublié qu’un territoire, c’est aussi des personnes qui y vivent…
J’espère de tout cœur que vous allez profiter pleinement de nos parcours de la beauté des paysages qui sont la force des Trails Cathares, mais qui sont aussi leur faiblesse !
Béa, créatrice et organisatrice des Trails Cathares, 16 ans de dévouement au service des autres, 16 ans d’avoir trop rêvé…”

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Avec 901 km en 6 jours, l’Américaine Camille Herron, connue pour ses multiples records sur piste et route, mais également redoutable traileuse, 8ème de la Western States Endurance Run 2022, deux fois gagnante du Tarawera Ultra Marathon en 2017 et 2019, a établi un nouveau record du monde féminin lors du défi FURTHER, un ultra-marathon féminin unique en son genre organisé à La Quinta, en Californie. Mais durant ces 6 jours de course, elle a également établi 11 autres meilleures performances mondiales, de temps et de distance. Un phénomène.

Ultra-marathon FURTHER : 10 athlètes pour un défi hors norme

À la base, il y avait un programme scientifique précis : caractériser les exigences énergétiques des femmes dans les conditions les plus extrêmes possibles pendant 6 jours. Et d’extrême, il en fut question pour les 10 participantes engagées dans ce défi, toutes athlètes accomplies, puisqu’il s’agissait de parcourir le plus de kilomètres possible, avec une barrière horaire maximale de 6 jours, soit 144 heures.

L’épreuve a débuté le 6 mars, avant la journée internationale des droits des femmes, et s’est achevée le 12 mars, au Lac Cahuilla, à La Quinta, en Californie. A l’arrivée, les 10 athlètes ont toutes battu leur record personnel de distance, et ont cumulé collectivement 4636,32 km !

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Les 10 protagonistes du FURTHER PROJECT.

Ultra-marathon FURTHER : un programme de recherche axé sur les femmes

Le programme de recherche scientifique qui a accompagné ce défi organisé par la marque Lululemon, et qui était dirigé par l’équipe de recherche interne de la marque en partenariat avec l’Institut canadien du sport Pacifique et le réseau de recherche universitaire de Lululemon, visait à mieux comprendre les performances humaines en faisant progresser la recherche axée sur les femmes et en contribuant à combler le fossé entre les données sur le sexe et le genre dans le domaine des sciences du sport.


Pour réaliser leurs performances, toutes les athlètes portaient des tenues Lululemon créées spécifiquement, et en particulier une édition spéciale des chaussures Beyondfeel, la toute dernière chaussure de course de la marque. Les caractéristiques principales de ce modèle sont un nouvel amorti en mousse pour une glisse plus douce du pied dans la chaussure du talon aux orteils, et une maille aérée sans couture qui s’étire pour soutenir chaque pas.

Grâce aux données récoltées, les recherches en cours permettront d’approfondir des questions d’actualité telles que la résistance à la fatigue des femmes ultra-runneuses par rapport aux hommes et d’étudier des domaines qui n’ont pas encore été explorés, comme les expériences vécues par les femmes ultra-runneuses et les effets physiologiques et biomécaniques de 6 jours de course à pied. Les premiers résultats devraient être publiés à l’automne 2024.

Ultra-marathon FURTHER : 12 meilleures performances mondiales pour Camille Herron

L’Américaine Camille Herron était l’une des 10 femmes participantes, toutes venues pour tenter de battre leurs propres records et ouvrir de nouvelles perspectives pour les femmes dans le sport. Elle a battu un total de 12 record pendant la course, qui sont en attente de ratification.

Voici les 12 records en question, liés soit aux chronos sur des distances précises, soit aux distances parcourues en fonction du temps :
– Record du monde féminin de distance sur 6 jours avec 901,76 km (précédent record battu de plus de 17 km)
– Meilleure performance mondiale pour les femmes sur 300 miles (482 km) en 59h 54mn 28s.
– Record féminin sur 400 miles (643 km) en 88h 34mn 26s.
– Meilleure performance mondiale pour les femmes sur 500 miles (804 km) en 118h 19mn 17s.

Camille Herron a aussi établi la meilleure performance mondiale pour les femmes sur :
– 500 km en 62h 50mn 17s
– 600 km en 81h 23mn 38s
– 700 km en 98h 33mn 59s
– 800 km en 117h 44mn 55s
– 900 km en 142h 40mn 58s
Elle a ainsi surpassé de 8 à 19 heures les records précédemment détenus.

Camille Herron a également réalisé la meilleure performance mondiale de distance pour les femmes sur :
– 72 heures (3 jours) avec 550,54 km
– 96 heures (4 jours) avec 691,75 km
– 120 heures (5 jours) avec 807,49 km.

FURTHER PROJECT
10 femmes pour l’histoire.

Ultra-marathon FURTHER : les résultas des 9 autres athlètes

Montana Farrah-Seaton, 27 ans, ultra-runneuse et coach en musculation et conditionnement physique, mannequin à Melbourne (Australie) a couru 508,25 km.

Stefanie Flippin, 34 ans, entraîneuse, avocate dans le Colorado (USA) a couru 180,55 km.

Kayla Jeter, 34 ans, coureuse et coach santé à Chicago (USA) a couru 376,58 km.

Xiaomeng Jia, 38 ans, marathonienne, entrepreneuse à Beijing (Chine) a couru 482,8 km.

Yoon Kong, 44 ans, ultra-runneuse originaire de Séoul (Corée du Sud) a couru 503,72 km.

Vriko Kwok, 32 ans, athlète de Jiu Jitsu brésilienne, coureuse, entrepreneuse à Hong Kong, a couru 302,55 km.

Mirna Valeiro, 48 ans, ultra-runneuse, aventurière vivant à Winooski (USA) a couru 228,52 km.

Devon Yanko, 41 ans, ultra-runneuse, coach et mentor, entrepreneuse dans la Food dans le Colorado (USA) a couru 503,72 km.

Leah Yingling, 32 ans, ultra-runneuse, ingénieure biomédicale, défenseuse des femmes à Salt Lake City (USA) a couru 643,73 km.

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Pratiqué par de nombreux coureurs, comme les champions du Team Salomon International Camille Bruyas et Thibaut Baronian, le yoga peut vous aider à maîtriser la relation cerveau-muscles tout en améliorant votre condition athlétique et votre force, deux critères essentiels de la performance en trail. Sans aller jusqu’à prendre la pose de l’arbre, découvrez 5 bonnes raisons de passer au tapis.

Yoga et trail : améliorez votre clarté mentale

L’entraînement pur et dur est exigeant en énergie et oblige parfois à une certaine précipitation, ce qui peut entraver la concentration ou la limiter à la pose des pieds en l’enchaînement des foulées. Le rythme lent et la difficulté d’exécution du yoga obligent à se concentrer sur l’équilibre et la respiration. Au fil du temps, cela peut contribuer à éclaircir l’esprit et à améliorer la proprioception.

Yoga et trail : une meilleure flexibilité

Une étude publiée dans l’International Journal of Yoga a montré que deux séances de yoga par semaine pendant 10 semaines augmentaient la flexibilité et l’équilibre chez les athlètes universitaires. En effet, les contractions isométriques ont de gros avantages : elles permettent d’alimenter les muscles en oxygène et apprennent à prendre la position en douceur au lieu d’y parvenir à coups d’adrénaline.

Yoga et trail : améliorez la prévention des blessures

Les muscles pouvant se développer plus vite que les tendons et les ligaments, des charges excessives lors de séances de développement de la force physique peuvent entraîner des blessures, parfois graves. Le yoga renforce et augmente la flexibilité des tissus conjonctifs profonds, ce qui aide à supporter des charges élevées. Et évite les visites à la clinique.

Yoga et trail : une meilleure conscience de ses mouvements

Le yoga apprend à utiliser plus efficacement les muscles pendant les poses, tout en renforçant les techniques de respiration. Ainsi, on ressent parfaitement les mouvements du corps pendant un exercice, et on a l’endurance nécessaire pour les mener à bien.

Yoga et trail : un bonn apprentissage la patience

Contrairement aux exercices de musculation, impossible de tricher quand on pratique le yoga : soit on tient la pose, soit on ne la tient pas. Il faut du temps pour apprendre à maîtriser l’équilibre, la coordination et l’acuité mentale nécessaires pour réaliser des poses difficiles. C’est un test de la patience – autant que des muscles – qui vous servira dans d’autres domaines.

Perrine Tramoni et Camille Bruyas. Photos DR
Perrine Tramoni et Camille Bruyas. Photos DR

Yoga et trail : faites un stage avec Camille Bruyas

Pratiquant le yoga depuis 5 ans, Camille Bruyas, 2ème de la Diagonale des Fous 2023, co-organise régulièrement des stages yoga and trail avec son amie Perrine Tramoni, ambassadrice Salomon pour le trail, gagnante de la Maxi Race en 2018, professeur de Yoga et de Pilates et kinésithérapeute.

Ces séjours, basés sur le partage et la cohésion, sont l’occasion de prendre du temps pour vous, de faire des rencontres, de perfectionner vos bases d’entraînement et de prendre toujours plus de plaisir sur de nouveaux sentiers. Les stages yoga et trail sont accessibles à tous, que vous soyez athlète chevronné ou que vous cherchiez simplement à vous initier à ces disciplines.

Informations sur les stages ICI

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Un 75km amputé de plus de 20 kilomètres, des crêtes impraticables, un sommet enseveli sous 80 centimètres de neige, le mythique Trail du Ventoux, épreuve phare de début d’année, a donné du fil à retordre aux organisateurs. Mais si aucun des 2780 concurrents ayant pris le départ des différents formats n’a pu apercevoir le dôme chauve du Géant de Provence et ses 1916 mètres d’altitude noyés dans les nuages noirs et balayé par des vents à plus de 100 km/h, tous ont pu vivre un week-end de pur trail riche en émotions. Avec, en point d’orgue, une bataille épique entre Thomas Cardin et Thibaut Garrivier.

Trail du Ventoux : une organisation réactive dans la tempête

Il fallait y croire, mais Serge Jaulin n’est pas du genre à lâcher l’affaire. Une météo calamiteuse, un véritable déluge de 70 millimètres d’eau annoncés dans la nuit de samedi à dimanche, de la neige à partir de 1000 mètres d’altitude, des vents violents, il était essentiel d’avoir toute l’expérience de l’organisateur et de son équipe de bénévoles pour trouver des solutions et maintenir le 46 km Origine, l’épreuve phare du Trail du Ventoux, tant attendue par plus de 1265 traileurs motivés comme jamais.

Mais depuis 2003, ils en ont essuyé, des tempêtes, et n’allaient pas se laisser démonter par un caprice supplémentaire de la météo ! La veille déjà, le 75 km avait dû être réduit à 52 pour des raisons de sécurité, et le ravitaillement du Chalet Manin, nouveau point culminant de la course à proximité du Chalet Reynard bien connu des cyclistes, avait pris des airs de refuge de haute montagne perdu dans la tempête.

« On était sur les sentiers à 4 heures du matin, confie l’un des bénévoles chargé d’aller “nettoyer” le parcours du Trail Origine, dimanche matin. Il y avait des arbres tombés en travers du chemin, des balisages arrachés. Ici, on a l’habitude des aléas climatiques et des parcours de repli, ça fait plusieurs années que je viens et l’organisation est incroyable, rien n’est laissé au hasard. Là, on a dû faire un “parcours de repli du parcours de repli” quand la décision a été prise de ne pas monter au Chalet Manin, trop compliqué en terme de sécurité, donc il a fallu poser rapidement quelques rubalises supplémentaires, mais tout était déjà bien anticipé. »

Ici, on ne joue pas avec la vie des traileur, et le 46 km a lui aussi perdu quelques kilomètres pour se transformer en un 40 km et 2200m D+ bien exigeant, avec en son milieu… un trail blanc !

Trail du Ventoux 3 Photo Bertrand Delhomme : Trail du Ventoux
Photo Bertrand Delhomme / Trail du Ventoux

Trail du Ventoux : un trail blanc, puis un trail boueux

Il était difficile de croire, alors que le peloton quittait Bédoin par les sentiers pour rejoindre les ocres, que les conditions étaient si terribles que ça. Un rayon de soleil transperçait les nuages, au loin, la température était encore clémente, et si quelques bourrasques rappelaient que l’air était frais, la Provence était encore au rendez-vous, qui exhalait ses parfums de thym. Mais au ravitaillement du 12ème kilomètre, accolé à la route reliant Malaucène au Mont Ventoux par le Mont Serein, le changement de décor fut radical. « Couvrez-vous, vous allez perdre plusieurs degrés », pouvait-on entendre de la bouche des quelques accompagnateurs ayant réussi à rallier le point de passage, tous emmitouflés dans des doudounes, gants et bonnets, et sautillant sur place pour se réchauffer.

En moins de 2 kilomètres, le single en sous-bois allait effectivement se transformer en sentier de trail blanc, avec une belle tranchée creusée par les premiers coureurs, qui en avaient certainement eu jusqu’aux genoux. La progression devenait compliquée, avec des appuis fuyants, tandis que sur les côtés, quelques concurrents sortaient les chaînes pour les ajuster sous leurs chaussures, cherchant parfois dans quel sens les mettre. Mais le paysage, avec un blanc immaculé contrastant avec le ciel noir, était exceptionnel. Ainsi, durant une dizaine de kilomètres, tout ne fut que blanc, feutré, ouaté, bruits étouffés et glissades impromptues, avant de redescendre aux altitudes de repli, où la neige fit place à… la boue. Et de glissades il fut encore question, mais beaucoup plus douloureuses, sur les fesses, les épaules, le dos, les semelles gorgées de glaise. À regretter le grand blanc…

Trail du Ventoux Photo Bertrand Delhomme : Trail du Ventoux
Après la neige, la boue, collante, glissante… Photo Bertrand Delhomme / Trail du Ventoux

Trail du Ventoux : Thomas Cardin / Thibaut Garrivier, la bataille des titans

C’est donc dans les jupes du Ventoux, sur les sentiers tantôt enneigés, tantôt boueux que s’est jouée la partition tant attendue entre Thomas Cardin, double vainqueur de l’épreuve (2021-2022) et Thibaut Garrivier, quatrième en 2022, second en 2023 et vainqueur quinze jours plus tôt du grand format du Trail de la Sainte-Baume (voir page 68). Un combat haletant du début à la fin, les deux hommes ne se quittant pas d’une semelle pendant toute la course et la décision ne se faisant que dans les derniers hectomètres, sur la dernière difficulté où Thomas Cardin donna tout ce qui lui restait.

Trail du Ventoux 2 Photo Bertrand Delhomme : Trail du Ventoux
Des premiers kilomètres aux derniers, neige ou pas neige, Thomas Cardin et Thibaut Garrivier ne se sont pas quittés. Photo Bertrand Delhomme / Trail du Ventoux

Au final, le leader du tout nouveau team Kiprun Trail s’impose en 3h 30mn 28s, devançant Thibaut Garrivier de 29 secondes seulement, tandis que Loic Rolland termine 7 minutes plus tard. Chez les féminines, c’est encore le team Kiprun qui rafle la mise, avec la victoire d’Adeline Martin en 3h57, 18e au scratch, devant Marine Quintard (4h11) et Sabine Ehrström (4h17).

CARDIN : Photo DR
Thomas Cardin à l’arrivée, épuisé. Photo DR

Trail du Ventoux : Sylvain Court sur le long

Plus de 1500 coureurs étaient engagés sur les 3 formats du samedi. Sur une Intégrale des Crêtes devenue 52km, c’est l’expérimenté champion du monde de trail 2015 Sylvain Court qui a surnagé dans la tempête pour s’imposer en 5h 05mn 48s, devançant le jeune Elias Kadi de moins de 4 minutes. Plus loin, Valentin Lacroix prenait la troisième place en 5h18. Chez les femmes, c’est Marie-Laure Thieux qui l’emporte, prenant la 30ème place au scratch en 6h14, moins de 3 minutes devant Pauline Grardel. Beaucoup plus loin, Stéphanie Gibert monte sur la 3ème marche du podium, en 6h48.

Le Balcon des Jas proposait une belle boucle de 29 km et 1550m D+ dans les pentes du Ventoux dominant Bédoin, avec un tracé en montagnes russes entre les différents jas, ces grandes bergeries provençales en pierres sèches en partie abandonnées, en cours de restauration pour d’autres. Sur ce tracé tout en relances, la victoire est revenue à Paul Mathou qui a survolé la course en 2h20, tandis qu’Amandine Ferrato s’est imposée chez les féminines en 2h57, prenant une belle 12e place au scratch.

Enfin, 405 partants ont pu découvrir le tout nouveau tracé de l’AOC Ventoux et ses 15 km et 430m D+ tout en relances entre singles forestiers dans les ocres, vergers et vignobles. Sur ce format roulant et joueur, ce sont Pierre Castets en 57mn41 et Justine Ughetto en 1h13 qui se sont imposés.

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S’alimenter pour une meilleure endurance peut relever du casse-tête, mais il n’y a pas de fatalité. Suivez les 3 conseils d’alimentation essentiels de François D’Haene, quadruple vainqueur de l’UTMB et de la Diagonale des Fous pour éviter les erreurs et réussir votre course.

Ultra-trail : 80% des abandons sont liés à des problèmes gastriques

Si une bonne condition physique et un entraînement adapté sont nécessaires pour performer en course, on oublie trop souvent l’impact de l’alimentation sur le résultat. Or ce n’est pas un hasard si près de 80% des abandons sont liés à des problèmes gastriques, particulièrement sur les longues distances. Seule une alimentation appropriée vous aidera à vous présenter sur la ligne de départ en mettant toutes les chances de votre côté, à donner le meilleur de vous-même tout au long de la course et à bien récupérer après.

françois D'Haene Diagonale le chemin du retour
François D’Haene lors de la Diagonale des Fous 2023.

Avant la course : les aliments à éviter

Avant d’attaquer les sentiers, il vaut mieux éviter les aliments riches en graisses, fibres et protéines. En effet, manger trop de graisses ou de protéines avant une course peut provoquer des crampes et de la fatigue car votre corps dépensera plus l’énergie pour la digestion que pour la course. Les aliments riches en fibres risquent aussi de provoquer des troubles gastro-intestinaux et des crampes parce qu’ils sont difficiles à digérer complètement et se déplacent rapidement dans votre système digestif.

Voici des aliments qui peuvent être difficiles à digérer avant une course :
– les légumineuses
– les brocolis, artichauts ou légumes riches en fibres
– les pommes, poires ou autres fruits riches en fibres
– le fromage, la viande rouge, le bacon ou autres aliments riches en fibres
– la caféine (en grande quantité)
– les aliments épicés

Avant la course : les conseils de François D’Haene

Voir les conseils d’avant-course de François D’Haene en vidéo

S’il y a, nous l’avons vu, des aliments à éviter, il est également important, comme le rappelle François D’Haene, de ne pas stresser son organisme. Bref, de ne pas modifier radicalement votre alimentation avant une course. Votre système digestif a en effet ses petites habitudes, qu’il est utile de respecter pour ne pas le perturber.

Ceci étant dit, le repas idéal d’avant-course contient généralement 300 à 400 kilocalories à consommer environ deux heures avant une course. Même si vous partez pour une longue distance, il est préférable de vous ravitailler à mi-course plutôt que de vous remplir l’estomac au préalable. Si vous avez pris un repas lourd, vous risquez d’être obligé d’attendre jusqu’à quatre heures avant de courir pour éviter les maux d’estomac, alors que 30 minutes suffisent généralement après un repas léger.

Pendant la course : les conseils de François D’Haene

Voir les conseils d’alimentation en course de François D’Haene en vidéo

Si on retrouvera pour l’alimentation en course les mêmes règles que pour l’alimentation avant la course, en évitant les fibres, etc. François D’Haene insiste pour sa part sur l’hydratation. S’hydrater régulièrement avec une boisson riche en électrolytes et sels minéraux, qui sont les éléments que le corps va perdre pendant l’effort. L’idéal est de trouver la boisson qui vous convient, après l’avoir testée en conditions de course, et de la consommer en petite quantité sans en changer en course. L’intérêt d’une bonne boisson d’hydratation est qu’elle permet d’assurer les apports nécessaires lorsque le solide ne peut plus passer, ce qui est fréquemment le cas au bout d’un certain nombre de kilomètres lorsqu’on fait de l’ultra.

Hydrixir Ultra : la nouvelle boisson d’Overstim.s signée François D’Haene

François D’Haene reconnaît avoir toujours laissé une grande place à l’hydratation dans son alimentation en course ou à l’entraînement. Il trouve en effet que c’est plus facile à intégrer dans l’effort long et intense, et qu’on peut trouver dans une boisson énergétique une multitude d’efforts.

Avec son partenaire nutrition Overstim.s, François D’Haene a donc développé le produit le plus abouti possible, à la fois riche en apports et d’une excellente digestibilité, permettant de rester concentré sur l’effort sans craindre d’inconfort gastro-intestinal. Après 2 années de développement et de tests, notamment sur la Hardrock 100 en 2022 et la Diagonale des Fous en 2023, la boisson Hydrixir Ultra vient d’être lancée sur le marché.

Sa formule innovante répond parfaitement aux exigences de la longue distance avec 3 sources de glucides pour une énergie durable (30 g de glucides / portion), 4 électrolytes (sodium, calcium, magnésium, potassium) pour maintenir l’équilibre hydrique et prévenir les perturbations musculaires, 6 vitamines (B1, B3, B5, B6, C , E) pour réduire la fatigue musculaire et contribuer au bon rendement énergétique, des BCAA et de la glutamine pour favoriser la récupération musculaire et enfin du bicarbonate de sodium pour tamponner l’acide lactique et réduire la fatigue musculaire.

Pour en savoir plus sur la nouvelle boisson Hydrixir Ultra, c’est ICI

HYDRIXIR ULTRA
Photo Overstim.s

Après la course : les conseils de François D’Haene

Voir les conseils d’après-course de François D’Haene en vidéo

Il faut tout d’abord être conscient qu’une épreuve d’ultra est très exigeante pour l’organisme, donc la meilleure chose à faire est d’écouter son corps et de ne pas se restreindre sur la nourriture. Il faut se recharger. Dans les faits, cela n’est pas forcément la pasta-party, beaucoup parlent de pizzas ou de hamburgers. On a souvent envie de salé, parce qu’on a abondamment transpiré et qu’il n’y a pas forcément beaucoup de salé sur les ravitos, donc le corps réclame. Ensuite, il faudra reprendre une bonne alimentation à base de fruits, de légumes, de glucides pour refaire les stocks, et tout ce qui est vitamines, anti-oxydants. Et ne pas négliger l’hydratation. Beaucoup boire ! Des eaux à base de sels minéraux, magnésium, potassium…

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C’est un chemin beaucoup plus long que le parcours de la Diagonale des Fous ou que l’UTMB que raconte Le Chemin du Retour. En 40 minutes d’un documentaire passionnant réalisé par Nicolas Favre, découvrez les coulisses de l’année 2023 de François D’Haene. Ses blessures, ses questions, sa vie de famille bouleversée, son avenir interrogé, et puis son retour, sur un vélo d’abord, puis sur les sentiers, jusqu’à La Réunion et sa participation surprise à cette Diagonale qu’il a déjà gagnée 4 fois, et qu’il décortique ici pendant près de 20 minutes sur des images exceptionnelles. Magnifique de résilience.

Voir le Le Chemin du Retour ICI

François D’Haene : la blessure

C’est une petite douleur qui s’est faite sentir en juin 2022, avant même la Hardrock. Quelque chose d’insidieux, gênant, mais qui n’empêchait pas François D’Haene de courir . Alors il a couru sa Hardrock, longtemps avec Kilian, avant de finir sur la deuxième marche du podium. Mais le mal n’allait pas se dissiper…

Début septembre 2022, la douleur se fait plus vive, mais son événement, l’Ultra Spirit, organisé avec sa femme Carline, se profile. Pas le choix, il faut avancer. Mais aussi prendre la bonne décision. Celle de ne pas participer à La Diagonale 2022, son principal objectif de la saison, pour laisser son corps souffler. Un oedème osseux a été diagnostiqué, qui risque de se transformer en fracture. Alors pour éviter de courir, François D’Haene fait du parapente. Et sur un atterrissage, son pied droit le lâche. Cheville à l’équerre. Fracture triple malléolaire. Ç’en est fini. Pour 6 mois minimum. Sans savoir s’il pourra un jour recourir. Un monde qui s’effondre. Un monde à reconstruire, patiemment, avec sa femme, les médecins, les amis. Un long chemin du retour…

françois D'Haene 3 le chemin du retour
Source : François D’Haene Le Chemin du Retour

François D’Haene : la Diagonale de la résilience

Après une première partie qui raconte ses doutes, sa rééducation, ses espoirs, la seconde partie de ce documentaire nous plonge au cœur de la Diagonale 2023, qui signait le grand retour de François D’Haene à la compétition. Un pari fou, où peu de gens le donnaient finisher, et où il a démontré toute sa fibre de champion. Du départ à l’arrivée, il commente sa course, ses problèmes intestinaux, sa détresse, sa souffrance et la délivrance, au bout de 26 heures d’efforts. Des images superbes, un témoignage à voir et à revoir.

françois D'Haene Diagonale le chemin du retour
François D’Haene lors de la Diagonale 2023. Source François D’Haene Le Chemin du Retour

François D’Haene : Le Chemin du Retour

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Le plus basique des entraînements de course à pied, la séance en endurance, cache en réalité des séances bien différentes. Faites vos choix en fonction de votre objectif.

Séance en endurance : plusieurs objectifs possibles

L’endurance est probablement le plus naturel des entraînements. Il suffit de chausser ses baskets et d’aller courir. Mais en y regardant de plus près, tout cela est un peu plus compliqué qu’il n’y paraît, avec des allures de course et des distances variables. Certains utilisent l’endurance en récupération, d’autres pour travailler la filière aérobie, d’autres encore vont plutôt chercher à perdre du poids. Voici trois exemples de séances en endurance à des intensités différentes, avec pour chacune un résultat différent.

Séance Endurance Photo The North Face_jamespoole
Photo The North Face / jamespoole

Séance en endurance : la séance de base – 70% de FCM

La sortie basique en endurance, généralement comprise entre 45 minutes et une heure, fait partie de l’hygiène du coureur. Cette séance représente la majeure partie du volume d’entraînement avec de nombreux bénéfices à la clé : sollicitation des fibres musculaires à contraction lente (pour courir le plus longtemps possible), capillarisation (oxygénation) et augmentation de la densité mitochondriale (les mitochondries fournissent l’énergie des cellules musculaires).

Si beaucoup de coureurs ont les yeux rivés sur le kilométrage effectué, ce qui compte avant tout, c’est le temps passé en endurance en produisant un effort régulier (soit 65 à 75% de V02Max, ou 70% de la fréquence cardiaque maximum – FCM). Limiter la durée peut même s’avérer plus bénéfique qu’un effort long et très intense, car il est toujours difficile pour notre organisme de supporter un gros kilométrage, en raison des impacts répétés au sol. La récupération en pâtit forcément.

Une des règles de base est de courir une heure par jour, jusqu’à une heure et demie maximum. De cette manière, les coureurs les plus rapides engrangent plus de kilomètres, et les moins habitués font un peu moins de volume.

Séance en endurance : la séance de récupération – 60% de FCM

La séance de récupération consiste en un effort facile, généralement le lendemain d’une course ou d’un entraînement intense (ou à chaque fois que c’est nécessaire). Les exercices importants et répétés provoquent des microdéchirures musculaires, des dommages dans les tissus conjonctifs (qui entourent les muscles) et limitent la performance. Plus l’effort est bref et intense, pire seront les conséquences, car l’acide lactique accumulé met un certain temps à être évacué.

Une sortie lente et régulière va aider vos muscles à éliminer les toxines et favoriser l’oxygénation des tissus. L’effort ne doit pas dépasser 60% de votre FCM. un rythme plus intense ajouterait un stress musculaire. Idéalement, la durée d’une séance de récupération est comprise entre 40 minutes et une heure.

Séance Endurance 2 Photo The North Face_jamespoole
Photo The North Face_jamespoole

Séance en endurance : la sortie longue – de 65 à 75% de FCM

Cet incontournable, en période de préparation ou pour le plaisir, se fait généralement le week-end. La longueur varie selon le type d’entraînement, mais elle représente à elle seule un bon tiers du kilométrage hebdomadaire.

Quant au rythme, il dépend de votre objectif. Pour des trails courts, ne dépassez pas 75% de votre FCM. Si votre objectif demande plus de 2 heures de course, commencez à un rythme plus lent, aux environs de 65% de FCM, puis augmentez progressivement l’allure jusqu’à atteindre 75% de votre FCM à partir de 1h30 de course. N’allez jamais jusqu’à épuisement.

Séance en endurance : les bénéfices de la sortie longue

CAPILLARISATION : la création de tissus capillaires autour des muscles va faciliter l’échange d’oxygène, de nutriments et permettre une meilleure évacuation des toxines (lactates par exemple).

EFFET BRÛLEUR DE GRAISSES : à partir d’une certaine durée (45 minutes environ), l’organisme change de filière énergétique et commence à utiliser les graisses comme carburant principal.

RENFORCEMENT DES TISSUS CONJONCTIFS : les tissus conjonctifs deviennent plus souples, et permettent ainsi de mieux absorber les impacts répétés des séances intenses et/ou longues.

Séance Endurance 4 Photo The North Face_jamespoole
Photo The North Face_jamespoole
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