Gare à vous si votre foie se dérègle par surmenage ! Les rappels à l’ordre de cet organe souvent méconnu des traileurs sont rudes, car c’est une sorte de grand ordinateur qui gère le fonctionnement de l’ensemble de votre corps, surtout durant l’effort. Découvrez ici toutes ses fonctions et les meilleurs moyens de le ménager.
Le foie, organe aux multiples fonctions
Le foie est le régulateur principal du métabolisme, car il participe au stockage et à la transformation de tous les nutriments : glucides, protéines, lipides, vitamines et minéraux. Il met ainsi en réserve les glucides sous forme de glycogène, phénomène bien connu des traileurs qui veulent éviter la panne de carburant ou l’hypoglycémie.
Ce que l’on sait moins, c’est qu’il effectue la synthèse de la plupart des protéines présentes dans le sang, dont certaines impliquées dans la coagulation et le transport du fer. Il intervient aussi dans le métabolisme des lipides et du cholestérol. Il stocke également le fer, le cuivre, les vitamines A et D, ainsi que plusieurs vitamines du groupe B, dont la B12, si importante dans la fabrication de nos globules rouges.
Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas la vésicule biliaire qui sécrète la bile, c’est le foie qui lui fournit. La vésicule biliaire ne fait que la stocker et la libérer pour émulsionner les graisses lors de la digestion.
Il faut enfin savoir que le foie joue un rôle important dans la protection de l’organisme, en participant à la neutralisation et à l’élimination des substances néfastes, faisant ainsi office de filtre.
Le foie, clé de vos réserves en fer
En tant que coureurs à pied, nous présentons des besoins en fer supérieurs aux sédentaires, car celui-ci joue un rôle fondamental dans le transport de l’oxygène vers les muscles qui en réclament beaucoup durant l’effort. Or le foie joue un grand rôle dans la régulation des réserves en fer, puisqu’il stocke celui-ci et effectue la synthèse de protéines impliquées dans son transport dans le sang. On comprend ainsi que notre statut en fer ne dépend pas seulement de ce que l’on mange et de ce que nos intestins sont capables d’absorber, mais aussi et surtout du bon fonctionnement de notre foie.
Quels rôles joue le foie quand on court ?
Durant l’effort, nos muscles produisent des déchets tels que l’urée, l’acide urique et l’ammoniac, que le sang achemine jusqu’au foie, chargé de les éliminer. Des hormones sont aussi sécrétées en plus grande quantité pour maintenir les équilibres de l’organisme lors du travail musculaire. Ainsi, le glucagon, l’adrénaline, l’hormone de croissance et le cortisol doivent entrer en action pour permettre la mobilisation des stocks de glycogène du foie et des muscles.
D’autres hormones interviennent pour limiter les pertes en eau et en sel. Là encore, le foie doit assumer une charge de travail supplémentaire pour neutraliser les produits de dégradation de ces hormones. Il est bien sûr également sollicité pour subvenir aux besoins énergétiques de la pratique du trail qui brûle deux carburants principaux en proportions variables selon l’intensité et la durée de l’effort : le glucose et les lipides.
Le foie doit maintenir une glycémie stable grâce à ses réserves de glycogène, qu’il dégrade en glucose. Secondairement, par des mécanismes assez complexes, il arrive aussi à produire du glucose par « néoglucogenèse » à partir de molécules issues de l’utilisation des lipides par les muscles, ainsi qu’à partir de certains acides aminés, lorsque les autres carburants viennent à manquer.
Foie et trail longue distance : soyez très attentif !
Lorsque nous courons, notre foie est d’autant plus mis à rude épreuve que le sang va en priorité vers les muscles, au détriment de l’irrigation des organes digestifs. Plus la distance est longue, plus il vous faut donc être vigilant aux signes d’une fatigue hépatique. Ces signes sont principalement les ballonnements, une digestion laborieuse, un état nauséeux (particulièrement après avoir mangé des aliments gras), de la constipation, un syndrome du côlon irritable, une mauvaise haleine et/ou une langue chargée au réveil.
Cela peut aussi se traduire par une aggravation de vos allergies (rhume des foins, éruptions cutanées, asthme, etc.) ou par des maux de tête, surtout après les repas.
Comment prendre soin de votre foie au quotidien ?
La première chose à faire est de consommer des fruits et/ou des légumes à chaque repas, car ils contiennent des antioxydants qui aident les cellules hépatiques à neutraliser les substances toxiques. Dans cette optique, le brocoli (et autres choux), le citron, le pamplemousse, la pomme, l’avocat, la noix, la betterave, l’artichaut, la carotte, le radis noir, les oignons et l’ail sont les plus intéressants, ainsi que le curcuma et le thé vert. S’ils ne sont pas issus de l’agriculture biologique, lavez-les soigneusement ou épluchez-les, car les pesticides se retrouvent surtout dans la peau.
Si vous tolérez mal les crudités, concoctez-vous de savoureux jus de fruits et de légumes avec une centrifugeuse. De manière générale, évitez les produits industriels et choisissez les aliments les moins transformés possible, en limitant fortement les additifs chimiques, les sucres raffinés et les graisses saturées, qui entraînent un travail supplémentaire pour le foie.
Evitez bien sûr l’alcool, molécule toxique que le foie va aussi devoir neutraliser. N’abusez pas des protéines (surtout celles de la viande rouge) car elles génèrent des déchets tels que l’ammoniac et l’acide urique qui en surchargeant le foie, l’empêchent de travailler correctement.
Le citron, allié de votre foie
Donnez-lui un petit coup de pouce ! En plus de boire suffisamment d’eau, dont une partie d’eau gazeuse riche en bicarbonates, au cours de la journée et durant l’effort, essayez de boire un grand verre d’eau coupée avec le jus d’un demi-citron (bio de préférence) le matin, à jeun, environ une demi-heure avant de prendre votre petit déjeuner. Le citron est en effet un antiseptique naturel particulièrement riche en vitamine C, antioxydant puissant qui protège le foie. C’est un bon moyen de dépurer celui-ci des toxines qu’il contient.
Vous pouvez par exemple le tester une semaine sur deux et si vous vous sentez plus léger, plus en forme, continuez ! Votre foie vous dira merci ! De plus, contrairement à ce que sa saveur acide pourrait laisser penser, le citron est un aliment alcalin qui nous aide à rétablir le pH de notre corps, souvent acidifié par l’effort.
Si vous allez chez votre médecin, il ne trouvera rien de concret ! Pourtant, vous avez vraiment mal quelque part. C’est ce qu’on appelle les douleurs fantômes. Mais qu’est-ce qui fait que certains souffrent fréquemment de tels ou tels maux, sans pouvoir en connaître la cause ? Et comment retrouver la voie du bien-être et de la forme ? Parfois, c’est dans la tête que ça se passe !
Douleurs fantômes : l’échec des traitements classiques
Depuis bientôt six mois, Maxime souffre d’une douleur très forte à la hanche dès qu’il allonge la foulée. Comme une brûlure interne. « Bientôt, je ne pourrai même plus trottiner… », s’inquiète-t-il. À la description de sa douleur, c’est clair, il a tous les symptômes d’une tendinite. Sauf qu’elle n’est pas détectable par le moindre examen. Rien au scanner, ni à l’IRM, ni après palpation des meilleurs spécialistes. Mystère total. Maxime serait-il hypocondriaque ? Non, car l’hypocondrie, c’est l’idée tenace qu’une partie de son corps fonctionne mal, et ce sans aucune altération physique réelle. On se persuade qu’un organe est malade, dysfonctionne, et qu’il nous persécute.
Or dans les maladies psychosomatiques avérées, le sujet ressent une douleur bien précise, un trouble identifié. Pour Maxime, c’est sa hanche quand il court au-delà de 12km/h. Pour d’autres coureurs, ce sera le tendon d’Achille, le rotulien, l’intérieur du pied ou tout autre endroit spécifique à la course. Et dans tous ces cas, les traitements classiques restent sans effet. « Cela ne me fait pas d’effet », se désole Maxime. « C’est dans la tête », disent les médecins généralistes, un peu dépassés par tout cela ! Mais ça ne veut rien dire !
Douleurs fantômes : prenez-les au sérieux
Ces douleurs ressenties au profond de son être, mais invisibles au corps médical, sont à prendre au sérieux et ne peuvent se balayer d’un méprisant « C’est dans la tête ! ». Ces maux dits « imaginaires » par l’entourage sont le signe d’une vraie souffrance, psychique et physique. À court terme, ce mal-être et ces douleurs diffuses peuvent occasionner des maladies plus graves. En effet, le corps et l’esprit interagissent en permanence. Les larmes coulent quand nous sommes tristes, notre cœur s’accélère quand nous avons peur avant le départ d’une course. Chacune de nos pensées fabrique des émotions que notre corps ressent : la peur, le stress, mais aussi la joie et le plaisir se répercutent sur notre organisme qui fabrique diverses hormones, de réaction chimique en réaction chimique.
Cette charge émotionnelle doit absolument se décharger, sinon notre corps se met carrément en surchauffe. C’est pour cela, pour éviter de nuire à son organisme en canalisant trop ses émotions, qu’il faut savoir les laisser s’exprimer par un moyen ou par un autre. Certains y parviennent mieux que d’autres, parce que l’émotion exprimée n’est que rarement valorisée dans nos milieux familiaux ou professionnels. De nombreux contextes sociaux ne permettent ainsi pas d’exprimer de façon visible les émotions ressenties que l’on s’habitue donc peu à peu à refréner. À force de tout garder, le corps finit par craquer.
Et ce sont souvent des coureurs timides, peu sûrs d’eux ou introvertis, que vous verrez se plaindre fréquemment de telle ou telle douleur les ayant empêchés de s’entraîner ou de faire une performance le jour J. Leur milieu, leur éducation ne leur a pas permis d’épanouir leur personnalité. Ils sont comme bridés dans l’expression de leur sensibilité. Et, de fait, ils souffrent de très nombreux soucis physiques jour après jour, qui ne sont que l’expression d’une souffrance globale de leur corps qui somatise les souffrances psychiques peu exprimées.
Douleurs fantômes : fuyez les explications simplistes
Quand nous cherchons à comprendre le pourquoi de ces douleurs, il est aisé de se satisfaire d’explications trop sommaires. Ou d’en donner une lecture simpliste. Par exemple, dire à un coureur d’ultra : « Tu as mal aux pieds parce que ton corps ne veut plus faire ce que tu lui imposes ! » En fait, il n’y a pas de symptôme qui corresponde à une seule problématique. Chaque individu, chaque coureur a une histoire différente. Si elle existe bien, l’interaction entre corps et esprit n’est pas si facile à décrypter.
Bien souvent, la douleur tendineuse ou musculairedifficile à diagnostiquer et à soigner survient après un accident de la vie : chômage, rupture, deuil d’un proche… Le corps est le lieu où se manifeste l’inconscient. Il prend en charge les douleurs de l’âme, et se tend ici ou là pour décompenser. C’est dans cet « ici » ou ce « là » que survient la douleur, qui n’a d’autre cause que d’être le réceptacle ponctuel d’une souffrance globale de l’âme. Quand survient ce type d’accident de vie, le coureur a tendance à allonger les kilomètres, comme pour oublier sa souffrance psychique. Et la douleur survient. Ce qui génère de nouvelles angoisses. Nous voilà dans le cercle vicieux de la douleur : insatisfaction durable, douleur chronique, idées noires, somatisation du corps, nouvelle blessure de « trop plein »…
Ne cherchez pas à être un champion à tout prix
Tout incite à devenir toujours plus performant : plans d’entraînement, régimes, matériels sophistiqués. Le message est clair : le mieux, le « bien », est du côté de la performance et non du simple fait de courir libre pour le seul plaisir d’être bien. La seule souffrance psychique de ne pas être au niveau, de voir ses performances régresser, peut devenir une douleur physique nous entraînant dans cette spirale négative qui nous enchaîne dans notre mal-être. Sans nous en rendre compte, nous sommes soumis à une hiérarchisation par les courses terminées, avec une inflation de kilomètres et de difficulté qui peut nous entraîner à somatiser notre incapacité à passer les barrières horaires et décrocher le statut de finisher sur les épreuves mythiques.
Prenons du recul, laissons notre corps marquer nos propres limites. Et donnons-lui un peu d’aisance avant qu’il ne nous force à nous arrêter. Prenons soin de nous, tout simplement. Laissons les autres s’entraîner dur et faire toujours plus long, plus dur, plus haut. Il n’y aucune honte à ne pas faire la séance du jour si on est fatigué, ou si tout simplement on n’en a plus envie. Notre objectif n’appartient qu’à nous, et si nous décidons de lâcher du lest pour aller mieux au quotidien, nul n’a son mot à dire.
Douleurs fantômes : 5 conseils pour aller mieux
1 –Laisser vos émotions s’exprimer. Osez pleurer et rire en public, quelles que soient les circonstances.
2 –En cas de gros pépins de vie, accordez-vous un temps de vraie tristesse pour laisser votre peine s’exprimer, et peu à peu retrouvez le goût des choses simples qui vous font plaisir.
3 – Choisissez votre objectif « pour vous », et donnez-vous le droit d’en changer si vous ne le « sentez plus ».
4 – Courez pour vous, pour le plaisir et le bien-être. Et si vous prenez un dossard, dites-vous bien que le résultat n’a réellement d’importance que pour vous.
5 – Faites le tri dans vos obligations et ne conservez que l’essentiel, celles dont vous avez vraiment envie.
Manger suffisamment pour ne pas manquer d’énergie, mais pas trop pour éviter les troubles gastriques… Bien gérer son alimentation sur un ultra-trail, c’est un peu vouloir réaliser la quadrature du cercle. Mais c’est possible, en respectant certains règles. Tous nos conseils pour gérer au mieux votre autonomie lors de ce prochain défi.
Plan nutrition et ultra-trail : l’option liquide et semi-liquide
Réussir à s’alimenter correctement sur un ultra n’est jamais gagné d’avance. Il n’existe en effet pas de réponse type à cette question très personnelle, qui dépend avant tout de vos goûts en général, et de vos appétences particulières en course au long cours. Les athlètes les plus rapides ont tendance à tourner uniquement au liquide et semi-liquide, qui ne demandent pas d’effort de mastication. Leur alimentation tournera autour de boissons énergétiques, gels ou compotes en gourdes. Ils pourront aussi avaler le thé, la semoule ou les soupes proposés aux points de ravitaillement…
De plus en plus de traileurs introduisent également des boissons enrichies en acides aminés (de style « récup ») ou des gélules de BCAA dans leur plan de ravitaillement. Généralement, ils en ingèrent au bout de deux ou trois heures d’effort, pour limiter la fatigue musculaire. Cela peut être un schéma à suivre.
Plan nutrition et ultra-trail : les protocoles nutrition de Kilian Jornet
Longtemps en difficulté avec la nutrition en course, Kilian Jornet a testé et adopté les produits Maurten il y a 4 ans. Depuis, il ne connaît plus d’ennuis gastriques. Lors de son bilan de saison 2022, il a révélé les protocoles qu’il a suivis lors des 2 ultras qu’il a remportés, la Hardrock 100 et l’UTMB.
Hardrock 100 2022 10 premières heures de course : 1 gel toutes les 30 minutes Hydratation : 0,5l/h de boisson énergétique (DRINK MIX 160) 1 barre SOLID 225 toutes les 4h 10 heures suivantes : 1 barre SOLID 225 toutes les 1,5h. Hydratation :0,5l/h de boisson énergétique (DRINK MIX 160). Nourriture solide aux 3 ravitaillements (riz à l’avocat, quesadillas, soupe…). 1 gel de caféine (GEL 100 CAF 100) dans la nuit, avant les 2 dernières montées.
UTMB2022 Hydratation : 0,5l/h de boisson énergétique (DRINK MIX 320). 5 gr de protéines toutes les 2 heures. 1 barre SOLID 225 toutes les 2 heures. 1 GEL 100 avant chaque montée rapide des premières heures. Nourriture solide aux ravitaillements (gras + fibres + glucides) : riz à l’avocat, pommes de terre bouillies, burritos à l’avocat, avocat, bananes, dattes, noix, chocolat noir liquide. Jus de betterave à boire.
Plan nutrition et ultra-trail : alimentez-vous très régulièrement
S’il n’y a pas de « plan idéal », il existe quelques règles pour éviter les défaillances et les troubles digestifs. En premier lieu, la régularité semble fondamentale. Prenez très souvent de petites quantités en commençant dans les minutes précédant le départ, souvent générateur d’excitation gourmande en énergie.
L’important est de boire une petite gorgée toutes les 10 minutes, plutôt qu’un plus grand volume moins fréquemment. Toujours afin de ne pas encombrer l’estomac, il est plus prudent par exemple de manger une barre en trois fois, à raison d’une bouchée toutes les 20 minutes, plutôt qu’en une seule prise.
Évitez ainsi de vous jeter sur la nourriture aux ravitaillements et d’y rester trop longtemps. La bonne tactique est de remplir d’eau votre poche à boisson ou vos flasques, et votre bidon d’une soupe ou d’une boisson chaude, surtout la nuit ou lorsqu’il fait froid. Emportez aussi de la nourriture, que vous grignoterez tout en marchant dans la montée qui suit inévitablement la plupart des postes d’assistance. Ainsi, vous ne perdrez pas de temps et vos jambes n’auront pas le temps de s’ankyloser.
Plan nutrition et ultra-trail : ne vous gavez pas et faites les bons choix !
Les récits de désordres gastriques, synonymes de grosses galères même chez les traileurs aguerris, pullulent. L’expérience conduit la plupart des concurrents à réduire progressivement leurs apports énergétiques en compétition, afin d’éviter les nausées et les vomissements en cours d’épreuve. Soyez donc très raisonnable, même si les stands proposent des aliments très attirants tels que fromages, saucissons, biscuits, chocolat, pâte d’amande, et autres gourmandises très alléchantes, surtout lorsque la fatigue commence à se faire sentir. On a alors l’impression que bien manger va donner un coup de fouet, alors que toute cette nourriture, parfois grasse, va se mélanger et rester sur l’estomac au lieu de délivrer son énergie.
Vous pourrez vous faire plaisir à l’arrivée, mais pour l’instant, contentez-vous d’apports plutôt liquides et glucidiques, tels que les boissons énergétiques que vous aurez testées, les soupes au vermicelle, le thé ou les infusions. Si vous avez besoin de mâcher, préférez le riz, le pain d’épice, les pâtes de fruits, les barres énergétiques et les biscuits secs aux pâtes d’amandes, au chocolat et aux fromages, qui sont assez gras, donc beaucoup plus longs à digérer.
Plan nutrition et ultra-trail : commencez à manger dès la première heure
Il est important de commencer à manger dès la première heure de course, et ce même si vous n’avez pas faim. Pensez par ailleurs à emporter quelques produits énergétiques au goût salé, afin de couper avec le sucré qui devient écœurant à la longue. Alterner salé et sucré systématiquement est une bonne solution. Barres salées, gâteaux apéritifs ou bouillon feront l’affaire.
En cas de début d’hypoglycémie, placez du gel énergétique sous votre langue pendant trente secondes, puis avalez-le. Marchez tranquillement, mangez à nouveau, mais raisonnablement.
Plan nutrition et ultra-trail : calculez ce que vous allez manger, et quand
Essayez d’estimer les quantités de nourriture et de boisson qui vous seront nécessaires entre chaque point de ravitaillement. La difficulté sera de calculer précisément ce que vous allez boire et manger durant ces intervalles, mais vous pouvez tabler sur environ 500ml de boisson par heure d’effort, que vous pourrez compléter par un apport régulier en barres énergétiques si vous les digérez bien.
Alimentez-vous de préférence en fin de descente pour le solide, type barre, et en début de montée pour le semi-liquide. Il vaut mieux éviter les pulsations hautes pour digérer correctement. Une fois que vous aurez étudié la nature et l’espacement des ravitaillements offerts (en durée de course à votre rythme), vous pourrez programmer ce que vous emporterez.
Plan nutrition et ultra-trail : digestion ralentie = danger !
Attention, ne consommez que des aliments et des boissons que vous aurez testés à l’entraînement, lors de trails de préparation, et surtout sur des « week-ends choc », afin de valider en conditions réelles les effets des apports nutritionnels choisis. En effet, ce qui est toléré sur un effort de 3h ne le sera pas forcément après 8h de trail. Et soyez bien conscient qu’en courant à environ 70% de votre VMA, votre flux sanguin au niveau intestinal est diminué de 80%. Votre digestion se trouve donc considérablement ralentie et si vous ingérez de trop grosses quantités ou des aliments peu digestes, vous risquez des vomissements, des douleurs et ballonnements intestinaux, des diarrhées et la présence de sang dans vos selles.
Plan nutrition et ultra-trail : nos 4 conseils pratiques
Conseil N°1 : Testez votre boisson, votre alimentation et votre système de portage lors de vos longues sorties, en essayant d’y inclure quelques portions à allure compétition, pour voir si vous digérez correctement ce que vous avez emporté.
Conseil N°2 : Renseignez-vous sur les conditions de terrain et de météo qui vous attendent, ainsi que sur la fréquence et la nature des ravitaillements dont vous pourrez disposer. C’est en fonction de tous ces critères que vous déterminerez précisément que ce vous devrez prendre sur vous.
Conseil N°3 : Évitez de trop boire et manger aux ravitaillements, cela pourrait vous occasionner de gros troubles digestifs. Emportez plutôt de la nourriture que vous ingèrerez progressivement.
Conseil N°4 : Ayez toujours quelques vivres de course facilement accessibles sans avoir besoin de retirer votre sac.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2023/08/PHOTO-EVADICT.png7571200redacteur esprit trailhttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgredacteur esprit trail2023-08-05 05:00:002023-08-03 08:15:15Quel plan nutrition pour un ultra-trail ?
Les crampes sont le fléau de l’existence de tous les coureurs à pied, à de rares exceptions. Même les plus grands champions. Heureusement, les scientifiques ne lâchent pas l’affaire et les études récentes ont permis de découvrir de nouvelles raisons pour lesquelles nous avons des crampes pendant les courses. Et ce qui peut être fait pour soulager les douleurs.
Foudroyé durant le Marathon du Mont-Blanc
Nous sommes au 32e kilomètre du Marathon du Mont-Blanc 2023, juste après le ravitaillement de La Flégère. La montée jusqu’à l’arrivée du télésiège a été éprouvante, avec une chaleur avoisinant les 30° et un soleil implacable. Mais il ne reste plus que du plat et le grand plongeon vers Chamonix, 800 mètres plus bas. Le plus dur est derrière nous, assurément. Alors que je m’élance dans les premiers mètres de la descente, j’aperçois un homme à terre, hurlant de douleur. Il est entouré de 2 concurrents, qui tentent désespérément de le soulager de ses crampes en tirant sur ses 2 jambes, poussant sur les pointes des pieds, mais rien n’y fait.
Je m’arrête, sors mon baume magique, un roll-on Puressentiel à base d’arnica et de menthe poivrée qui fonctionne à merveille sur mes muscles dès que je sens poindre une crampe. Lorsque je masse les mollets du concurrent à terre, je suis stupéfait par la dureté de ses muscles. Du béton. Les deux. Je connais un peu les crampes, pour en avoir de temps en temps moi-même, mais des muscles aussi durs et contractés, je n’ai jamais vu. J’arrive tout de même, au bout de quelques minutes, à détendre un des 2 mollets, mais pas l’autre.
Impuissant à le soulager plus, je conseille au coureur de tenter de remonter vers le ravito, à moins de 100 mètres, et d’aller au poste de secours. Dans son regard, je vois toute sa souffrance, et son incapacité à ne serait-ce que se lever. À peine esquisse-t-il un mouvement, qu’il hurle de douleur, les 2 mollets de nouveau tétanisés. Une tape amicale sur l’épaule, quelques mots de compassion et je me remets en route. Ce n’est pas le premier, ni le dernier concurrent que j’aurai vu foudroyé par les crampes aujourd’hui, mais certainement le plus spectaculaire. Et je n’aurai rien pu faire pour lui.
Crampes : tout le monde est concerné
Rien d’exceptionnel dans ce fait de course, hélas. N’importe quel coureur à pied aura une histoire similaire à raconter, qu’elle lui soit arrivée ou qu’elle soit arrivée à un concurrent. Les crampes sont le lot de quasiment tous les coureurs, même si c’est à des degrés divers. Elles peuvent être légères ou sévères, flottantes ou complètes, localisées dans un muscle ou plusieurs. Et si certains pensent avoir la solution pour les juguler, comme moi avec mon roll-on, d’autres n’y trouveront aucun secours, voire même auront l’impression que ces solutions aggravent leurs crampes. Mais pourquoi cela se produit-il, et que peut nous dire la science pour éviter ces douleurs foudroyantes ?
Une crampe est une contraction soudaine et douloureuse d’un ou plusieurs muscles. Cette contraction peut aller de légèrement gênante à carrément incapacitante. Et elle peut apparaître, puis disparaître, sans qu’aucune raison ne puisse rationnellement l’expliquer. Si ces phénomènes physiologiques existent depuis la nuit des temps, ils ont gardé un certain mystère à leur sujet. En effet, les crampes sont aujourd’hui encore résistantes à un protocole de traitement général. L’une des raisons de ce mystère qui les entoure encore est qu’il existe de nombreux types de crampes. Et qu’elles n’ont pas toutes les mêmes causes.
Une crampe liée à la grossesse ou au cycle menstruel est différente d’une crampe que vous ressentez dans le mollet pendant un ultra-trail. Et même les crampes liées aux mouvements répétitifs, course à pied, vélo, natation, sont également différentes les unes des autres. Les crampes musculaires associées à l’exercice peuvent concerner toutes les personnes en bonne santé, sans pathologie quelconque, lors d’un entraînement poussé ou d’une compétition intense. C’est le genre de crampe qui frappe soudainement et vous foudroie en plein exercice, et que vous tentez de faire passer en massant et en étirant le muscle affecté pour faire passer la douleur. Bref, des péripéties que connaissent tous les athlètes depuis des lustres, et sur lesquelles la science continue de se pencher.
Crampes : les premières conclusions de la science
L’histoire de l’étude des crampes musculaires n’est pas nouvelle. La vision classique est que c’est le résultat d’une transpiration abondante, accompagnée d’une grande consommation d’eau sans une consommation appropriée de sel. Les recherches soutenant ce point de vue remontent au début du XXe siècle et aux études réalisées sur les travailleurs des mines de charbon, des aciéries et des chantiers de construction. En gros, de toutes les professions où les ouvriers travaillent dans des environnements chauds et parfois très humides.
Ces travaux ont statué que les personnes étaient plus susceptibles d’avoir des crampes par temps chaud, et que cela était plus susceptible de se produire lorsque les gens buvaient beaucoup d’eau plate. Leurs conclusions étaient que ces personnes transpiraient beaucoup de sel et le remplaçaient par de l’eau pure, ce qui perturbait l’équilibre du corps. C’est de ces conclusions que découle le conseil standard donné pendant la majeure partie du siècle, et encore aujourd’hui, de bien s’hydrater pendant l’effort et d’inclure du sel, surtout si vous transpirez beaucoup.
Crampes : un déséquilibre entre eau et électrolytes
En approfondissant le sujet, d’autres chercheurs ont précisé que les crampes n’auraient pas pour origine une déshydratation en soi, ni un simple manque de sel, mais quelque chose de légèrement différent : un déséquilibre entre l’eau et les électrolytes. En effet, les électrolytes sont des minéraux présents dans le sang qui portent une charge électrique. Ils comprennent le sodium bien sûr, mais également le magnésium, le potassium, le calcium, le chlorure, le phosphate et le bicarbonate.
Or les électrolytes sont des substances complexes : leur présence en trop faible quantité peut être aussi néfaste qu’en trop grande quantité. C’est l’équilibre avec la bonne quantité de chacun de ces nutriments qui permet d’être au maximum de ses performances. Une parfaite illustration de ces conclusions est la boisson pour sportifs Gatorade. Elle fut en effet créée en 1965 par une équipe de scientifiques de l’université de Floride à la demande de l’entraîneur de l’équipe de football américain locale, les Gators, pour aider ses joueurs à compenser la perte de sodium, chlorure et potassium par transpiration.
La vérité sur les crampes
Si la théorie selon laquelle les crampes musculaires liées à l’exercice résultent d’un déséquilibre hydrique et/ou électrolytique a le mérite d’exister, l’origine des crampes peut cependant être bien plus complexe que ce que nous avons été amenés à croire toutes ces années. Des recherches récentes ont en effet identifié quelques défauts majeurs dans cette théorie. À commencer par le fait que l’un des meilleurs moyens d’arrêter une crampe lorsqu’elle survient est d’étirer immédiatement le muscle incriminé. Et pourtant, zéro liquide ou zéro électrolyte sont ajoutés au corps par étirement.
Il y a donc un décalage entre la cause présumée et le traitement efficace. Depuis la fin des années 90, la compréhension des crampes a évolué. Aujourd’hui, la majorité des scientifiques soutient que les crampes musculaires associées à l’exercice sont en fait liées à des changements au niveau du système nerveux central, changements résultant d’une multitude d’éléments comme la fatigue, la douleur et d’autres facteurs.
Crampes et « sauce spaghetti »
C’est en utilisant cette approche différente des crampes que le Dr Kevin Miller, professeur au Rehabilitation and Medical Sciences Department de l’Université Centrale du Michigan, en collaboration avec le Dr Martin Schwellnus, un scientifique de l’exercice d’Afrique du Sud considéré comme l’un des principaux leaders dans le domaine de la recherche sur les crampes, ont développé une théorie multi-factorielle des crampes. En juin 2021, ils ont publié un article dans le Journal of Athletic Training où ils proposent que les crampes soient considérées comme une sorte de toile d’araignée géante intégrant des facteurs internes et externes.
Miller compare cette compréhension révisée de ce qui cause les crampes à la sauce spaghetti. « Tout comme il existe environ 500 recettes différentes pour la sauce spaghetti, vous pourriez avoir 500 recettes différentes pour les crampes. Votre recette pour les crampes peut être différente de ma recette pour les crampes. » Selon cette vision du problème, les ingrédients qui composent votre propre sauce spéciale peuvent inclure de pousser trop longtemps ou trop fort, d’être déshydraté, de ne pas avoir assez dormi la nuit précédente, inclure des facteurs alimentaires ou une variété d’autres éléments. « Plus vous ajoutez d’ingrédients au ragoût, plus vous risquez de développer une crampe », explique-t-il.
Fatigue, déshydratation et nouveaux facteurs de crampes musculaires associées à l’exercice
Les travaux de laboratoire de Kevin Miller au cours des 15 dernières années ont bouleversé la vision traditionnelle des crampes liées à l’exercice. Plutôt que d’observer des ouvriers construisant le barrage Hoover dans les années 1930, dans une étude publiée en 2010, l’équipe de Miller a demandé aux sujets de s’asseoir sur un vélo semi-allongé et de pédaler avec une jambe jusqu’à ce qu’ils aient perdu 3% de leur masse corporelle par la transpiration. L’équipe a ensuite provoqué des crampes musculaires dans la jambe reposée. Le but de cette étude était de séparer les effets de la déshydratation de ceux de la fatigue.
« Ce que nous avons découvert, c’est qu’en déshydratant les individus et en essayant de provoquer des crampes sur un muscle reposé et non échauffé, ces individus avaient autant de crampes que lorsqu’ils étaient vraiment hydratés. » Une étude ultérieure a amené les participants à une déshydratation de 5 % et a obtenu les mêmes résultats. Pour mener ces recherches, Miller et son équipe induisent des crampes par stimulation électrique. Ils placent une petite électrode sur le nerf tibial postérieur, qui est le nerf qui descend la partie intérieure de la cheville autour de la malléole et fournit une sensation au bas du pied et au gros orteil. C’est ce muscle du gros orteil qu’ils essaient de cramper.
Bien sûr, dans la réalité, les crampes musculaires associés à l’exercice se produisent généralement dans le muscle du mollet. Mais les chercheurs n’essaient pas de provoquer une crampe au mollet en laboratoire, car c’est beaucoup plus douloureux et beaucoup plus difficile à tolérer qu’une crampe au gros orteil.
Du jus de cornichon pour « distraire » le cerveau
Un autre aspect de l’étude portait sur les solutions pour soulager les crampes. À la suite de l’expérience visant à déclencher les crampes, Miller et son équipe ont donné à certains des participants 80 millilitres de jus de cornichon, à d’autres de l’eau déminéralisée (de l’eau pure débarrassée de tous les minéraux) et rien à un troisième groupe. Ils ont ensuite mesuré combien de temps les crampes ont duré dans chacun des 3 groupes.
« Ce que nous avons découvert, déclare Miller, c’est que le jus de cornichon réduisait la durée des crampes de 40% par rapport aux 2 autres groupes, et que la réponse était quasi immédiate, ce qui était sur le papier inexplicable. » En effet, il avait fallu 90 secondes pour que la crampe se résorbe dans le groupe du jus de cornichon, alors qu’environ 25 minutes sont nécessaires pour que le jus de cornichon soit digéré et se fraye un chemin à travers le système circulatoire du corps humain.
Face à un tel décalage, l’équipe a émis une hypothèse pour expliquer une réponse aussi rapide : qu’il y ait une sorte de réflexe se produisant… dans la bouche. Bien sûr, un effet placebo ne pouvait pas non plus être écarté, mais Miller penchait pour un choc lié au saumure de cornichon ou au vinaigre pouvant distraire suffisamment le système nerveux central pour que la crampe se réinitialise.
« Le choc du jus de cornichon envoie à votre cerveau un signal sur lequel se concentrer, une sorte de “wow, qu’est-ce que c’était que ça” qui parvient à interrompre le signal d’alerte dans le muscle crampé, explique Miller. C’est un peu comme avec le vinaigre, la moutarde ou la capsaïcine, qui est le composé épicé des piments forts. Ce sont des expériences sensorielles vraiment intenses. » Cette hypothèse tout à fait sérieuse a même conduit au développement de produits comme HotShot, un supplément riche en capsaïcine vendu aux États-Unis pour lutter contre les crampes.
Succession de crampes : le système nerveux central en question
Miller a également travaillé sur le fait que pour de nombreuses personnes, a fortiori les sportifs de haut niveau, une crampe en entraîne souvent une autre. Pour le chercheur, cet événement courant est probablement lié à la façon dont les nerfs deviennent plus excitables lorsqu’ils sont activés, ce qui confirme donc que les crampes provoquent des changements dans le système nerveux central.
« Lors de nos études, même lorsque l’on supprime tout ce qui est associé à l’exercice physique et que nous ne faisons que provoquer des crampes, on s’aperçoit que la crampe elle-même semble modifier le système nerveux central, ce qui rend les individus plus sujets aux futures crampes une fois qu’ils en ont eu une première, explique-t-il. Une fois qu’ils ont atteint ce seuil, s’ils ne donnent pas à leur corps suffisamment de temps pour récupérer et abaisser leur niveau d’excitabilité, ils restent potentiellement sujet à de nouvelles crampes jusqu’à ce que quelque chose vienne attaquer les facteurs qui ont conduit à la première crampe. » Et le Dr Miller de préciser que dans le cadre des ses observations, le corps pouvait rester dans cet état d’ « amorçage » jusqu’à une heure après chaque crampe.
Crampes induites et crampes spontanées
Cependant, les conclusions de Miller et Schwellnus ne font pas l’unanimité. Pour le professeur écossais R.J. Maughan, les études qui s’appuient sur les crampes induites pourraient être trompeuses, car ces dernières surviennent à cause de la stimulation électrique et se produisent indépendamment de l’exercice, de la transpiration et d’autres facteurs. « Ce n’est pas la même crampe que les marathoniens », affirme Maughan. En effet, dans ce modèle artificiel de crampes musculaires, l’équilibre hydrique et salin ne semble pas être un problème. Mais pour le scientifique écossais, il y a une grande disjonction entre ces deux situations. S’il respecte le travail que Miller et Schwellnus, Maughan pense qu’ils ont mal compris le problème fondamental, qu’il existe différents types de crampes. « Je m’intéresse aux crampes spontanées que les gens attrapent en faisant de l’exercice, explique-t-il, et les études indiquent qu’il y a une réelle perturbation de l’équilibre hydrique et salin. »
Comment stopper les crampes lors d’un entraînement ou d’une course ?
Dans l’absolu, peu importe finalement ce qui a déclenché une crampe. Ce que vous voudrez, c’est vous en débarrasser le plus rapidement possible. Cependant, comme les crampes sont un processus multifactoriel spécifique pour chaque personne, les traitements devront être adaptés à l’individu. Et ce qui marchera pour l’un, ne marchera pas forcément pour l’autre. Si l’on reprend l’exemple initial du marathon du Mont-Blanc, mon roll-on Puressentiel, si efficace pour moi, n’a rien pu faire pour le concurrent que j’ai voulu soulager. D’autres ne jurent que par la Sporténine, et ont toujours un tube à portée de main. D’autres encore se contenteront de s’hydrater avec des boissons enrichies en sodium, type St-Yorre, et passeront au travers des crampes.
En changeant notre façon de penser sur les causes des crampes, et en acceptant l’idée que celles-ci peuvent varier d’un individu à l’autre, alors on comprend beaucoup mieux les résultats des études montrant qu’un traitement fonctionne et qu’un autre ne fonctionne pas. Autrement dit, si vous constatez que vous avez fréquemment des crampes, vous devez commencer par découvrir quels sont vos éléments déclencheurs avant de déterminer par vous-même ce qui fonctionne le mieux.
Commencez par votre plan d’hydratation
« Même si différentes choses fonctionneront pour différentes personnes, pour la plupart des gens, le point de départ est de savoir si vous buvez assez ou trop », affirme Maughan. Ce dernier recommande donc d’évaluer votre niveau d’hydratation global, et de déterminer si vous transpirez beaucoup et si vous perdez beaucoup de sel pendant l’exercice. Une fois cela fait, il convient d’essayer différentes solutions jusqu’à ce que vous en trouviez une qui fonctionne. Maughan recommande de commencer par des options les moins chères, comme le jus de cornichon, qui a fait ses preuves, avant de dépenser de l’argent en achetant des produits coûteux qui ne fonctionneront peut-être pas.
Tenez un « journal des crampes »
Si vous êtes fréquemment sujet aux crampes, une des meilleures choses que vous puissiez faire est de tenir un « journal des crampes ». Si vous avez des crampes pendant une séance d’entraînement ou une course, notez quand cela s’est produit, combien de temps cela a duré, à quel moment de votre séance cela s’est produit et toutes les autres informations que vous pourrez trouver pertinentes, telles que votre état de repos, d’hydratation et de nourriture lorsque cela s’est produit.
Avez-vous poussé plus fort que d’habitude pendant votre séance ? Avez-vous bu de l’alcool la veille ? Essayez de prendre en compte tous ces paramètres, et notez-les dans votre journal. En le faisant à chaque fois que vous avez des crampes, vous finirez peut-être par remarquer une tendance. À partir de là, vous pourrez alors modifier votre comportement avant le prochain entraînement ou la prochaine course, ou expérimenter différents remèdes jusqu’à ce que vous trouviez celui qui vous convient le mieux.
Attention cependant, Miller et Maughan préviennent qu’il est utile de consulter votre médecin avant de vous lancer dans une auto-médication et de commencer à ingérer différents traitements. Si vous souffrez d’hypertension artérielle par exemple, la teneur en sel de la saumure de cornichon peut ne pas être recommandée. Boire du jus de cornichon, c’est comme boire de l’eau de mer : en boire fréquemment de grandes quantités n’est probablement pas bon pour votre organisme.
Miller précise d’ailleurs qu’en laboratoire, son équipe utilise l’équivalent d’environ deux verres à liqueur remplis de jus de cornichon, c’est-à-dire un très petit volume qui n’a pas d’impact sur les niveaux sanguins. Et le chercheur confirme que de grands volumes auraient un impact sur les niveaux de sodium dans le sang et élèveraient la tension artérielle. Il est également important d’exclure toute condition médicale non diagnostiquée qui pourrait être à l’origine des crampes, comme le diabète, la maladie de Parkinson ou l’hypothyroïdie.
Élimination des crampes : pensez comme un scientifique
Vous l’aurez compris, il n’y a pas de traitement universel pour soulager ou éliminer les crampes, mais une multitude de solutions selon les individus. À l’heure actuelle, et alors que les recherches se poursuivent, le meilleur conseil que Miller et Maughan puissent offrir à tout coureur qui éprouve occasionnellement des crampes est de penser comme un scientifique. Expérimentez différentes solutions dans votre entraînement pour savoir ce qui vous convient le mieux pour atténuer les problèmes.
Si c’est avaler une boisson sportive riche en électrolytes, faites-le. S’il s’agit d’étirer le muscle contre la crampe ou de faire une pause dans votre exercice, faites-le. S’il s’agit de vous masser énergiquement juste au moment où la crampe se profile, faites-le. Et soyez conscient qu’en fin de compte, ce qui fonctionnera le mieux pour vos crampes sera probablement différent de ce qui fonctionne pour soulager les crampes de quelqu’un d’autre. Il s’agit de déterminer votre « recette personnelle ». Et, même si cela peut vous paraître étrange, cette recette peut inclure du jus de cornichon…
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2023/07/crampe-muscle-3.jpg5871200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgPatrick Guerinet2023-07-14 05:00:002023-07-12 19:05:28Crampes musculaires : et si tout ce que vous saviez était faux ?
C’est une histoire insolite. Celle d’un podologue qui a suivi son rêve, et qui à force de persévérance et de ténacité a réussi à créer, à produire et à mettre sur le marché une collection de chaussures innovantes, avec un drop amovible élevé, cassant les codes des grands équipementiers. Son impératif : préserver votre intégrité physique. Serge Moro a rencontré Jean-Luc Guer, fondateur de la marque de chaussures WizWedge.
ESPRIT TRAIL : Il est difficile de vous présenter succinctement, tant vous intervenez dans de nombreux domaines. Que dire ?
Jean-Luc Guer : En fait, il y a une forte cohérence dans toutes mes casquettes. Je suis avant tout podologue du sport, j’exerce toujours en activité libérale. Et j’ai toujours cherché à comprendre la cause initiale des blessures des patients reçus dans mon cabinet. Je suis aussi dans le staff médical de l’Olympique de Marseille depuis 18 ans. Ces fonctions, je les exerce en parallèle de mes activités de fondateur dirigeant de WizWedge. Cette triple casquette m’assure une compréhension très concrète des pathologies des sportifs en général, et des coureurs en particulier.
En cabinet médical aujourd’hui, les pathologies fonctionnelles les plus recensées sont localisées au niveau de la chaîne musculaire postérieure : tendons d’Achille, mollets, ischios, lombaires, etc. Cette chaîne postérieure est notre moteur, ce qui nous permet d’avancer. En pratique, pour moi, il s’agit d’assurer les meilleurs protocoles de soins, et surtout de développer la prévention par une approche de tous les facteurs de la performance, dont l’entraînement adapté, l’hygiène de vie et bien sûr le bon équipement. En particulier la chaussure, qui est l’élément principal pour le coureur à pied. Le plus gros écueil du thérapeute, c’est la chronicité de certaines blessures, en particulier sur cette chaîne postérieure, où l’on dénombre deux fois plus de récidives.
Avez-vous analysé les principales causes des blessures des coureurs ?
Jean-Luc Guer : Oui, et mes observations rejoignent les positions de la plupart des chercheurs en biomécanique. Ils ont montré que dans le running, le chaussage est le facteur N°1 des pathologies fonctionnelles, au niveau musculaire et tendineux. En particulier sur cette chaîne postérieure qui a tendance à se raccourcir au fil des années, même si l’on pratique régulièrement des étirements. L’élasticité des tissus baisse inexorablement. La multiplication des pratiquants, la démocratisation de la course à pied et du trail a multiplié le nombre des blessures en cabinet. Les sportifs sont exposés à un risque particulièrement élevé de blessures causées le plus souvent par les impacts répétés qui se diffusent au niveau des articulations, des muscles et tendons, des pieds aux membres inférieurs jusqu’au dos.
Les chaussures sont souvent identifiées par la communauté scientifique comme un facteur important qui favorise, déclenche ou entretient les blessures du marcheur, du coureur ou tout simplement du sujet souvent debout. Leurs propriétés mécaniques et architecturales (amorti, rebond, dureté de la semelle, ergonomie intérieure) ne sont pas toujours optimisées selon la pratique, le terrain et le poids du sportif. Très vite, je me suis donc interrogé sur le type de chaussures qui aurait pour fonction principale de prévenir les blessures. Il faut permettre au plus grand nombre de pratiquer avec une probabilité moindre de pathologies. Pour cela, il faut délester la chaîne postérieure, sans être projeté vers l’avant lors de la phase de propulsion. Voilà les balbutiements de ma réflexion en 2005 !
Pouvez-vous revenir sur l’histoire de votre entreprise ?
Jean-Luc Guer : C’est dans un quartier du 4ème arrondissement de Marseille que le projet WizWedge est né. J’ai orienté mes travaux sur les fondements de la chaussure au niveau structural. Mes recherches m’ont amené dans un premier temps à rencontrer le Centre Technique de la Chaussure à Lyon pour de nombreuses validations techniques et industrielles. Puis je me suis rapproché du Laboratoire de Biomécanique Appliquée (LBA) pour de nouvelles validations techniques, afin d’optimiser le composant qui a permis une personnalisation fonctionnelle du produit fini. Entre 2009 et 2011, j’ai déposé 4 brevets protégeant les innovations que je souhaitais appliquer sur le chaussage sportif.
Les tests réalisés sur ces prototypes ont reconnu la chaussure Wizwedge comme l’une des plus sécuritaires et performantes du marché parmi plusieurs chaussures d’autres grandes marques. Je suis fier d’avoir ainsi porté une véritable entreprise à partir du territoire marseillais. J’ai reçu le soutien de plusieurs organismes régionaux, dont l’incubateur Impulse, la région PACA, BPI France et la chambre de commerce. Tous ces partenaires ont permis à la société de se développer. Les premières années qui ont suivi la création de l’entreprise, l’équipe WizWedge s’est d’ailleurs démarquée en remportant 3 prix prestigieux : le 1er Prix Inosport de l’Innovation Sport & Santé, le 1er Prix Trophée de la Recherche et de l’Innovation Médicale, et enfin le prix de Lauréat des Trophées de l’Économie La Provence.
En dehors des laboratoires, avez-vous travaillé sur le terrain ?
Jean-Luc Guer : Bien sûr ! Il s’agissait d’avoir, en plus de la validation industrielle, un vrai et puissant retour de terrain. Nous avons constitué une équipe avec des anciens champions comme Benoît Z ou Muriel Hurtis. À un moment donné, nous avons eu plus de 100 ambassadeurs testant nos produits, avec un retour très marqué sur la faculté de nos produits à délester les charges et à réduire les fatigues musculaires. Nous avons alors décidé de passer le cap et devenir équipementier. À cette époque, les plus grandes marques comme Hoka et Salomon nous ont proposé d’utiliser nos process sur leurs collections. Nous n’avons pas donné suite, et pour préserver l’identité et l’intégrité de notre projet, nous avons privilégié notre propre production.
À l’initiale, je voulais produire en France, à Romans-sur-Isère, mais j’ai vite compris que l’on ne dispose plus ici, ni des outils ni du savoir-faire. Tous les produits arrivent de l’étranger, même s’ils sont parfois montés en France. Il n’y a qu’en Italie du Nord que l’on a conservé un vrai savoir-faire en la matière. Notre premier prototype, très artisanal, n’a pas pu être produit en France. J’ai donc dû faire un grand nombre d’allers-retours en Asie pour enfin disposer d’un modèle abouti. Avec ce pro-typage, j’ai repris contact avec le CTC à Lyon, qui nous a accompagné en Italie du Nord, vers Trevisio, pour avancer sur notre production pendant 3 ans. Nos produits ont été validés là-bas, avec une ingénierie développée vers le trail et le running.
Où en êtes-vous de la mise en marché de vos modèles ?
Jean-Luc Guer : Nous sommes désormais dans une phase commerciale. Nos produits sont accessibles sur notre site, nous avons une boutique en nom propre à Marseille, et nous sommes présents sur le Market Place de Decathlon. C’est une satisfaction pour nous d‘avoir la confiance d’une si belle enseigne.
Quelles sont les spécificités de vos modèles ?
Jean-Luc Guer : Les configurations de nos chaussures sont très spécifiques, avec un insert amovible en talon qui permet de changer la qualité de l’amorti, avec plusieurs positions de souplesse, et un drop entre 15 et 20mm de hauteur. Avoir un drop à cette hauteur, en rupture avec les codes du marché, c’est en fait un vrai plus ! Notre drop assure une dynamique verticale, et non pas un transfert trop rapide vers l’avant. Un chaussant « enveloppé » englobe les métas, en supprimant les perturbations du centre de gravité. C’est une chaussure neutre qui ne perturbe pas le postural. Un drop isolé sur les seuls centimètres à l’arrière du talon, impacte l’iliaque et la chaîne postérieure, et envoie la foulée vers l’avant.
Notre proposition de drop haut est certes un pavé dans la mare, mais cela est issu de notre expérience, croisant les données scientifiques et les retours d’expérience du terrain. Les approches des principales marques sont plus souvent des outils marketing. Posez-vous plutôt la question : qui peut courir pendant plusieurs heures en dynamique d’avant plante ? Il faut être crédible. Le terrain montre que l’on développe tous des foulées et des appuis plantaires différents. Si l’on étudie 100 coureurs, on aura 100 résultats biomécaniques différents de pose de pied, et une évolution par individu en fonction du temps de course, puis de l’avancée en âge. On n’a pas la même foulée à 60 ans qu’à 20 ans !
Et en quoi votre gamme de chaussures soulage-t-elle le coureur ?
Jean-Luc Guer : La géométrie de la chaussure WizWedge permet de protéger l’ensemble de la chaîne musculaire postérieure (tendons d’Achille, mollets, ischio-jambiers, fessiers, lombaires…) grâce à un composant biomécanique amovible et personnalisable. Cet élément est exclusif à la chaussure WizWedge et s’insère dans une loge qui se trouve au niveau du talon. J’ose dire que c’est une solution révolutionnaire, avec des composants biomécaniques brevetés. L’architecture de la chaussure, combinant une lame dynamique et ce Wedge, permet au coureur de personnaliser ses chaussures en fonction de son poids et de ses conditions de pratique.
Le Wedge est un constituant même de notre chaussure. Il permet d’améliorer la posture globale du sportif, et favorise la prévention des blessures musculaires, tendineuses et articulaires. La lame dynamique en polyamide-nylon est la clé de voûte du concept, située au cœur de la chaussure. Son architecture garantit une stabilité maximale et optimise la foulée. La semelle extérieure présente également un pli de flexion innovant. Ce pli respecte le mouvement de flexion naturel du pied uniquement au niveau des cinq articulations métatarso-phalangiennes, et réduit toute autre mobilisation articulaire du pied. Cela limite le risque de blessure en proposant la création d’une zone de flexion artificielle localisée au niveau de l’avant-pied.
Vous proposez un modèle pour le trail ?
Jean-Luc Guer : Oui, c’est notre modèle Stargon, un produit polyvalent, dynamique et équilibré, offrant une foulée ultra-fluide et stable. Il procure un sentiment de confort et de sécurité sur les appuis, grâce à une semelle extérieure crantée. La géométrie de cette chaussure de trail favorise le soulagement des tendons d’Achille et des mollets, grâce à une surélévation étudiée au niveau du talon permise par le couple Wedge et lame dynamique. Cette surélévation est essentiellement assurée par un drop amovible neutre de 20mm, le Wedge, placé sous le talon dans une loge. Donc sans aucune perte du volume intérieur de la chaussure au niveau du talon.
Le Wedge permet d’amortir le choc au moment de l’attaque du talon sur le sol. Il optimise également l’équilibre du pied dans la chaussure lors de l’attaque du pied au sol en médio-pied. Ce Wedge amovible et personnalisable est élaboré à partir de matériaux innovants parmi les plus performants testés en laboratoire. Grâce à nos 3 familles de Wedges (amorti, neutre et dynamique), les propriétés mécaniques des chaussures WizWedge sont personnalisables en quelques secondes, en fonction du poids et du type de pratique.
Cet article est paru dans le magazine Esprit Trail N°130.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2023/06/jean-luc-guer-wizwedge.jpg6741200redacteur esprit trailhttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgredacteur esprit trail2023-06-28 05:00:002023-06-23 15:05:39Rencontre avec Jean-Luc Guer, fondateur de la marque de chaussures révolutionnaire WizWedge
Ah, la passion du trail ! Nombreuses sont les coureuses qui, à peine sorties de la maternité, se demandent quand elles vont pouvoir rechausser les baskets et repartir sur les chemins. Patience, votre organisme a subi de gros bouleversements. Reprendre trop vite, trop tôt, pourrait s’avérer désastreux. Pour Esprit Trail, Marie Delafontaine vous délivre tous les conseils pour une reprise en douceur…
Après un accouchement, commencez plutôt par un sport porté
En règle générale, il ne faut vraiment pas être pressée de reprendre les footings après l’accouchement. Recommencez plutôt par des sports portés, car il faut que les organes reprennent leur place dans votre corps. Si vous avez pris du poids pendant votre grossesse, vouloir recourir avant de l’avoir perdu, tout au moins en grande partie, vous conduira tout droit vers les blessures. Quand vous courez, vos articulations supportent quatre fois le poids de votre corps. Si vous êtes trop lourde, c’est dangereux pour vos chevilles, vos genoux, votre bassin, etc.
Pour perdre les kilos amassés durant ces 9 mois, préférez la marche nordique, le vélo ou le home-trainer, sur des durées de 45mn à 1h30 par jour en moyenne. Si vous aimez l’eau, la natation, l’aquarunning, l’aquabiking ou l’aquagym seront au moins aussi bénéfiques. Pour aller à la piscine, attendez tout de même que le col de l’utérus soit bien fermé et qu’il n’y a plus de lochies (écoulement utérin après l’accouchement), cela vous évitera les risques infectieux.
N’hésitez pas par ailleurs à profiter de toutes les occasions qui se présentent dans la vie courante pour marcher d’un bon pas. Laissez la voiture au garage pour tous vos déplacements de moins de 2km. Et ne vous inquiétez pas, votre condition physique va progressivement revenir.
Vous avez toute la vie pour courir !
Pour le moment, c’est une autre aventure qui s’offre à vous. Oubliez la compétition, vous n’avez pas à envier vos amis quand ils s’entraînent pour les trails auxquels vous preniez part avec eux les années précédentes. Prenez le temps de vous occuper votre bébé, de lui parler et de vous projeter dans l’avenir avec lui… Profitez bien de ce tout petit qui va grandir si vite. Inventez des activités physiques que vous pourrez pratiquer avec lui. Procurez-vous une poussette à 3 roues bien suspendue, qui vous permettra la marche très active lorsque vous sortirez avec lui, voire la course si vous investissez dans un modèle spécifique.
Un home-trainer, vélo simple ou elliptique, sera très pratique pour profiter du moindre temps disponible pour faire un peu d’exercice tout en gardant l’œil (ou l’oreille !) sur lui. Trouvez-vous de nouveaux objectifs, comme vous inscrire aux bébés nageurs et faire de nouvelles connaissances. Continuez à prendre soin de vous, ayez une alimentation riche en vitamines et minéraux et la plus saine possible. Mettez tous vos sens en alerte de façon à apprécier pleinement votre environnement.
Quel timing pour reprendre la course ?
Impossible de donner un calendrier précis de reprise, tant les vécus diffèrent en fonction de la façon dont se sont déroulés la grossesse et l’accouchement. Il est évident que si durant votre maternité, vous avez dû rester alitée de longues semaines pour ne pas perdre votre bébé, vous aurez beaucoup plus de mal à recourir que si vous avez pu rester active quasiment jusqu’au bout.
Si vous avez accouché par césarienne ou dû subir une épisiotomie, le délai avant de pouvoir reprendre le sport varie en fonction de votre cicatrisation et peut s’allonger à plusieurs mois. Si vous avez enchaîné deux grossesse rapprochées, la deuxième sera souvent plus fatigante, d’une part parce que vous n’aurez pas complètement récupéré de la première, et d’autre part parce que vous devrez vous occuper d’un enfant en bas âge durant celle-ci, avec tous les problèmes de manque de sommeil ainsi que de la nécessité de le porter et de vous pencher en avant pour le faire marcher par exemple.
Le timing de reprise va aussi dépendre en grande partie de si vous allaitez ou non votre bébé. C’est très souvent ce qui fera la différence entre une femme capable de recourir trois mois après avoir accouché, et celle qui ne reprendra que six mois plus tard.
Quand reprendre si tout s’est bien passé ?
En règle générale, vous pourrez recommencer par de la marche et du vélo à petites doses un mois après l’accouchement, une fois votre rééducation post-natale terminée. N’hésitez pas à pratiquer ces activités durant deux mois avant de réattaquer la course : celles qui ont été trop pressées de reprendre les footings, s’en sont souvent mordu les doigts, avec des problèmes de périnée, de blessures et/ou de carences.
Restez attentive aux signaux de votre corps (fuites urinaires en particulier) et n’hésitez pas à stopper votre effort si vous ne le « sentez pas ». Vos ligaments mettront 5 à 6 mois en tout pour reprendre leur tonus. Par prudence, respectez au total un délai de trois mois avant de « secouer » vos organes avec la pratique de la course à pied.
Surtout, recommencez seule, vraiment à votre rythme. Allez-y de façon très progressive en alternant avec de la marche, et en augmentant séance après séance, la part du running, pour arriver à 30 ou 40mn de course en continu après un mois à ce régime. Si tout se passe bien, vous pourrez alors allonger vos séances et reprendre un entraînement normal.
6 étapes essentielles pour une reprise sans problèmes
1 – Faites une séance d’ostéopathie. Les os de votre bassin ont été écartés. Une visite chez un bon ostéopathe, le plus tôt possible après l’accouchement, aidera votre corps à retrouver sa position naturelle.
2 – Faites des séances de rééducation du périnée. Cela vous évitera ensuite les fuites urinaires à l’effort et, plus grave, les descentes d’organes.
3 – Allez-y doucement sur les abdos. La reprise des abdominaux doit se faire en privilégiant le muscle transverse et toujours en relation avec le travail du périnée. Commencez un mois après l’accouchement, par des exercices de respiration abdominale, puis des exercices de gainage.
4 – Pas de running tant que vous êtes en surpoids. Vous n’allez pas retrouver tout de suite votre corps de jeune fille, surtout si vous allaitez. Le poids de corps ne retrouve que progressivement son niveau antérieur, ce qui surcharge dans un premier temps les articulations et les tendons. Reprenez par des sports portés (vélo, natation, etc.), puis alternez très progressivement avec des séances de marche course sur des sols bien souples.
5 – Vos seins ont besoin de soutien. Faites l’acquisition d’un soutien-gorge ou d’une brassière de sport assurant un maintien très ferme de votre poitrine. Et si cela ne suffit pas, vous pouvez porter deux brassières l’une sur l’autre.
6 – Si vous vous sentez fatiguée, demandez à votre médecin de faire un bilan complet. De cette façon, vous pourrez envisager une prise de compléments vitaminés et/ou une cure de fer, en cas de carences décelées.
Cet article est paru dans le magazine Esprit Trail n°130
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2023/05/reprendre-trail-apres-accouchement.jpg6001200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgPatrick Guerinet2023-05-31 05:00:002023-05-27 17:11:42Reprendre le trail après un accouchement
Un entraînement sportif intense est très stressant pour le corps. Il est donc logique que vous vous attendiez à ce que les heures passées à courir ou rouler se soldent par un physique plus mince, plus tonique et plus performant. Cependant, pour obtenir un tel résultat, il ne suffit pas d’avaler des kilomètres et de travailler dur. Il faut aussi soigner sa nutrition pour que l’organisme puisse transformer vos heures d’efforts en gains durables. Il peut ainsi arriver que vous ayez besoin d’un coup de pouce. Et c’est là que les suppléments ont un rôle à jouer. Découvrez ici les meilleurs ingrédients qui vous aideront à optimiser vos résultats. Et, en bonus, nous vous présentons la nouvelle gamme de compléments made in France signée Overstim’s.
Compléments alimentaires : les protéines en poudre
Les pots de protéines, vous connaissez certainement : impossible de passer au rayon nutrition d’un magasin de sport sans en voir des dizaines. Mais si vous souhaitez améliorer votre composition corporelle, commencez par vous tourner vers une poudre de protéines de haute qualité. Toutes sortes d’options se présentent à vous, et pourtant nombreux sont ceux qui choisissent des protéines de qualité inférieure contenant des ingrédients de remplissage. Optez pour un produit avec une forte teneur en protéines par mesure.
La whey La whey,aussi appelée « petit-lait », c’est le liquide opaque qui reste après la fabrication du fromage. Le concentré de whey est l’une de ses formes les moins coûteuses ; il contient aux alentours de 80 % de whey protéine pure. Les isolats de whey protéine subissent un traitement supplémentaire et sont constitués à environ 90 % de protéine pure. Autre grande différence entre les deux produits : le concentré de whey contient aussi du lactose, qui peut déclencher des réactions allergiques. Les isolats sont plus chers, mais ils s’absorbent plus rapidement. Les hydrolysats de whey passent par une étape de dégradation supplémentaire, ce qui les rend encore plus facilement assimilables par le corps, mais ils sont très coûteux et leurs avantages sont négligeables.
La caséine La caséine, c’est l’autre résidu de la fabrication du fromage, la partie caillée du lait, qui est riche en protéines. Le corps absorbe la caséine plus lentement ; c’est pour cela que les athlètes la prennent une ou deux heures avant le coucher, afin de fournir à leurs muscles un apport constant en protéines.
Compléments alimentaires : autres protéines et les BCAA
Les autres protéines Les personnes allergiques au lait ou végétaliennes peuvent se tourner vers les protéines de soja. Elles sont fabriquées à partir de farine de fèves de soja, sont pauvres en graisses et en glucides et comptent 97 % de protéines. Les protéines tirées des plantes, comme le chanvre, les petits pois et le riz brun (aussi disponibles sous forme de mélange) peuvent être une manière efficace d’apporter au corps les principaux acides aminés des protéines.
Les BCAA Autre ingrédient important : les acides aminés ramifiés (BCAA). Il est prouvé que trois acides aminés (leucine, isoleucine et valine) encouragent la synthèse protéique, augmentent la masse, diminuent la fatigue et stimulent la récupération. La plupart des poudres de protéine de qualité contiennent des BCAA, mais vous pouvez aussi ajouter à votre shake un produit séparé.
Compléments alimentaires : les suppléments pré-entraînement
Ces suppléments peuvent vous aider à rester motivé et fort, même pendant les séances les plus éprouvantes. Ils fournissent au corps les ingrédients nécessaires pour augmenter le débit sanguin, l’acuité mentale et la fréquence cardiaque. Les poudres pré-séance peuvent aussi contenir de puissants produits brûle-graisse, comme la caféine.
La créatine La créatine, qui est naturellement produite par le corps, est nécessaire à l’énergie et au fonctionnement des cellules. De tous les suppléments, c’est l’un des plus sûrs et des plus étudiés par les scientifiques depuis longtemps. Et la recherche est unanime : la créatine est le meilleur supplément pour augmenter la force et la masse maigre et pour améliorer la capacité cardio-vasculaire.
La bêta-alanine Cet ingrédient pré-séance bien connu est un acide aminé non essentiel. Il améliore l’endurance musculaire, réduit la fatigue et construit de la masse maigre. Attention : dans certains cas, la bêta-alanine peut causer des picotements, aussi appelés « paresthésie ». Ils sont sans danger, mais pour les éviter ou les diminuer, essayez de prendre la bêta-alanine en doses plus faibles réparties tout au long de la journée.
La L-Citrulline Cet acide aminé stimule la production de monoxyde d’azote dans le corps, ce qui contribue à augmenter le débit sanguin, car les artères sont plus relâchées. La L-Citrulline peut aussi renforcer l’endurance, ce qui augmente le volume d’entraînement et le temps nécessaire pour arriver à l’épuisement.
Compléments alimentaires : la récupération post-entraînement
Après une séance éprouvante, les muscles fatigués ont besoin de protéines et de repos pour se régénérer et croître. L’apport efficace et au moment opportun des bons acides aminés les aide. Cherchez des suppléments protéinés haute performance contenant des BCAA pour stimuler la prise de masse, des glucides pour élever le taux de glucose sanguin et renflouer les réserves de glycogène, de la vitamine C pour protéger le corps contre les radicaux libres découlant du stress, des vitamines B pour réduire l’inflammation et enfin de la vitamine E pour diminuer les courbatures musculaires.
Compléments alimentaires : les ingrédients brûle-graisses
Le surpoids est l’ennemi du coureur à pied. Les produits thermogènes, ou brûle-graisses, stimulent le métabolisme, ce qui contribue à carboniser le gras et à vous donner le petit plus nécessaire pour faire fondre vos derniers bourrelets. Ils peuvent aussi augmenter l’énergie et la concentration, et donc l’efficacité des séances d’entraînement. Les ingrédients suivants vous aideront à cibler les dépôts graisseux récalcitrants et à atteindre vos objectifs de physique.
La caféine Les études montrent que les personnes qui consomment régulièrement des quantités modérées de caféine bénéficient d’une stimulation de la production de chaleur et d’énergie. Résultat ? Une augmentation de la combustion calorique.
La capsaïcine Méthode puissante et sans danger pour stimuler le métabolisme, la prise de capsaïcine met le corps en état d’urgence en libérant des hormones comme l’adrénaline et la dopamine, ce qui pousse le corps à transporter des acides gras et du glucose dans les muscles.
L’extrait de thé vert Tiré de grains de café verts non torréfiés, cet extrait est pauvre en caféine et riche en acide chlorogénique, qui aide à perdre du poids. L’extrait de café vert peut aussi diminuer l’absorption de glucides dans l’appareil digestif et donc améliorer la glycémie.
Compléments alimentaires : les multi-vitamines
Des séances intenses et des journées de travail longues exigent une concentration élevée de nutriments de haute qualité pour aider les corps à fonctionner à un niveau optimal. Un bon complexe de multi-vitamines peut contribuer à la santé du système immunitaire et à la force. La plupart de ces produits doivent comprendre les ingrédients suivants :
Vitamines B Un entraînement intense amplifie les besoins du corps en vitamines B comme la riboflavine, la vitamine B6, B12 et l’acide folique. Ils contribuent à réparer les muscles et soutiennent les systèmes immunitaires et nerveux.
Vitamines D Une quantité minimum de 600 UI de vitamine D est nécessaire pour renforcer les os, la santé du système immunitaire, pour améliorer l’humeur et intensifier la perte de poids.
Zinc Le zinc joue un rôle clé dans la construction et le maintien de la masse maigre, le renforcement de la santé des os et le système immunitaire.
Magnésium Ce minéral facilite la bonne contraction des muscles. Il est aussi nécessaire à la production d’ATP, la molécule qui transfère l’énergie dans les cellules pour optimiser le métabolisme.
Présentation de la nouvelle gamme de compléments alimentaires Overstim’s
Spécialiste de la nutrition sportive, la marque française Overstim’s vient de dévoiler une nouvelle gamme de compléments alimentaires destinés à la préparation, l’amélioration des performances et la récupération. Revue de détail.
BBCA
Objectif : une meilleure efficacité de vos entraînements. Contient : 4g de BCAA par prise. Actions : améliore l’efficacité des entraînements, source de vitamine B6 contribuant à réduire la fatigue, idéal pendant les efforts de longue durée. Posologie : 1 mois de cure (180 comprimés). En période d’entraînement et de récupération, 3 comprimés par jour après l’effort. Pendant les efforts de plus de 3 heures, 1 comprimé toutes les heures.
Salt & Électrolytes
Objectif : pour les efforts de longue durée ou fortes chaleurs. Actions : renouvelle les électrolytes (sodium, potassium, calcium, magnésium), réduit la fatigue (Vit. B6), offre un meilleur fonctionnement musculaire (calcium). Posologie : pour les efforts intenses, prendre 1 gélule toutes les heures pendant l’exercice ou à utiliser pour optimiser l’hydratation dans les jours précédant un événement avec des conditions climatiques difficiles (fortes chaleurs).
Multi-vitamines & Minéraux
Objectif : fournir un cocktail de nutriments pour vos préparations. Contient : 9 vitamines et 4 minéraux. Actions : réduit la fatigue, meilleur fonctionnement musculaire, antioxydant. Posologie : 1 mois de cure (120 comprimés). En période de préparation intensive, prendre 4 comprimés par jour pendant 30 jours.
Complexe immunité
Objectif : renforcer vos défenses naturelles. Contient : Vitamine D, Echinacée, Gelée royale. Actions : stimule les défenses, améliore la résistance. Posologie : 1 mois de cure (60 comprimés). En période d’entraînements intensifs, prendre 2 comprimés par jour pendant 30 jours.
Spiruline bio
Objectif : tonus musculaire et vitalité. Contient : 100% spiruline bio pure et séchée à froid. Actions : facilite le maintien de la masse musculaire, aide à soutenir le tonus et la vitalité, antioxydant. Posologie : 15 jours de cure (60 comprimés). En période d’entraînement, 4 comprimés par jour après l’effort.
Complexe Affûtage
Objectif : retrouver votre poids de forme. Contient : glucomannane de konjac et thé vert bio. Actions : effet brûle graisses, stimule le métabolisme pour la perte de poids. Posologie : en période d’affûtage, prendre 6 gélules par jour à répartir au cours des 3 principaux repas.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2023/03/Complements-alimentaires-Photo-Kelly-sikkema.jpg7661200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgPatrick Guerinet2023-03-26 05:05:002023-03-31 08:21:43Compléments alimentaires : le guide complet de vos alliés performance
Le trail a-t-il changé quelque chose dans votre alimentation ? Posez la question autour de vous… et écoutez les réponses. Vous verrez, on vous parlera surtout de qualité : peu d’aliments transformés, artificiels, industriels, une alimentation dite « naturelle », riche en fruits et légumes. Éventuellement pauvre en viande, en produits laitiers et en produits sucrés. Ou encore exempte de gluten. Mais combien de femmes répondront spontanément : « Depuis que je pratique, j’ai augmenté les quantités » ? Presque aucune. Et c’est sans doute une erreur. Valérie Pfister et Clothilde Mora, diététicienne au sein du service Sports et pathologies du CHU de Grenoble, vous expliquent pourquoi il faut oser manger plus.
Manger plus : pas simple à accepter
Manger plus ! L’option n’est pas simple à envisager, quand on sait que la minceur et le faible poids sont des idéaux socioculturels spécifiques aux femmes. Il suffit d’observer les publicités pour s’en rendre compte. Pas simple à envisager non plus, quand on pratique un sport d’endurance où la légèreté et la minceur sont des facteurs – apparents – de performance. Pas simple encore, lorsqu’on vit dans une société où la performance est une exigence de tous les instants : au travail, à la maison, au lit. La performance touche même la parentalité. Et particulièrement la maternité. Pas simple, enfin, lorsque nombre de personnes (famille, partenaire de vie, partenaire de course, ami(e)s, collègues…) se permettent des réflexions sur notre poids ou notre apparence et/ou notre manière de manger.
Les risques de déficit énergétique
De nombreux facteurs invitent les femmes à se restreindre au niveau alimentaire. Dans le cadre plus spécifique d’une pratique sportive, l’invitation quasi constante à transformer la masse grasse en masse maigre complète ce tableau. Manger peu et « transformer la graisse en muscle »… Avec cette injonction, la porte est grande ouverte au déficit énergétique.
On ne s’étonnera donc pas que les femmes soient surreprésentées dans les troubles du comportement alimentaire (9 cas sur 10). Et ceci bien que ces troubles aient des causes multifactorielles et qu’il existe des liens étroits entre ces derniers et les sports d’endurance. Sauf que pour être forte, pour être endurante justement, il faut… des calories. Et on peut aller plus loin encore dans la provocation. Pour préserver sa santé osseuse et sa santé cardiovasculaire, une femme a besoin de sa masse grasse !
Attention, danger !
Une masse grasse insuffisante et un nombre de kcal (par jours et par kilo de masse maigre) trop faible vont ralentir voire arrêter le fonctionnement des ovaires. De prime abord, ce ne sont pas les organes dont on pense avoir besoin quand on court. Mais des ovaires – et par conséquence des règles – qui ralentissent, qui s’arrêtent, c’est une ménopause artificielle qui s’installe. Et avec elle son cortège de problèmes : – altération de la santé osseuse à moyen terme (fracture de fatigue) et long terme (ostéopénie, voire ostéoporose). – altération de la santé cardiovasculaire (augmentation du « mauvais cholestérol », moindre utilisation des graisses sur les efforts longs alors que c’est un avantage propre aux femmes…) – risque d’infertilité, invalidant si on nourrit un projet de maternité.
Au niveau sportif, un déficit énergétique a également des conséquences. Il augmente le risque de blessure, fait baisser la capacité d’endurance, la force musculaire, la réponse à l’entraînement… La liste est longue.
Comment avoir une ration suffisante en énergie ?
Il faut prévoir une ration qui suffit à encaisser le quotidien. Et il est souvent « sportif » pour les femmes en raison de leur triple ou quadruple journée, à laquelle se rajoute la ration d’effort, très souvent négligée. Oui, la ration d’effort, c’est en plus ! Au quotidien, prévoir trois repas par jour peut être un bon début. Nous n’avons aucun recul sur les conséquences à long terme du jeûne intermittent ou des stratégies de type « low carb », « train low » ou « sleep-low ». Mais on sait ce qu’induit le déficit énergétique.
Féculents et matières grasses à chaque repas, c’est la deuxième étape. Même chose pour les protéines : à prévoir à chaque repas. Le corps n’est pas conçu pour jeûner plus de 4-5 heures en période d’éveil. Ainsi les collations (par exemple à 11h et/ou 17h) ne sont pas réservées aux plus jeunes. Elles peuvent être adaptées selon qu’elles précèdent l’effort (raisins secs – pain d’épices) ou s’inscrivent dans la récupération (amandes / produit laitier – chocolat noir – banane – thé vert).
À l’entraînement, la « ration d’effort » ainsi que la boisson d’effort sont à envisager à partir d’une heure. Les aliments protéinés (jambon, fromage, oléagineux…) peuvent être intégrés dès la première heure. En termes d’hydratation, une pincée de sel ainsi que le rajout de glucides dans votre flasque (avec du miel, du sirop de fruit, du jus de raisin ou tout simplement du sucre) vont favoriser l’absorption de l’eau au niveau digestif.
Oubliez l’IMC, ce n’est pas un bon indicateur de la composition corporelle, surtout chez les personnes sportives. Les troubles du transit sont un premier indicateur : ballonnements et constipation chroniques sont les signes d’un organisme qui tire tout ce qu’il peut du (trop) peu qu’on lui apporte.
Se référer au cycle menstruel peut être intéressant, bien que chez certaines femmes il ne soit pas régulier. Un allongement supérieur à 35 jours (spanioménorrhée) ou un arrêt des cycles (aménorrhée) ne doivent vraiment pas être négligés ni sous-estimés, même si c’est une situation vécue comme confortable.
Les blessures à répétition, quelles qu’elles soient, les rhumes chroniques, les difficultés d’endormissement et/ou des réveils nocturnes peuvent être causés par un déficit énergétique. Un dîner trop pauvre en féculents et en protéines va perturber votre nuit, votre organisme restant en hyper vigilance, en mode « survie ».
Réhabiliter le plaisir de manger
La nutrition se concentre trop souvent sur les nutriments, les calories, sur le « sans » : sans sucre, sans graisse, sans sel, sans gluten, sans viande, sans produits laitiers… Quand on n’a plus rien à mettre dans son assiette, pas étonnant que le jeune intermittent ait le vent en poupe.
Sauf que le cerveau déteste les régimes, qu’ils aient ou non une coloration « sportive ». Il va se défendre en modifiant l’expression de certains gènes. L’appétit va augmenter, le métabolisme va diminuer. C’est bien pour cela que 95% des personnes qui font un régime reprennent ensuite du poids, les 5% de « réussite » relevant des troubles alimentaires.
C’est également pour cela qu’il est fondamental de redonner sa place au plaisir dans l’alimentation : plaisir de manger ou goûter ceci ou cela, d’écouter ses envies et leurs intensités, et d’y céder aussi. Que ce plaisir soit salé, sucré, protéiné, végan, carné ou gras.
Conclusion : ne mangez pas moins, surtout si vous pratiquez un sport exigeant comme le trail… mais mangez mieux !
Respecter son appétit et ses envies est la règle n°1. Mais évitez de faire n’importe quoi. On vous guide.
En termes de matières grasses Huile – 1 à 2 cuillères à soupe par repas : huile d’olive en cuisson, aliments riches en oméga 3 (huile de colza/noix) en assaisonnement… et à conserver au réfrigérateur ! Poissons gras type sardines, maquereau, hareng, anchois – 2 à 3 fois par semaine. Noix de Grenoble – 4 à 5 par jour. Une tablette individuelle de beurre par jour (10gr)
En termes de féculents Riz, pain au levain, pain d’épices… Lors du repas, on peut tendre vers une proportion de 2/3 de féculents et 1/3 de légumes
En termes de protéines Œuf à la coque, poisson blanc et poisson gras, viande blanche, viande rouge, abats…
En termes de légumes 1 à 2 petits « poings » légumes par repas. La “main comme mesure”, avec le recours au poing, au pouce, à la paume et à la poignée, est une méthode qui permet de quantifier ses apports facilement, du moins plus facilement que le comptage de calories ou l’autorégulation par la pleine conscience…
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2023/02/MANGER-PLUS-TRAIL-OPEN.png475800Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgPatrick Guerinet2023-02-07 05:00:002023-02-04 18:29:40Trail et alimentation chez les femmes : osez manger plus !
Après chaque grosse séance ou course, les risques de ressentir diverses douleurs sont réels. Aussi, vous devez mettre tout en œuvre pour une régénération optimale de votre organisme. Voici quelques méthodes éprouvées et faciles à mettre en œuvre. À vous de jouer.
Récupération d’après-course : la récupération active
Quelques minutes après un effort intense, sans attendre que les muscles soient complètement refroidis, il est important de faire un petit décrassage. Le but : éliminer au moins une partie des déchets (toxines, acides) accumulés dans les muscles. Cela peut être un footing très léger, un peu de vélo en « moulinant », une marche active et/ou quelques étirements.
Récupération d’après-course : l’alimentation
C’est essentiellement par ce que vous ingérerez que vous aiderez votre corps à récupérer. D’abord en vous réhydratant très vite après votre effort par petites quantités, mais fréquemment. Choisissez des eaux minérales adaptées, chargées en bicarbonates.
Ensuite en mangeant des glucides dans la demi-heure suivant l’arrêt de l’effort. C’est ce que l’on appelle la « fenêtre glucidique ». C’est la période où le corps est prêt à assimiler les aliments de manière optimale. Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous pourrez rajouter un complément de poudre protéinée. Elle est enrichie en acides aminés ramifiés qui accélèrent la cicatrisation des microlésions dues aux contractions excentriques subies en course.
Récupération d’après-course : le sommeil
Un bon sommeil est le seul vrai « indispensable » de la régénération physique et psychique. Il faut donc tout faire pour favoriser votre endormissement, en évitant les séances de sport trop tardives, en soignant votre alimentation, en passant des soirées calmes, en se couchant à heures régulières et en veillant à la qualité de sa literie.
Récupération d’après-course : les massages
Qu’ils soient réalisés par un professionnel ou par vous-même, les massages sont la méthode de récupération la plus agréable et la plus facile à mettre en œuvre. Attention, un massage est plutôt contre-indiqué après un ultra où il peut aggraver un œdème. Son but est à la fois de désengorger les fascias au niveau superficiel et d’aller dénouer des tensions plus en profondeur.
Récupération d’après-course : le bain en eau froide
Précipitez-vous dans la fontaine du village pour y plonger vos jambes, ou alors dans un torrent, un lac, la mer, ou toute autre source d’eau très fraîche. Vous pouvez aussi vous préparer un stock de glaçons que vous mélangerez à de l’eau froide dans votre baignoire. Cette technique d’immersion en eau glacée est censée réduire les œdèmes et les dommages musculaires.
Réducteur de la perception des douleurs, des maux de tête, des inflammations, de l’anxiété et des troubles du sommeil, accélérateur de la récupération musculaire, apaisant et protecteur pour la peau, générateur de bien-être, etc. On prête tous les pouvoirs au CBD. Pourquoi pas ? L’équipe technique d’Esprit Trail s’est penchée sur la question.
Qu’est-ce que le CBD ?
Le CBD ou Cannabidiol est une molécule extraite du chanvre. Contrairement au THC issu du cannabis, il n’est pas psychotrope. Il n’entraîne pas de dépendance ni d’accoutumance. Outre les cannabinoïdes, le chanvre contient aussi des terpènes, qui lui donnent sa saveur et son odeur. On les retrouve dans son huile essentielle. Dans les fleurs et feuilles de chanvre, on trouve également des flavonoïdes aux propriétés antioxydantes. Enfin, dans les graines de chanvre et l’huile végétale qui en est extraite, se retrouvent des acides gras, dont des oméga-3 et oméga-6.
Attention à la concentration en CBD !
La vente de CBD est légale en France sous différentes formes. Les plus faciles d’utilisation sont les pastilles et les huiles de différentes concentrations à prendre par voie perlinguale. Ce qui est commercialisé sous le nom d’huile de CBD est le mélange entre un extrait de chanvre concentré en CBD et un support huileux pour le diluer en ajustant le taux de CBD. Idéalement, ce support est de l’huile de chanvre, pour un produit 100% chanvre et une synergie optimale entre tous les actifs de la plante. On recommande généralement de ne pas dépasser une prise journalière de 1mg/kg. Il est important de commencer par de faibles doses puis d’adapter le dosage. Il faut donc être vigilant à la concentration en CBD, qui peut beaucoup varier en fonction des produits.
Non, le CBD n’est pas un somnifère
Il réduit simplement les angoisses, le stress, la nervosité ou l’excitation, qui peuvent empêcher de dormir. Mais en cas de gros souci, ne comptez pas sur lui pour vous faire tomber dans les bras de Morphée. Ce n’est pas non plus un médicament. Il aide et soulage, mais ne guérit pas… Si vous suivez un traitement, si vous prenez des somnifères, des antidépresseurs ou des anxiolytiques, demandez impérativement conseil à votre médecin avant toute prise de CBD. Evitez aussi d’en ingérer avant de conduire pour éviter toute baisse de vigilance.
Pack Journey Marguia Ce pack est constitué des 4 huiles proposées par la marque. En fonction de ses besoins du jour, cela permet d’avoir une solution tout au long de son quotidien sportif. Focus est à prendre environ une heure avant l’effort. Energy se prendjuste avant de démarrer. Recovery vient après l’effort. Calm se prend avant d’aller se coucher.
Ce qui différencie ces 4 flacons, c’est non seulement leur concentration en CBD (avec dans l’ordre, 5, 10, 15 ou 20%), mais aussi les huiles essentielles bio associées à chaque formulation. Focus combine ainsi le CBD (5%), l’huile essentielle de romarin à verbénone et de clou de girofle, pour préparer votre corps à l’effort. Pour Energy, ce sont les huiles essentielles de clou de girofle, de menthe poivrée et de cannelle, alliées au CBD (10%), qui favorisent une concentration maximale. Pour Recovery, la combinaison entre le CBD (13%), le CBG (cannabigérol – 2%), et les huiles essentielles de menthe poivrée, d’épinette noire et de basilic tropical, cible les petites douleurs éventuelles pour les soulager. Quant à Calm, son mélange de CBD (20%) et d’huiles essentielles de petit grain bigarade, de basilic tropical et de camomille romaine favorise la baisse d’adrénaline et permet au corps de se détendre, en vue d’un sommeil réparateur.
Quelque soit la formulation choisie, déposez entre 2 et 4 sprays sous la langue et patientez une minute avant d’avaler. Concrètement, dans un spray de Focus, il y a environ 2mg de CBD. Il y en a environ 4mg par spray d’Energy, 6mg pour Recovery, et 8mg pour Calm. Les effets, propres à chaque individu, apparaissent généralement au bout de deux semaines d’utilisation quotidienne.
Pack découverte BioActif Ces bio-pastilles au chanvre à large spectre, végétales et sans sucres ajoutés, à faire fondre sous la langue, sont conditionnées en sachets refermables de 30. Elles sont proposées en 3 saveurs naturelles, menthe, citron et fruits rouges, et en 3 dosages précis et faciles d’emploi : 5mg, 10mg et 20mg. En prise matinale, on préfèrera un faible dosage (5mg) qui favorisera la concentration. Pour améliorer le sommeil, on pourra prendre une ou deux pastille à 10 ou 20mg, 10 à 15 minutes avant le coucher.
Son action relaxante apaise l’esprit, relâche les nerfs et les muscles, et favorise ainsi un meilleur endormissement. Ses effets durent de 2 à 3h, de quoi mener à la phase d’un sommeil profond. A noter qu’une cure de 3 semaines permet généralement de retrouver un meilleur rythme de sommeil, grâce à un rééquilibrage de l’organisme.
Pack découverte BioActif contenant 1 sachet de 30 pastilles Citron et Vitamine C au CBD bio 5mg, 1 sachet de 30 pastilles aux Fruits Rouges et au CBD bio 10mg et 1 sachet de 30 pastilles Menthe Kudzu et au CBD bio 20mg 67,70 € – bioactif.eu
Sélection CBD : le plus puissant
Huile CBD 32% Aroma Zone Cette huile de CBD contient 32% de Cannabidiol naturel sur huile de chanvre Bio française, sans ajout d’isolat ni CBD de synthèse. Il s’agit donc d’une huile de CBD 100% naturelle et 100% chanvre, pour un effet d’entourage optimal. Grâce à sa teneur en Cannabidiol de 32%, cette huile a une efficacité maximale, et est idéale pour apaiser les tensions physiques et nerveuses. Elle est dite « à spectre complet », car elle contient le spectre entier des cannabinoïdes du chanvre, des terpènes et flavonoïdes, complété par les acides gras essentiels de l’huile de graines de chanvre vierge, créant une synergie d’action. Une goutte d’huile CBD 32% Aroma- Zone contient environ 11 mg de CBD.
Pour une première prise, déposer 1 à 2 goutte(s) sous la langue et laisser absorber quelques instants avant d’avaler. Le lendemain, répéter la prise, même dose, même heure. Si l’effet ressenti est trop faible, rajouter une goutte le lendemain, et ainsi de suite chaque jour, jusqu’à trouver l’effet optimal, avec un maximum de 4 gouttes par prise. En cas de prise régulière, faites une pause d’au moins une semaine entre 2 flacons.
4Cent32 La marque 4Cent32 propose elle-aussi des huiles à spectre complet, qui est la forme la plus efficace du CBD. Cette huile CBD 25% contient de l’extrait de chanvre issu de l’agriculture bio suisse (l’une des normes les plus élevées et les plus strictes de l’agriculture biologique). Son huile de support, MCT (Coco), est biologique elle-aussi. Les traileurs pourront l’utiliser pour faciliter leur récupération musculaire et leur endormissement après des entraînements intensifs. Les propriétés anti-inflammatoires du CBD vont favoriser l’élimination des toxines ainsi que des douleurs et avoir un effet relaxant sur les muscles.
Une prise quotidienne est recommandée afin de ressentir les effets sur le long terme. Prendre entre 2 et 4 gouttes en en soirée (idéalement entre 30 minutes et 1 heure avant le coucher). Déposer sous la langue, laisser agir minimum 60 secondes avant d’avaler.
La Vingt-Cinq – 109,99€ le flacon de 10ml. 1 goutte contient environ 12,5mg de CBD www.4cent32.com
Cet article est paru dans le magazine Esprit Trail N°129.
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