Les vitamines et les minéraux sont des micronutriments essentiels à la santé et à la performance. Ils sont impliqués dans un large éventail de processus dans votre corps. Entre autres, la production d’énergie, le maintien de la santé de votre sang et vos os, la fonction immunitaire ou encore la protection de votre corps contre les dommages oxydatifs. Il est donc essentiel pour les coureurs d’inclure des micronutriments dans leur régime alimentaire général. Mais quels sont les vitamines et minéraux réellement nécessaires pour la course à pied ? Découvrez ici ceux qui ont une importance spécifique.

Le magnésium, un allié de l’endurance

Le magnésium est indispensable car il soutient le bon fonctionnement des systèmes nerveux et musculo-squelettique. Sans magnésium, rien ne fonctionne dans votre corps. Les muscles en sont un bon exemple. Le magnésium contrôle leur fonction et agit en contrepartie du calcium : alors que le calcium est responsable de la tension dans le muscle, le magnésium est responsable de sa relaxation. En cas de carence, vos muscles ne peuvent plus se détendre. De plus, une carence en magnésium augmente la quantité d’oxygène dont vos muscles ont besoin pour effectuer un exercice d’intensité modérée, et réduit donc vos performances d’endurance.

Or les coureurs d’endurance sont ceux qui ont le plus de risques de carence en magnésium en raison des pertes par l’urine et la sueur. L’apport nutritionnel de référence (300 mg à 400 mg/jour conseillé pour la population générale) n’est probablement pas suffisant pour les sportifs. La prise de suppléments de magnésium peut donc être une stratégie utile. Mais attention, il n’existe pas de mesure précise de l’apport quotidien en magnésium nécessaire pour les athlètes. Il est donc conseillé de déterminer le dosage approprié sous la supervision d’un professionnel de la santé, pour éviter la toxicité du magnésium.

Photo Dan Patitucci
Photo Dan Patitucci

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Le fer, un indispensable pour vos muscles

Le fer est vital pour les coureurs d’endurance car le corps l’utilise pour fabriquer l’hémoglobine, une protéine des globules rouges qui transporte l’oxygène du cœur vers d’autres parties du corps. Il est également utilisé dans la production de myoglobine, une protéine qui fournit de l’oxygène aux muscles. Une carence en fer entraînera une anémie, qui altère l’apport d’oxygène à vos muscles et a un impact sur vos performances physiques. De plus, la prévalence de la carence en fer est plus élevée chez les athlètes féminines.

Il est donc conseillé aux athlètes d’endurance de faire vérifier régulièrement leur taux de ferritine dans le sang. En fonction des résultats, une supplémentation en fer peut s’avérer nécessaire. Des études montrent que la supplémentation en fer par voie orale peut améliorer le taux de ferritine et les performances physiques. Mais là aussi, il est recommandé de faire cela sous la surveillance étroite d’un professionnel de la santé.

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Photo DR

Vitamine B12 et folate, les atouts de la performance

La vitamine B12 et le folate sont également nécessaires aux coureurs d’endurance. Les deux sont importants pour la production de globules rouges sains ainsi que pour de nombreuses autres fonctions qui fournissent de l’oxygène dans tout le corps. Une carence de l’un ou l’autre de ces micronutriments peut entraîner une anémie (faible nombre de globules rouges) qui peut entraver vos performances. Les produits d’origine animale comme la viande et les produits laitiers sont une source majeure de vitamine B12. Ainsi, si vous êtes végétarien ou végétalien, vous pourriez avoir besoin d’une supplémentation en vitamine B12 pour assurer un apport adéquat.

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Les principaux aliments sources de vitamine B12. Photo DR

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Vitamines, minéraux et course à pied : le zinc, un réparateur musculaire

Le zinc joue un rôle central dans la réparation musculaire, la santé immunitaire et le métabolisme énergétique. Une carence en zinc peut perturber vos niveaux d’hormones thyroïdiennes, ce qui peut affecter votre taux métabolique et vos performances physiques. Les athlètes présentant un risque élevé de carence en zinc, il est donc conseillé de s’assurer un apport suffisant grâce à des sources alimentaires adéquates. Vous pouvez obtenir du zinc en mangeant des aliments comme des crustacés, des légumes à feuilles vertes et des graines. Mais attention, le dépassement du niveau d’apport conseillé (40 mg/jour) peut affecter la biodisponibilité d’autres micronutriments importants, tels que le fer et le cuivre. N’improvisez donc pas à l’aveugle, et surveillez vos niveaux de zinc et le besoin de supplémentation sous la supervision d’un professionnel de la santé.

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Les principaux aliments source de zinc. Photo DR

Vitamine D et calcium, les charpentiers

La vitamine D et le calcium jouent un rôle crucial dans la croissance, l’entretien et la réparation du tissu osseux. De plus, ces vitamines et minéraux aident au développement et au fonctionnement des muscles en réponse à l’entraînement. Une carence en l’un ou l’autre de ces micronutriments peut augmenter le risque de faible densité minérale osseuse et de fractures de stress, une blessure courante aux membres inférieurs des coureurs d’endurance.

Une étude publiée dans le Journal de la Société internationale de nutrition sportive a révélé que trois semaines de supplémentation en vitamine D (2 000 UI (unités internationales)/jour) augmentaient les niveaux de base dans le sérum sanguin des coureurs d’ultra-endurance. La supplémentation a également diminué les marqueurs sanguins des lésions musculaires, tels que la créatine kinase, la myoglobine et la troponine après une séance d’exercice excentrique. Ainsi, une supplémentation en vitamine D peut aider à prévenir les blessures musculaires chez les coureurs.

Vitamines, minéraux et course à pied : les antioxydants, l’arme anti radicaux libres

Lorsque nous faisons de l’exercice, nous libérons des radicaux libres ou des espèces réactives de l’oxygène. Bien que ce processus soit naturel et ait des effets bénéfiques sur le corps, ces produits chimiques peuvent également causer des dommages oxydatifs, aussi appelés stress oxydatif, et sont responsables notamment du vieillissement des cellules. Les antioxydants, molécules naturellement présentes dans de nombreux aliments, ont pour fonction de capter ces radicaux libres.

La meilleure méthode pour obtenir tous les antioxydants naturels nécessaires à la santé et à la performance consiste à consommer une alimentation riche en fruits et légumes frais, grains entiers, légumineuses et haricots, germes et graines. Des vitamines et des minéraux antioxydants, tels que les vitamines C et E, le bêta-carotène et le sélénium, peuvent également être consommés pour compenser ces effets.

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Un contrôle sanguin permet de déterminer les carences. Ici lors des études de santé sur l’UT4M. Photo UT4M Nacho Grez

Vitamines, minéraux et course à pied : que devez-vous garder à l’esprit ?

En tant que coureur d’endurance, vous devez suivre une alimentation variée et équilibrée pour obtenir la plupart des micronutriments essentiels que nous avons vus ici. Cela étant dit, comme il n’y a pas de valeurs d’apport journalier recommandé spécifiquement déterminées pour les athlètes, la seule façon d’être sûr que vous obtenez les vitamines et les minéraux nécessaires pour une santé et des performances optimales est d’effectuer des tests sanguins réguliers sous la supervision d’un professionnel de la santé. Seuls ces tests pourront vous permettre d’apporter des modifications à votre alimentation et/ou à votre programme d’entraînement. Une fois que vous aurez fait cela, votre médecin pourra déterminer quelles vitamines et quels minéraux doivent être ajoutés à votre alimentation, et en quelles quantités.

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Vous avez 5 kilos à perdre et avez décidé de vous mettre à la course à pied pour éliminer ce surpoids qui vous empoisonne. Bravo ! Mais attention, ce n’est pas seulement en courant que vous atteindrez votre objectif. Nous vous donnons ici les clés pour réussir à perdre du poids grâce à la course à pied et à l’alimentation associée.

Faire un régime n’est pas la solution

Ce n’est pas forcément une bonne idée ni la méthode la plus efficace pour perdre définitivement quelques kilos ! La majorité des nutritionnistes le disent : la perte de poids est très difficile à maintenir avec un régime. Faut-il pour autant vous accommoder de vos 5 kilos en trop ? Non, bien sûr ! Retrouver un poids de forme est aussi important pour votre mieux-être que pour la course, car les entraînements sont toujours plus difficiles si vous êtes lesté d’un surpoids.

Malheureusement, même si pratiquer une activité physique est indispensable pour rester en bonne santé et éviter les gros problèmes de poids, la course seule ne permet pas de maigrir… si vous ne faites pas un minimum attention au contenu de votre assiette. Courir et rester mince (voire perdre quelques kilos) est certes la bonne équation, mais courir ne vous autorise pas à manger n’importe quoi, n’importe quand, n’importe comment.

En adaptant votre alimentation à votre pratique sportive, non seulement vous pourrez perdre plusieurs centaines de grammes par semaine, mais vous boosterez aussi vos performances. Mieux, ces kilos perdus intelligemment le seront définitivement, puisque vous retrouverez votre poids de forme en douceur et sans privations inutiles. Dernière chose : ne cherchez pas à perdre plus que nécessaire, vous perdriez alors du muscle !

PERTE DE POIDS GIRL © Leon Liu
© Leon Liu

Perte de poids et course à pied : Adaptez votre alimentation

L’idée est d’adapter son alimentation à la pratique sportive, et non le contraire qui consisterait à dire : « Puisque je fais du sport, je mange tout ce que je veux. ». En misant sur les bons aliments et les bonnes proportions, vous avalerez quelques centaines de calories en moins par jour, sans même vous en rendre compte. Pas de faim, pas de frustration, pas de régime, mais de nouvelles habitudes alimentaires qui vous suivront tout au long de votre vie.

Lire aussi à ce sujet : Mieux manger selon votre âge

Mettez des protéines à chaque repas

Les protéines sont primordiales chez les sportifs, puisqu’elles permettent de conserver une bonne masse musculaire. Elles contrôlent en outre l’appétit, puisqu’elles sont rassasiantes. Une étude récente menée sur des athlètes a par ailleurs montré que les ceux qui consommaient 35 % de protéines (ration journalière) étaient globalement plus minces que ceux qui n’en consommaient que 15 %. Où trouver les protéines ? Dans les volailles, les poissons, les viandes maigres, le soja, les légumineuses…

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Voici le genre de repas que vous devez oublier… © Christopher Williams

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Perte de poids et course à pied : Adoptez les bons comportements

Parmi les bons comportements à adopter, le premier d’entre eux est de prendre un repas équilibré une heure après une course ou un entraînement long. Cela vous aidera à mieux récupérer et à éviter de vous goinfrer d’aliments gras et salés dans les heures qui suivent.

Autre règle importante, ne pas sauter de repas. En effet, sauter des repas finit toujours par se payer cher en termes de grignotage.

Pensez également à rester hydraté avant, pendant et après l’effort. Non seulement rester bien hydraté est indispensable pour être au top de ses performances, mais également parce que les sensations de soif et de faim sont parfois liées. Mais attention : pas de boissons isotoniques si la course n’excède pas 90 minutes. En dessous de cette durée, de l’eau suffit.

Privilégiez les aliments solides plutôt que liquides. Ils sont plus rassasiants et mieux pourvus en nutriments que leurs pendants liquides – une pomme plutôt que du jus de pomme, par exemple. Aucun sucre ajouté, une mastication plus longue et des apports en fibres… sans parler du plaisir de manger !

Évitez (autant que possible) fast-foods, nourriture à emporter, produits industriels… Misez sur les produits frais et non transformés. Non seulement vous y gagnerez au niveau du goût, mais vous éliminerez bon nombre de graisses cachées, sel et autres sucres.

Dernier conseil : écoutez votre corps. Apprenez à suivre les signaux qu’il vous envoie (faim, satiété) plutôt que vos envies.

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Manger des glucides en quantité suffisante est en principe l’une des bases de l’alimentation des coureurs. Mais finalement, les glucides sont-ils si indispensables que cela ? Ne devriez-vous pas aller chercher votre énergie ailleurs ? Et s’il était temps de mettre au placard votre foutu régime pâtes/riz/pommes de terre ?

Glucides et course à pied : la remise en question

Et si vous revoyiez votre approche concernant les glucides ? Si consommer beaucoup de glucides permet à votre métabolisme de mieux les assimiler, cette consommation se fait… à la place des graisses ! Or, en tant que coureur, vous devriez puiser en priorité dans vos réserves de graisses. Alors pourquoi rester obsédé ainsi par les glucides ? De nombreux nutritionnistes remettent aujourd’hui plus ou moins en question le « tout glucides » que les pros du marketing et les industriels ont réussi à faire passer pour les aliments indispensables pour les sportifs de haut niveau, au point que certains athlètes croient qu’ils ne peuvent trouver de l’énergie nulle part ailleurs.

Glucides et métabolisme des graisses

Scientifique sud-africain et professeur émérite à la Division des sciences de l’exercice et de la médecine du sport à l’Université du Cap, Tim Noakes est l’auteur de plusieurs livres sur l’exercice et l’alimentation. Parmi ceux-là, l’ouvrage « Savoir courir » (Lore of Running, Fourth Edition, disponible sur Amazon). Pour Tim Noakes, consommer moins de glucides n’est pas uniquement bon pour la performance, c’est aussi (et avant tout, presque) un choix alimentaire qui permet de rester en meilleure santé.

Sa théorie ? Certaines personnes ne peuvent tout simplement pas métaboliser de grandes quantités de glucides. Et pour ces « intolérants », non seulement ces grandes quantités de glucides vont perturber le métabolisme des graisses, mais elles vont engendrer aussi des pertes de performances, des problèmes de poids et de santé.

Trop de pâtes peut nuire à vos performances en course à pied. © Pixzolo Photography

200km par semaine et en surpoids : cherchez l’erreur

Sur quoi se base Tim Noakes pour affirmer de telles choses ? Sur sa propre expérience. Ayant couru plus de 70 marathons et ultramarathons, il enchaînait aux alentours de 200 kilomètres toutes les semaines. Il suivait alors le régime alimentaire classique des sportifs, composé essentiellement de glucides. Un régime qu’il prônait depuis trente-trois ans. Mais voilà,Tim Noakes devait toujours se battre avec son poids et, pire, développait un diabète de type 2, une pathologie à laquelle sont prédisposés les membres de sa famille. Il s’est alors intéressé aux glucides et a complètement revu sa copie, au point de déclarer : « Il n’y a pas de raison valable de consommer plus de 200 g de glucides par jour. Certains athlètes en avalent près de 700 g par jour. Cela peut causer chez certains sujets prédisposés, comme moi, un diabète de type 2. »

Surconsommation de glucides et baisse des performances

Même si vous n’avez pas de prédisposition génétique qui pourrait expliquer une certaine intolérance vis-à-vis des glucides, la surconsommation de ces derniers peut néanmoins altérer vos performances. L’explication est simple : si vous mangez beaucoup de glucides, votre organisme s’habitue et s’adapte. Il devient alors très efficace pour métaboliser les glucides.

Sauf que votre corps puise son énergie dans ce que vous lui fournissez. Si vous voulez booster vos performances et votre endurance, vous devez donc réhabituer votre corps à utiliser aussi l’énergie qui provient d’une autre source : les lipides. Si votre organisme est capable à la fois de métaboliser les lipides et les glucides, il pourra conserver puis utiliser ses réserves glucidiques au meilleur moment, en fin de course par exemple. Par ailleurs, plus votre métabolisme de base sera efficace, et plus vous préserverez votre santé.

Tim Noakes approuve ce raisonnement. « Les humains, explique-t-il, sont programmés pour consommer en premier lieu des graisses quand ils fournissent un effort. C’est pourquoi nous en stockons autant, surtout comparativement aux sucres. Même si certains argumentent en disant que, pour un effort très intense sur une courte durée, l’organisme va surtout avoir besoin de sucres, la majorité des sportifs qui surconsomment les glucides sont plutôt ceux qui fournissent un effort d’endurance. » Ce qui est le cas de la majorité des coureurs.

Glucides et course à pied : misez sur les graisses

Alors comment faire pour que l’organisme puise avant tout dans les graisses ? C’est assez simple : il suffit de manger moins de glucides et plus de graisses. Mais de « bonnes » graisses, évidemment. C’est le contenu de votre assiette qui détermine la façon dont se conduit votre corps. Vous devez donc remplir votre assiette à hauteur de 50 % de légumes (y compris les légumes farineux comme les panais, les petits pois…) et consacrer encore 25 % aux protéines maigres et aux bonnes graisses, autrement dit des aliments riches en omégas 3.

Gardez les féculents pour les repas post-entraînement et optez pour une assiette composée de 50 % de glucides et de 50 % de protéines dans l’heure qui suit la sortie. Puis, dans les deux heures qui suivent, prévoyez de vous ravitailler avec des légumes, des protéines, les lipides et des glucides, le tout en proportions équivalentes.

GLUCIDES ET RUNNING

Glucides et course à pied : modulez les quantités selon les situations

D’autres experts se sont engouffrés dans cette voie. Selon Anita Bean, auteure de L’Alimentation du sportif (Éditions Chantecler), de nouvelles études tendent vers l’idée que l’on peut « apprendre » aux muscles à utiliser les graisses plutôt que les sucres pour fonctionner en suivant un régime pauvre en glucides. Néanmoins, tempère-t-elle, ces régimes pauvres en glucides sont plus adaptés aux coureurs qui seraient prédisposés à développer un diabète et à ceux qui s’entraînent sur des distances moyennes ou courtes.

Et la nutritionniste de suggérer de moduler intelligemment les prises de glucides, en gardant toujours en tête cette règle : « Basse pour les entraînements, haute pour les courses. » Suivre un régime pauvre en glucides pendant les périodes d’entraînement et, au contraire, riche en glucides 24 heures avant la course peut vous donner un avantage non négligeable, explique-t-elle, car vous aurez ainsi une meilleure « diffusion » de l’énergie pendant la course entre les graisses et les sucres.

Mais dans ce cas-là, attention à votre consommation en boissons isotoniques pendant la course. En effet, elles sont extrêmement riches en glucides, à raison de 30 g ou plus par 500 ml. Elles ne sont donc absolument pas adaptées lors d’un effort de moins de 60 minutes, où il faut se contenter d’eau pour s’hydrater. Si votre métabolisme sait puiser directement dans les graisses, les boissons sucrées pendant l’effort n’ont aucun intérêt, puisque vous n’en avez pas besoin. En revanche, si votre métabolisme est habitué aux glucides, vous ressentirez ce besoin en sucres. Or, qui dit apport trop important en sucres dit risque plus important de développer certaines pathologies.

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Comment connaître votre niveau de tolérance aux glucides

D’après certains chercheurs, tout le monde n’est pas égal face aux glucides. Certains ne les métabolisent pas avec la même efficacité. Ainsi, alors que certains s’accommodent très bien de leur très grande quantité de glucides, d’autres auraient vraiment tout intérêt à réduire les doses. Évidemment, si certains coureurs de très haut niveau carburent aux glucides et sont ultraperformants, il ne serait pas forcément judicieux de leur faire changer leur plan nutritionnel. Mais tous les coureurs ne sont pas dans ce cas de figure !

Alors, comment savoir de quel côté vous devez vous placer et si votre organisme peut tolérer les platées de pâtes 6 jours sur 7 ? Un indice simple pour le savoir : si vous vous entraînez beaucoup, que vous mangez beaucoup de glucides et que vous avez du gras apparent, au niveau de la taille, par exemple, c’est que l’excès de glucides ne vous convient pas. Les glucides sont stockés au lieu d’être utilisés comme carburant.

Autre façon de vous situer : changez de régime alimentaire, tout simplement. Diminuez les portions de glucides et constatez la différence. Êtes-vous plus performant, plus affûté, en meilleure forme ? Attention tout de même, les effets ne sont pas immédiats. Vous pouvez au contraire vous sentir un peu plus fatigué au début, quand vous diminuez les glucides. Il faut tenir plusieurs semaines pour tirer les bénéfices de la nouvelle diète.

Glucides et running © Karolina Kolodziejczak
Oubliez les pâtes et changez de régime alimentaire. Au bout de quelques semaines, vous verrez la différence. © Karolina Kolodziejczak

Moins de sucres et plus de gras

Revoir la quantité de glucides avalés, c’est bien, mais encore faut-il aussi prendre conscience que tous les glucides ne se valent pas. Les glucides complexes, par exemple, sont une bien meilleure option que les glucides simples (le sucre, mais pas seulement). Les aliments qui ont un index glycémique élevé font ainsi grimper en flèche le taux d’insuline dans le sang, ce qui impacte directement la façon dont vous allez courir. Ainsi, pour une énergie au top, ne vous tournez pas uniquement vers les pâtes, le riz et les pommes de terre. Les fruits et les légumes non farineux, comme les brocolis, les carottes, les épinards ou les poivrons, suffisent à couvrir les besoins en glucides des coureurs. Attention juste à ne pas consommer trop de fruits si vous êtes intolérant.

Malheureusement aujourd’hui, les glucides simples (on parle aussi de sucres rapides) ont largement envahi les assiettes, y compris celles des coureurs. Car le régime riche en glucides/pauvre en graisses est aussi celui qui est largement suivi par l’ensemble des populations occidentales. Avec les taux d’obésité grimpants que l’on connaît. Coureur ou pas, voilà qui donne à réfléchir. Surtout que l’industrie agroalimentaire, qui ne manque jamais une occasion de s’engouffrer dans un secteur porteur, a tôt fait de lancer ses gammes de produits « pauvres en graisses »… Graisses très souvent remplacées par du sucre. Or, on le sait aujourd’hui, les graisses, si longtemps clouées au pilori, sont aussi indispensables à l’équilibre alimentaire, notamment celui des sportifs.

Les « bonnes » graisses (insaturées, celles que l’on trouve dans les végétaux), qui permettent de préserver les cellules en bonne santé, sont à privilégier bien sûr. Mais même les « mauvaises graisses » (saturées, les graisses animales essentiellement) ne sont plus complètement à écarter, d’après les experts. Certains, comme Tim Noakes, affirment même que la graisse contenue dans la viande est aussi bonne pour la santé que les omégas 3 contenus dans le poisson. Pour faire simple, Anita Bean recommande aux coureurs d’endurance de consacrer 35 % à 40 % de leurs apports caloriques totaux aux graisses (non industrielles) : viande, lait, œuf, poisson, avocat, fruits à coque, oléagineux, beurre, huile. Sans dépasser les besoins nutritionnels, cela va de soi.

Glucides et course à pied: ne négligez pas les protéines

Autre problème avec les régimes très riches en glucides : ils sont souvent trop pauvres en protéines. Et clairement, ce n’est pas une bonne chose pour les coureurs. Non seulement les protéines permettent de garder une bonne masse musculaire, mais elles sont aussi indispensables lors de la récupération. Les poissons et les viandes maigres sont des sources de protéines intéressantes, mais ce ne sont pas les seules.

Les produits laitiers et les œufs contiennent également des protéines de bonne qualité. Le lait est par ailleurs très bien pourvu en leucine, un acide aminé qui intervient dans la reconstruction musculaire. Et les protéines des œufs sont de leur côté très bien assimilées par l’organisme. Manger des protéines, c’est aussi faire le plein d’autres nutriments essentiels : le fer contenu dans la viande, par exemple, les omégas 3 dans le saumon ou les poissons gras, le calcium dans les produits laitiers…

Pour toutes ces raisons, le régime pâtes/riz/pommes de terre a fait long feu. À vous d’adapter votre assiette à vos besoins et à vos goûts. Mais gardez en tête que la pasta party, ce ne doit pas être tous les jours !

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Elle est présente sur de pas mal de ravitos, et de nombreux traileurs ne jurent que par elle. Mais savez-vous pourquoi l’eau richement minéralisée, type Hépar, St-Yorre, Quézac ou Rozana, est un atout pour le trail ? On vous explique tout.

L’eau, un besoin naturel pour l’organisme

Partant du principe que notre corps est composé de 60 % à 70 % d’eau, il devient évident que celle-ci est indispensable à son bon fonctionnement. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes, surtout lorsqu’on sait que la perte d’eau moyenne pour une course d’une heure varie entre 1 litre et 1,5 litre. Et si la température augmente, les pertes hydriques sont beaucoup plus importantes, pouvant atteindre jusqu’à 4 litres d’eau par heure pour les cyclistes lorsqu’il fait plus de 30 °C sur les routes du Tour de France.

L’eau joue donc un rôle primordial sur la santé, la forme et les performances. Quant à savoir quel type d’eau, tout dépend de l’individu, de l’intensité, de la durée, des conditions climatiques… Mais si vous fournissez un effort de moins d’une heure, notamment pour les activités d’endurance, nul besoin de boissons dites « pour le sport ». Vos réserves énergétiques, le glucose circulant dans le sang et vos stocks de graisse suffiront.

Lire aussi : les 5 erreurs nutrition les plus fréquentes des coureurs

Au-delà d’une heure, optez pour des eaux riches en minéraux

Plus l’effort est long, plus l’organisme perd de l’eau par la respiration et la transpiration et plus vous puisez dans vos réserves. Il faut donc lui apporter de l’eau en compensation pour bien hydrater les cellules. Cependant, les cellules ne s’hydratent pas avec de l’eau pure, mais toujours avec de l’eau accompagnée de sels minéraux, notamment de sodium.

Dans la vie quotidienne, c’est l’alimentation qui apporte les minéraux, mais quand on fait un effort, au-delà d’une heure, il faut penser à avoir des apports en minéraux, soit avec des aliments salés, soit avec une eau riche en minéraux. Une eau minérale riche en minéraux hydratera donc mieux pendant l’effort. Misez sur des eaux comme l’Hépar, ou des eaux gazeuses de type St-Yorre, Quézac ou Rozana. Ces dernières contiennent du sodium, du magnésium et du bicarbonate dans des quantités suffisantes pour vous réhydrater, récupérer vos fonctions musculaires, tamponner l’acidité produite par l’effort et donc limiter l’apparition de courbatures ou de crampes.

Si vous transpirez beaucoup, les conseils restent les mêmes. Toutefois, préférez des boissons plus gazeuses et riches en sodium pour la récupération, comme St-Yorre, Rozana, Quézac. Pendant la séance, optez pour une boisson énergétique bien dosée. Lorsqu’il fait chaud, ajoutez une petite pincée de sel (environ 1 g par litre). On ne le sent pas et ça peut être très efficace en cas de perte importante.

Eau riche en minéraux : lisez l’étiquette

Pour savoir si une eau est peu ou fortement minéralisée, regardez le taux de résidu sec à 180 °C inscirt sur l’étiquette. Cette mention correspond à la quantité des minéraux contenus et recueillis après évaporation de 1 litre d’eau. Si le taux est supérieur à 1 500 g/l, elle est riche en minéraux. S’il est compris entre 500 et 1 500 mg/l, elle est moyennement minéralisée. S’il est inférieur à 500 mg/l, elle est faiblement minéralisée, voire très faiblement s’il est en dessous de 50 mg/l.

Hydratation Trail © Jonathan Chang
© Jonathan Chang

St-Yorre, idéale pour les efforts d’endurance

Partenaire de nombreux trails longue distance, St-Yorre est l’eau la plus riche en minéraux. C’est au cours de son trajet dans le sous-sol des volcans d’Auvergne que l’eau s’enrichit en minéraux, calcium, magnésium, potassium, sodium, silice, chlorure, mais surtout bicarbonate. 4 368 mg par litre, une telle dose n’a rien d’homéopathique, et c’est le plus efficace des antiacides naturels.

C’est d’ailleurs ce même bicarbonate de sodium que l’organisme humain produit dans le foie en permanence pour lutter contre les acides produits par le fonctionnement des cellules. L’immense avantage de cet antiacide est que son action ne se déclenche qu’en présence d’un excès d’acide. S’il n’y a pas d’acidité, le bicarbonate de sodium n’agit pas, il n’y a donc pas de risque de surdosage. L’eau minérale St-Yorre apparaît donc comme un antiacide naturel, d’où l’intérêt pour le sportif quand on sait que l’hyperacidité est un des facteurs majeurs limitant la capacité d’effort lors des exercices de longue durée.

Hydratation Trail St-Yorre © St-Yorre
© St-Yorre

Chlorure de sodium VS bicarbonate de sodium

La tentation peut être grande de rajouter du sel (chlorure de sodium) dans une eau peu minéralisée et bicarbonatée pour obtenir une eau salée permettant une meilleure hydratation qu’une eau pauvre en minéraux. D’ailleurs, certains sportifs utilisent le sel de cette façon. Mais cette pratique a plusieurs inconvénients. À quantité égale d’apports en minéraux, l’eau salée est difficile à boire, alors que le bicarbonate de sodium permet d’apporter une grande quantité de minéraux avec un goût beaucoup moins salé que le chlorure de sodium, donc plus agréable, avec moins de problèmes digestifs.

Par ailleurs, il apparaît que le bicarbonate de sodium hydrate mieux que le chlorure de sodium, car il traverse mieux les parois cellulaires. Et pour le sportif, il ne faut pas oublier l’avantage déjà mentionné : non seulement le bicarbonate de sodium permet une bonne hydratation, mais c’est en même temps un antiacide. Dernier point : le sel, ou chlorure de sodium, est un hypertenseur, et enrichir systématiquement ses apports n’est pas recommandé car il y a un risque de développer une hypertension. Le bicarbonate de sodium n’a pas les mêmes effets hypertenseurs.

Dégazéification et efficacité

Pour embarquer une eau gazeuse en course, il faut la secouer avant le départ pour expulser le gaz du contenant, flasque ou gourde. Mais du coup, en la dégazéifiant, l’eau perd-elle des qualités ? S’il n’y a pas d’études scientifiques ayant porté sur cette eau dégazéifiée comme il y en a eu sur l’eau elle-même, une chose est sûre : cette action ne modifie pas la composition fondamentale de l’eau. Dégazéifier l’eau lui fait sans doute perdre quelques qualités, comme par exemple le pouvoir antiacide de la St-Yorre, mais sûrement pas en totalité. Il n’y a donc pas de raison de s’interdire cette pratique de la dégazéification pour pouvoir l’utiliser dans les flasques pendant la course.

Hydratation Trail © Salomon
© Salomon

Les bons réflexes hydratation du coureur

AVANT > Pour constituer une réserve préalable de minéraux utiles.
CONSEIL > Boire quotidiennement 1,5 litre d’eau minimum.

PENDANT > Pour éviter une surchauffe de l’organisme.
CONSEIL > Boire par petites quantités, environ 10 cl toutes les 10 minutes.

APRÈS > Pour aider l’organisme à éliminer les déchets et toxines.
CONSEIL > Boire beaucoup après l’effort, environ 50 cl d’un coup.

BONUS > Mélanger votre eau minérale gazéifiée avec du jus de raisin rouge est idéal. C’est l’assurance de bénéficier des minéraux avec en plus les glucides (fructose) et les effets antioxydants du raisin.

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Métabolisme, voilà un mot que l’on entend partout. Mais sauriez-vous expliquer clairement en quoi il consiste, quel est son impact sur votre état de santé, et votre capacité à performer en course ? Et surtout, comment optimiser votre métabolisme ? Nous allons tout vous expliquer.

Qu’est-ce que le métabolisme ?

Avant de chercher à optimiser votre métabolisme, encore faut-il savoir de quoi il s’agit. En termes simples, le métabolisme est la façon dont le corps utilise les calories issues de l’alimentation pour produire l’énergie nécessaire au maintien des fonctions corporelles vitales (respiration, digestion, etc.). Son efficacité est déterminée par trois facteurs : le taux métabolique de base, l’effet thermique des aliments et la dépense énergétique due à l’activité physique. Ces trois éléments influent sur la façon dont les calories sont utilisées dans le corps. Ensemble, on les appelle « dépense énergétique totale ».

Le taux métabolique de base (BMR)

Il s’agit du nombre de calories dont le corps a besoin pour fonctionner au repos. Et seulement pour se reposer, c’est-à-dire sans station debout, sans utiliser aucun muscle ni même parler. Le BMR représente entre 60 et 70 % de l’apport calorique quotidien, ce qui en fait le plus grand contributeur au métabolisme global. Nous avons tous un BMR différent, car il est déterminé par un certain nombre de facteurs, notamment l’âge, le sexe, la masse musculaire, les hormones, le stress, le niveau de condition physique et l’état nutritionnel.

L’effet thermique des aliments

C’est la quantité cumulée de calories brûlées lors de la digestion. En moyenne, cela représente environ 10 % de la dépense énergétique quotidienne. Les protéines ont l’effet thermique le plus important, suivies des glucides et des lipides.

La dépense énergétique due à l’activité physique

Ce sont les calories que le corps utilise lorsqu’il est en mouvement, lors d’activités physiques aussi bien que lors de mouvements simples comme taper sur un clavier. Cela représente environ 20 % de la consommation quotidienne de calories, mais cela peut varier selon les activités quotidiennes.

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Quels sont les biomarqueurs liés au métabolisme

LE GLUCOSE est la principale source d’énergie du corps. L’organisme doit réguler le taux de glucose dans le sang pour maintenir une bonne santé.

LE CHOLESTÉROL est une substance cireuse et grasse fabriquée par le foie et qui remplit de nombreuses fonctions vitales. Des taux normaux de cholestérol (HDL et LDL) sont importants pour maintenir un bon niveau d’énergie, un métabolisme actif, et un cœur et un système circulatoire sains.

LES TRIGLYCÉRIDES sont un type de lipides que l’on trouve dans le sang. Lorsque des repas, le corps convertit les calories dont il n’a pas besoin immédiatement en triglycérides. Puis, entre les repas, les hormones libèrent les triglycérides de leur espace de stockage pour les utiliser comme source d’énergie. Des niveaux adéquats de triglycérides sont importants pour maintenir l’énergie, améliorer le métabolisme et maintenir une bonne santé cardiaque.

LA VITAMINE D est un nutriment important qui aide l’organisme à absorber le calcium, ce qui aide à maintenir la solidité des os et à réguler le développement et l’entretien du système nerveux et des muscles squelettiques.

Métabolisme lent ou rapide ?

Avoir un métabolisme rapide est généralement associé à un BMR élevé, à une meilleure santé et une meilleure capacité à performer en course. Mais qu’en est-il de ceux d’entre nous qui ont un métabolisme « lent » ? Est-il possible d’augmenter les calories dont notre corps a besoin ? Ou, en d’autres termes, de stimuler le métabolisme ? Selon la science, oui. Voici comment.

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5 astuces pour optimiser votre métabolisme

1 – ADOPTEZ LE BUREAU DEBOUT
Dans de nombreuses études, les sujets utilisant un bureau debout, ne serait-ce qu’une partie de la journée, ont une dépense énergétique plus élevée que ceux qui restent assis toute la journée. Si être debout toute la journée vous semble un peu rude, commencez par alterner entre les stations assise et debout !

2 – BUVEZ DU THÉ VERT
Le thé vert contient un composé spécifique associé à une augmentation des dépenses énergétiques et de la combustion des graisses. Bien que cela n’ait pas d’effet miracle (non, boire du thé vert ne résoudra pas tous vos problèmes métaboliques), il aide à maintenir un métabolisme sain et permet de rester bien hydraté.

3 – SOIGNEZ VOTRE SOMMEIL
Une bonne nuit de sommeil peut réparer bien des choses, dont le métabolisme. Essayez de dormir de 7 à 9 heures par nuit. Développez une routine de coucher, comme la mise systématique des appareils électroniques hors tension 1 heure avant le coucher, ou une bonne séance de lecture avec une tisane.

4 – NE NÉGLIGEZ PAS VOTRE APPORT EN PROTÉINES
Comparativement aux glucides et aux lipides, les protéines ont l’effet thermique le plus élevé. Essayez d’inclure une source complète de protéines à chaque repas. Pour ceux qui mangent de la viande, consommez des œufs, du poulet, du poisson ou du bœuf maigre. Pour les végétariens, cherchez vos protéines dans le tofu, le tempeh, le quinoa et le sarrasin qui sont d’excellentes options.

Lire aussi : Les 15 meilleures sources de protéines végétales.

5 – AJOUTEZ DES SÉANCES DE HIIT À VOS HABITUDES
Les séances d’entraînement à intervalles de haute intensité (HIIT) augmentent la consommation d’oxygène post-exercice, l’oxydation des graisses et le taux métabolique. Elles maintiennent le corps en combustion longtemps après la fin de votre séance d’entraînement. Si vous n’avez jamais fait de HIIT, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un coach pour découvrir la discipline.

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Toute personne débutant la course à pied, que ce soit pour perdre du poids ou simplement pour pratiquer une activité physique, se pose des questions sur son alimentation. Et c’est bien normal. Voici 9 fondamentaux à connaître avant de chausser vos baskets.

1 – Doit-on adopter un régime alimentaire particulier quand on démarre la course à pied?

Non, ce n’est pas la peine d’adopter un régime particulier. En revanche, c’est l’occasion de revoir vos habitudes alimentaires. Il faut revenir à une alimentation équilibrée et structurée : trois vrais repas, et éventuellement une collation, éviter le grignotage, éviter les excès, et… éviter l’alcool.

2 – Quand on commence la course à pied, est-ce le bon moment pour remettre son alimentation à plat?

Oui, car en commençant à courir, vous vous mettez dans une certaine dynamique qui va faciliter le rééquilibrage. La course à pied peut être une sorte de fil rouge, où vous vous concentrez alors plus sur vous-même.

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Vous débutez en course à pied ? Profitez-en pour rééquilibrer votre alimentation. © Louis Hansel

3 – Faire un régime amaigrissant au moment de débuter en course à pied, est-ce une bonne ou une mauvaise idée?

C’est une mauvaise idée, car cela génère une fatigue vraiment accrue. Le rééquilibrage couplé à la course à pied vous permet de retrouver la ligne.

4 – Faut-il manger plus parce que l’on court?

Globalement, non. Vous pouvez orienter votre alimentation un peu différemment, un peu plus sur les glucides et un peu moins sur les graisses, par exemple, mais en gardant au final les mêmes apports énergétiques. Il ne faut pas surestimer vos dépenses énergétiques, surtout lorsque vous faites des sessions courtes de vingt minutes.

Lire aussi : Les 5 erreurs nutrition les plus fréquentes des coureurs

5 – Faut-il manger avant l’entraînement?

Cela dépend. Si vous avez pris un repas trois ou quatre heures avant la sortie, inutile de manger. Si vous courez le matin en vous levant, vous pouvez être gêné pendant l’entraînement par un petit déjeuner trop copieux, voire provoquer un hypoglycémie réactionnelle (grosse fatigue). Mieux vaut peut-être alors courir à jeun (en avalant juste un demi-morceau de sucre) ou opter pour une préparation « petit déjeuner » spéciale pour les sportifs à dissoudre dans l’eau (deux ou trois cuillères suffisent).

Lire aussi à ce sujet : Que faut-il manger (et éviter) avant de courir

6 – Faut-il manger après l’entraînement?

Il faut au moins vous réhydrater après. Une petite collation de glucides est aussi bienvenue, même si la séance n’a duré qu’une demi-heure.

7 – Vaut-il mieux s’entraîner avant ou après le repas?

C’est toujours mieux avant.

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Si les apports en énergie via les glucides sont importants sur de longues sorties, pour les débutants, ils ne sont pas nécessaires. © BAOUW

8 – Les produits de nutrition sportive sont-ils adaptés pour les débutants?

Pour les débutants, ils n’ont pas vraiment d’intérêt, notamment parce que la durée de l’exercice ne nécessite pas de nutriments ou une quelconque supplémentation (en vitamines, par exemple). Au-delà d’une heure et quart ou une heure et demie d’exercice, vous pouvez les envisager. En dessous, les réserves suffisent. Il ne faut pas croire que vous allez courir plus vite ou plus longtemps parce que vous prendrez des barres ou des gels. Ce sont par ailleurs des produits hyper-énergétiques.

9 – Faut-il boire pendant les séances?

Sur une séance inférieure à 45 minutes, ce n’est pas vraiment obligatoire, dans la mesure où vous vous hydratez correctement par ailleurs. Il vaut mieux faire attention à ne pas être en déficit hydrique et donc à boire suffisamment tout au long de la journée (1,5 l/jour, toutes boissons confondues) plutôt que de boire à outrance pendant les séances. Votre organisme peut tout à fait gérer des sorties courtes, et vous vous réhydratez en rentrant. En revanche, il peut être intéressant d’apprendre à vous hydrater correctement en vue de sorties plus longues : deux ou trois petites gorgées toutes les dix minutes.

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Au-delà d’une heure, l’hydratation en course est importante. En dessous, non, sauf par temps très chaud. © SALOMON
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Cette douleur, qui attaque la partie haute du fessier en pleine course, peut être évitée. Voici 2 bons réflexes à avoir pour mieux gérer le pyramidal, ce muscle profond de la fesse, à l’origine du problème.

Fessalgie : ne pas confondre avec une sciatique

La fessalgie, que l’on appelle aussi syndrome du piriforme, provoque une douleur qui irradie vers la partie postérieure et externe de la cuisse. C’est la raison pour laquelle on la confond souvent avec une sciatique, qui a elle pour cause principale une hernie discale. Dans le cas de la fessalgie, la douleur est provoquée par une compression du nerf sciatique lors de son passage entre les différents muscles fessiers. En effet le muscle pyramidal, trop sollicité par une mauvaise posture ou une foulée mal équilibrée, doit se contracter plus que nécessaire pour compenser, entraînant la compression du nerf sciatique et la douleur qui va avec. Les bons réflexes à avoir pour faire passer cette douleur seront donc d’aider le pyramidal à retrouver sa taille normale en l’étirant.

Fessalgie : les bons gestes pour stopper la douleur

Si la douleur survient en course, il n’y a pas 36 solutions : il faut essayez d’étirer votre muscle piriforme à tout prix. Pour cela, 2 solutions : soit vous allonger sur le dos et étirer le muscle comme décrit immédiatement ci-dessous, soit trouver la possibilité, à l’aide d’une grosse pierre, d’un tronc d’arbre, d’un muret ou autre, de vous mettre en position assise sur un plan dur. Vous pourrez alors opter pour l’étirement du muscle piriforme en position assise décrit un peu plus bas…

FESSALGIE
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Étirement du muscle piriforme gauche (ou pyramidal) couché sur le dos

Couchez-vous sur le dos, puis mettez votre talon de la jambe gauche sur le genou de la jambe droite.
Tirez la cuisse de votre jambe droite vers votre poitrine jusqu’à sentir un étirement de la fesse gauche. Tenez cette positon durant environ 30 secondes.
Revenez en position de départ durant environ 30 secondes.
Répétez le mouvement complet 2 fois de plus.
Répétez cet exercice 2 à 3 fois par jour.
Pour le muscle piriforme droit, inversez les positions des jambes.

Étirement du muscle piriforme gauche (ou pyramidal) en position assise

Asseyez-vous sur un plan dur, type rocher, tronc d’arbre ou autre, puis croisez votre jambe gauche sur le genou de la jambe droite.
Tirez votre genou vers le haut et l’intérieur jusqu’à sentir un étirement de la fesse gauche. Tenez cette positon durant environ 30 secondes.
Relâchez la tension durant environ 30 secondes.
Répétez le mouvement 2 fois de plus.
Répétez cet exercice 2 à 3 fois par jour.
Pour le muscle piriforme droit, inversez les positions des jambes.

Fessalgie : la prévenir plutôt que la guérir

Si ces exercices pour soulager une fessalgie sont une solution de secours efficace lorsque la douleur apparaît pendant une course, il est important d’essayer d’éviter son apparition. Deux solutions s’offrent alors à vous.

La première est de renforcer votre bassin. Pour cela, pratiquez une séance de gainage d’au moins 3 minutes, deux à trois fois par semaine. Vous pouvez également, après une séance de course à pied, intégrer 5 min de renforcement des abdos et des dorsaux.

De plus, vous pouvez également assouplir le pyramidal avec les exercices précédemment décrits, et ce au quotidien, même si vous n’avez plus de problèmes. Cet entraînement régulier vous permettra sans doute d’éloigner définitivement la fessalgie de votre vie.

Mais attention, si vous êtes sujet à ces douleurs, nous vous conseillons de consulter au préalable un médecin ou un kinésithérapeute du sport. En effet, les différents exercices de prévention (gainage et renforcement musculaire) ne sont efficaces que si ils sont bien compris et bien exécutés. Or la préparation physique lombo-abdominale du sportif n’est pas aussi simple qu’il pourrait y paraître.

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Près de 80% des Français souffrent de mal au dos. Dont, bien entendu, bon nombre de traileurs. Mais ce n’est pas une raison pour le considérer comme une fatalité. Et il ne doit pas forcément s’accompagner d’un arrêt pur et simple de la course à pied. Esprit Trail fait le point.

Course à pied et mal au dos : amis ou ennemis ?

Contrairement aux idées reçues, les coureurs à pied sont a priori moins sujets au mal au dos que la population générale. L’explication vient de la physiologie de la colonne vertébrale, plus particulièrement de celle du disque intervertébral. On pensait auparavant que les lombalgies venaient uniquement des contraintes imposées au disque. Celui-ci se fendait, et laissait passer des fragments de noyau discal (protrusion) ou le noyau entier (hernie discale), ce qui comprimait une racine nerveuse, d’où la douleur. On contre-indiquait alors tout sport sollicitant pour la colonne vertébrale, dont la course à pied.

Lire aussi notre article : comment vaincre les lombalgies

Mais les travaux récents ont montré que la déshydratation du disque intervertébral, qui survient avec le temps, intervenait énormément également. Les mouvements que la course à pied impose à la colonne transforment un peu les disques en éponges, écrasés entre deux vertèbres, qui une fois comprimés se détendent pour « aspirer » l’eau et se réhydrater. Par ailleurs, la musculation de la sangle abdominale, des muscles latéraux pariétaux et paravertébraux que provoque la course à pied aide à maintenir une posture de qualité et limite les mouvements de cisaillement de la colonne vertébrale.

Enfin, il faut savoir que le disque intervertébral est un corps étranger pour l’organisme : dans sa situation normale, il ne se passe rien. Dès qu’une pathologie le sort de son emplacement anatomique, il se produit une réaction inflammatoire qui tend à vouloir le digérer. C’est ce qui provoque la douleur de la lombalgie. C’est ainsi que 80 % des lombalgies disparaissent spontanément avec le temps.

MAL AU DOS © DR
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Course à pied et mal au dos : les principales pathologies

La principale pathologie qui touche le coureur est celle de la dégénérescence discale, commune à toute personne dans le temps. Elle peut aller jusqu’à la hernie discale. Viennent également les anomalies de posture, de sciatique de la colonne, dues à une contrainte trop importante. Cette contrainte peut être un entraînement excessif, un surpoids, des chaussures non adaptées, une activité préférentiellement pratiquée sur sol dur, bitumeux, etc. Par ailleurs, si les tassements vertébraux surviennent avec l’âge, un coureur régulier est plus protégé qu’un sédentaire. En effet, les sollicitations imposées aux os les rendent moins fragiles. Accessoirement, les coureurs peuvent être atteints de pathologies rares tumorales, bénignes ou malignes.

Posture de course et mal de dos

Une posture de course peut, par déséquilibre des chaînes musculaires postérieures, ou antérieures-postérieures, entraîner un mal de dos. Des contractures des muscles vertébraux peuvent survenir, au même titre qu’une contracture du mollet. Il convient alors de travailler sa posture, avec un coach, ou en se faisant filmer par un ami, pour l’améliorer.

Lire aussi : Améliorez votre posture grâce au core training

MAL AU DOS ET RUNNING
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Course à pied et mal au dos : quand faut-il arrêter l’entraînement ?

Il faut arrêter l’entraînement lorsque la douleur ne permet plus de courir. Cela peut être le cas lorsque l’on présente des troubles neurologiques, fourmillements, paralysie, ou douleurs franches de sciatique. Par ailleurs, il ne faut pas se dire que l’amélioration de la douleur sous traitement permet de reprendre le sport. Ce camouflage ne signe pas une guérison.

Quels sont les bons gestes en prévention ?

En premier lieu, des chaussures adaptées, éventuellement équipées de semelles orthopédiques spécifiques. Ensuite, toute personne sujette à des problèmes de dos devra suivre un entraînement progressif, tant en volume qu’en intensité. La variété des terrains d’entraînement permettra également de faire travailler les muscles, le gainage, et de limiter les risques de tassement par répétition. Enfin, parmi les gestes de prévention nécessaires, pas uniquement pour le coureur à pied, il y a la limitation de la position assise, la pire pour les lombalgies. Ainsi, une activité physique régulière (trois sorties hebdomadaires en course à pied, par exemple), et deux ou trois séances de gainage hebdomadaire sont un excellent combo contre le mal au dos.

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Les chiffres sont édifiants. Entre 3,5 et 4 millions de Français souffriraient d’asthme. Et dans cette proportion, forcément, des coureurs. D’où la question : asthme et course à pied sont-ils compatibles ? Quels sont les profils à risque ? Comment pratiquer et éviter les crises ? Tour d’horizon de la question.

Qu’est-ce que l’asthme ?

L’asthme (du latin asthma : respiration difficile) est une maladie des voies aériennes inférieures, notamment des bronchioles, définie comme étant une gêne à l’expiration. Plusieurs mécanismes interviennent : une inflammation de la paroi des bronches, avec un œdème ; un bronchospasme, (diminution du calibre des bronches) ; une hyperactivité bronchique avec sécrétion. Un asthmatique en crise a du mal à expirer l’air et, de ce fait, à respirer. Il peut s’agir d’une atteinte chronique, d’un asthme allergique ou de la forme particulière qu’est l’asthme d’effort.

Dans trois-quarts des cas, l’asthme est d’origine allergique. Plus encore chez les enfants. Attention, cela ne veut pas dire que toutes les allergies respiratoires sont à classer dans la catégorie des maladies asthmatiques. Les acariens, les pollens, les poils d’animaux et l’ensemble des pollutions atmosphériques font partie des allergènes courants qui rendent la vie des asthmatiques plus compliquée. Mais il en existe une multitude. Il est impératif dans tous les cas de rechercher les responsables de l’allergie respiratoire, qu’elle soit asthmatique ou pas, et de poser un diagnostic.

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Bien identifier l’origine de l’asthme

S’il est d’origine allergique, l’asthme sera plutôt considéré comme « intermittent », notamment si les crises sont espacées. Dans le cas d’un asthme chronique (on parle d’« asthme persistant »), la prise en charge inclut un traitement de fond à suivre même en dehors de toute crise. Mais, dans tous les cas, il est préférable de pouvoir identifier ce qui va déclencher la crise d’asthme : un allergène, un environnement atmosphérique particulier (pic de pollution, par exemple), un médicament ou même un aliment. Le stress peut parfois être avancé comme élément favorisant.

Ce qui est certain, c’est que la crise d’asthme en elle-même est souvent vécue comme un moment stressant, voire angoissant. On se sent oppressé, on a du mal à respirer, on se met à avoir des quintes de toux irrépressibles… L’asthme, quel qu’il soit, n’est pas une maladie anodine. Il demande une prise en charge sérieuse. Au moindre doute, il faut consulter son médecin traitant qui orientera le cas échéant vers un pneumologue.

Quelles différences entre l’asthme et l’asthme du sportif ?

L’asthme du sportif, ou bronchospasme induit par l’effort, survient après un effort intense (de 5 à 10 minutes après la fin de l’exercice). La demande en oxygène augmente pendant l’effort, le sportif respire plus en augmentant sa fréquence ventilatoire et son volume inspiré. Du fait de ces forts flux, les voies aériennes s’assèchent et se refroidissent. À l’arrêt de l’exercice, elles se réchauffent, ce qui provoque un œdème des parois, facteur déclenchant de la crise. On pense également qu’il pourrait survenir une déshydratation de la muqueuse.

Certains profils sont plus disposés à développer un asthme du sportif. Ainsi, les athlètes de haut niveau sont plus atteints par l’asthme induit par l’exercice que la population générale. Leur entraînement intensif favoriserait l’apparition d’une inflammation, propice aux spasmes. Les exercices aérobie intenses par temps froid représentent le type d’activité déclencheur.

Si les mécanismes de cet asthme n’ont pas encore révélé tous leurs secrets, une chose est certaine : l’asthme du sportif, comme les autres formes d’asthme, n’est pas incompatible avec le sport. Un pneumologue pourra ainsi prescrire un traitement permettant de continuer à courir. Généralement, avant chaque sortie, cela consiste à prendre une bouffée de ventoline. Cela permet de diminuer l’inflammation et de ne pas être handicapé par une quinte de toux ou un problème respiratoire. Comme pour toutes les autres formes d’asthme, cela doit impérativement s’accompagner de précautions et de bons gestes en cas de temps sec, de pollution, etc.

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Quels sont les symptômes qui doivent inquiéter ?

– Dyspnée (difficulté respiratoire) avec sifflements à l’expiration survenant le plus souvent après l’effort.

– Toux à l’effort. Douleurs à la poitrine. Difficultés à récupérer après l’effort.

Comment concilier asthme et course à pied ?

Tout d’abord, bien choisir son sport quand on est asthmatique. La natation, par exemple, fait partie de ces sports qui sont le plus souvent conseillés aux asthmatiques, car l’environnement chaud et humide diminue l’inflammation. Mais, à part la plongée sous-marine, interdite aux asthmatiques, il n’existe pas vraiment de sport contre-indiqué. La course à pied est donc parfaitement compatible avec l’asthme, à condition de respecter certaines recommandations de base.

Première d’entre elles, bien s’échauffer, bien s’hydrater, et réchauffer l’air inspiré (buff sur la bouche ou le nez…). Ensuite, garder une petite activité musculaire à la récupération. Logiquement, éviter une activité physique en cas d’infection respiratoire, de pollution, d’irritants (fumées, gaz d’échappement…). Par ailleurs, faire attention aux efforts intenses en cas de temps froid et sec. Bien entendu, avoir un traitement optimisé par son pneumologue et avoir toujours sur soi un spray de bronchodilatateur. Et surtout, rester à l’écoute de son corps et ne pas faire plus que ce que l’on peut. Le mieux est de rester dans une zone de confort, qui permet de concilier sport et asthme sans risquer la crise. Et ne pas hésiter à en reparler à un spécialiste si cela ne va pas.

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Ne pas confondre asthme et rhinite allergique

À ne pas confondre avec l’asthme, la rhinite allergique (on parle communément de « rhume des foins ») est une allergie aux pollens qui se manifeste par une inflammation des voies aériennes supérieures. Les yeux qui pleurent, le nez irrité ou bouché, des quintes de toux sont les symptômes courants de la rhinite allergique. Ces symptômes rendent difficile la poursuite des entraînements pendant les périodes de crises, notamment dès le début du printemps (et parfois jusqu’à ce que l’été soit bien entamé), quand la nature est en pleine pollinisation.

En cas de symptômes, il faut impérativement consulter, pour soulager, mais aussi parce qu’une rhinite allergique peut à terme évoluer en asthme. Votre médecin pourra éventuellement vous orienter vers un allergologue et envisager une désensibilisation. Si vous êtes sensible aux pollens, évitez de vous entraîner en pleine campagne au printemps et prenez l’habitude de vous doucher entièrement (lavez- vous également les cheveux) et de laver l’ensemble de votre équipement à chaque retour de course, pour éviter de conserver les pollens sur vous et chez vous.

2 sites utiles pour aller plus loin

Le site de l’association Asthme & Allergies est le site de référence pour toutes les questions autour de l’asthme et s’adresse aussi bien aux malades qu’à leur entourage. Explication de la maladie, différence entre asthme chronique et asthme d’effort, symptômes, prise en charge, conseils… Il donne une foule d’informations utiles au quotidien et permet aux personnes concernées de rester informées. L’association a en outre mis en place des « écoles de l’asthme », dont vous pouvez trouver les coordonnées directement sur le site.

Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) dispose de capteurs sur tout le territoire pour recenser toutes les formes de pollens et les risques d’allergies qu’ils véhiculent. Dès le début du printemps, et jusqu’à la fin de la période à risque, consultez régulièrement les cartes de vigilance aux allergies pollens mises en ligne par le RNSA sur son site. Vous y trouverez des bulletins « allergo-polliniques » mis à jour chaque semaine et affinés par région.

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Courir 80, 100, voire 150 kilomètres d’affilée ne s’improvise pas. Et souvent, le contenu de l’assiette est déterminant. Découvrez les clés d’une alimentation réussie pour affronter un ultra-trail.

L’alimentation joue un rôle primordial dans la performance… Vous pensez pouvoir aligner les kilomètres en mangeant n’importe quoi, n’importe quand, n’importe comment ? Erreur. Vous allez avancer, mais certainement pas pourvoir mettre le turbo. Même si vous ne cherchez pas nécessairement la performance, en misant sur bon programme diététique vous mettrez toutes les chances de votre côté pour tenir sur la durée et courir dans de meilleures conditions. Mais attention, il ne s’agit pas de revoir le contenu de son assiette la veille du départ !

Ultra-trail et alimentation : adoptez un plan alimentaire au quotidien bien avant la course

Tout comme vous vous entraînez des mois avant de prendre le départ d’une course longue, vous devez bien avant la course adopter un plan alimentaire cohérent avec l’exercice physique que vous effectuez. Dans l’absolu, l’idéal est donc de revoir votre alimentation en profondeur, surtout si jusque-là vous n’y faisiez pas trop attention. Autant le dire tout de suite, si restauration rapide, hamburgers, plats industriels et pizzas à gogo sont la base de vos menus, il va y avoir un peu de boulot.

Attention, il ne s’agit pas de vous mettre au régime, au sens où on pourrait l’entendre, ou de compter les kilocalories, mais juste d’éliminer au maximum toute la junk food, l’alcool en excès et les produits industriels chargés en graisses, sels et sucres, et pauvres en nutriments. En d’autres mots, caler sa faim, et faire le plein de bons nutriments et d’énergie via une alimentation saine, équilibrée et variée : féculents, céréales, fruits, légumes, viandes maigres…

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L’alternance sucré / salé en course, une alimentation qui booste la performance

En adoptant à terme un plan alimentaire aussi sain, équilibré et varié que possible et en misant sur les aliments qui apportent suffisamment d’énergie pour fournir un effort (glucides lents et protéines, notamment), vous serez mieux armé pour prendre le départ d’une course longue. Mais attention, la gestion de la course en elle-même est aussi primordiale, surtout que les conditions et le stress peuvent perturber la donne. Évitez notamment les fibres et les aliments que vous avez du mal à digérer juste avant le départ et misez sur des valeurs sûres, sur ce que vous avez l’habitude de manger (cela vaut aussi pour les produits de nutrition sportive).

Attention également à ne pas consommer que du sucré ! On a tendance effectivement à consommer en priorité du sucre, qui fournit un véritable coup de fouet pendant la course. Mais au bout de quelques heures de ce régime « tout sucre », vous risquez l’overdose. On vous conseillera plutôt de privilégier une alimentation salée pour le repas d’avant- course (2 heures et demie à 3 heures avant le départ), par exemple du jambon avec du riz et une compote.

Bien sûr, vous pouvez aussi opter pour des préparations spécialement formulées pour l’avant-course dans des gammes de nutrition sportive (on peut les prendre jusqu’à une heure avant le départ), mais elles ont l’inconvénient d’être sucrées. Une fois le départ donné, veillez à alterner dès le début de l’épreuve les apports salés (cakes salés, biscottes, biscuits salés type crackers, potages glucidiques…) et sucrés (boissons glucosées, pâtes de fruits, barres…).

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© Markus Spiske

Ultra-trail : 5 questions / réponses pour une alimentation réussie

1 – QUEL EST LE RÉGIME ALIMENTAIRE IDÉAL ?

Vous devrez opter pour le régime de tout sportif pratiquant un sport d’endurance. C’est-à-dire que vous devez planifier vos prises alimentaires en fonction des entraînements. Vous devez notamment manger 3 heures avant l’entraînement et prévoir une prise glucidique juste après l’effort. Ce qui compte, c’est que ce soit bien planifié. Au niveau du contenu, préférez les aliments à tendance hyperglucidique (féculents, pâtes, riz – plutôt complet –, quinoa, céréales…). Attention à conserver une alimentation pas trop acidifiante, car quand vous faites un effort physique votre pH sanguin devient plus acide, ce qui peut engendrer des problèmes de récupération, des problèmes tendineux.

L’idée est donc de maintenir un pH neutre avec des aliments plutôt basiques (fruits et légumes, laitages…) ou neutres (féculents, par exemple). Évitez les aliments trop acidifiants, fromage, charcuterie, viande rouge. Privilégiez les viandes blanches et les poissons. Dernière chose primordiale : l’hydratation. Elle doit être au top pendant l’effort mais aussi pendant la récupération et le repos. En fonction de l’intensité et de la durée de l’effort et de la météo, les besoins peuvent aller jusqu’à 2,5 à 3 litres par jour.

2 – BIEN S’ALIMENTER PENDANT UN ULTRA PEUT-IL RÉELLEMENT IMPACTER LA PERFORMANCE ?

Oui. Une performance est liée à l’entraînement, à la gestion de la course, au mental, à l’équipement et à l’alimentation. Ces cinq facteurs sont décisifs. Mais plus la distance est importante, plus l’alimentation est déterminante sur la performance. C’est un élément clé sur une course d’ultra. L’alimentation apporte le carburant pour maintenir une certaine intensité d’effort sur toute la durée de l’épreuve. Si vous gérez mal cette composante, vous serez obligé de lever le pied ou d’abandonner.

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Un ravitaillement sur la MaXi-Race d’Annecy. © MAXI-RACE / DR

3 – COMMENT ÉVITER LES HYPOGLYCÉMIES ?

Il faut que vous ayez des apports en carburant à majorité glucidique suffisants, réguliers et bien dosés. Ni trop, ni trop peu. C’est la principale difficulté. Vous devez commencer à vous alimenter dès le début de l’épreuve et fractionner ensuite le plus possible pour avoir deux ou trois prises par heure. Mieux vaut de petites quantités régulières que de grosses quantités moins souvent. En effet, ces dernières perturbent la digestion et sont moins efficaces en termes d’apports.

4 – QUEL RÔLE JOUE L’HYDRATATION ?

Une bonne hydratation est corrélée à la performance. Une perte en eau de 2 % (par rapport au poids du corps), c’est 20 % de rendement en moins. Par exemple, si une personne pesant 60 kg perd environ 1 litre d’eau, elle courra 20 % moins vite. C’est particulièrement vrai sur de l’ultra et s’il fait chaud. L’eau peut éviter les problèmes digestifs. Certaines nausées et vomissements peuvent être ainsi liés à une déshydratation. Celle-ci peut aussi provoquer des problèmes physiques comme les crampes ou les tendinites. Elle va également favoriser les coups de chaleur, l’organisme n’arrivant plus à réguler la température corporelle via la transpiration.

Sur un ultra, il faut donc être encore plus vigilant car l’hydratation est déterminante. Il faut boire, mais se contenter seulement d’eau n’est pas forcément un bon calcul car une boisson glucosée (pas trop concentrée) permet de mieux réhydrater l’organisme et apporte de l’énergie. On peut d’ailleurs tout à fait confectionner sa boisson glucosée soi-même. Voici une recette toute simple et très digeste : eau + sucre (entre 35 et 45 g par litre) + citron (3 cuillères à café) + 2 pincées de sel.

5 – QUE FAIRE SI ON NE PEUT PLUS S’ALIMENTER DURANT UNE COURSE ?

Tout dépend de la cause. Si vous êtes écœuré ou dans un tel état de fatigue que rien ne passe, et si c’est le solide qui bloque, essayez le liquide. Si l’écœurement est lié au sucré (après 3 ou 4 heures de prises uniquement sucrées, on peut ressentir une « crise de foie »), essayez le salé. Il faut aussi vous laisser guider par vos envies. Si du saucisson est proposé au ravitaillement du 70e kilomètre et que vous en avez envie, alors prenez-en, même si ce n’est pas « diététiquement correct ».

Vous pouvez aussi éventuellement essayer un cola en fin de course (après les deux tiers du parcours), qui est un anti-vomitif. Il faut surtout essayer de ne pas paniquer, l’appétit peut revenir. Les passages à vide font partie de l’ultra, il faut apprendre à les gérer. Sans prendre de risques quand même.

À ce sujet, lire aussi : Ultra-trail et nutrition, l’incroyable régime alimentaire de Karl Meltzer

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