Vainqueur de l’édition 2023 de la SaintéLyon, la 2ème après sa victoire de 2021, et favori de l’édition 2024, le champion d’Europe en titre Thomas Cardin vous partage son expérience et sa stratégie de course. Pas pour gagner, bien sûr, car c’est lui qui sera devant, mais pour en garder sous la pédale et réussir à rallier Lyon en finisher heureux. Les conseils SaintéLyon exclusifs du champion d’Europe, c’est ici.

Conseil SaintéLyon N°1 : L’état d’esprit

Même si dans un coin de votre tête vous vous fixez un objectif – un chrono, une perf à battre, un copain à devancer, etc -, il est important de ne pas vous focaliser sur le résultat visé. En effet, si vous avez le malheur de vous écarter de votre prévisionnel de temps de passage, vous risquez de sortir de votre course. Et ce d’autant plus qu’il fait nuit et froid, car ce sont dans ces moments-là que l’envie d’abandonner est la plus virulente. Ne laissez pas la pression vous pourrir la course.

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Thomas Cardin, lors de l’édition 2023, dont il était sur le papier favori, raconte comment il a géré cette pression. Ou plutôt, comment il l’a évacuée : « Je n’y allais pas pour gagner mais pour faire la meilleure course possible. Après, je sais que si tout s’aligne, qu’il n’y a pas trop de péripéties et que j’arrive à faire une course pleine, il y a une bonne place ou une victoire à la clé. Mais je n’y suis pas allé en me disant “je vais gagner”, et à aucun moment de la course – à part dans les derniers kilomètres, bien sûr – j’avais en tête de gagner.

J’avais uniquement en tête de maintenir une intensité de course et d’effort jusqu’au bout et de faire le meilleur résultat possible. Vu de l’extérieur, on a l’impression que cela ne change rien au niveau de la performance, mais pour moi, mentalement, ça change beaucoup de choses. C’est une question d’état d’esprit, véritablement. »

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Le départ de l’édition 2023. Photo Infinity Nine Media / S.CLAVEL

Conseil SaintéLyon N°2 : La concentration et la lucidité

La nuit, le froid, la foule, le verglas, le brouillard, la neige : 6 bonnes raisons de terminer dans le fossé. La SaintéLyon fait partie des courses où les chutes sont les plus nombreuses. Logique, quand autant de coureurs se retrouvent sur des sentiers creusés d’ornières, avec des plaques de verglas, une visibilité souvent réduite et un relief pas facile à décrypter à la lueur de la frontale. L’an dernier, Thomas Cardin a chuté 3 fois et a fait une erreur de parcours qui aurait pu lui coûter la victoire. Un seul mot d’ordre : la concentration, de bout en bout, sans relâchement coupable !

Thomas Cardin raconte son erreur de parcours et la façon dont il a géré son retour en tête de course, sans s’affoler ni griller ses cartouches : « C’est vraiment une erreur d’inattention. À la sortie du ravitaillement de Sainte-Catherine, un des caméramen qui filmaient la course a commencé à discuter avec moi et ça m’a déconcentré. C’était en pleine nuit, on était sur un gros chemin, il fallait prendre une petite épingle à gauche et je suis parti tout droit, je n’ai même pas vu que je m’étais trompé. Antoine (Charvolin, NDLR) était derrière moi, il n’a pas réfléchi, et quand on s’en est aperçu et qu’on a fait demi-tour, on avait quatre minutes de retard sur la tête de course. »

Plutôt que de céder à l’affolement et vouloir rentrer le plus vite possible, Thomas Cardin a alors eu la lucidité de gérer au mieux son effort pour accepter de refaire très progressivement son retard. Il raconte : « On a bien mis 20 minute à les rattraper. Je me suis juste dit qu’il fallait que je fasse l’effort pour rattraper la tête de course, et qu’ensuite je devrais surtout rester avec eux le temps de refaire un petit peu mes forces, lever le pied, bien manger, boire et attendre le bon moment pour y retourner.

Quand tu es dans l’euphorie du moment où tu les rattrapes, il ne faut surtout pas continuer sinon tu risques de te mettre dans le dur. Ça aussi, c’est de l’expérience. Le nombre de fois où tu te perds en course, et tu fais la bêtise de rentrer trop fort. Là je suis rentré fort mais j’ai pris le temps de rester un peu. »

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Photo INFINITY NIME MEDIA / Lilian Menetrier

Conseil SaintéLyon N°3 : La gestion de l’effort

L’édition 2024 de la SaintéLyon sera la plus longue de l’histoire de l’épreuve, 82 km entre Saint-Étienne et Lyon, 4 de plus que l’année dernière. Ce sera un parcours « best of », avec au programme des secteurs mythiques qui ont fait la réputation de la course : le bois d’Arfeuil, la difficile montée du Rampeau ou encore le Signal de Saint-André. Format hybride, la SaintéLyon a la particularité d’offrir un tracé singulier, composé à 65% de pistes et sentiers, et à 35% de route. Autre particularité, les 20 derniers kilomètres sont pratiquement entièrement descendants et imposent de courir. Tous les ans, de nombreux coureurs abandonnent, épuisés, à 20 kilomètres de l’arrivée, justement parce qu’ils n’ont pas su doser leur effort.

Lire aussi l’article : Thomas Cardin en patron sur la 69ème SaintéLyon

L’an dernier, Thomas Cardin a impressionné tous les observateurs par sa foulée en fin de course, dans Lyon. Il semblait nettement plus frais que ses poursuivants, Antoine Charvolin et Baptiste Chassagne, et a réussi à creuser un écart significatif sur le bitume. Il explique : « La SaintéLyon est une course extrêmement dure mentalement. C’est une course d’attente, qui ne se gagne pas en prenant des risques mais en poursuivant son effort jusqu’au bout. D’ailleurs, il y a plusieurs années où le gars qui est en tête à 20 km de l’arrivée ne finit même pas.

Je pense par exemple à Manu Meyssat, qui a déjà fait toute la course en tête jusqu’à Soucieu- en-Jarrest, et qui après s’est arrêté. C’est aussi la particularité de cette course : à la fin, il y a pratiquement 20 km de goudron sans difficultés, donc c’est 20 km où il faut courir à plus de 15 km/h. Et courir à 15 à l’heure, si tu ne t’es pas économisé, c’est dur. Là encore, c’est l’expérience de la course. C’est la troisième fois que je la faisais, je savais à quoi m’attendre et j’avais gardé des forces pour avoir une foulée propre… »

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Et à la fin, c’est Thomas Cardin qui gagne ! Photo L. Menetrier / Infinity Nine Media
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Plusieurs études scientifiques qui examinent la dépense énergétique du corps humain lors de l’exercice physique dans des conditions de basses températures le démontrent : lorsqu’une personne court dans un environnement froid, le corps doit non seulement fournir l’énergie nécessaire pour l’activité physique, mais aussi en dépenser pour maintenir sa température corporelle. Mais savez-vous quelles sont les zones de votre corps à protéger en priorité, et quelles sont celles qui laissent le plus s’échapper votre chaleur interne ? On vous guide pour que vous puissiez éviter toutes les déperditions d’énergie afin d’optimiser votre économie de course.

Consommation d’énergie en course à pied dans le froid : le principe de la thermorégulation

En règle générale, la dépense énergétique augmente lorsque la température ambiante diminue, car le corps doit travailler plus dur pour se réchauffer. Ce même processus de thermorégulation se constate également lorsque la température extérieure est élevée, et que le corps doit travailler plus pour réguler sa température interne et éviter qu’elle augmente. Cela se traduit par une augmentation de la transpiration et du rythme cardiaque, ce qui peut entraîner une dépense énergétique plus élevée.

Mais revenons au froid : plusieurs études ont montré que la thermogenèse (production de chaleur) peut augmenter de manière significative lors d’exercices en milieu froid. Bien entendu, cette consommation d’énergie dépend de plusieurs facteurs, notamment l’intensité de l’exercice, la durée, mais aussi le poids corporel de l’individu ou son niveau de condition physique. Mais, et c’est également important, la consommation d’énergie dépend de l’équipement utilisé pour se protéger contre le froid. Il est alors intéressant d’identifier les zones du corps qui consomment le plus d’énergie par temps froid, car ce seront celles à protéger en priorité.

On rappelle que si la perte de chaleur varie d’une personne à l’autre, des baisses de température corporelle de 1 à 2 °C peuvent se produire rapidement en cas d’exposition prolongée au froid sans protection adéquate. Dans des environnements très froids, la température centrale du corps peut commencer à diminuer, et une hypothermie peut survenir lorsque elle descend en dessous de 35 °C.

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Protection intégrale lors de la PTL 2023. Photo UTMB Group

Quelles sont les zones du corps qui consomment le plus d’énergie par temps froid ?

Lorsque le corps est exposé au froid, certaines zones nécessitent plus d’énergie pour maintenir leur température. Les nombreuses études scientifiques sur le sujet désignent en premier lieu, le tronc et abdomen. En effet, ces zones contiennent des organes vitaux et doivent être maintenues à une température stable. Elles utilisent donc une quantité importante d’énergie pour la thermorégulation. Viennent ensuite les membres supérieurs et inférieurs.

Les bras et les jambes, bien qu’ils soient en mouvement durant la course, peuvent également consommer beaucoup d’énergie à cause des pertes de chaleur par la peau, que seul un apport énergétique supplémentaire viendra compenser. Plus généralement, tous les muscles mobilisés lors de la course à pied consomment de l’énergie, mais dans des conditions de froid, ils peuvent également augmenter leur consommation pour générer de la chaleur. Conclusion : en protégeant efficacement ces parties de votre corps lorsque vous courez, vous pouvez diminuer la thermogenèse liée au froid, donc économiser de l’énergie.

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Lors de la TDS 2023, où les coureurs avaient connu des conditions dantesques. Photo UTMB Group

Quelles sont les zones du corps qui perdent le plus de chaleur par temps froid ?

Si certaines parties du corps sont plus consommatrices en énergie pour lutter contre le froid, d’autres sont en revanche à protéger pour éviter les déperditions de chaleur corporelle. C’est notamment le cas du crâne et des extrémités des membres, comme les mains et les pieds. Des études utilisant la thermographie infrarouge – qui permet de visualiser en temps réel les variations de température de la surface cutanée – ont montré que ces parties du corps peuvent perdre de la chaleur plus rapidement que d’autres.

Certaines recherches, qui ont utilisé des modèles mathématiques pour simuler la perte de chaleur et déterminer comment différentes parties du corps contribuent à la thermorégulation, ont confirmé que le crâne et les extrémités jouent un rôle important dans la dissipation de la chaleur. Des études suggèrent que jusqu’à 30 à 50 % de la perte de chaleur corporelle dans des conditions froides peut être perdue par la tête, surtout si elle est non protégée.

Ces mêmes études fournissent différentes explications à ce phénomène. La raison principale est que les extrémités sont souvent moins protégées et plus exposées aux éléments que le reste du corps, qu’on a tendance à couvrir, ce qui facilite la perte de chaleur. De plus, les mains et les pieds ont une couche de tissu adipeux moins épaisse par rapport à d’autres parties du corps, ce qui les rend moins isolés contre le froid.

Ensuite parce que ces zones ont une forte concentration de vaisseaux sanguins, ce qui permet une dissipation rapide de la chaleur. D’ailleurs, en réponse au froid, le corps peut décider de lui-même de restreindre la circulation sanguine vers les extrémités pour conserver la chaleur au niveau des organes vitaux, ce qui peut également contribuer à une sensation de froid dans ces zones. De plus, des études scientifiques ont démontré que l’organisme utilise le crâne, en particulier le cuir chevelu, comme un point de régulation thermique. Une perte de chaleur significative par cette zone peut influencer la température corporelle globale.

En conclusion, si le buste est la zone à protéger en priorité en cas de temps froid pour économiser la dépense énergétique superflue (la présence de la veste dans le kit obligatoire ultra et dans les kits de sécurité grand froid n’est pas un hasard !), un bonnet, des gants et des chaussettes chaudes permettront de limiter la perte de chaleur de votre organisme.

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Premier réflexe à avoir en cas de froid : la veste ! Photo UTMB Group.

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Et si le Grand Trail de la Vallée du Drâa était la nouvelle course par étapes référence du désert marocain ? C’est en tout cas ce que l’on peut croire quand on découvre le plateau élite de cette 7ème édition du GTVD, qui se disputera sur 5 étapes et 180 km en semi-autonomie au cœur du grand désert et d’une des plus belles palmeraies du Maroc. On retrouve ainsi parmi les favoris quelques-uns des tous meilleurs spécialistes de ce genre d’épreuve, à commencer par les Marocains Mohamed El Morabity et Aziza Raji et, pour la première fois cette année, le Français Mérile Robert, tous grands habitués du Marathon des Sables. Et ce n’est pas le créateur du MDS, Patrick Bauer, pionnier des courses en milieu désertique et parrain de cette édition, qui dira le contraire.

Écouter l’interview de Patrick Bauer sur des images de l’édition 2023 signées Nicolas Planchot ICI

Grand Trail de la Vallée du Drâa : Mohamed El Morabity archi favori

Qui pourra le battre ? Pour sa 3ème participation au GTVD, et après 2 victoires en 2022 et 2023, Mohamed El Morabity fait figure de grand favori de cette édition 2024. Si on se souvient que lors du Marathon des Sables il avait laissé la victoire à son grand frère Rachid, le prince du désert aura sur cette épreuve toute la liberté de laisser s’exprimer son immense talent.

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Mohamed El Morabity, vainqueur des 2 dernières éditions. Photo Audrey Setbon

Parmi les challengers les plus sérieux, on notera la présence de Mérile Robert, également spécialiste des courses en milieu désertique. Grand nom de l’ultra-trail, victorieux il y a quelques semaines et pour la deuxième fois de sa carrière de la terrible course par étapes Grand to Grand Ultra (275 km à parcourir en six étapes sur sept jours du côté du Grand Canyon, aux États-Unis), 3ème du Marathon des Sables en 2018, Mérile Robert, qui vient découvrir le GTVD avec sa bande d’amis, aura certainement à cœur de montrer qu’il est toujours aussi rapide dans le désert marocain.

Merile Robert
Mérile Robert, le “renard du désert”, pour la première fois sur le GTVD. Photo DR

Mohamed El Morabity devra également se méfier d’un challenger qu’il connaît bien, Yohan Boyer, qui connaît par cœur le GTVD. Ce sera en effet sa 6ème participation, et il a terminé à chaque fois sur le podium, dont une 2ème place lors de la dernière édition ! Amoureux des montagnes et des crêtes pyrénéennes, ce sympathique réunionnais, chef d’entreprise à Perpignan, est devenu au fil de ses participations un grand spécialiste des dunes marocaines, capable désormais de rivaliser avec les locaux.

Yohan Boyer
Yohan Boyer, 2ème de l’édition 2023. Photo DR

Lire aussi l’article Grand Trail de la Vallée du Drâa, la course coup de cœur de Patrick Bauer

Grand Trail de la Vallée du Drâa : les aventuriers au départ

Si le GTVD attire de plus en plus des coureurs spécialisés dans l’ultra-trail running ou des passionnés, il intéresse aussi des grands aventuriers. Ainsi, seront au départ cette année pour une première participation :

Steven Le Hyaric
Aventurier dans l’âme, Steven Le Hyaric fait partie de ces hommes qui ne cessent de repousser leurs limites. Le gravel man, amoureux des aventures, ancien professionnel cycliste, parcourt les 5 continents à la recherche d’expériences uniques à travers les sentiers et les pistes sinueuses. Il est également devenu ultra-traileur et jongle désormais entre les pistes en gravel et les ultra-trails. A son palmarès, un Paris-Dakar en gravel, la Trans Balkans, le tour des Annapurna, le MDS, l’UTMB…

Alain Cayeux
« J’aime la vie », tel est le slogan d’Alain Cayeux, ce passionné de sport, d’aventures et de découvertes. Connu pour sa façon de vivre simplement et pour sa joie de vivre, d’employer son temps en toute liberté mais aussi pour sa façon de courir pieds nus ou à la brésilienne à l’aide de simples tongs, Alain Cayeux a déjà participé à de multiples aventures en montagne comme dans le désert.

Grand Trail de la Vallée du Drâa : Aziza Raji pour une première !

Spécialiste des courses dans le désert, Aziza Raji, toujours brillante sur le MDS, 2ème sur l’édition 2024, disputera son premier GTVD. Auréolée de sa victoire sur le challenge de l’Atlas Quest (cumul du 42km du Marathon de l’Atlas et du 26km de la Virée d’Iddriss), la Marocaine semble sur le papier intouchable.

Salomée Roux
Salomée Roux, l’heure de la revanche. Photo DR

Côté français, on suivra avec attention les performances de Salomée Roux. La championne en herbe du team Trail Paris a une revanche à prendre après sa blessure de l’an dernier (syndrome de l’essuie-glace). On suivra également Anna Butyn, la plus jeune participante de cette édition (22 ans), qui vient découvrir le grand « bac à sable » ! Après une tentative avortée sur le Grand Raid du Finistère, la traileuse talentueuse, 13ème féminine du 70km de l’Ultra Marin 2024, vient découvrir un nouveau terrain de jeu.

Grand Trail de la Vallée du Drâa : une dernière étape au profit de Solidarités Marathon des Sables

A noter une nouveauté sur ce GTVD 2024, avec une action de solidarité mise en place au profit de Solidarités Marathon des Sables. En effet, l’association Les Trailers de l’Atlas, créatrice du GTVD, se veut aussi solidaire et humanitaire. Après le soutien aux sinistrés du tremblement de terre lors de l’édition 2023, l’action de solidarité se porte cette année vers l’association Solidarités Marathon des Sables présidée par Patrick Bauer, par ailleurs invité d’honneur de la 7ème édition du GTVD. Pour rappel, Solidarités Marathon des Sables soutient depuis plus de 10 ans, au travers du centre créé à Ouarzazate, le développement du sport auprès des enfants et l’alphabétisation des femmes.

Le soutien des Trailers de l’Atlas consistera au versement d’1 euro par km parcouru par les participants lors de la 5ème et dernière étape du GTVD 2024. Les participants qui le souhaitent pourront également faire un don supplémentaire selon leur choix.

Patrick Bauer
Patrick Bauer, parrain de la 7ème édition du GTVD. Photo DR

Grand Trail de la Vallée du Drâa : le programme de l’événement

Samedi 09 novembre : arrivée des coureurs
Dimanche 10 novembre : transfert vers le 1er bivouac. Contrôle administratif et médical et remise des dossards
Lundi 11 au Vendredi 15 novembre : 5 étapes chronométrées en semi-autonomie
Vendredi 15 novembre : Remise des prix – Cérémonie de clôture, dîner et soirée
Samedi 16 novembre : Retour à Ouarzazate ou à Marrakech

Aziza Raji
Aziza Raji. Photo Ian Corless / DR
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À un mois du départ de la 70e édition de la mythique Asics SaintéLyon, qui se disputera sur un parcours « best of » de 82 km faisant la part belle à tous les passages qui ont marqué l’histoire de l’épreuve (Bois d’Arfeuille, Montée du Rampeau, Bois des Marches, Signal de Saint-André-la-Côte…), la liste des prétendants à la victoire sur la course reine commence à se préciser. Le plateau élite s’avère être particulièrement de haut niveau, avec plusieurs coureurs étrangers qui viendront pour la gagne. Et si Thomas Cardin et Julie Roux font figure de favoris logiques de cette SaintéLyon 2024, la concurrence sera rude.

Favoris SaintéLyon 2024 : Thomas Cardin pour une 3ème victoire ?

Chez les hommes, on note la présence très attendue de Thomas Cardin, vainqueur sortant, qui fait figure de favori après sa victoire facile au Grand Trail des Templiers. Déjà Champion d’Europe de Trail et vainqueur du trail du Ventoux, il pourrait clore cette année 2024 avec une troisième victoire sur la SaintéLyon. C’est en tout cas son ambition, comme il nous l’a affirmé quelques minutes après avoir remporté le Grand Trail des Templiers début octobre.

Mais il devra se méfier de la concurrence, à commencer par Antoine Charvolin, qui avait créé la surprise avec sa deuxième place l’an passé. Sans oublier l’indéboulonnable Baptiste Chassagne, 3ème en 2023. Le Lyonnais, champion de France de trail long 2023, deuxième de l’UTMB cet été, a fait de la SaintéLyon son objectif de fin d’année, lui qui rêve d’inscrire cette classique à son palmarès de plus en plus fourni.

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Thomas Cardin en 2023. Photo Infinityninemedia

Favoris SaintéLyon 2024 : des challengers de très haut niveau

Tous trois auront cependant fort à faire avec l’engagement de trois coureurs étrangers à très fort index UTMB : le Britannique Tom Evans (916 points), vainqueur 2023 de la Western States Endurance Run, ainsi que deux coureurs du team ASICS, le Polonais Andrzej Witek, vainqueur de la Transgrancanaria 84km en début d’année, et l’Américain Ben Dihman, qui vient de terminer 3ème de la Diagonale des Fous et devra se préparer à un autre climat…

Les Français Lambert Santelli, recordman du GR20, vainqueur du 110km de l’Atlas Quest en octobre, et Théo Détienne, novices sur la SaintéLyon, devraient également jouer les premiers rôles. Sans oublier Benoît Cori, vainqueur en 2013 et 2015, qui fait son retour au plus haut niveau en terminant 6ème du Grand Trail des Templiers, et Romain Maillard, monté sur le podium en 2018 et 2019.

À un mois du départ, on comptabilise déjà 35 hommes à plus 800 points inscrits sur le 82 km. Une confirmation pour ce qui fait aujourd’hui figure de rendez-vous trail-running de fin de saison !

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Tom Evans lors de sa victoire sur la Western States en 2023. Photo WSER / DR

Favoris SaintéLyon 2024 : Julie Roux pour le doublé ?

Côté femmes, la densité est un peu moindre, mais on comptabilise au 1er novembre cinq coureuses à plus de 700 points au départ du 82 km. La vainqueur sortante, Julie Roux, auteure d’un spectaculaire doublé en 2023, avec ses victoires sur le Grand Trail des Templiers et SaintéLyon, tentera de doubler la mise. Avec déjà quatre victoires et deux podiums cette année, elle fait figure de favorite.

Elle devra cependant composer avec la présence de deux élites étrangères de premier rang : la Finlandaise Anna-Stiina Erkkila, du team Asics, et de la Britannique Eleanor Davis. Les Françaises et Lyonnaises Marie Goncalves (2ème en 2023) et Anne-Cécile Thévenot (7ème et première Française sur la CCC 2024), qui connaissent parfaitement le terrain, auront certainement leur mot à dire.

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Julie Roux en 2023. Photo Infinityninemedia
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Il n’existe pas d’âge ou de tranche d’âge qui soit « meilleure » qu’une autre pour performer en trail, car la performance dépend de nombreux facteurs individuels, tels que la condition physique, l’expérience, la motivation et la capacité à s’adapter aux exigences spécifiques de la course sur sentier. Cependant, on peut observer plusieurs tendances concernant la corrélation âge / performance, et en déduire des façons de s’entraîner différentes en fonction de la tranche d’âge à laquelle on appartient. Explications.

Performance et âge : le cas des jeunes adultes (20-30 ans)

La plupart des athlètes atteignent leur pic de performance entre 25 et 35 ans. À cet âge, la force, l’endurance, la vitesse et la capacité de récupération sont souvent à leur maximum. Cette tendance des jeunes adultes à récupérer plus rapidement après des efforts intenses leur permet de s’entraîner plus fréquemment et d’augmenter leur volume d’entraînement. De plus, les jeunes coureurs peuvent avoir un fort désir de s’entraîner et de s’améliorer, ce qui peut les pousser à se surpasser, là où des traileurs plus expérimentés n’auront pas forcément la même motivation.

Le danger, à cet âge, est souvent de vouloir trop en faire, et dans le cas de courses, de vouloir partir trop vite, et d’exploser en vol. Certains ovnis parviennent cependant à exceller très jeunes, comme Kilian Jornet, qui a gagné son premier UTMB à l’âge de 20 ans, ou l’Américaine Krissy Moehl, deux fois vainqueure, qui est montée sur la plus haute marche du podium à Chamonix lors de la première édition, en 2003, à l’âge de 25 ans et 10 mois.

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Kilian Jornet, vainqueur de l’UTMB 2008 à 20 ans. Photo UTMB

Quel entraînement pour des jeunes adultes de 20 à 30 ans ?

À 20-30 ans, les traileurs ont souvent une bonne capacité de récupération et une grande motivation. En se concentrant sur l’endurance, la vitesse, la force, la technique et la récupération, ils peuvent maximiser leur potentiel et progresser rapidement. L’important est de rester à l’écoute de son corps et d’adapter l’entraînement en fonction des besoins et des objectifs personnels. Ainsi, l’entraînement doit être bien structuré et équilibré pour maximiser le développement des compétences spécifiques au trail tout en évitant les blessures. Voici les principaux axes sur lesquels se concentrer :

Endurance aérobie
– Inclure des sorties longues à un rythme modéré pour développer l’endurance. Cela peut impliquer des courses de 2 à 4 heures, selon le niveau et l’objectif.
– Augmenter progressivement le volume hebdomadaire pour renforcer la capacité aérobie.

Travail de la vitesse
– Incorporer des séances de fractionné sur piste ou dans des sections planes pour améliorer la vitesse. Par exemple, des séries de 400 m ou 800 m à un rythme soutenu, avec des périodes de récupération.
– Mélanger des segments rapides et lents durant les sorties pour travailler la vitesse tout en étant en mouvement.

Renforcement musculaire
– Inclure des sprints en montée pour renforcer les jambes et développer la puissance. Cela peut se faire sur des côtes courtes (30-100 m) ou des montées plus longues.
– Ajouter des exercices de musculation, comme des squats, des fentes et des exercices de gainage, pour renforcer les muscles stabilisateurs et prévenir les blessures.

Technique de course
– Consacrer du temps à améliorer la technique de course en montée et en descente, ainsi qu’à la gestion des terrains techniques (roches, racines, boue).
– Intégrer des exercices spécifiques pour améliorer la foulée, la coordination et l’équilibre.

Dénivelé et terrain varié
– S’entraîner sur différents types de terrains (montées, descentes, sentiers techniques) pour s’habituer aux conditions rencontrées en course.
– Effectuer des sorties qui simulent les conditions de course (dénivelé, distance, terrain) pour préparer le corps et l’esprit.

Récupération et prévention des blessures
– Intégrer des jours de récupération active avec des activités légères (comme la randonnée ou le vélo) pour favoriser la récupération sans repos complet.
– Être attentif aux signes de fatigue ou de douleur et adapter l’entraînement en conséquence pour éviter les blessures.

Nutrition et hydratation
– Prendre en compte l’importance d’une alimentation équilibrée pour soutenir l’entraînement, avec un apport adéquat en glucides, protéines et graisses.
– S’assurer d’une bonne hydratation avant, pendant et après l’entraînement, surtout lors des sorties longues.

Performance et âge : le cas des adultes « middle age » (30-40 ans)

Entre 30 et 40 ans, de nombreux coureurs accumulent une expérience précieuse, développant leur technique et leur connaissance des parcours, ce qui peut compenser une légère diminution de la performance physique que l’on peut avoir lorsqu’on atteint son pic de performance, vers 23-30 ans. De plus, les coureurs ayant déjà acquis un peu d’expérience peuvent mieux gérer leur effort, leur nutrition et leur stratégie de course, ce qui est crucial en course, où les conditions peuvent changer rapidement.

Si, sur des distances courtes, ces adultes « middle age » ont du mal à rivaliser avec la jeunesse fougueuse, c’est sur de la moyenne et longue distance qu’ils prennent l’avantage sur les jeunes. Ce n’est pas un hasard si la moyenne d’âge des Top 5 masculins de l’UTMB se situe autour de cette tranche, avec un top 5 le plus « jeune » en 2017 avec une moyenne d’âge de 30,6 ans, et le plus « vieux » en 2006 avec une moyenne de 45,4 ans.

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Elhousine Elazzaoui, vainqueur de la Golden Trail World Series 2024 à l’âge de 32 ans, reconnaît avoir “appris” pendant 5 ans sur le circuit. Photo GTWS 2024

Quel entraînement pour des adultes de 30 à 40 ans ?

Pour les coureurs de trail âgés de 30 à 40 ans, l’entraînement doit également être structuré et équilibrer l’endurance, la force, la vitesse et la récupération, mais il peut nécessiter des ajustements pour tenir compte des changements physiologiques qui peuvent survenir avec l’âge et minimiser le risque de blessures. Voici les principaux axes sur lesquels se concentrer :

Endurance aérobie
– Continuer à inclure des sorties longues, en visant des durées de 2 à 5 heures, selon l’objectif de course. Cela renforce l’endurance et la capacité à gérer des efforts prolongés.
– Maintenir un volume d’entraînement adéquat, mais être attentif à la récupération pour éviter le surentraînement.

Renforcement musculaire
– Inclure des séances de côtes pour développer la puissance des jambes. Cela peut comprendre des sprints en montée ou des séries sur des parcours vallonnés.
– Incorporer des exercices de musculation pour renforcer les muscles stabilisateurs et prévenir les blessures. Travailler sur des exercices fonctionnels (squats, soulevés de terre, fentes) est particulièrement bénéfique.

Vitesse et intervalles
– Intégrer des séances de fractionné pour maintenir ou améliorer la vitesse. Cela peut inclure des intervalles de 400 m à 1 km, avec des phases de récupération.
– Mélanger des segments rapides et lents (fartlek) lors des sorties pour travailler la vitesse tout en gardant une approche plus détendue.

Technique de course
– Continuer à améliorer la technique sur différents types de terrains, en se concentrant sur les montées, les descentes et les sections techniques.
– Faire des exercices de technique de course pour améliorer la foulée, la coordination et l’équilibre.

Récupération et prévention des blessures
– Inclure des jours de récupération active pour favoriser la régénération, comme la randonnée, le yoga ou le vélo, tout en évitant les efforts trop intenses.
– Être attentif aux signes de fatigue ou de douleur. Adapter l’entraînement et inclure des périodes de repos si nécessaire pour éviter les blessures.

Mental et motivation
– Établir des objectifs réalistes et motivants pour maintenir l’engagement et la passion pour le trail.
– Participer à des courses et à des événements communautaires pour rester motivé et bénéficier du soutien d’autres coureurs.

Performance et âge : le cas des adultes de plus de 40 ans

De nombreux coureurs continuent à performer à un haut niveau dans la quarantaine et même au-delà. Ludovic Pommeret est l’exemple parfait, qui à 49 ans, après avoir battu le record de Kilian Jornet sur la Hardrock 100 en juillet 2024, a battu son meilleur chrono en 5 participations lors de l’UTMB, 6 semaines plus tard, en prenant une remarquable 5ème place. Son secret : l’expérience et la sagesse, qui viennent compenser la perte de vitesse physique. Pour se faire, ces coureurs plus âgés peuvent adapter leur entraînement pour se concentrer sur la force, la technique et l’endurance, minimisant ainsi le risque de blessures et continuant à performer avec succès.

On se souviendra que l’Italien Marco Olmo s’était imposé sur l’UTMB en 2006 et 2007, la seconde fois à l’âge de 58 ans et 10 mois ! Et les bienfaits de l’expérience sont sans doute encore plus vrais chez les femmes, où l’on trouve de nombreuses gagnantes de l’UTMB de plus de 40 ans. C’est ainsi qu’en 2018, c’est une inattendue Italienne de 47 ans, Francesca Canepa, qui s’était imposée à Chamonix, devançant l’Espagnole Uxue Fraile Azpeitia et Jocelyne Pauly, qui affichaient alors 44 et 45 ans. 45 ans, l’âge qu’avait également la Française Nathalie Mauclair lors de sa victoire en 2015…

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Ludovic Pommeret, vainqueur de la Hardrock 100 2024 à 49 ans. Photo Compressport

Quel entraînement pour des adultes de plus de 40 ans ?

Pour les coureurs de trail âgés de plus de 40 ans, l’entraînement doit être adapté pour tenir compte des changements physiologiques qui peuvent survenir avec l’âge, tout en mettant l’accent sur la prévention des blessures et la récupération. Voici les principales priorités à considérer :

Endurance aérobie
– Continuer à inclure des sorties longues, en veillant à ne pas trop surcharger le corps. Les sorties peuvent durer de 2 à 4 heures, en fonction des objectifs de course.
– Maintenir un bon volume d’entraînement, mais être attentif aux signes de fatigue. Il peut être bénéfique de réduire légèrement le volume par rapport à la trentaine.

Renforcement musculaire
– Intégrer des séances de musculation pour renforcer les muscles, les articulations et les ligaments. Les exercices de force fonctionnelle (squats, fentes, soulevés de terre) sont particulièrement importants.
– Incorporer des exercices pliométriques légers pour maintenir la puissance musculaire sans risque excessif de blessure.

Vitesse et intervalles
– Faire des séances de fractionné, mais avec une attention particulière à l’intensité et à la récupération. Préférer des intervalles plus courts (par exemple, 200 à 400 m) pour limiter le stress sur le corps.
– Utiliser des séances de fartlek pour travailler la vitesse de manière moins intense et plus variée.

Technique de course
– Continuer à se concentrer sur la technique de course, en particulier dans les montées et les descentes. Cela peut aider à réduire le risque de blessures et à améliorer l’efficacité de la course.
– Inclure des exercices techniques pour améliorer la foulée, l’équilibre et la coordination.

Récupération et prévention des blessures
– Intégrer des jours de récupération active (comme le yoga, la natation ou le vélo) pour favoriser la régénération. Un bon équilibre entre entraînement et récupération est essentiel.
– Être attentif aux signes de fatigue ou de douleur et ajuster l’entraînement en conséquence. Ne pas hésiter à prendre des jours de repos si nécessaire.

Mental et motivation
– Établir des objectifs qui tiennent compte des capacités physiques et des changements liés à l’âge. Cela peut inclure des objectifs axés sur le plaisir, la découverte ou la participation plutôt que sur la performance pure.

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On l’a tous vécu : la descente plein ballon, la foulée puissante et bien allongée jusqu’au pied de la montée, et… plus rien ! La panne d’énergie, aussi bien physique que mentale, et le début du calvaire… Mais il n’y a pas de fatalité ! Enchaîner une descente et une montée sans caler au pied de la montée est tout à fait possible, pour peu que vous ayez une bonne gestion de l’effort et une technique adaptée. Voici quelques conseils pour y parvenir, ainsi qu’une série d’exercices qui changeront tout dans vos enchaînements.

Enchaîner descentes et montées : les conseils du coach

Être capable d’attaquer une montée à bon rythme juste après une descente nécessite une bonne gestion de l’effort. Pour bien faire, pendant la descente, gardez un rythme modéré et évitez de vous laisser emporter par la vitesse, car cela pourrait vous fatiguer rapidement. Si, lors d’une épreuve, des concurrents vous doublent à plein gaz, ne cherchez pas à les suivre, vous les rattraperez sans doute dans la montée. Il est plus important de se concentrer sur la technique que sur la vitesse. Adoptez une position légèrement en arrière pour mieux contrôler votre équilibre. Gardez les genoux fléchis et utilisez vos bras pour vous stabiliser.

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Photo Kiprun 2024

A la fin de votre descente, préparez la montée. Avant d’atteindre le bas de celle-ci, commencez à adapter votre foulée et votre rythme en réduisant progressivement votre vitesse pour préparer votre corps à l’effort suivant.

Lors de la montée, essayez de garder une foulée courte et régulière. Utilisez vos bras pour aider à propulser votre corps vers le haut. N’hésitez pas à alterner entre la course et la marche si la pente est trop raide. Evitez de marcher sur les talons, cela aura tendance à vous « scotcher » à la pente et à vous ralentir.

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Photo Kiprun 2024

En toutes circonstances, ne négligez pas les facteurs hydratation et nutrition. Assurez-vous d’être bien hydraté et d’avoir les bons apports réguliers pendant votre sortie ou course, cela vous aidera à maintenir votre énergie tout au long de l’effort. La déshydratation peut aggraver la fatigue musculaire. Si vous avez un gel énergétique type « coup de fouet », n’hésitez pas à le prendre 5 minutes avant d’attaquer la montée. Après votre course, consommez des aliments riches en électrolytes et en glucides pour aider vos muscles à récupérer plus rapidement.

Essayez également de rester positif malgré la fatigue et le relief qui se profile, surtout si vous apercevez des concurrents tout en haut de la montagne, là où vous devez passer. Concentrez-vous sur votre respiration et dites-vous que de toute façon, vous serez bientôt là-haut vous aussi. Un état d’esprit positif peut vous aider à surmonter la fatigue.

Enchaîner descentes et montées : comment soulager les quadriceps en descente

Soulager vos quadriceps pendant une descente peut contribuer à prévenir la fatigue et les douleurs musculaires, et améliorer votre capacité à enchaîner avec les montées. Voici quelques conseils et techniques pour adopter une technique de descente appropriée qui réduira la sollicitation de vos quadriceps :

– Au niveau de la position, penchez légèrement votre corps en arrière pour transférer une partie de votre poids vers l’arrière, ce qui réduit la charge sur les quadriceps.
– Gardez les genoux légèrement fléchis. Cela aidera à absorber les chocs et à réduire l’impact sur les quadriceps.
– Adoptez une foulée plus courte et rapide pour mieux contrôler votre descente, ce qui diminue la tension sur les quadriceps.


– Utilisez vos bras pour vous équilibrer. Écartez-les légèrement sur les côtés pour aider à maintenir votre centre de gravité et à réduire la charge sur les jambes.
– Plutôt que de descendre en ligne droite, choisissez votre trajectoire et essayez de descendre en zigzag, ce qui réduit l’inclinaison directe et diminue la charge sur les quadriceps
– Si la pente est particulièrement raide ou que vous ressentez une fatigue excessive dans les quadriceps, n’hésitez pas à alterner entre la course et la marche rapide. Cela permettra de réduire la sollicitation des quadriceps tout en maintenant un bon rythme.

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Photo Kiprun 2024

Enchaîner descentes et montées : comment soulager les ischios en montée

Au même titre que le soulagement des quadriceps en descente, celui des ischios-jambiers lors des montées est essentiel pour prévenir la fatigue et les douleurs musculaires. Nos conseils :

– Adoptez une foulée plus courte et rapide. Cela permet de mieux contrôler votre mouvement et réduit la tension sur les ischios.
– Penchez légèrement votre corps en avant, mais évitez de trop incliner le haut du corps. Cela peut aider à transférer la charge sur les quadriceps plutôt que sur les ischios (si, bien entendu, vous avez suffisamment économisé vos quadriceps lors de la descente précédente!)


– Essayez de lever les genoux un peu plus haut en montant, ce qui peut aider à engager davantage les quadriceps et à réduire la sollicitation des ischios.
– Utilisez vos bras pour vous propulser vers l’avant. Un bon balancement des bras peut vous aider à avancer plus facilement et à soulager la charge sur les jambes.
– Si la montée est raide, n’hésitez pas à alterner entre la course et la marche rapide. Si possible, essayez de monter en zigzag plutôt qu’en ligne droite, ce qui permet de réduire l’inclinaison directe et de diminuer la charge sur les ischios.

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Photo Kiprun 2024

Enchaîner descentes et montées : 6 exercices spécifiques pour mieux enchaîner descentes et montées

Le renforcement musculaire et l’intégration de séances d’entraînement spécifiques comprenant des enchaînements de descentes et de montées vous aidera à habituer votre corps à ce type d’effort. Les 6 exercices qui suivent vous aideront à améliorer votre endurance, votre force et votre technique pour atteindre votre objectif. Assurez-vous de bien vous échauffer avant de commencer et de vous étirer après chaque séance. Effectuez des étirements doux pour vos quadriceps et vos ischios-jambiers. Cela peut aider à améliorer la flexibilité et à soulager la tension.

Exercice N°1 : Fentes avant avec montée

Description :
Faites des fentes avant en montant une pente (ou en simulant une inclinaison si vous êtes à plat).

Exécution : 
Placez un pied devant vous et descendez en fente jusqu’à ce que votre genou arrière frôle le sol.
Poussez sur le talon du pied avant pour revenir à la position de départ.
Alternez les jambes et répétez l’exercice pendant 10-15 répétitions de chaque côté.

Exercice N°2 : Squats sautés

Description :
Cet exercice renforce les jambes tout en améliorant l’explosivité nécessaire pour les montées.

Exécution : 
Tenez-vous debout, les pieds écartés à la largeur des épaules.
Descendez en squat, puis sautez de façon explosive en l’air.
Atterrissez doucement et revenez immédiatement en position de squat.
Répétez pendant 10-15 répétitions.

Exercice N°3 : Montées de genoux

Description :
Cet exercice simule le mouvement de montée et améliore votre endurance cardio.

Exécution : 
Courez sur place en levant les genoux le plus haut possible.
Essayez de garder un rythme rapide pendant 30 secondes à 1 minute.
Répétez l’exercice 3 à 5 fois avec des pauses de 30 secondes entre chaque série.

Exercice N°4 : Sauts latéraux

Description :
Cet exercice renforce les muscles stabilisateurs et améliore votre agilité pour les descentes.

Exécution : 
Tenez-vous debout avec les pieds écartés.
Sautez latéralement d’un côté à l’autre, en atterrissant doucement sur le pied opposé.
Assurez-vous de fléchir les genoux à l’atterrissage pour absorber le choc.
Répétez pendant 30 secondes à 1 minute.

Exercice N°5 : Montées en côte

Description :
Si vous avez accès à une colline ou une pente, c’est l’exercice idéal.

Exécution : 
Courez ou marchez rapidement sur la pente, en vous concentrant sur une foulée courte et efficace.
Lorsque vous atteignez le sommet, redescendez en courant ou en marchant lentement pour récupérer.
Répétez cet enchaînement 5 à 10 fois.

Exercice N°6 : Fractionnés en montée

Alternez entre des sprints en montée (10-30 secondes) et de la récupération en descente (marche ou course lente).

En suivant ces conseils et en intégrant ces exercices dans votre routine d’entraînement, vous devriez être en mesure de mieux gérer vos efforts et d’éviter de caler au pied des montées. À vous de jouer !

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Photo Kiprun 2024
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Événement phare de l’océan Indien, programmé 15 jours après le Grand Raid de la Réunion, le Trail de Rodrigues a fêté sa 15ème édition. Réputé pour ses parcours exigeants et ses paysages spectaculaires, mêlant reliefs montagneux et littoraux accidentés, il a couronné le Roi de la Diag’ 2024, Mathieu Blanchard, et a enregistré l’impressionnant grand chelem de la Rodriguaise Antoinette Milazar, 9ème victoire en 9 participations !

Trail de Rodrigues : beau succès populaire

La 15ème édition du Trail de Rodrigues a rassemblé un peu plus de 1200 coureurs venus de 10 pays pour découvrir l’un des 5 parcours proposés. Du 7 km très familial pour l’ensemble des Rodriguais(es) au 73 km qui fait le tour complet de l’île, chacun peut trouver la distance de son choix pour découvrir l’île.

L’épreuve reine reste le 52 km (2 100m D+) qui traverse l’île, s’élançant au lever du soleil de la plage de l’Anse Ally à l’Est pour rejoindre la réserve des tortues sur la pointe Ouest de l’île après un passage par le Mont Limon, point culminant de l’île à 398 m, mais aussi par la capitale Port Mathurin et la baie du nord avec la Montagne Croupier à 379 m, dernière difficulté avant l’arrivée.

paysages Rodrigues
Photo Organisation

Lire l’article sur la victoire de Mathieu Blanchard sur la Diagonale des Fous 2024 ICI

Trail de Rodrigues : duel au somment entre Mathieu Blanchard et Simon Desvaux, 6 fois vainqueur

Le duel attendu entre le vainqueur du Grand Raid de la Réunion 2024, Mathieu Blanchard, déjà vainqueur ici en 2022 sur la 1ère édition du 73 km, et le sextuple vainqueur de la course, le champion Mauricien Simon Desvaux, 26ème des Championnats du Monde 2023, a bien eu lieu.

Dès le départ, 3 hommes prennent les commandes et ne seront plus revus : Simon Desvaux va conduire ce groupe dans lequel on retrouve le coureur de Madagascar Rivosoa Andrianirina (second en 2023) et le héros de la Diag’ Mathieu Blanchard. Au passage au premier ravitaillement, puis au second à Port Mathurin, les 3 coureurs sont inséparables et entament la seconde moitié de course sur un gros rythme.

Les 3 coureurs inséparables durant la première moitié du parcours, Mathieu Blanchard fermant la marche. Photo Fred Bousseau

Trail de Rodrigues : Mathieu Blanchard pour 2 minutes

Le premier à lâcher prise est Rivosoa Andrianirina, après le 25ème kilomètres. Il ne reverra ses coéquipiers du matin qu’à l’arrivée. Un mano à mano se met alors en place entre les 2 leaders. Simon Desvaux, qui connaît le parcours comme sa poche, va ouvrir la voie jusqu’au dernier ravitaillement, à 6 km de l’arrivée, toujours avec Mathieu Blanchard dans sa foulée. Mais dans les 2 derniers kilomètres, le vainqueur de la Diag’ va légèrement accélérer et décrocher le Mauricien pour venir s’offrir un second succès sur l’île Rodriguaise.

Trail de Rodrigues - victoire de Mathieu Blanchard - F. Bousseau
Victoire de Mathieu Blanchard. Photo Fred Bousseau

Le podium hommes du 52 km
Mathieu Blanchard : 4h 56’ 33
Simon Desvaux de Marigny : 4h 58’ 38
Rivosoa Andrianirina : 5h 22’ 33

Trail de Rodrigues - podium hommes 2024 - 53 km - F. Bousseau
Le podium hommes du 52 km. Photo Fred Bousseau

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La réaction de Mathieu Blanchard, vainqueur du 52km

« C’est une très belle course. Je voulais aujourd’hui découvrir le cœur de cette île après en avoir fait le tour en 2022. Simon et Rivosoa connaissaient bien le parcours, je les ai suivis pour ne pas me perdre. On est resté ensemble jusqu’au km 50, je me sentais bien sur la dernière partie plus plate. Je n’ai pas vraiment accéléré mais juste maintenu un tempo qui m’a permis de m’imposer ».

« C’est une course ultra authentique, sans prise de tête, c’est de l’adaptation permanente. Il faut être vigilant à chaque moment, on croise des troupeaux de vaches, il y a les cochons et les chèvres sur les chemins, on passe de la jungle humide à des milieux secs et chauds. Ici, c’est du pur trail et ça fait du bien de revenir à l’essentiel, j’aime bien ce genre d’ambiance ».

« Le lagon de Rodrigues est vraiment incroyable et particulièrement beau, c’est un petit paradis, une piscine à ciel ouvert avec des bleus turquoise dans lesquels je puise mon énergie. Les courses iliennes me conviennent ! »

Trail de Rodrigues : Antoinette Milazar reçue 9 sur 9

Chez les dames, après un départ prudent, la Rodriguaise Antoinette Milazar, qui compte 8 victoires en 8 participations, va progressivement revenir sur la jeune Elena Leonard partie en éclaireuse, puis victime d’une chute et contrainte à l’abandon au km 30.La timide coureuse Rodriguaise qui évolue sur ses chemins d’entraînement va creuser l’écart et ne plus jamais être menacée pour venir décrocher un 9ème succès consécutif.

« Je suis très contente d’avoir remporté une nouvelle fois cette course sur mon île. Je remercie tous les bénévoles et les habitants de l’île qui m’ont encouragé aujourd’hui sur les chemins. C’est grâce à Dieu et à eux, et merci pour le soutien de tous toute l’année ici. »

Trail de Rodrigues - Antoinette Milazar
Antoinette Milazar. Photo Organisation

Le podium femmes du 52 km

Antoinette Milazar : 6h29’56
Nathalie Percheron 7h30’39
Claire Lauvergnat : 7h37’33

Trail de Rodrigues - 9ème victoire pour Antoinette Milazar
9ème victoire pour Antoinette Milazar ! Photo Organisation

Rodrigues, petit paradis sur Terre

L’île de Rodrigues, située dans l’océan Indien, est à 560 km à l’est de l’île Maurice et compte 44 000 habitants. C’est une destination insolite, un petit paradis connu pour son atmosphère paisible, ses couleurs azur, son cadre préservé et son authenticité.

Sur le plan touristique, l’île offre des paysages époustouflants, entre plages de sable blanc, eaux cristallines, collines verdoyantes et villages locaux. La réserve de la Caverne Patate, un réseau de grottes souterraines, l’île aux Cocos, un sanctuaire d’oiseaux, l’île aux Chats, la réserve des tortues avec plus de 1 000 animaux, la réserve de Grande Montagne ou encore le Jardin des 5 Sens sont des lieux d’excursion incontournables.

Côté culinaire, Rodrigues se distingue par une cuisine savoureuse, épicée et authentique, où les fruits de mer occupent une place centrale. Les plats populaires incluent l’ourite (poulpe) préparée en salade ou en curry, différents poissons comme le capitaine, la carangue ou encore le perroquet mais aussi le porc, très apprécié sous différentes formes.

Rodrigues est également un lieu idéal pour les activités outdoor. En premier lieu bien sûr, les activités marines avec la plongée sous-marine et le snorkeling grâce aux récifs coralliens qui entourent l’île, mais aussi la pèche et le kitesurf, notamment à Anse Mourouk. Enfin, la randonnée et le trail ont tendance à se développer à travers les vallées, les montagnes (Mont Limon à 398 m) et bien sûr le bord de mer (anse Bouteille, plage Saint-François, pointe Coton), qui offrent des panoramas à couper le souffle. On trouve également une tyrolienne, une très belle via ferrata et un pont suspendu. Un lieu hors du temps, où chacun peut trouver son bonheur, que ce soit pour se détendre, explorer ou se régaler.

Prochaine édition les 1er et 2 novembre 2025, avec de belles surprises pour les 15 ans de l’épreuve.

Plus d’informations ICI

Plage Rodriguaise cote Est
Photo Organisation
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Du 9 au 17 novembre prochains, environ 150 concurrents vont s’élancer pour la 7ème édition du Grand Trail de la Vallée du Drâa, le GTVD, au cœur du grand désert et d’une des plus belles palmeraies du Maroc. Une course sur un parcours de 180 km divisé en 5 étapes en semi-autonomie qui a séduit le créateur du Marathon des Sables, au point qu’il en est devenu le parrain. Présentation.

Voir le film de l’édition 2023 ICI

Grand Trail de la Vallée du Drâa : retour aux sources pour Patrick Bauer

Si, depuis qu’il a cédé son Marathon des Sables à Cyril Gauthier, nouveau patron de la galaxie MDS (entre le MDS devenu Marathon des Sables – The Legendary et les Half-MDS organisés dans différents pays et rebaptisés MDS suivi du nom du pays, pas moins de 10 épreuves sont prévues en 2025 !) Patrick Bauer n’a contractuellement plus le droit d’organiser une course au Maroc, rien ne l’empêche de la parrainer, voire d’en courir une partie, bénévolement bien sûr. Et, en grand sentimental qu’il est, l’homme qui a porté à bout de bras 37 éditions de « sa » course, participant à la rendre légendaire, n’a pas pu résister au plaisir de parrainer ce Grand Trail de la Vallée du Drâa, synonyme de retour aux sources puisque c’est par une boucle autour de Zagora, « capitale » de la vallée, qu’a débuté l’aventure MDS.

Mais ce parrainage est aussi celui de l’amitié. Avec un homme d’abord, Lhoucine Akhdar, créateur de l’épreuve et directeur de course né à Zagora, mais également ultra-traileur émérite, 17 fois finisher de la course de Patrick Bauer, dont une 3ème place en 2005. Avec une famille ensuite, celle de Lhoucine, Samir et Ismael, les 3 frères qui ont souvent couru le MDS aux couleurs de la fondation Solidarité Marathon des Sables pour les enfants créée par Patrick Bauer, et à qui il devait ce juste retour des choses. Et avec un peuple enfin, le peuple marocain, pour lequel Patrick Bauer est très investi à travers sa fondation qui organise des actions en faveur de l’enfance et des populations défavorisées dans les domaines de la santé, de l’éducation et du développement durable au Maroc, notamment avec le centre qu’il a créé à Ouarzazate.

Patrick Bauer
Patrick Bauer. Photo DR

Le Drâa, le plus long fleuve du Maroc

Prenant sa source dans le Haut Atlas, puis serpentant durant 1200 kilomètres à travers les montagnes de l’Anti-Atlas, irriguant une des grandes palmeraies du Maroc, puis traversant le désert avant de se jeter dans l’océan Atlantique à Foum-Drâa, le Drâa, formé par la réunion de plusieurs rivières, est le fleuve le plus long du pays. Aujourd’hui, il est la plupart du temps à sec et ne rejoint l’Atlantique que lors de crues exceptionnelles. Mais l’eau ne manque pas dans la vallée du Drâa, longue d’environ 250 kilomètres, qui offre des paysages étonnants, entre dunes dorées, montagnes noires, oasis, palmiers dattiers, champs cultivés, arbres fruitiers et cultures maraichères. 

La vallée du Drâa est aussi connue pour ses superbes kasbahs et ksours en terre ocre. Ces constructions typiques de la région dominent la vallée. Pendant plusieurs siècles, la vallée du Drâa a constitué un carrefour pour les caravanes qui commerçaient entre l’Afrique saharienne et subsaharienne (Tombouctou au Mali, Niger, Sénégal…) vers le Maghreb et l’Europe. Le mythique panneau : Tombouctou 52 jours au centre de Zagora en témoigne.

C’est justement dans la province de Zagora, petite ville d’environ 50 000 habitants située à 700 m d’altitude sur le versant sud de l’Anti-Atlas, blottie au bord de l’oued Drâa, au cœur de l’une des plus belles palmeraies du Maroc, que se déroule le Grand Trail de la Vallée du Drâa.

GTVD. Photo Organisation
GTVD. Photo Organisation

Grand Trail de la Vallée du Drâa : une course qui marque les esprits

Proposé dans le plus pur esprit trail et nature, le GTDV est une course à pied par étapes en semi autonomie à allure libre dans laquelle tout le monde peut trouver sa place, souligne Lhoucine Akhdar, l’organisateur. Bien sûr, l’aspect compétition peut en motiver certains, et de belles têtes d’affiche sont présentes chaque année, mais le côté découverte et l’aspect convivial de l’épreuve, qui regroupe moins de 200 concurrents, lui confère également un caractère unique.

L’épreuve, qui se déroule sur une semaine complète, est découpée en 5 étapes de 13 à 60 km environ, pour un total de 180 km environ. Le parcours emprunte principalement des sentiers et des chemins dans le désert ou dans la palmeraie et traverse des lieux représentatifs de la vallée du Drâa, tels que les kasbahs et les ksours en terre ocre, les palmeraies, les plateaux caillouteux, les oueds asséchés, les montagnes de l’Anti-Atlas et les grandes dunes de sable. Le parcours exact n’est dévoilé qu’au moment de la remise des dossards. Le bivouac (tentes de 3 à 4 personnes), les petits déjeuners et les dîners sont fournis par l’organisation, ainsi que l’eau et un ravitaillement solide à la fin de chaque étape. Seule la réserve alimentaire pour chaque étape est à la charge du participant.

Retrouvez toutes les informations sur la course et le règlement complet ICI

GTVD Desert
GTVD. Photo Organisation
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Martine Vassal l’avait annoncé comme un des 35 projets phares destinés à transformer le territoire d’ici à 2035, c’est désormais sur les rails : un trail de 42 km entre Marseille et Aix-en-Provence sera organisé le dimanche 2 mars 2025 ! Deux autres formats plus courts seront aussi proposés à cette occasion : une course nature d’environ 12 km et une course pour enfants. Les inscriptions sont ouvertes.

Trail métropolitain Marseille – Aix : enfin !

Tous les organisateurs de courses le savent, il est des territoires sur lesquels il n’est pas simple d’implanter un trail tout en respectant les diverses obligations, notamment vis-à-vis de l’impact écologique. Mais quand la Métropole s’en mêle, tout devient plus simple. Ou, du moins, les solutions se dessinent plus facilement. C’est d’ailleurs ce que souligne l’institution organisatrice dans son communiqué de presse : « Ce nouvel événement sportif a été pensé pour être une course avec un impact écologique le plus faible possible et un travail spécifique a notamment été mené sur les tracés et l’implantation des équipements afin d’éviter les secteurs dans lesquels se trouvent des espèces patrimoniales, identifiées dans le cadre de l’Atlas métropolitain de la biodiversité. »

Les amoureux des collines de Pagnol peuvent enfin se réjouir : après l’annulation de l’édition 2024 et la disparition de la Full Moon Trail, le trail nocturne qui reliait Aix à Marseille (annulation due à des problèmes d’autorisation sur certaines communes en raison de nuisances écologiques, NDLR), les deux villes vont de nouveau servir de point de départ et d’arrivée d’une grande manifestation populaire.

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Les parcours des courses Marseille-Aix et Gardanne-Aix. Source Organisation

Trail métropolitain Marseille – Aix : 2 formats adultes, 1 format enfants

Si les tracés définitifs n’ont pas encore été dévoilés, les inscriptions sont ouvertes et quelques informations disponibles.

Ainsi, le plus long des formats, le 42 km, sera visiblement plutôt roulant, puisqu’il ne comportera que 900m de D+. Il sera limité à 700 participants. Il sera également possible de participer à la course en relais à 2 sur le même parcours que l’épreuve solo, chaque relayeur prenant en charge la moitié du tracé. La jauge sera limitée à 150 équipes, soit 300 coureurs supplémentaires.

Plus abordable en terme de distance, la course Gardanne-Aix proposera un parcours de 12 km avec un dénivelé à ce jour non arrêté, et un nombre de participants limité à 1000.

Enfin, le Petit Métropolitain s’adressera aux enfants âgés de 7 à 15 ans, avec des parcours adaptés à chaque tranche d’âge.

Inscriptions ICI

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Si le besoin de récupérer après un ultra-trail est évident, savoir comment bien récupérer l’est moins. Or une bonne récupération est cruciale pour éviter les blessures et permettre au corps de se remettre de l’effort intense. Nos coachs vous donnent les bases à suivre impérativement pour optimiser la récupération.

Bien récupérer après un ultra-trail : hydratation et nutrition

La première des choses à faire est de vous réhydrater. En effet, après une course aussi longue qu’un ultra, il est essentiel de rétablir les niveaux d’hydratation. Buvez de l’eau et des boissons électrolytiques pour remplacer les sels minéraux perdus. De l’eau minérale gazeuse type St-Yorre est recommandée pour ses apports en sels minéraux naturels. Côté nutrition, votre repas post-course doit être pris dans les heures qui suivent la course et doit idéalement être équilibré, riche en glucides, protéines et graisses saines. Cela aide à reconstituer les réserves de glycogène et à réparer les muscles. De plus, même si vous n’en ressentez pas le besoin, pensez à prendre des collations riches en protéines et en glucides dans les 30 minutes suivant la course.

Bien récupérer après un ultra-trail : du repos !

Il n’est pas forcément simple d’arriver à bien dormir dans les 2 ou 3 jours qui suivent un ultra, généralement à cause de douleurs aux jambes. Néanmoins, ne zappez pas cette phase et accordez-vous suffisamment de sommeil les jours suivants pour permettre à votre corps de se réparer. Le sommeil est en effet essentiel pour la récupération musculaire et la régénération.

UTMB 2024 Photo Vincent Lyky
UTMB 2024 Photo Vincent Lyky

Bien récupérer après un ultra-trail : étirements et mobilité

Il est conseillé de pratiquer des étirements légers pour améliorer la circulation sanguine et réduire la raideur musculaire. De même, la pratique de mouvements de yoga ou Pilates peut aider à maintenir la flexibilité et à favoriser la relaxation. S’il n’est pas question de run de récupération, une activité physique légère telle que la marche peut aider à la circulation sanguine sans trop solliciter les muscles. De même, des sports portés tels que la natation ou le vélo, activités à faible impact, peuvent être bénéfiques pour maintenir une certaine activité sans trop de stress.

Bien récupérer après un ultra-trail : bains et massages

Bains chauds ou bains froids, chacun à sa faction ! Les bains chauds peuvent relaxer les muscles, tandis que les bains froids peuvent réduire l’inflammation. De plus les massages sportifs ou les auto-massages peuvent aider à soulager les tensions musculaires et à améliorer la circulation. L’utilisation de bottes de pressothérapie peut aussi s’avérer efficace. Il est cependant important d’être à l’écoute de votre corps et de respecter vos sensations. Soyez attentif aux signaux de votre corps. Si malgré ces premiers soins vous ressentez une douleur persistante, il peut être judicieux de consulter un médecin ou un physiothérapeute. Vous pouvez également envisager des compléments en magnésium ou en oméga-3 si vous ressentez des crampes ou des douleurs articulaires persistantes, mais il est préférable de consulter un professionnel de santé avant de les prendre, afin de mieux cerner l’origine des douleurs en question.

Bien récupérer après un ultra-trail : planification de la reprise

Après quelques jours de repos, vous pouvez reprendre progressivement l’entraînement, mais en mode récupération active. Commencez par des séances légères avant d’augmenter progressivement l’intensité et la durée de l’entraînement. Pensez à incorporer des jours de récupération dans votre programme d’entraînement futur pour éviter le surentraînement et permettre à votre corps de s’adapter aux charges de travail. Ce n’est qu’en respectant cette progressivité que vous pourrez vous préparer pour de futurs défis.

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UTMB 2024 Photo Vincent Lyky
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