Si participer à un trail blanc est une expérience magique, courir dans la neige ne s’improvise pas et nécessite une préparation spécifique. Nos coachs vous conseillent, et vous proposent un plan d’entraînement sur 4 semaines pour profiter au maximum de votre course le jour J.

Trail blanc : pourquoi est-il plus exigeant sur le plan musculaire ?

La principale caractéristique d’un trail blanc est que la surface est instable. La neige offre en effet une surface irrégulière et mouvante, ce qui nécessite un effort musculaire supplémentaire pour maintenir l’équilibre et la stabilité. Les muscles stabilisateurs, en particulier ceux des chevilles et des jambes, sont davantage sollicités pour éviter de glisser ou de trébucher. De plus, la neige, en fonction de sa consistance (poudreuse, mouillée, gelée), crée une résistance supplémentaire par rapport à courir sur des surfaces dures. Cela signifie que les muscles doivent travailler plus fort pour propulser le corps en avant, augmentant ainsi l’effort global.

Conséquence de ces deux premiers facteurs, courir dans la neige se traduit par des mouvements plus lents. Celle-ci, surtout si elle est fraîche, tend à ralentir le rythme. Résultat : les foulées peuvent devenir plus courtes et plus fréquentes, ce qui exige une plus grande endurance musculaire sur la durée, du fait d’une utilisation plus prolongée des muscles.

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Photo DR

Trail blanc : une adaptation de tous les instants

Au-delà de l’aspect purement technique de la foulée dans la neige, les variations de terrain, comme les pentes, les bosses ou les zones de neige tassée, obligent les muscles à s’adapter constamment, ce qui augmente la charge de travail musculaire. On pense en particulier à l’engagement musculaire accru lors des montées. Les pentes enneigées peuvent être particulièrement exigeantes, car elles nécessitent un effort supplémentaire pour grimper. Les muscles des jambes, en particulier les quadriceps, les ischio-jambiers et les mollets, doivent travailler plus fort pour surmonter la gravité et la résistance de la neige.

Trail blanc, performance musculaire et dépense énergétique

Qui dit trail blanc dit hiver, donc températures basses. Or la température a une influence sur l’efficacité musculaire : le froid peut affecter la performance musculaire car les muscles peuvent être moins réactifs dans des conditions froides, ce qui peut entraîner une fatigue plus rapide. L’effort musculaire supplémentaire requis pour courir dans la neige augmente également la dépense énergétique. Cela signifie que le corps doit non seulement travailler plus fort, mais aussi utiliser plus d’énergie pour maintenir le même niveau de performance que sur une surface classique. En somme, courir dans la neige sollicite davantage les muscles, tant en termes de force que d’endurance, ce qui en fait un véritable défi, mais aussi un excellent entraînement !

Premier trail blanc : nos conseils d’entraînement

Même si vous êtes habitué à courir sur les sentiers, il est important si vous souhaitez tenter un premier trail blanc de vous préparer efficacement, en tenant compte des spécificités de la course en milieu enneigé. Voici quelques conseils d’entraînement :

1. Adaptez-vous au terrain, en essayant de vous entraîner sur des surfaces similaires à celles de la course, c’est-à-dire sur des chemins enneigés ou dans des conditions hivernales, pour travailler votre technique de course. Cela peut inclure des exercices de montée et de descente, ainsi que des techniques pour éviter de glisser. Prenez le temps d’expérimenter différentes foulées. Cela vous aidera à vous habituer à la glisse, à la résistance et à la gestion de l’équilibre.

2. Pratiquez le renforcement musculaire en intégrant des exercices de renforcement musculaire dans votre routine, en mettant l’accent sur les jambes, les chevilles et le tronc. Cela vous aidera à prévenir les blessures et à améliorer votre stabilité sur un terrain instable.

3. Misez sur l’endurance en augmentant progressivement votre kilométrage hebdomadaire. Si vous vous engagez sur un trail blanc « long », c’est-à-dire d’environ 20 kilomètres, faites des sorties longues pour développer votre endurance, en visant à atteindre au moins 15 km en terrain varié avant la course. N’oubliez pas qu’en course, la neige peut ralentir le rythme. Apprenez à écouter votre corps et à gérer votre effort pour éviter l’épuisement prématuré. Prenez des pauses si nécessaire, et n’oubliez pas de vous hydrater régulièrement. Même s’il fait froid et qu’on a moins soif, il est important de rester hydraté. Prenez également des collations énergétiques faciles à consommer pendant l’effort.

4. N’attendez pas le grand soleil pour faire vos sorties d’entraînement, même si c’est plus agréable. N’hésitez pas à vous entraîner dans des conditions météo difficiles, afin de vous préparez mentalement à l’éventualité de conditions difficiles (froid, vent, neige) le jour de la course. Visualisez votre course et restez positif. Et pensez à bien récupérer après vos sorties, surtout si les conditions ont été difficiles.

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Trail Hivernal de la Moselotte. Photo Organisation

Premier trail blanc : choisissez le bon équipement

Dernier conseil : munissez-vous d’un équipement approprié. N’hésitez pas à investir dans des chaussures adaptées pour la neige, avec des crampons d’au moins 4 ou 5 mm, une bonne adhérence et une isolation suffisante. On vous conseille également d’investir dans une paire de crampons pour trail. Ils s’enfilent facilement sur les chaussures, s’enlèvent également facilement, et permettent, surtout sur terrain gelé, d’accroître l’adhérence et d’éviter les chutes ou blessures aux chevilles. Pensez aussi à des vêtements techniques adaptés aux conditions froides pour limiter la déperdition d’énergie par le froid, ainsi qu’à des accessoires comme des gants, un bonnet et des lunettes de soleil.

Premier trail blanc : votre plan d’entraînement sur 4 semaines

Nos coachs vous proposent ce plan d’entraînement sur 4 semaines, à raison de 3 séances par semaine. Il vous permettra de vous présenter au départ d’un premier trail blanc de 15 à 20 km. Ce programme combine des courses en terrain neigeux, des séances de renforcement musculaire et des journées de repos pour optimiser la récupération.

Semaine 1

Mardi : Course en terrain plat – 30 minutes 
– 30 minutes à un rythme modéré
– Focus sur la technique de course et la respiration

Jeudi : Renforcement musculaire – 30-45 minutes
– Squats : 3×10-15
– Fentes : 3×10-15 (par jambe)
– Gainage : 3×30-60 secondes
– Exercice pour les chevilles (ex : rotations, élévations)

Samedi : Sortie longue sur neige – 1 heure  
– 1 heure sur terrain neigeux ou similaire
– Concentrez-vous sur une allure confortable, en vous habituant à la neige

Semaine 2

Mardi : Course avec intervalles – 40 minutes 
– Échauffement de 15 minutes
– 5×1 minute rapide avec 2 minutes de récupération entre chaque
Retour au calme de 10 minutes

Jeudi : Renforcement musculaire – 30-45 minutes  
– Squats sautés : 3×10
– Fentes latérales : 3×10 (par jambe)
– Gainage latéral : 3×30-60 secondes (par côté)
– Montées sur banc ou step : 3×10 (par jambe)

Samedi : Sortie longue sur neige – 1h15 
– 1h15 à allure modérée 
– Essayez d’inclure quelques montées si possible

Semaine 3

Mardi : Course en terrain varié – 45 minutes
– Concentrez-vous sur le changement de rythme et l’adaptation au terrain.
– Si possible, courez sur neige ou sur un terrain similaire.

Jeudi : Renforcement musculaire – 30-45 minutes
– Squats : 3×10-15
– Fentes arrière : 3×10 (par jambe)
– Gainage : 3×30-60 secondes
– Exercice pour les mollets : 3×15

Samedi : Sortie longue sur neige – 1h30
– Concentrez-vous sur l’endurance et la gestion de l’effort

Semaine 4

Mardi : Course de récupération – 30-40 minutes
– 30-40 minutes à un rythme très léger, idéalement sur neige pour habituer vos jambes

Jeudi : Renforcement musculaire léger – 30 minutes
– Squats : 2×10-15
– Fentes : 2×10 (par jambe)
– Gainage : 2×30-60 secondes
– Exercice pour les chevilles (ex : rotations, élévations)

Samedi : Course de simulation – 1h45 sur neige si possible
– Essayez de reproduire les conditions de course, en intégrant des montées et des descentes

Lors de la 5ème semaine, privilégiez la récupération avec une petite sortie d’une heure à rythme tranquille en milieu de semaine, avant votre trail blanc du samedi ou du dimanche.

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Trail Hivernal de la Moselotte. Photo Organisation
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Si la motivation est plus compliquée à trouver en période hivernale, pas question de se la couler douce tout l’hiver, au risque de perdre tout le bénéfice de votre année d’entraînement. On vous conseille donc d’éviter de couper totalement durant plus de 15 jours, et de maintenir un « service minimum ». Entre 1 séance par semaine (le minimum du minimum), 2 séances par semaine et le programme d’entraînement hivernal idéal, suivez notre guide d’entraînement trail pour l’hiver.

Entraînement hiver : que faut-il absolument entretenir pour rester en forme et préparer la prochaine saison ?

Même si l’intensité des entraînements peut être réduite, il est important de maintenir une certaine activité physique. Pour rappel, au-delà de 3 semaines de repos complet, la VO2 max diminue de presque 30%, le réservoir en sucre du muscle et l’énergie disponible se réduisent dans les mêmes proportions, et la souplesse s’altère vite en l’absence d’étirements. Maintenir une activité physique peut inclure des sorties de course à pied, mais aussi d’autres activités comme la natation ou le vélo.

Il est également important d’inclure des exercices de renforcement musculaire, crucial pour prévenir les blessures. Même si vous n’avez pas d’objectif de course en vue, il est recommandé de faire des exercices ciblant les muscles des jambes, du tronc et du haut du corps, comme des squats, des fentes, et des exercices de gainage. De la même façon, les étirements et les exercices de mobilité sont essentiels, car ils aident à maintenir l’élasticité des muscles et des articulations.

Lire aussi : Coupure de l’entraînement : combien de temps arrêter et comment bien reprendre

Photo Ledlenser

Programme minimum : si vous ne devez faire qu’une séance par semaine

Si vous ne souhaitez faire qu’une seule séance d’entraînement par semaine pendant la période hivernale, il est essentiel de maximiser cette séance pour maintenir votre condition physique. Nous vous proposons donc un exemple de séance complète de 90 minutes qui combine course, renforcement musculaire et étirements. Mais c’est vraiment le minimum !

1. Échauffement (15 minutes)
– 5 minutes de marche rapide ou de jogging léger pour préparer le corps à l’effort.
– 10 minutes d’exercices de mobilité : cercles de bras, rotations du tronc, flexions des genoux, etc.

2. Course à pied (45 minutes)
– 30 minutes de course à une allure modérée : Choisissez un terrain varié (si possible, un sentier ou une colline) pour simuler les conditions de trail.
– 15 minutes d’intervalles : Alternez entre 1 minute d’allure rapide et 2 minutes de récupération à allure lente. Cela permet de travailler à la fois l’endurance et la capacité aérobie.

3. Renforcement musculaire (20 minutes)
– Squats : 10-15 répétitions
– Pompes : 8-12 répétitions (adaptées si nécessaire)
– Fentes : 10 répétitions par jambe
– Gainage : 30-60 secondes
– Burpees ou sauts sur place : 5-10 répétitions
Circuit à répéter 2 fois.

4. Étirements et récupération (10 minutes)
– Étirements statiques pour les principaux groupes musculaires sollicités (jambes, dos, épaules).
– Prenez le temps de bien respirer et de relaxer chaque muscle.

Photo UTMB Group 2 2023
Photo UTMB Group

Programme minimum : si vous ne devez faire que 2 séances par semaine

Si vous souhaitez faire deux séances d’entraînement par semaine pendant la période hivernale, voici un programme équilibré qui combine course, renforcement musculaire et récupération. Idéalement, espacez vos séances de quelques jours (par exemple, une le mardi et l’autre le samedi) pour permettre une récupération adéquate. L’idée est de maximiser l’efficacité de chaque séance tout en permettant une récupération adéquate. N’hésitez pas à ajuster l’intensité et la durée des séances si vous ressentez de la fatigue ou des douleurs.

Séance 1 : Endurance et Renforcement (90 minutes)

1. Échauffement (15 minutes)
– 5 minutes de marche rapide ou de jogging léger.
– 10 minutes d’exercices de mobilité dynamique (cercles de bras, rotations du tronc, flexions des genoux).

2. Course à pied (45 minutes)
– 30 minutes de course à allure modérée sur terrain varié (sentier ou colline si possible).
– 15 minutes d’intervalles : alternez entre 1 minute d’allure rapide et 2 minutes de récupération à allure lente.

3. Renforcement musculaire (25 minutes)
– Squats : 10-15 répétitions
– Pompes : 8-12 répétitions (adaptées si nécessaire)
– Fentes : 10 répétitions par jambe
– Gainage : 30-60 secondes
– Soulevé de terre avec haltères (ou kettlebell) : 10-12 répétitions
Circuit à répéter 2 fois.

4. Étirements (5 minutes)
– Étirements statiques pour les principaux groupes musculaires sollicités

Séance 2 : Technique et Récupération Active (60-75 minutes)

1. Échauffement (10 minutes)
– 5 minutes de marche rapide ou de jogging léger.
– 5 minutes d’exercices de mobilité dynamique.

2. Course à pied (30-40 minutes)
– Séance de fartlek : Alternez entre des phases de course rapide (1-2 minutes) et des phases de récupération (2-3 minutes) à une allure lente. Cela permet de travailler la vitesse et l’endurance.

3. Renforcement musculaire léger (15-20 minutes)
– Squats légers ou avec poids corporel : 10-15 répétitions
– Pompes modifiées ou sur les genoux : 8-12 répétitions
– Gainage dynamique ou statique : 30-60 secondes
– Étirements ou yoga : 5-10 minutes pour favoriser la récupération.

4. Étirements et relaxation (5 minutes)
– Étirements statiques, en mettant l’accent sur la respiration et la relaxation musculaire.

Photo UTMB Group 2023
Photo UTMB Group

Programme minimum : le programme d’entraînement hivernal idéal

Vous êtes déterminé à ne pas lâcher l’affaire malgré le froid et la nuit ? Bravo pour votre motivation. Dans la mesure où vous n’avez pas d’objectif de course fixé, mais souhaitez simplement rester au meilleur de votre forme, nous vous proposons un programme d’entraînement mensuel spécial hiver conçu pour équilibrer l’entraînement, le renforcement musculaire et la récupération. L’idée est de faire un total de 3 à 4 séances par semaine. Si vous n’en faites que 3, vous pouvez sauter la séance du vendredi.

Semaine 1

Lundi : Renforcement musculaire (30-45 minutes)  
– Squats : 3 séries de 10-15 répétitions  
– Fentes : 3 séries de 10 répétitions par jambe  
– Gainage : 3 x 30-60 secondes  

Mercredi : Course à pied (45 minutes)  
– Course en terrain varié (si possible) à une intensité modérée  

Vendredi : Renforcement musculaire (30-45 minutes)  
– Pompes : 3 séries de 8-12 répétitions  
– Soulevé de terre avec haltères : 3 séries de 10-12 répétitions  
– Abdominaux : 3 séries de 15 répétitions  

Dimanche : Course longue (60 minutes)  
– Course à une allure confortable, en privilégiant le temps passé sur le terrain plus que la distance parcourue.

Semaine 2

Lundi : Renforcement musculaire (30-45 minutes)  
– Step-ups : 3 séries de 10 répétitions par jambe  
– Tractions ou tirage : 3 séries de 5-10 répétitions  
– Gainage latéral : 3 x 30-60 secondes par côté  

Mercredi : Course à pied (30-40 minutes)  
– Séance d’intervalles : 5 x 2 minutes à allure rapide, récup de 2 minutes entre les intervalles  

Vendredi : Activité croisée (30-45 minutes)  
– Natation, vélo ou autre activité aérobique à intensité modérée  

Dimanche : Course en nature (60-90 minutes)  
– Privilégier un parcours avec dénivelé pour travailler l’endurance et la force.

Semaine 3

Lundi : Renforcement musculaire (30-45 minutes)  
– Burpees : 3 séries de 8-10 répétitions  
– Squats sautés : 3 séries de 10 répétitions  
– Planche dynamique : 3 x 30-60 secondes  

Mercredi : Course à pied (45-60 minutes)  
– Course à allure modérée, en intégrant des côtes si possible  

Vendredi : Séance de mobilité (30 minutes)  
– Yoga ou étirements pour améliorer la flexibilité et la récupération  

Dimanche : Course longue (60-90 minutes)  
– Choisir un parcours technique pour simuler des conditions de trail.

Semaine 4

Lundi : Renforcement musculaire (30-45 minutes)  
– Circuit training : Combiner plusieurs exercices (squats, pompes, gainage) avec peu de repos entre chaque. 3 tours.  

Mercredi : Course à pied (30-45 minutes)  
– Séance de fartlek : Alternance entre phases rapides et lentes sur le parcours.  

Vendredi : Activité croisée ou repos actif (30-45 minutes)  
– Randonnée ou marche rapide si possible  

Dimanche : Course en nature (60-90 minutes)  
– Dernière sortie longue de la période, se concentrer sur le plaisir et la technique.

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C’est une question que l’on se pose souvent à l’abord de l’hiver, surtout lorsque les jours raccourcissent et qu’il fait froid : faut-il ou pas faire une coupure de l’entraînement ? Et si oui, comment et combien de temps ? La réponse est simple : si vous avez beaucoup couru cette année, il vous faut du repos… actif. On vous explique tout.

Pourquoi faut-il faire une coupure de l’entraînement

Le corps a ses cycles chronobiologiques : au jour succède la nuit, remettant les compteurs à niveau. À la phase d’entraînement intensif succède la phase de régénération, cette alternance de temps forts et de périodes « douces » garantissant tant la progression de vos performances que votre intégrité physique. Et pas que cela ! On peut parler aussi de ressourcement mental et psychologique. À l’issue de 5 à 10 jours de repos complet, vos capacités physiques sont peu modifiées. Cette période permet aux muscles de se reconstruire en fabriquant de nouvelles fibres. Les tendons et les ligaments se réparent des traumatismes et des chocs répétés tout au long de la saison.

Après 15 jours de simple réduction de l’entraînement en quantité et en qualité, les études montrent que les performances s’améliorent nettement. Cette période de récupération relative doit d’ailleurs systématiquement précéder vos grandes échéances. Au cours de ces deux semaines, les muscles se réparent, augmentent leur stock de sucre, et multiplient les structures chimiques destinées à la combustion des réserves. Les glandes accumulent à nouveau les hormones destinées à construire et à stimuler le corps.

Le mental aussi se régénère, car après une saison complète et intense, une fatigue psychologique s’installe progressivement. Le cerveau refait le plein en substances dont la mission est de transmettre l’information de neurone en neurone. Sur le plan psychologique, voilà qui contribue probablement à évacuer la saturation et à renforcer la motivation d’aller coûte que coûte au bout du chemin.

Coupure de l’entraînement : pas pour tout le monde !

Déjà, disons le tout de go : si vous ne courez qu’une ou deux fois par semaine, ne coupez pas ! Maintenez au contraire cette cadence qui est le minimum pour entretenir votre niveau et faire ensuite fructifier votre capital au printemps prochain, en augmentant quantité et qualité. La coupure est en revanche incontournable chez le traileur assidu qui s’entraîne régulièrement au moins 3 à 4 fois par semaine, et qui programme plus de 5 à 6 compétitions par an.

La longueur de la coupure sera différente en fonction de l’âge. Le traileur de 30 ans qui court quasiment tous les jours et participe à une course par mois, peut stopper vraiment jusqu’à 10 jours et reprendre ensuite progressivement. En revanche, le coureur de 50 ans devra éviter de couper totalement et aura intérêt à maintenir une activité physique (marche active, vélo, home trainer, natation, gym, etc.) lui garantissant la préservation de ses acquis physiologiques, plus difficiles à réinstaller après un certain âge.

Coupure de l’entraînement : pas trop longtemps !

Attention, dès qu’on atteint les 3 semaines de repos complet, la cylindrée du moteur musculaire ou VO2 max diminue de presque 30%. Le réservoir en sucre du muscle et l’énergie disponible se réduisent dans les mêmes proportions. La souplesse s’altère vite en l’absence d’étirements. On conseille donc d’éviter de couper totalement durant plus d’une semaine, et de poursuivre avec des activités d’endurance différentes.

Quand effectuer votre coupure

Celui qui a un entraînement très structuré, en suivant un programme pour préparer un objectif, n’aura pas trop de questions à se poser. Après une période intensive aboutissant à un trail long voire un ultra, ou même à une série de courses plus courtes, une coupure d’une quinzaine de jours s’imposera naturellement : environ une semaine sans sport, puis une reprise progressive par des activités physiques autres que le running.

Pour celui qui court pour se maintenir en forme, sans suivre de plan, et ne recherche pas spécialement à être hyper performant à des moments précis, mais préfère se maintenir à un niveau correct toute l’année, il peut être judicieux de ne pas prévoir sa coupure à l’avance, et plutôt de l’improviser quand le besoin s’en fait sentir : gros coup de barre, apparition d’une douleur, météo horrible, surcroît de boulot… Il est des moments où l’on se fait plus de mal que de bien en se donnant l’obligation absolue d’aller courir. Dans ces cas-là, la coupure pourra durer moins d’une semaine et n’affaiblira en rien vos capacités physiques, bien au contraire.

Coupure de l’entraînement et prise de poids

C’est souvent l’inquiétude principale des sportifs. En effet, le paradoxe quand on se repose, c’est que l’on a faim. C’est un phénomène naturel : le corps est au repos, reconstitue ses réserves et remet les niveaux à leur plein. Alors, il faut manger, mais manger intelligemment. Il est certain que si l’on profite de sa plus grande disponibilité pour aller au restaurant s’offrir des petits plats bien caloriques ou que l’on vide les pots de Nutella du placard, les kilos viendront au grand galop. Pour faire simple, il est normal, de prendre 1 à 2kg pendant la période de coupure, mais pas plus. La période de reprise stabilisera votre poids, et le retour à votre rythme de croisière vous ramènera à votre poids de forme.

Photo Cimalp
La randonnée permet de continuer d’être actif durant la période de coupure. Photo Cimalp

Vos programmes de coupure et de reprise de l’entraînement

Programme de reprise sur 6 semaines pour un traileur courant habituellement 3 à 4 fois par semaine

1ère semaine : repos complet

2ème semaine :

-Une séance vélo ou marche active d’une heure

-Une séance de gainage et d’étirements

-Une séance de natation, ou aquajogging de 40mn, ou marche active (de préférence nordique) d’une heure.

3ème semaine :

-2 footings de 35mn sur un parcours plat

-Une séance vélo ou marche active d’1h15 (ou natation de 45mn).

-Une séance de gainage et d’étirements

4ème semaine :

-2 footings de 45mn sur un parcours plat (dont un ponctué de 6 accélérations style lignes droites sur terrain souple)

-Une séance vélo ou marche active d’1h30 (ou natation de 50mn à 1h).

-Une séance de gainage et d’étirements

5ème semaine

-2 footings de 50mn à 1h sur un parcours plat (dont un ponctué de 6 accélérations style lignes droites sur terrain souple)

-Une séance de 50mn dont 8 x 30s vite-30s lents

-Une séance de gainage et d’étirements

6ème semaine

-2 footings d’1h à 1h15 sur un parcours plat

-Une séance de 50mn dont 10 x 30s vite-30s lents

-Une séance de fartleck d’1h au total dont 15mn de variations d’allures.

Programme de reprise sur 6 semaines pour un traileur courant habituellement 5 à 6 fois par semaine

1ère semaine : repos complet

2ème semaine :

-Une séance vélo ou marche active d’une heure

-Une séance de gainage et d’étirements

-Une séance de natation, ou aquajogging de 40mn, ou marche active (de préférence nordique) d’une heure.

3ème semaine :

-3 footings de 35mn sur un parcours plat

-2 séances vélo ou marche active d’1h15 (ou natation de 45mn).

-Une séance de gainage et d’étirements

4ème semaine :

-2 footings de 45mn sur un parcours plat (dont un ponctué de 6 accélérations style lignes droites sur terrain souple)

-Une séance de 50mn dont 8 x 30s vite-30s lents

-Une séance vélo ou marche active d’1h30 (ou natation de 50mn à 1h).

-Une séance de gainage et d’étirements

5ème semaine

-2 footings de 50mn à 1h sur un parcours plat (dont un ponctué de 6 accélérations style lignes droites sur terrain souple)

-Une séance de 50mn dont 10 x 30s vite-30s lents

-Une séance de fartleck d’1h au total dont 15mn de variations d’allures.

-Une séance de gainage et d’étirements

6ème semaine

-3 footings de 50mn à 1h sur un parcours plat (dont un ponctué de 6 accélérations style lignes droites sur terrain souple)

-Une séance de 50mn dont 10 x 30s vite-30s lents

-Une séance de fartleck d’1h au total dont 20mn de variations d’allures.

-Une séance vélo ou marche active d’1h30 (ou natation de 50mn à 1h).

Cet article est paru dans le magazine Esprit Trail N°140. Commandez-le en version digitale ou papier ICI

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Savoir bien relancer après une petite côte ou une montée plus sévère est un art qu’il faut maîtriser pour performer. Si il peut paraître évident de se remettre à courir une fois la pente avalée, certains facteurs sont pourtant à prendre en compte. En effet, relancer trop tôt ou trop vite peut rapidement conduire à l’épuisement, voire aux crampes ou à la blessure. On vous guide.

Apprendre à bien relancer : d’abord la récupération immédiate

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’est pas conseillé de reprendre votre rythme de course le plus rapide immédiatement après avoir terminé une montée, surtout si vous êtes en phase d’apprentissage de la relance. Il faut d’abord privilégier la récupération immédiate, en effectuant une transition douce. Ainsi, après avoir atteint le sommet de la montée, prenez un court moment pour récupérer votre souffle. Cela peut durer quelques secondes à une minute, selon l’intensité de l’effort fourni pendant la montée. Ce court laps de temps permet également de faire redescendre le cardio pour pouvoir enchaîner plus efficacement ensuite. Si devant vous ça part fort, ne suivez pas, restez focus sur votre plan de récupération immédiate. Maintenez une allure modérée mais dynamique jusqu’à ce que vous ayez pleinement récupéré votre souffle.

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Photo Cimalp / Nicolas ACLOQUE

Quelle vitesse pour relancer ?

Chaque coureur est différent. Ce n’est qu’en écoutant votre corps et en ajustant votre rythme en fonction de vos sensations que vous trouverez la bonne vitesse à adopter. Si vous vous sentez fatigué, il peut être sage de courir à un rythme plus lent que votre rythme d’endurance fondamentale, jusqu’à ce que vous vous sentiez prêt à accélérer. L’idée est de faire redescendre votre cardio jusqu’à environ 70% de votre FC max. Une fois ce rythme atteint, vous pourrez augmenter progressivement. Cela vous aidera à éviter les blessures et permettra à votre corps de s’adapter à l’effort. Profitez de ce laps de temps de récupération à allure modérée pour vous concentrer sur votre technique de course, chose qu’on a tendance à oublier dans l’urgence d’une relance. Concentrez-vous sur votre posture et votre foulée, cela vous aidera à être plus efficace et à économiser de l’énergie.

Photo Cimalp / Nicolas ACLOQUE

Entraînement spécifique pour apprendre à bien relancer

Pendant vos séances d’entraînement, pratiquez des relances à différents rythmes, quitte à faire l’inverse de ce que nous venons de voir. Les séances de fractionné en montée et en descente, par exemple, vont aller à l’opposé du principe de progressivité de la relance. Pas de panique, le but de ces séances est de vous aider à mieux comprendre ce qui fonctionne pour vous et à développer votre capacité à relancer efficacement après une montée. Voici donc quelques recommandations pour structurer vos séances. N’hésitez pas à les adapter en fonction de votre niveau et de vos objectifs spécifiques.

1. Séance de fractionné en montée et en descente

– Échauffement : 15-20 minutes de course à un rythme modéré.
– Exercice : Trouvez une montée de 200 à 400 mètres avec une pente modérée.
– Montée : Courez à un rythme soutenu (80-90% de votre FC max) pendant la montée.
– Descente : Redescendez en courant à un rythme plus rapide, en vous concentrant sur la technique et la fluidité.
– Répétitions : 6 à 8 montées-descentes avec 2-3 minutes de récupération entre chaque série.
– Objectif : Apprendre, au fil des séances, à redescendre en trottinant plus rapidement tout en récupérant de façon aussi complète sans dépasser les 70% de FC max.

2. Séance de fartlek

– Échauffement : 15-20 minutes de course à un rythme modéré.
– Exercice : Alternez entre des périodes de course rapide et des périodes de récupération. Exemple : 3 minutes à un rythme rapide après une montée, suivies de 2 minutes à un rythme modéré pour récupérer.
– Durée : 30-45 minutes au total.
– Objectif : Déterminer quel est le rythme qui convient le mieux à une bonne récupération. Si vous avez du mal à l’estimer à la sensation, vous pouvez vous aider d’un cardiofréquencemètre au poignet. Trouvez le rythme modéré qui vous permet de revenir à un rythme de 70% de FC max.

3. Séance de force en côte

– Échauffement : 15-20 minutes de course à un rythme modéré.
– Choisissez une montée raide et courez en sprintant sur 20-30 secondes, puis redescendez en marchant ou en trottinant pour récupérer.
– Répétitions : 5 à 10 sprints, en visant une bonne technique et en engageant les muscles des jambes.
– Objectif : Apprendre, au fil des séances, à redescendre en trottinant plus rapidement tout en récupérant de façon aussi complète sans dépasser les 70% de FC max.

4. Séance d’endurance longue

– Durée : 1h30 à 3h en fonction de votre niveau.
– Parcourez un itinéraire comprenant des montées et des descentes. Concentrez-vous sur votre technique de relance après chaque montée, en passant progressivement à un rythme plus rapide. Soyez focus sur votre posture, votre cadence et votre respiration.
– Objectif : Travailler votre capacité à relancer sans perdre de vitesse.

Pour relancer efficacement, il sera par ailleurs utile d’inclure des exercices de renforcement musculaire dans votre routine d’entraînement, comme des squats pour renforcer les jambes, des fentes pour travailler l’équilibre et la puissance des jambes et du gainage pour renforcer le tronc, ce qui est essentiel pour maintenir une bonne posture en course. Essayez d’effectuer ces exercices 2 fois par semaine.

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Photo Cimalp / Nicolas ACLOQUE

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La course sur route et le trail présentent plusieurs différences biomécaniques importantes, notamment en ce qui concerne la posture, la cadence et l’impact sur les articulations. Découvrez ici les principales différences biomécaniques, et ce que cela implique en terme d’entraînement et d’exercices indispensables à effectuer afin d’acquérir une technique adaptée pour naviguer efficacement sur les sentiers en minimisant les risques de blessures.

De la route au trail : les principales différences biomécaniques

La posture

Sur terrain plat type route, la posture est généralement plus droite et stable, avec une inclinaison minimale du torse vers l’avant. Les mouvements sont souvent plus linéaires, avec un balancement des bras qui aide à la propulsion.

En trail, la posture peut être plus inclinée en avant, surtout dans les montées, pour favoriser l’équilibre et la propulsion. De plus, sur les terrains accidentés, les coureurs adoptent souvent une posture plus basse pour abaisser le centre de gravité et améliorer la stabilité. Quant aux mouvements, ils peuvent être plus latéraux en raison des obstacles, ce qui entraîne une variation dans les angles des hanches et des genoux.

La cadence

Sur terrain plat type route, la cadence est souvent plus élevée et régulière, ce qui favorise une foulée plus rythmée. Les coureurs ont tendance à avoir une longueur de foulée plus importante.

En trail, la cadence est beaucoup plus variable, en fonction des conditions du terrain. Les coureurs ajustent leur rythme pour s’adapter aux montées, aux descentes et aux obstacles. La longueur de foulée est souvent réduite, avec une fréquence de pas plus élevée pour maintenir l’équilibre et la traction.

L’impact sur les articulations

Sur terrain plat type route, l’impact sur les articulations, en particulier les genoux et les chevilles, est généralement plus uniforme en raison de la régularité du sol. Les forces d’impact sont souvent mieux amorties par des surfaces plus lisses.

En trail, les forces d’impact peuvent varier considérablement en fonction des surfaces inégales, des racines, des pierres et des dénivelés. Les articulations, notamment les chevilles et les genoux, sont souvent plus sollicitées en raison des mouvements latéraux et des changements de direction, ce qui peut augmenter le risque de blessures. De plus, les descentes peuvent générer des forces d’impact plus importantes, ce qui nécessite un contrôle musculaire accru.

Passer de la course sur route au trail implique des adaptations biomécaniques spécifiques, car les exigences physiques sont différentes. Pour devenir un bon traileur, le coureur sur route devra développer une plus grande force musculaire, un meilleur équilibre et une technique adaptée pour naviguer efficacement sur des surfaces variées.

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PHOTO BOLLÉ / balisteagency.com

De la route au trail : les exercices indispensables pour développer une technique adaptée

Pour développer une technique adaptée au trail sur des surfaces variées, il est important de se concentrer sur des exercices qui améliorent la force, la proprioception, la flexibilité et l’agilité. En voici quelques-uns qui sont indispensables.

1- Exercices de renforcement musculaire

Squats : Renforcez les quadriceps, les ischio-jambiers et les fessiers. Variez avec des squats unilatéraux (pistol squats) pour améliorer l’équilibre.

Fentes : Exécutez des fentes avant, arrière et latérales pour travailler les jambes sous différents angles et renforcer la stabilité.

Soulevé de terre : Cet exercice renforce les muscles du dos, des fessiers et des jambes, ce qui est crucial pour les montées et les descentes.

Exercices de mollets : Renforcez les muscles des mollets avec des élévations sur les pointes des pieds pour améliorer la puissance lors des montées.

2. Exercices pour l’agilité et la coordination

Sauts latéraux : Effectuez des sauts d’un côté à l’autre pour améliorer la coordination et la puissance latérale.

Parcours d’agilité : Créez un parcours avec des cônes pour travailler sur les changements de direction rapides et la vitesse.

Drills de cônes : Utilisez des cônes pour effectuer des sprints en zigzag, ce qui aide à améliorer la réactivité et la coordination.

3. Exercices pour la flexibilité et la mobilité

Étirements dynamiques : Intégrez des mouvements tels que des balancements de jambes, des cercles de bras et des rotations du tronc pour améliorer la mobilité avant la course.

Étirements des jambes : Pratiquez des étirements des ischio-jambiers et des quadriceps tout en maintenant l’équilibre. Par exemple, tenez votre pied derrière vous pour étirer le quadriceps tout en restant sur une jambe.

Yoga ou Pilates : Ces pratiques aident à améliorer la flexibilité, la force du tronc et l’équilibre, tous essentiels pour la course en terrain varié. Certaines postures de yoga, comme l’arbre (Vrksasana) ou le guerrier III (Virabhadrasana III), améliorent l’équilibre et la concentration.

4. Exercices pour la technique de course spécifique

Entraînez-vous sur des terrains variés : Intégrez des séances de course sur des sentiers, des pentes, des terrains sablonneux ou des surfaces inégales pour habituer le corps aux différents types d’efforts et d’équilibres nécessaires.

Descente contrôlée : Pratiquez des descentes sur des pentes pour apprendre à contrôler la vitesse et la technique de pose du pied, ce qui réduit le risque de blessures.

5. Exercices pour le renforcement du tronc

Planche : Tenez-vous en position de planche (avant ou latérale) pendant 30 secondes à 1 minute. Cela renforce le tronc, ce qui est crucial pour maintenir l’équilibre.

Planche dynamique : Passez d’une position de planche sur les coudes à une position de planche sur les mains, puis revenez. Cela engage les muscles stabilisateurs et améliore l’équilibre dynamique.

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PHOTO BOLLÉ / balisteagency.com

De la route au trail : les exercices indispensables pour développer l’équilibre

Si développer l’équilibre est essentiel pour de nombreuses activités physiques comme le yoga ou la danse, il l’est également pour le trail. Voici une série d’exercices efficaces pour l’améliorer.

1. Exercices sur une jambe

Équilibre sur une jambe : Tenez-vous debout sur une jambe pendant 30 secondes à 1 minute. Pour augmenter la difficulté, fermez les yeux ou essayez de maintenir l’équilibre sur une surface instable (comme un coussin ou un BOSU).

Équilibre avec mouvement : Tout en étant sur une jambe, effectuez des mouvements de bras (lever les bras au-dessus de la tête, les écarter sur les côtés) ou des mouvements de jambe (battements de jambes) pour augmenter la complexité.

2. Exercices avec utilisation de surfaces instables

Planche d’équilibre : Tenez-vous sur une planche d’équilibre ou un BOSU pour travailler votre stabilité. Vous pouvez faire des squats ou des fentes tout en maintenant votre équilibre sur la planche.

Ballon de stabilité : Asseyez-vous sur un ballon de stabilité pendant que vous effectuez des exercices de renforcement du tronc ou que vous lisez, pour renforcer les muscles stabilisateurs.

3. Exercices avec des mouvements fonctionnels

Fentes avec rotation : Effectuez des fentes tout en tournant le tronc vers le côté de la jambe avant. Cela engage les muscles stabilisateurs et améliore l’équilibre dynamique.

Squats avec élévation de jambe : Faites un squat normal, puis levez une jambe sur le côté en vous relevant. Cela sollicite les muscles des jambes tout en travaillant l’équilibre.

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PHOTO BOLLÉ / balisteagency.com
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Même si cela peut paraître étrange, il est essentiel, pour un traileur qui souhaite améliorer ses performances, d’intégrer des séances sur piste dans son entraînement. Ces séances permettent de travailler la vitesse, l’endurance et la technique. Nos coachs vous proposent ici quelques types de séances sur piste qui peuvent être bénéfiques.

Séances sur piste pour travailler la vitesse de base

Avant chacune des séances proposées ici, n’oubliez pas de toujours inclure un bon échauffement et une récupération appropriée. Adaptez également l’intensité et le volume des séances en fonction de votre niveau, de votre forme physique et de vos objectifs.

Séance d’intervalles de vitesse
Alternez entre des périodes de course rapide et des périodes de récupération. Par exemple, 400 mètres à une allure rapide suivis de 200 mètres de récupération, répété plusieurs fois.

Séance de fartlek
Mélangez des séquences de course rapide et des séquences de course lente sur une distance donnée. Par exemple, courez à une allure soutenue pendant 1 minute, puis récupérez pendant 2 minutes, et répéter. Cela vous aidera à mieux assimiler le travail de vitesse et de relance.

Séances sur piste pour travailler l’endurance

Séance au seuil anaérobie
Courez à un rythme soutenu mais gérable (environ 80-85 % de votre capacité maximale) pendant 10 à 20 minutes pour améliorer votre endurance et votre capacité à soutenir des efforts intenses.

Séance d’intervalles longs
Courez des intervalles plus longs (par exemple, 800 mètres ou 1 km) à un rythme rapide avec des périodes de récupération. Cela vous aidera à développer l’endurance à une allure élevée.

Séance piste
Photo DR

Séances spécifiques sur piste

Séance de résistance
Intégrez des efforts longs à allure modérée, tels que 3 à 5 km à une vitesse légèrement inférieure à votre allure de course à plat sur un trail, pour simuler des conditions de course.

Drills techniques
Travaillez sur la technique de course en réalisant des exercices spécifiques comme des montées de genoux, des pas chassés, des pas croisés ou des talons-fesses. Ces exercices vous aideront à améliorer votre foulée, donc votre économie de course.

Séance d’escalier
Si le stade dans lequel vous vous entraînez possède une tribune avec des escaliers, incorporez des montées rapides pour travailler la force et la puissance des jambes. Par exemple, effectuez une montée la plus rapide possible des escaliers, puis redescendez en marchant pour récupérer.

Séances sur piste pour récupérer

Récupération active
Après des efforts intenses, faites des tours de piste à une allure très lente pour favoriser la récupération sans vous arrêter complètement.

Photo DR
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Tout le monde n’a pas la possibilité de faire 4, 5 ou 6 séances d’entraînement trail par semaine. Pas de panique, si vous ne visez pas le Top 10 de toutes les courses auxquelles vous participez, progresser en trail en ne faisant qu’un ou 2 entraînements par semaine est tout à fait possible. Bien sûr, il ne faudra pas se contenter d’une ou deux sorties classiques à allure constante. Il faudra au contraire bien structurer ces séances pour maximiser leur efficacité. Nos coachs vous donnent ici quelques conseils sur les types de séances à effectuer.

Progresser avec 2 séances par semaine, mode d’emploi

Si vous ne pouvez effectuer que 2 séances par semaine et souhaitez progresser, concentrez-vous sur votre endurance lors des sorties longues et sur votre vitesse et technique lors des séances d’intervalles. On vous guide.

1/ Séance de Vitesse et Technique

L’objectif de cette séance sera de travailler la vitesse, la force et la technique de course. Ce sera globalement une séance où vous alternerez entre des intervalles de vitesse (ex. : 30 secondes à 1 minute à un rythme rapide) et des phases de récupération (ex. : 2-3 minutes de course lente ou de marche). Choisissez un parcours avec des variations de terrain pour travailler votre technique. Variez également les types d’intervalles (sprint en montée, descentes contrôlées, etc.).

Exemple de séance :
Échauffement : 15-20 minutes de course lente.
Intervalles : 5-8 répétitions de 1 minute rapide en montée, suivies de 2-3 minutes de récupération.
Retour au calme : 10-15 minutes de course lente.

2/ Séance de Sortie Longue

L’objectif de cette séance sera d’améliorer l’endurance et la résistance. Vous effectuerez une sortie longue d’au moins 1h30 à 3h, selon votre niveau. Choisissez un parcours varié avec des montées et descentes pour simuler des conditions de trail. Restez à un rythme confortable (zone d’endurance), et intégrez des portions de marche dans les montées si nécessaire. Pensez à prévoir de quoi vous hydrater et des ravitaillements (barres énergétiques, gels) si la sortie est longue.

Progresser avec 2 séances par semaine, travail de renforcement musculaire et récupération

Bien que ce ne soit pas à proprement parler une séance de course, intégrer des exercices de renforcement musculaire à faire à la maison peut être très bénéfique pour progresser en trail. Si vous en avez la possibilité, consacrer 1 à 2 jours par semaine à des exercices de force, en mettant l’accent sur les jambes (squats, fentes, soulevés de terre), le tronc (planches, gainage) et les bras (pompes, tractions).

Accordez une attention particulière à votre récupération. Cela inclut un bon sommeil, une nutrition adaptée et des étirements après chaque séance. Pensez à inclure des séances de mobilité ou de yoga pour améliorer votre flexibilité et prévenir les blessures. Par ailleurs, quel que soit le nombre de séances, soyez attentif à votre corps. Si vous ressentez de la fatigue ou des douleurs, n’hésitez pas à ajuster vos séances ou à prendre des jours de repos supplémentaires.

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Photo Nicolas ACLOQUE / Cimalp

Progresser avec 1 séance par semaine, mode d’emploi

Si vous ne pouvez effectuer qu’une seule séance de trail par semaine, il est essentiel de maximiser cette séance pour en tirer le meilleur parti. L’objectif de cette séance unique sera de combiner plusieurs éléments : endurance, vitesse, technique et renforcement musculaire. L’important est de rester constant et de s’assurer que chaque séance soit bien exploitée ! Voici un exemple de séance mixte complète de 2 à 3 heures :

1. Échauffement (15-20 minutes)
Commencez par une course lente sur terrain plat pour échauffer vos muscles. Ajoutez quelques mouvements dynamiques (sauts, talons-fesses, montées de genoux) pour préparer votre corps à l’effort.

2. Partie Endurance (40-60 minutes)
Choisissez un parcours varié avec des montées et des descentes. Courez à un rythme modéré, en vous concentrant sur votre endurance. Si vous êtes en mesure, intégrez quelques minutes de course plus rapide toutes les 10-15 minutes.

3. Partie Technique (30 minutes)
Intégrez des intervalles sur des portions techniques :
– Montées : Trouvez une montée et effectuez plusieurs répétitions en courant à un rythme soutenu, suivies d’une récupération en marchant ou en courant doucement en descente.
– Descentes : Entraînez-vous à descendre rapidement et en sécurité. Cela peut impliquer des descentes répétées, où vous vous concentrez sur la technique et la vitesse.

4. Renforcement Musculaire (15-20 minutes)
– Terminez votre séance par des exercices de renforcement musculaire spécifiques au trail. Cela peut inclure :
– Squats : 3 séries de 10-15 répétitions.
– Fentes : 3 séries de 10 répétitions par jambe.
– Gainage : 3 séries de 30-60 secondes.
– Exercices pour le dos et les bras : pompes, tractions (si possible).

5. Retour au Calme (10-15 minutes)
– Terminez par un retour au calme en courant lentement, suivi d’étirements pour favoriser la récupération.

Assurez-vous d’être bien hydraté avant et après votre séance. Prévoyez des collations ou des repas riches en glucides et protéines pour favoriser la récupération. N’hésitez pas à ajuster l’intensité de votre séance en fonction de votre niveau de forme et de votre fatigue. Essayez de varier les parcours chaque semaine pour ne pas vous ennuyer et pour travailler différentes compétences techniques.

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Passer de 6 minutes au kilomètre (soit 10km/h) à 5 minutes au kilomètre (soit 12km/h) sur sentier plat ou légèrement vallonné vous fera sortir du cœur du peloton pour aller jouer vers l’avant de la course. Mais cette minute de différence en vitesse d’endurance de base ne sera pas simple à aller chercher. Il est en effet essentiel pour y parvenir de travailler sur différents aspects de votre condition physique, l’endurance et la vitesse bien sûr, mais aussi la force et la technique de course. Nos coachs vous proposent ici quelques exercices et stratégies spécifiques pour vous aider à atteindre cet objectif.

Objectif 5mn au km : l’entraînement par intervalles

Les intervalles sont un excellent moyen d’améliorer votre vitesse. Vous pouvez intégrer des exercices d’intervalles courts ou longs.
Exemple de séance d’intervalles courts : 8 à 10 répétitions de 400 mètres à une allure rapide (environ 4:30/km ou plus rapide), avec une récupération de 1 à 2 minutes entre chaque répétition.

Exemple de séance d’intervalles longs : 4 à 6 répétitions de 800 mètres à une allure légèrement plus rapide que votre allure cible (environ 4:45/km), avec une récupération de 2 à 3 minutes.

Objectif 5mn au km : les séances de côtes

Le travail en côtes est essentiel car il permet de développer la force musculaire et améliorer la puissance. Tout comme pour les intervalles, vous pouvez intégrer des exercices de côtes courtes ou longues.

Exemple de séance de côtes courtes : Trouvez une côte de 100 à 200 mètres et faites 6 à 8 répétitions en courant à une allure maximale, en redescendant en marchant ou en trottinant pour récupérer.

Exemple de séance de côtes longues : Faites 4 à 6 répétitions d’une côte de 400 à 600 mètres à un rythme soutenu, en récupérant en redescendant.

Objectif 5mn au km : les sorties tempo et les sorties longues

Les sorties tempo vous aident à améliorer votre seuil anaérobie.

Exemple de séance tempo : Après un échauffement de 10-15 minutes, courez 20 à 30 minutes à une allure légèrement plus rapide que votre allure cible (environ 5:15/km). Terminez par un retour au calme.

De leur côté, les sorties longues renforcent votre endurance.

Exemple de sortie longue : Ajoutez des sorties de 12 à 20 km à un rythme confortable, en intégrant des portions à allure spécifique (5:00/km) pendant 10-15 minutes au milieu de la course.

Objectif 5mn au km : le renforcement musculaire

Essentiel pour améliorer votre performance, le renforcement musculaire passe par des exercices de force et de la plyométrie.

Exercices de force : Intégrez des séances de musculation 2 fois par semaine, en mettant l’accent sur les jambes (squats, fentes, soulevé de terre) et le tronc (planches, gainage).

Plyométrie : Ajoutez des exercices plyométriques (sauts, box jumps) pour améliorer la puissance.

Objectif 5mn:km Photo Cimalp
Photo Cimalp

Courir à 5 minutes au kilomètre sur sentier, la semaine type

Pour apprendre à courir à une vitesse moyenne de 12 km/h sur sentier, il est important de combiner des séances d’endurance, de vitesse, de force et de technique. Voici la semaine type d’un plan d’entraînement à suivre sur 4 à 6 semaines qui vous aidera à atteindre cet objectif.

Lundi : Endurance fondamentale
– Durée : 1h à 1h30
– Intensité : Rythme confortable (60-70 % de votre fréquence cardiaque maximale).
– Terrain : Choisissez un sentier varié.

Mardi : Fractionnés
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
– Exercice : 5 x 400 mètres à un rythme supérieur à 12 km/h (environ 2:30 par 400 m), avec 2-3 minutes de récupération entre chaque.
– Retour au calme : 10-15 minutes de jogging lent.

Mercredi : Renforcement musculaire
– Exercices : Squats, fentes, gainage, et exercices de renforcement pour les chevilles. 
– Durée : 30-45 minutes.

Jeudi : Sortie longue
– Durée : 1h30 à 2h.
– Intensité : Rythme modéré (70-75 % de votre fréquence cardiaque maximale).
– Terrain : Incluez des montées et des descentes.

Vendredi : Récupération active
– Durée : 30-45 minutes.
– Activité : Marche rapide, jogging léger ou vélo.

Samedi : Séance de tempo
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
– Exercice : 
 – 20-30 minutes à un rythme proche de 12 km/h (environ 5 min/km), sur un sentier.
– Retour au calme : 10-15 minutes de jogging lent.

Dimanche : Repos ou activité légère
– Activité à faible intensité comme le yoga, la marche ou le vélo.

Courir à 5 minutes au kilomètre sur sentier, nos conseils bonus

– Surfaces variées : Entraînez-vous sur différents types de sentiers (terre, gravier, herbe) pour vous habituer aux variations de terrain.
– Technique de course : Travaillez sur votre posture, votre foulée et votre respiration. Une bonne technique peut vous aider à maintenir une vitesse plus élevée sans vous fatiguer rapidement.
– Hydratation et nutrition : Assurez-vous de bien vous hydrater avant, pendant et après vos courses. Une alimentation équilibrée vous fournira l’énergie nécessaire pour vos entraînements.
– Écoutez votre corps : Si vous ressentez de la fatigue ou des douleurs, n’hésitez pas à ajuster votre programme d’entraînement.
– Progression : Augmentez progressivement l’intensité et la durée de vos séances. Par exemple, ajoutez quelques minutes à votre sortie longue chaque semaine, ou augmentez le nombre de répétitions lors des fractionnés.

Courir à 5 minutes au kilomètre sur sentier : le plan d’entraînement sur 12 semaines

Semaine 1-4 : Base et Endurance
– Lundi : Repos ou yoga
– Mardi : Course de récupération (8-10 km à une allure confortable)
– Mercredi : Séance de côtes (6-8 x 200-300 m en montée, récupération en redescendant)
– Jeudi : Sortie longue (12-15 km à un rythme modéré, idéalement sur terrain varié)
– Vendredi : Repos
– Samedi : Sortie technique (8-10 km sur terrain difficile, travail sur la technique de course)
– Dimanche : Course longue (15-20 km à un rythme confortable)

Semaine 5-8 : Renforcement et Vitesse
– Lundi : Repos ou yoga
– Mardi : Intervalles (5-6 x 1000 m à allure cible, récupération de 3 minutes)
– Mercredi : Sortie en côte (8-10 km avec plusieurs côtes à travailler)
– Jeudi : Sortie longue (18-22 km, travaillez sur l’allure et l’endurance)
– Vendredi : Repos
– Samedi : Sortie technique (10-12 km sur terrain varié avec des sections techniques)
– Dimanche : Course longue (20-25 km à un rythme confortable)

Semaine 9-12 : Affûtage et Préparation Spécifique
– Lundi : Repos ou yoga
– Mardi : Intervalles (8 x 500 m à allure cible, récupération de 2 minutes)
– Mercredi : Sortie en côte (10 km avec des côtes plus longues)
– Jeudi : Sortie longue (22-30 km, travaillez sur la nutrition et l’hydratation)
– Vendredi : Repos
– Samedi : Sortie technique (12-15 km, travaillez sur la descente et la technique)
– Dimanche : Course longue (25-30 km à un rythme confortable, simuler des conditions de course)

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Si courir avec une lampe frontale est nécessaire pour améliorer la visibilité et la sécurité lors de vos sorties nocturnes, surtout dans des environnements sans aucune lumière urbaine, certains pièges et dangers sont à prendre en considération.

Courir avec une frontale : une évaluation du terrain modifiée

La difficulté à évaluer le terrain est le principal danger de la course avec une lampe frontale. La lumière, surtout lorsque le faisceau est puissant, a tendance à gommer les reliefs et aspérités en éclairant de façon uniforme et avec une lumière très blanche ce qui se trouve devant vous, « écrasant » en quelque sorte le relief. Elle peut par ailleurs créer des ombres artificielles qui rendent difficile l’évaluation de la surface du sol, des obstacles ou des irrégularités.

Afin d’éviter d’y laisser vos chevilles, il est plus que jamais nécessaire d’être très attentif pour observer le terrain devant vous et d’adapter votre foulée en conséquence. Une petite astuce, quand le terrain n’est pas trop technique, est de ne pas utiliser un éclairage trop puissant, pour ne pas « écraser » le relief et permettre à vos yeux de capter les contours. Il peut également être bénéfique de lever les yeux de temps en temps pour évaluer le terrain « en large », ce qui permet d’alterner entre concentration sur l’immédiat et concentration sur le lointain, donc d’accroître la vigilance globale.

Lire aussi Bien choisir une lampe frontale : tout ce qu’il faut savoir

Photo Petzl : DR
Photo Petzl / DR

Courir avec une frontale : la perte de repères

Dans l’obscurité, il peut être facile de se perdre ou de perdre ses repères, ce qui peut conduire à des erreurs de navigation, voire à des accidents. Faites l’expérience sur un parcours en pleine nature que vous avez l’habitude de faire de jour, et que vous avez l’impression de connaître par cœur. En le parcourant de nuit, vos sensations seront complètement différentes, et vous constaterez vite que l’absence de repères visuels (une ligne d’horizon, une montagne ou colline, une formation rocheuse particulière, de la végétation spécifique, etc) est très déstabilisante. Anecdote vécue : après avoir parcouru de jour une section du circuit des 25 bosses, en forêt de Fontainebleau, puis y être retourné de nuit, je me suis complètement perdu et ai mis 1 heure à arpenter les sentiers avant de retrouver mon chemin !

La lumière focalisée ne permettant pas de voir au-delà de l’angle de la lumière, cela diminue la conscience de l’environnement. Aussi, il est fortement conseillé 1° : de se familiariser avec le parcours avant de partir ; 2° de faire des pauses pour évaluer votre environnement et rester attentif aux sons et mouvements autour de vous ; 3° : d’utiliser des cartes ou des applications de navigation pour vous assurer de ne pas vous écarter du tracé. Ce qui suppose bien entendu un matériel de navigation avec une batterie bien chargée !

Kilian Jornet Photo Moonlight

Courir avec une frontale : la fatigue oculaire

Regarder constamment dans une lumière vive peut fatiguer vos yeux, surtout lors de courses prolongées. Résultat : une attention moins soutenue, et un risque de chute. Notre conseil : utilisez un mode de lumière faible lorsque cela est possible, particulièrement en montée où vous allez éclairer juste devant vous, et ne faites appel à une lumière puissante que lorsque c’est nécessaire, en descente ou sur terrain technique. Par ailleurs, lors de sorties longues, n’hésitez pas à faire des pauses régulières pour reposer vos yeux.

N’oubliez pas également qu’une lumière trop puissante ou mal positionnée peut éblouir les autres coureurs si vous êtes en groupe. Dans ce cas, si vous n’ouvrez pas le sentier, utilisez un mode d’intensité faible ou diffusez la lumière si possible, et orientez votre frontale légèrement vers le bas.

Troubles occulaires Frontale
Photo Silva / DR

Courir avec une frontale : les pièges de la frontale elle-même

La batterie déchargée est le piège numéro 1 que l’on peut redouter d’une frontale. Même si vous n’avez fait qu’une seule sortie d’une heure avec elle et que vous avez la certitude qu’elle peut encore tenir plusieurs heures, pensez à la recharger pour partir à plein. Les cas de coureurs étant tombés en panne de batterie et s’étant retrouvés dans le noir sont innombrables, même chez les champions. Il y a quelques années, Thomas Cardin s’est ainsi retrouvé en panne de frontale sur la SaintéLyon, sans frontale de secours, et a été obligé d’attendre un concurrent pour prendre son sillage et pouvoir continuer sa course. Même si vous vous êtes assuré que votre lampe frontale est complètement chargée avant de partir, emportez tout de même des piles ou une batterie de rechange, ou une petite frontale de secours. Certains modèles récents parfaits en frontales d’appoint pèsent moins de 40 grammes.

Certaines frontales peuvent générer de la chaleur, en particulier si elles sont utilisées en mode intensif pendant une longue période. Lorsque vous allez acheter votre frontale, choisissez un modèle bien ventilé et qui ne vous gêne pas durant la course. N’hésitez pas à l’essayer en magasin et à regarder les avis des utilisateurs avant de vous équiper.

Dernier point, l’inconfort ou les irritations. Une frontale mal ajustée peut causer des irritations sur la tête ou le front, ou être désagréable à porter pendant de longues périodes. Assurez-vous que la frontale est bien ajustée et confortable avant de partir.

Kilian Jornet Photo Moonlight
Kilian Jornet Photo Moonlight
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Il suffit de regarder comment se déplacent les coureurs élite en montée pour s’en convaincre : utiliser le retour d’énergie et le rebond est essentiel pour améliorer l’efficacité de la foulée et améliorer la vitesse en côte. Mais n’est pas Rémi Bonnet, l’un des meilleurs grimpeurs du monde, qui veut, et acquérir la bonne technique demande du temps et de la pratique. Nos coachs vous donnent quelques conseils et vous proposent des exercices de base pour devenir plus performant en côte.

Rebond et retour d’énergie : conseils pour acquérir la bonne technique

Pour être capable d’utiliser le retour d’énergie en « rebondissant » à chaque foulée, vous devez d’abord maîtriser certains paramètres posturaux et de technique de course. N’oubliez pas que la régularité et la patience sont les clés dans le processus d’amélioration.

Adoptez une posture appropriée
Inclinez légèrement votre buste vers l’avant, en gardant le dos droit. Cela aide à transférer le poids vers l’avant et à engager les muscles des jambes de manière plus efficace. Dans le même temps, fixez votre regard quelques mètres devant vous pour maintenir cette posture et éviter de regarder trop bas, ce qui pourrait entraîner une tension dans le cou.

Utilisez efficacement les bras
Utilisez vos bras pour générer de la puissance. Pliez-les à environ 90 degrés et balancez-les d’avant en arrière. Cela aide à propulser le corps vers l’avant et à compenser le mouvement des jambes. Gardez les bras près du corps pour éviter les mouvements latéraux, qui peuvent ralentir votre progression.

Privilégiez une foulée courte et rapide
Des foulées plus courtes et plus rapides, à l’inverse de longs pas, réduisent la fatigue musculaire et vous permettent de réagir plus rapidement aux variations du terrain.

Focalisez-vous sur le rebond
Lors de chaque foulée, concentrez-vous sur un bon rebond. Cela signifie que vous devriez essayer de « rebondir » légèrement à chaque pas, en utilisant l’élasticité de vos muscles et de vos tendons pour propulser votre corps vers le haut.

Engagement musculaire
En montée, les muscles des jambes doivent travailler en synergie pour maximiser l’efficacité du mouvement, mais ils ne sont pas les seuls à être sollicités. Si il est nécessaire d’engager principalement les quadriceps et les mollets, le rôle des muscles stabilisateurs du tronc est fondamental pour améliorer votre posture et votre équilibre. Il est donc important, lors de vos exercices de renforcement musculaire, de les travailler.

Apprenez à mieux gérer votre énergie
Dès le début de la montée, établissez un rythme que vous pouvez maintenir sur toute la durée. Évitez de partir trop vite, ce qui pourrait épuiser vos réserves d’énergie. De la même façon, adoptez une respiration rythmée et profonde que vous parvenez à contrôler. Une bonne oxygénation est cruciale lors des montées pour maintenir votre énergie.

Choisissez la bonne trajectoire

Sur un terrain varié, choisissez judicieusement votre chemin. Si vous avez le choix, optez pour des zones moins raides ou avec des points d’appui plus solides. Anticiper les obstacles, soyez attentif aux racines, pierres et autres pièges pour adapter votre foulée et utiliser le rebond à votre avantage.

José Miguel Munoz 1 : Cimalp : DR
José Miguel Munoz / Cimalp / DR

Rebond et retour d’énergie : pourquoi courir sur l’avant-pied en montée

Une observation détaillée de la technique de course des meilleurs grimpeurs, capables de progresser en trottinant dans des montées parfois très raides, montre que tous courent sur l’avant-pied pour exploiter au mieux le rebond et le retour d’énergie. Cette technique permet une meilleure utilisation des muscles du mollet et du tendon d’Achille, qui agissent comme des ressorts et peuvent stocker et restituer de l’énergie. Ainsi, lorsque vous atterrissez sur l’avant-pied, vous pouvez bénéficier d’un rebond naturel qui aide à propulser votre corps vers l’avant. A l’inverse, une foulée sur le talon, technique qui est souvent associée à une absorption plus importante des chocs à l’impact, peut entraîner une perte d’énergie, surtout si vous avez une foulée lourde.

Autre avantage de la foulée sur l’avant-pied, elle peut potentiellement réduire le risque de certaines blessures liées aux impacts, bien que cela nécessite un bon renforcement musculaire et une adaptation progressive. En effet, le principal inconvénient de la foulée sur l’avant-pied est la fatigue musculaire, du fait d’une sollicitation plus importante des muscles du mollet et du tendon d’Achille. Si vous avez tendance à courir sur le talon, il sera donc essentiel d’adapter progressivement votre technique pour éviter les blessures.

Gardez également à l’esprit qu’il n’y a pas de vérité unique. Si courir sur l’avant-pied est incontestablement plus efficace pour bénéficier d’un rebond naturel, ce n’est pas forcément ce qui fonctionnera le mieux pour vous. Essayer différentes techniques de course peut alors être utile pour observer ce qui fonctionne le mieux pour vous. Par exemple, certaines personnes trouvent qu’une combinaison de foulée sur l’avant-pied et du médio-pied est la plus efficace. Une analyse vidéo ou l’aide d’un coach peut vous aider à déterminer votre style de course et à faire des ajustements si nécessaire.

Remi Bonnet 1
Remi Bonnet. DR

Rebond et retour d’énergie : conseils et exercices pour apprendre à courir sur l’avant-pied en montée

Passer d’une foulée talon ou médio-pied à une foulée avant-pied en montée nécessite une approche progressive et un travail spécifique pour renforcer votre musculature, améliorer votre technique et éviter les blessures. Voici des exercices et des conseils pour faciliter cette transition :

1 / Renforcez les muscles clés impliqués dans la foulée avant-pied

– Élévations de mollets. Debout sur une marche ou un step, relevez-vous sur la pointe des pieds, puis redescendez lentement. Cela renforce les muscles du mollet et le tendon d’Achille.

– Squats sur la pointe des pieds. Effectuez des squats en restant sur la pointe des pieds. Cela aidera à renforcer les muscles des jambes tout en vous habituant à la nouvelle position.

– Montées de genoux. En position debout, levez alternativement les genoux vers la poitrine en utilisant les muscles des hanches et des jambes. Cela favorise le mouvement vers l’avant.

2 / Pratiquez des exercices qui favorisent l’adoption d’une foulée avant-pied

– Sauts en avant. Effectuez des sauts en avant en atterrissant sur la pointe des pieds. Cela vous aidera à vous habituer à l’impact sur l’avant du pied.

– Drills de course. Travaillez sur des exercices de technique de course tels que les « genoux hauts » et les « talons-fesses » pour améliorer votre coordination et votre conscience corporelle.

3 / Intégrez des exercices spécifiques en montée pour renforcer votre technique

– Montées en côtes courtes. Recherchez des pentes modérées et faites des répétitions en courant lentement sur l’avant-pied. Concentrez-vous sur l’atterrissage avec l’avant-pied et le rebond.

– Marche sur la pointe des pieds. Entraînez-vous à marcher sur la pointe des pieds sur des pentes douces pour renforcer les muscles et vous habituer à la nouvelle position.

4 / Améliorez la flexibilité de vos chevilles et de vos mollets

– Étirements des mollets. Étirez régulièrement vos mollets pour améliorer leur souplesse. Cela peut inclure des étirements debout ou contre un mur.

– Étirements des pieds. Utilisez une balle de tennis ou un rouleau en mousse pour masser et étirer la plante de vos pieds et vos arches.

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José Miguel Munoz / Cimalp / DR

Rebond et retour d’énergie : l’importance de la progressivité

Ne changez pas votre foulée du jour au lendemain, vous risqueriez de vous blesser rapidement. La transition vers une foulée avant-pied en montée nécessite du temps, de la patience et un entraînement spécifique. En combinant des exercices de renforcement, de technique, de flexibilité et de travail en montée, vous pourrez améliorer votre foulée tout en minimisant le risque de blessures. Intégrez des séances courtes sur des pentes dans vos entraînements et augmentez progressivement la durée et l’intensité. Écoutez toujours votre corps et adaptez votre entraînement en fonction de vos sensations.

Dernier point, et non des moindres : choisissez des chaussures adaptées. Optez pour des modèles qui offrent un bon amorti et un bon soutien, tout en permettant une certaine flexibilité à l’avant-pied.

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