La course sur route et le trail présentent plusieurs différences biomécaniques importantes, notamment en ce qui concerne la posture, la cadence et l’impact sur les articulations. Découvrez ici les principales différences biomécaniques, et ce que cela implique en terme d’entraînement et d’exercices indispensables à effectuer afin d’acquérir une technique adaptée pour naviguer efficacement sur les sentiers en minimisant les risques de blessures.

De la route au trail : les principales différences biomécaniques

La posture

Sur terrain plat type route, la posture est généralement plus droite et stable, avec une inclinaison minimale du torse vers l’avant. Les mouvements sont souvent plus linéaires, avec un balancement des bras qui aide à la propulsion.

En trail, la posture peut être plus inclinée en avant, surtout dans les montées, pour favoriser l’équilibre et la propulsion. De plus, sur les terrains accidentés, les coureurs adoptent souvent une posture plus basse pour abaisser le centre de gravité et améliorer la stabilité. Quant aux mouvements, ils peuvent être plus latéraux en raison des obstacles, ce qui entraîne une variation dans les angles des hanches et des genoux.

La cadence

Sur terrain plat type route, la cadence est souvent plus élevée et régulière, ce qui favorise une foulée plus rythmée. Les coureurs ont tendance à avoir une longueur de foulée plus importante.

En trail, la cadence est beaucoup plus variable, en fonction des conditions du terrain. Les coureurs ajustent leur rythme pour s’adapter aux montées, aux descentes et aux obstacles. La longueur de foulée est souvent réduite, avec une fréquence de pas plus élevée pour maintenir l’équilibre et la traction.

L’impact sur les articulations

Sur terrain plat type route, l’impact sur les articulations, en particulier les genoux et les chevilles, est généralement plus uniforme en raison de la régularité du sol. Les forces d’impact sont souvent mieux amorties par des surfaces plus lisses.

En trail, les forces d’impact peuvent varier considérablement en fonction des surfaces inégales, des racines, des pierres et des dénivelés. Les articulations, notamment les chevilles et les genoux, sont souvent plus sollicitées en raison des mouvements latéraux et des changements de direction, ce qui peut augmenter le risque de blessures. De plus, les descentes peuvent générer des forces d’impact plus importantes, ce qui nécessite un contrôle musculaire accru.

Passer de la course sur route au trail implique des adaptations biomécaniques spécifiques, car les exigences physiques sont différentes. Pour devenir un bon traileur, le coureur sur route devra développer une plus grande force musculaire, un meilleur équilibre et une technique adaptée pour naviguer efficacement sur des surfaces variées.

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PHOTO BOLLÉ / balisteagency.com

De la route au trail : les exercices indispensables pour développer une technique adaptée

Pour développer une technique adaptée au trail sur des surfaces variées, il est important de se concentrer sur des exercices qui améliorent la force, la proprioception, la flexibilité et l’agilité. En voici quelques-uns qui sont indispensables.

1- Exercices de renforcement musculaire

Squats : Renforcez les quadriceps, les ischio-jambiers et les fessiers. Variez avec des squats unilatéraux (pistol squats) pour améliorer l’équilibre.

Fentes : Exécutez des fentes avant, arrière et latérales pour travailler les jambes sous différents angles et renforcer la stabilité.

Soulevé de terre : Cet exercice renforce les muscles du dos, des fessiers et des jambes, ce qui est crucial pour les montées et les descentes.

Exercices de mollets : Renforcez les muscles des mollets avec des élévations sur les pointes des pieds pour améliorer la puissance lors des montées.

2. Exercices pour l’agilité et la coordination

Sauts latéraux : Effectuez des sauts d’un côté à l’autre pour améliorer la coordination et la puissance latérale.

Parcours d’agilité : Créez un parcours avec des cônes pour travailler sur les changements de direction rapides et la vitesse.

Drills de cônes : Utilisez des cônes pour effectuer des sprints en zigzag, ce qui aide à améliorer la réactivité et la coordination.

3. Exercices pour la flexibilité et la mobilité

Étirements dynamiques : Intégrez des mouvements tels que des balancements de jambes, des cercles de bras et des rotations du tronc pour améliorer la mobilité avant la course.

Étirements des jambes : Pratiquez des étirements des ischio-jambiers et des quadriceps tout en maintenant l’équilibre. Par exemple, tenez votre pied derrière vous pour étirer le quadriceps tout en restant sur une jambe.

Yoga ou Pilates : Ces pratiques aident à améliorer la flexibilité, la force du tronc et l’équilibre, tous essentiels pour la course en terrain varié. Certaines postures de yoga, comme l’arbre (Vrksasana) ou le guerrier III (Virabhadrasana III), améliorent l’équilibre et la concentration.

4. Exercices pour la technique de course spécifique

Entraînez-vous sur des terrains variés : Intégrez des séances de course sur des sentiers, des pentes, des terrains sablonneux ou des surfaces inégales pour habituer le corps aux différents types d’efforts et d’équilibres nécessaires.

Descente contrôlée : Pratiquez des descentes sur des pentes pour apprendre à contrôler la vitesse et la technique de pose du pied, ce qui réduit le risque de blessures.

5. Exercices pour le renforcement du tronc

Planche : Tenez-vous en position de planche (avant ou latérale) pendant 30 secondes à 1 minute. Cela renforce le tronc, ce qui est crucial pour maintenir l’équilibre.

Planche dynamique : Passez d’une position de planche sur les coudes à une position de planche sur les mains, puis revenez. Cela engage les muscles stabilisateurs et améliore l’équilibre dynamique.

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De la route au trail : les exercices indispensables pour développer l’équilibre

Si développer l’équilibre est essentiel pour de nombreuses activités physiques comme le yoga ou la danse, il l’est également pour le trail. Voici une série d’exercices efficaces pour l’améliorer.

1. Exercices sur une jambe

Équilibre sur une jambe : Tenez-vous debout sur une jambe pendant 30 secondes à 1 minute. Pour augmenter la difficulté, fermez les yeux ou essayez de maintenir l’équilibre sur une surface instable (comme un coussin ou un BOSU).

Équilibre avec mouvement : Tout en étant sur une jambe, effectuez des mouvements de bras (lever les bras au-dessus de la tête, les écarter sur les côtés) ou des mouvements de jambe (battements de jambes) pour augmenter la complexité.

2. Exercices avec utilisation de surfaces instables

Planche d’équilibre : Tenez-vous sur une planche d’équilibre ou un BOSU pour travailler votre stabilité. Vous pouvez faire des squats ou des fentes tout en maintenant votre équilibre sur la planche.

Ballon de stabilité : Asseyez-vous sur un ballon de stabilité pendant que vous effectuez des exercices de renforcement du tronc ou que vous lisez, pour renforcer les muscles stabilisateurs.

3. Exercices avec des mouvements fonctionnels

Fentes avec rotation : Effectuez des fentes tout en tournant le tronc vers le côté de la jambe avant. Cela engage les muscles stabilisateurs et améliore l’équilibre dynamique.

Squats avec élévation de jambe : Faites un squat normal, puis levez une jambe sur le côté en vous relevant. Cela sollicite les muscles des jambes tout en travaillant l’équilibre.

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PHOTO BOLLÉ / balisteagency.com
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Même si cela peut paraître étrange, il est essentiel, pour un traileur qui souhaite améliorer ses performances, d’intégrer des séances sur piste dans son entraînement. Ces séances permettent de travailler la vitesse, l’endurance et la technique. Nos coachs vous proposent ici quelques types de séances sur piste qui peuvent être bénéfiques.

Séances sur piste pour travailler la vitesse de base

Avant chacune des séances proposées ici, n’oubliez pas de toujours inclure un bon échauffement et une récupération appropriée. Adaptez également l’intensité et le volume des séances en fonction de votre niveau, de votre forme physique et de vos objectifs.

Séance d’intervalles de vitesse
Alternez entre des périodes de course rapide et des périodes de récupération. Par exemple, 400 mètres à une allure rapide suivis de 200 mètres de récupération, répété plusieurs fois.

Séance de fartlek
Mélangez des séquences de course rapide et des séquences de course lente sur une distance donnée. Par exemple, courez à une allure soutenue pendant 1 minute, puis récupérez pendant 2 minutes, et répéter. Cela vous aidera à mieux assimiler le travail de vitesse et de relance.

Séances sur piste pour travailler l’endurance

Séance au seuil anaérobie
Courez à un rythme soutenu mais gérable (environ 80-85 % de votre capacité maximale) pendant 10 à 20 minutes pour améliorer votre endurance et votre capacité à soutenir des efforts intenses.

Séance d’intervalles longs
Courez des intervalles plus longs (par exemple, 800 mètres ou 1 km) à un rythme rapide avec des périodes de récupération. Cela vous aidera à développer l’endurance à une allure élevée.

Séance piste
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Séances spécifiques sur piste

Séance de résistance
Intégrez des efforts longs à allure modérée, tels que 3 à 5 km à une vitesse légèrement inférieure à votre allure de course à plat sur un trail, pour simuler des conditions de course.

Drills techniques
Travaillez sur la technique de course en réalisant des exercices spécifiques comme des montées de genoux, des pas chassés, des pas croisés ou des talons-fesses. Ces exercices vous aideront à améliorer votre foulée, donc votre économie de course.

Séance d’escalier
Si le stade dans lequel vous vous entraînez possède une tribune avec des escaliers, incorporez des montées rapides pour travailler la force et la puissance des jambes. Par exemple, effectuez une montée la plus rapide possible des escaliers, puis redescendez en marchant pour récupérer.

Séances sur piste pour récupérer

Récupération active
Après des efforts intenses, faites des tours de piste à une allure très lente pour favoriser la récupération sans vous arrêter complètement.

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Tout le monde n’a pas la possibilité de faire 4, 5 ou 6 séances d’entraînement trail par semaine. Pas de panique, si vous ne visez pas le Top 10 de toutes les courses auxquelles vous participez, progresser en trail en ne faisant qu’un ou 2 entraînements par semaine est tout à fait possible. Bien sûr, il ne faudra pas se contenter d’une ou deux sorties classiques à allure constante. Il faudra au contraire bien structurer ces séances pour maximiser leur efficacité. Nos coachs vous donnent ici quelques conseils sur les types de séances à effectuer.

Progresser avec 2 séances par semaine, mode d’emploi

Si vous ne pouvez effectuer que 2 séances par semaine et souhaitez progresser, concentrez-vous sur votre endurance lors des sorties longues et sur votre vitesse et technique lors des séances d’intervalles. On vous guide.

1/ Séance de Vitesse et Technique

L’objectif de cette séance sera de travailler la vitesse, la force et la technique de course. Ce sera globalement une séance où vous alternerez entre des intervalles de vitesse (ex. : 30 secondes à 1 minute à un rythme rapide) et des phases de récupération (ex. : 2-3 minutes de course lente ou de marche). Choisissez un parcours avec des variations de terrain pour travailler votre technique. Variez également les types d’intervalles (sprint en montée, descentes contrôlées, etc.).

Exemple de séance :
Échauffement : 15-20 minutes de course lente.
Intervalles : 5-8 répétitions de 1 minute rapide en montée, suivies de 2-3 minutes de récupération.
Retour au calme : 10-15 minutes de course lente.

2/ Séance de Sortie Longue

L’objectif de cette séance sera d’améliorer l’endurance et la résistance. Vous effectuerez une sortie longue d’au moins 1h30 à 3h, selon votre niveau. Choisissez un parcours varié avec des montées et descentes pour simuler des conditions de trail. Restez à un rythme confortable (zone d’endurance), et intégrez des portions de marche dans les montées si nécessaire. Pensez à prévoir de quoi vous hydrater et des ravitaillements (barres énergétiques, gels) si la sortie est longue.

Progresser avec 2 séances par semaine, travail de renforcement musculaire et récupération

Bien que ce ne soit pas à proprement parler une séance de course, intégrer des exercices de renforcement musculaire à faire à la maison peut être très bénéfique pour progresser en trail. Si vous en avez la possibilité, consacrer 1 à 2 jours par semaine à des exercices de force, en mettant l’accent sur les jambes (squats, fentes, soulevés de terre), le tronc (planches, gainage) et les bras (pompes, tractions).

Accordez une attention particulière à votre récupération. Cela inclut un bon sommeil, une nutrition adaptée et des étirements après chaque séance. Pensez à inclure des séances de mobilité ou de yoga pour améliorer votre flexibilité et prévenir les blessures. Par ailleurs, quel que soit le nombre de séances, soyez attentif à votre corps. Si vous ressentez de la fatigue ou des douleurs, n’hésitez pas à ajuster vos séances ou à prendre des jours de repos supplémentaires.

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Photo Nicolas ACLOQUE / Cimalp

Progresser avec 1 séance par semaine, mode d’emploi

Si vous ne pouvez effectuer qu’une seule séance de trail par semaine, il est essentiel de maximiser cette séance pour en tirer le meilleur parti. L’objectif de cette séance unique sera de combiner plusieurs éléments : endurance, vitesse, technique et renforcement musculaire. L’important est de rester constant et de s’assurer que chaque séance soit bien exploitée ! Voici un exemple de séance mixte complète de 2 à 3 heures :

1. Échauffement (15-20 minutes)
Commencez par une course lente sur terrain plat pour échauffer vos muscles. Ajoutez quelques mouvements dynamiques (sauts, talons-fesses, montées de genoux) pour préparer votre corps à l’effort.

2. Partie Endurance (40-60 minutes)
Choisissez un parcours varié avec des montées et des descentes. Courez à un rythme modéré, en vous concentrant sur votre endurance. Si vous êtes en mesure, intégrez quelques minutes de course plus rapide toutes les 10-15 minutes.

3. Partie Technique (30 minutes)
Intégrez des intervalles sur des portions techniques :
– Montées : Trouvez une montée et effectuez plusieurs répétitions en courant à un rythme soutenu, suivies d’une récupération en marchant ou en courant doucement en descente.
– Descentes : Entraînez-vous à descendre rapidement et en sécurité. Cela peut impliquer des descentes répétées, où vous vous concentrez sur la technique et la vitesse.

4. Renforcement Musculaire (15-20 minutes)
– Terminez votre séance par des exercices de renforcement musculaire spécifiques au trail. Cela peut inclure :
– Squats : 3 séries de 10-15 répétitions.
– Fentes : 3 séries de 10 répétitions par jambe.
– Gainage : 3 séries de 30-60 secondes.
– Exercices pour le dos et les bras : pompes, tractions (si possible).

5. Retour au Calme (10-15 minutes)
– Terminez par un retour au calme en courant lentement, suivi d’étirements pour favoriser la récupération.

Assurez-vous d’être bien hydraté avant et après votre séance. Prévoyez des collations ou des repas riches en glucides et protéines pour favoriser la récupération. N’hésitez pas à ajuster l’intensité de votre séance en fonction de votre niveau de forme et de votre fatigue. Essayez de varier les parcours chaque semaine pour ne pas vous ennuyer et pour travailler différentes compétences techniques.

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Passer de 6 minutes au kilomètre (soit 10km/h) à 5 minutes au kilomètre (soit 12km/h) sur sentier plat ou légèrement vallonné vous fera sortir du cœur du peloton pour aller jouer vers l’avant de la course. Mais cette minute de différence en vitesse d’endurance de base ne sera pas simple à aller chercher. Il est en effet essentiel pour y parvenir de travailler sur différents aspects de votre condition physique, l’endurance et la vitesse bien sûr, mais aussi la force et la technique de course. Nos coachs vous proposent ici quelques exercices et stratégies spécifiques pour vous aider à atteindre cet objectif.

Objectif 5mn au km : l’entraînement par intervalles

Les intervalles sont un excellent moyen d’améliorer votre vitesse. Vous pouvez intégrer des exercices d’intervalles courts ou longs.
Exemple de séance d’intervalles courts : 8 à 10 répétitions de 400 mètres à une allure rapide (environ 4:30/km ou plus rapide), avec une récupération de 1 à 2 minutes entre chaque répétition.

Exemple de séance d’intervalles longs : 4 à 6 répétitions de 800 mètres à une allure légèrement plus rapide que votre allure cible (environ 4:45/km), avec une récupération de 2 à 3 minutes.

Objectif 5mn au km : les séances de côtes

Le travail en côtes est essentiel car il permet de développer la force musculaire et améliorer la puissance. Tout comme pour les intervalles, vous pouvez intégrer des exercices de côtes courtes ou longues.

Exemple de séance de côtes courtes : Trouvez une côte de 100 à 200 mètres et faites 6 à 8 répétitions en courant à une allure maximale, en redescendant en marchant ou en trottinant pour récupérer.

Exemple de séance de côtes longues : Faites 4 à 6 répétitions d’une côte de 400 à 600 mètres à un rythme soutenu, en récupérant en redescendant.

Objectif 5mn au km : les sorties tempo et les sorties longues

Les sorties tempo vous aident à améliorer votre seuil anaérobie.

Exemple de séance tempo : Après un échauffement de 10-15 minutes, courez 20 à 30 minutes à une allure légèrement plus rapide que votre allure cible (environ 5:15/km). Terminez par un retour au calme.

De leur côté, les sorties longues renforcent votre endurance.

Exemple de sortie longue : Ajoutez des sorties de 12 à 20 km à un rythme confortable, en intégrant des portions à allure spécifique (5:00/km) pendant 10-15 minutes au milieu de la course.

Objectif 5mn au km : le renforcement musculaire

Essentiel pour améliorer votre performance, le renforcement musculaire passe par des exercices de force et de la plyométrie.

Exercices de force : Intégrez des séances de musculation 2 fois par semaine, en mettant l’accent sur les jambes (squats, fentes, soulevé de terre) et le tronc (planches, gainage).

Plyométrie : Ajoutez des exercices plyométriques (sauts, box jumps) pour améliorer la puissance.

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Photo Cimalp

Courir à 5 minutes au kilomètre sur sentier, la semaine type

Pour apprendre à courir à une vitesse moyenne de 12 km/h sur sentier, il est important de combiner des séances d’endurance, de vitesse, de force et de technique. Voici la semaine type d’un plan d’entraînement à suivre sur 4 à 6 semaines qui vous aidera à atteindre cet objectif.

Lundi : Endurance fondamentale
– Durée : 1h à 1h30
– Intensité : Rythme confortable (60-70 % de votre fréquence cardiaque maximale).
– Terrain : Choisissez un sentier varié.

Mardi : Fractionnés
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
– Exercice : 5 x 400 mètres à un rythme supérieur à 12 km/h (environ 2:30 par 400 m), avec 2-3 minutes de récupération entre chaque.
– Retour au calme : 10-15 minutes de jogging lent.

Mercredi : Renforcement musculaire
– Exercices : Squats, fentes, gainage, et exercices de renforcement pour les chevilles. 
– Durée : 30-45 minutes.

Jeudi : Sortie longue
– Durée : 1h30 à 2h.
– Intensité : Rythme modéré (70-75 % de votre fréquence cardiaque maximale).
– Terrain : Incluez des montées et des descentes.

Vendredi : Récupération active
– Durée : 30-45 minutes.
– Activité : Marche rapide, jogging léger ou vélo.

Samedi : Séance de tempo
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
– Exercice : 
 – 20-30 minutes à un rythme proche de 12 km/h (environ 5 min/km), sur un sentier.
– Retour au calme : 10-15 minutes de jogging lent.

Dimanche : Repos ou activité légère
– Activité à faible intensité comme le yoga, la marche ou le vélo.

Courir à 5 minutes au kilomètre sur sentier, nos conseils bonus

– Surfaces variées : Entraînez-vous sur différents types de sentiers (terre, gravier, herbe) pour vous habituer aux variations de terrain.
– Technique de course : Travaillez sur votre posture, votre foulée et votre respiration. Une bonne technique peut vous aider à maintenir une vitesse plus élevée sans vous fatiguer rapidement.
– Hydratation et nutrition : Assurez-vous de bien vous hydrater avant, pendant et après vos courses. Une alimentation équilibrée vous fournira l’énergie nécessaire pour vos entraînements.
– Écoutez votre corps : Si vous ressentez de la fatigue ou des douleurs, n’hésitez pas à ajuster votre programme d’entraînement.
– Progression : Augmentez progressivement l’intensité et la durée de vos séances. Par exemple, ajoutez quelques minutes à votre sortie longue chaque semaine, ou augmentez le nombre de répétitions lors des fractionnés.

Courir à 5 minutes au kilomètre sur sentier : le plan d’entraînement sur 12 semaines

Semaine 1-4 : Base et Endurance
– Lundi : Repos ou yoga
– Mardi : Course de récupération (8-10 km à une allure confortable)
– Mercredi : Séance de côtes (6-8 x 200-300 m en montée, récupération en redescendant)
– Jeudi : Sortie longue (12-15 km à un rythme modéré, idéalement sur terrain varié)
– Vendredi : Repos
– Samedi : Sortie technique (8-10 km sur terrain difficile, travail sur la technique de course)
– Dimanche : Course longue (15-20 km à un rythme confortable)

Semaine 5-8 : Renforcement et Vitesse
– Lundi : Repos ou yoga
– Mardi : Intervalles (5-6 x 1000 m à allure cible, récupération de 3 minutes)
– Mercredi : Sortie en côte (8-10 km avec plusieurs côtes à travailler)
– Jeudi : Sortie longue (18-22 km, travaillez sur l’allure et l’endurance)
– Vendredi : Repos
– Samedi : Sortie technique (10-12 km sur terrain varié avec des sections techniques)
– Dimanche : Course longue (20-25 km à un rythme confortable)

Semaine 9-12 : Affûtage et Préparation Spécifique
– Lundi : Repos ou yoga
– Mardi : Intervalles (8 x 500 m à allure cible, récupération de 2 minutes)
– Mercredi : Sortie en côte (10 km avec des côtes plus longues)
– Jeudi : Sortie longue (22-30 km, travaillez sur la nutrition et l’hydratation)
– Vendredi : Repos
– Samedi : Sortie technique (12-15 km, travaillez sur la descente et la technique)
– Dimanche : Course longue (25-30 km à un rythme confortable, simuler des conditions de course)

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Si courir avec une lampe frontale est nécessaire pour améliorer la visibilité et la sécurité lors de vos sorties nocturnes, surtout dans des environnements sans aucune lumière urbaine, certains pièges et dangers sont à prendre en considération.

Courir avec une frontale : une évaluation du terrain modifiée

La difficulté à évaluer le terrain est le principal danger de la course avec une lampe frontale. La lumière, surtout lorsque le faisceau est puissant, a tendance à gommer les reliefs et aspérités en éclairant de façon uniforme et avec une lumière très blanche ce qui se trouve devant vous, « écrasant » en quelque sorte le relief. Elle peut par ailleurs créer des ombres artificielles qui rendent difficile l’évaluation de la surface du sol, des obstacles ou des irrégularités.

Afin d’éviter d’y laisser vos chevilles, il est plus que jamais nécessaire d’être très attentif pour observer le terrain devant vous et d’adapter votre foulée en conséquence. Une petite astuce, quand le terrain n’est pas trop technique, est de ne pas utiliser un éclairage trop puissant, pour ne pas « écraser » le relief et permettre à vos yeux de capter les contours. Il peut également être bénéfique de lever les yeux de temps en temps pour évaluer le terrain « en large », ce qui permet d’alterner entre concentration sur l’immédiat et concentration sur le lointain, donc d’accroître la vigilance globale.

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Photo Petzl : DR
Photo Petzl / DR

Courir avec une frontale : la perte de repères

Dans l’obscurité, il peut être facile de se perdre ou de perdre ses repères, ce qui peut conduire à des erreurs de navigation, voire à des accidents. Faites l’expérience sur un parcours en pleine nature que vous avez l’habitude de faire de jour, et que vous avez l’impression de connaître par cœur. En le parcourant de nuit, vos sensations seront complètement différentes, et vous constaterez vite que l’absence de repères visuels (une ligne d’horizon, une montagne ou colline, une formation rocheuse particulière, de la végétation spécifique, etc) est très déstabilisante. Anecdote vécue : après avoir parcouru de jour une section du circuit des 25 bosses, en forêt de Fontainebleau, puis y être retourné de nuit, je me suis complètement perdu et ai mis 1 heure à arpenter les sentiers avant de retrouver mon chemin !

La lumière focalisée ne permettant pas de voir au-delà de l’angle de la lumière, cela diminue la conscience de l’environnement. Aussi, il est fortement conseillé 1° : de se familiariser avec le parcours avant de partir ; 2° de faire des pauses pour évaluer votre environnement et rester attentif aux sons et mouvements autour de vous ; 3° : d’utiliser des cartes ou des applications de navigation pour vous assurer de ne pas vous écarter du tracé. Ce qui suppose bien entendu un matériel de navigation avec une batterie bien chargée !

Kilian Jornet Photo Moonlight

Courir avec une frontale : la fatigue oculaire

Regarder constamment dans une lumière vive peut fatiguer vos yeux, surtout lors de courses prolongées. Résultat : une attention moins soutenue, et un risque de chute. Notre conseil : utilisez un mode de lumière faible lorsque cela est possible, particulièrement en montée où vous allez éclairer juste devant vous, et ne faites appel à une lumière puissante que lorsque c’est nécessaire, en descente ou sur terrain technique. Par ailleurs, lors de sorties longues, n’hésitez pas à faire des pauses régulières pour reposer vos yeux.

N’oubliez pas également qu’une lumière trop puissante ou mal positionnée peut éblouir les autres coureurs si vous êtes en groupe. Dans ce cas, si vous n’ouvrez pas le sentier, utilisez un mode d’intensité faible ou diffusez la lumière si possible, et orientez votre frontale légèrement vers le bas.

Troubles occulaires Frontale
Photo Silva / DR

Courir avec une frontale : les pièges de la frontale elle-même

La batterie déchargée est le piège numéro 1 que l’on peut redouter d’une frontale. Même si vous n’avez fait qu’une seule sortie d’une heure avec elle et que vous avez la certitude qu’elle peut encore tenir plusieurs heures, pensez à la recharger pour partir à plein. Les cas de coureurs étant tombés en panne de batterie et s’étant retrouvés dans le noir sont innombrables, même chez les champions. Il y a quelques années, Thomas Cardin s’est ainsi retrouvé en panne de frontale sur la SaintéLyon, sans frontale de secours, et a été obligé d’attendre un concurrent pour prendre son sillage et pouvoir continuer sa course. Même si vous vous êtes assuré que votre lampe frontale est complètement chargée avant de partir, emportez tout de même des piles ou une batterie de rechange, ou une petite frontale de secours. Certains modèles récents parfaits en frontales d’appoint pèsent moins de 40 grammes.

Certaines frontales peuvent générer de la chaleur, en particulier si elles sont utilisées en mode intensif pendant une longue période. Lorsque vous allez acheter votre frontale, choisissez un modèle bien ventilé et qui ne vous gêne pas durant la course. N’hésitez pas à l’essayer en magasin et à regarder les avis des utilisateurs avant de vous équiper.

Dernier point, l’inconfort ou les irritations. Une frontale mal ajustée peut causer des irritations sur la tête ou le front, ou être désagréable à porter pendant de longues périodes. Assurez-vous que la frontale est bien ajustée et confortable avant de partir.

Kilian Jornet Photo Moonlight
Kilian Jornet Photo Moonlight
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Il suffit de regarder comment se déplacent les coureurs élite en montée pour s’en convaincre : utiliser le retour d’énergie et le rebond est essentiel pour améliorer l’efficacité de la foulée et améliorer la vitesse en côte. Mais n’est pas Rémi Bonnet, l’un des meilleurs grimpeurs du monde, qui veut, et acquérir la bonne technique demande du temps et de la pratique. Nos coachs vous donnent quelques conseils et vous proposent des exercices de base pour devenir plus performant en côte.

Rebond et retour d’énergie : conseils pour acquérir la bonne technique

Pour être capable d’utiliser le retour d’énergie en « rebondissant » à chaque foulée, vous devez d’abord maîtriser certains paramètres posturaux et de technique de course. N’oubliez pas que la régularité et la patience sont les clés dans le processus d’amélioration.

Adoptez une posture appropriée
Inclinez légèrement votre buste vers l’avant, en gardant le dos droit. Cela aide à transférer le poids vers l’avant et à engager les muscles des jambes de manière plus efficace. Dans le même temps, fixez votre regard quelques mètres devant vous pour maintenir cette posture et éviter de regarder trop bas, ce qui pourrait entraîner une tension dans le cou.

Utilisez efficacement les bras
Utilisez vos bras pour générer de la puissance. Pliez-les à environ 90 degrés et balancez-les d’avant en arrière. Cela aide à propulser le corps vers l’avant et à compenser le mouvement des jambes. Gardez les bras près du corps pour éviter les mouvements latéraux, qui peuvent ralentir votre progression.

Privilégiez une foulée courte et rapide
Des foulées plus courtes et plus rapides, à l’inverse de longs pas, réduisent la fatigue musculaire et vous permettent de réagir plus rapidement aux variations du terrain.

Focalisez-vous sur le rebond
Lors de chaque foulée, concentrez-vous sur un bon rebond. Cela signifie que vous devriez essayer de « rebondir » légèrement à chaque pas, en utilisant l’élasticité de vos muscles et de vos tendons pour propulser votre corps vers le haut.

Engagement musculaire
En montée, les muscles des jambes doivent travailler en synergie pour maximiser l’efficacité du mouvement, mais ils ne sont pas les seuls à être sollicités. Si il est nécessaire d’engager principalement les quadriceps et les mollets, le rôle des muscles stabilisateurs du tronc est fondamental pour améliorer votre posture et votre équilibre. Il est donc important, lors de vos exercices de renforcement musculaire, de les travailler.

Apprenez à mieux gérer votre énergie
Dès le début de la montée, établissez un rythme que vous pouvez maintenir sur toute la durée. Évitez de partir trop vite, ce qui pourrait épuiser vos réserves d’énergie. De la même façon, adoptez une respiration rythmée et profonde que vous parvenez à contrôler. Une bonne oxygénation est cruciale lors des montées pour maintenir votre énergie.

Choisissez la bonne trajectoire

Sur un terrain varié, choisissez judicieusement votre chemin. Si vous avez le choix, optez pour des zones moins raides ou avec des points d’appui plus solides. Anticiper les obstacles, soyez attentif aux racines, pierres et autres pièges pour adapter votre foulée et utiliser le rebond à votre avantage.

José Miguel Munoz 1 : Cimalp : DR
José Miguel Munoz / Cimalp / DR

Rebond et retour d’énergie : pourquoi courir sur l’avant-pied en montée

Une observation détaillée de la technique de course des meilleurs grimpeurs, capables de progresser en trottinant dans des montées parfois très raides, montre que tous courent sur l’avant-pied pour exploiter au mieux le rebond et le retour d’énergie. Cette technique permet une meilleure utilisation des muscles du mollet et du tendon d’Achille, qui agissent comme des ressorts et peuvent stocker et restituer de l’énergie. Ainsi, lorsque vous atterrissez sur l’avant-pied, vous pouvez bénéficier d’un rebond naturel qui aide à propulser votre corps vers l’avant. A l’inverse, une foulée sur le talon, technique qui est souvent associée à une absorption plus importante des chocs à l’impact, peut entraîner une perte d’énergie, surtout si vous avez une foulée lourde.

Autre avantage de la foulée sur l’avant-pied, elle peut potentiellement réduire le risque de certaines blessures liées aux impacts, bien que cela nécessite un bon renforcement musculaire et une adaptation progressive. En effet, le principal inconvénient de la foulée sur l’avant-pied est la fatigue musculaire, du fait d’une sollicitation plus importante des muscles du mollet et du tendon d’Achille. Si vous avez tendance à courir sur le talon, il sera donc essentiel d’adapter progressivement votre technique pour éviter les blessures.

Gardez également à l’esprit qu’il n’y a pas de vérité unique. Si courir sur l’avant-pied est incontestablement plus efficace pour bénéficier d’un rebond naturel, ce n’est pas forcément ce qui fonctionnera le mieux pour vous. Essayer différentes techniques de course peut alors être utile pour observer ce qui fonctionne le mieux pour vous. Par exemple, certaines personnes trouvent qu’une combinaison de foulée sur l’avant-pied et du médio-pied est la plus efficace. Une analyse vidéo ou l’aide d’un coach peut vous aider à déterminer votre style de course et à faire des ajustements si nécessaire.

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Remi Bonnet. DR

Rebond et retour d’énergie : conseils et exercices pour apprendre à courir sur l’avant-pied en montée

Passer d’une foulée talon ou médio-pied à une foulée avant-pied en montée nécessite une approche progressive et un travail spécifique pour renforcer votre musculature, améliorer votre technique et éviter les blessures. Voici des exercices et des conseils pour faciliter cette transition :

1 / Renforcez les muscles clés impliqués dans la foulée avant-pied

– Élévations de mollets. Debout sur une marche ou un step, relevez-vous sur la pointe des pieds, puis redescendez lentement. Cela renforce les muscles du mollet et le tendon d’Achille.

– Squats sur la pointe des pieds. Effectuez des squats en restant sur la pointe des pieds. Cela aidera à renforcer les muscles des jambes tout en vous habituant à la nouvelle position.

– Montées de genoux. En position debout, levez alternativement les genoux vers la poitrine en utilisant les muscles des hanches et des jambes. Cela favorise le mouvement vers l’avant.

2 / Pratiquez des exercices qui favorisent l’adoption d’une foulée avant-pied

– Sauts en avant. Effectuez des sauts en avant en atterrissant sur la pointe des pieds. Cela vous aidera à vous habituer à l’impact sur l’avant du pied.

– Drills de course. Travaillez sur des exercices de technique de course tels que les « genoux hauts » et les « talons-fesses » pour améliorer votre coordination et votre conscience corporelle.

3 / Intégrez des exercices spécifiques en montée pour renforcer votre technique

– Montées en côtes courtes. Recherchez des pentes modérées et faites des répétitions en courant lentement sur l’avant-pied. Concentrez-vous sur l’atterrissage avec l’avant-pied et le rebond.

– Marche sur la pointe des pieds. Entraînez-vous à marcher sur la pointe des pieds sur des pentes douces pour renforcer les muscles et vous habituer à la nouvelle position.

4 / Améliorez la flexibilité de vos chevilles et de vos mollets

– Étirements des mollets. Étirez régulièrement vos mollets pour améliorer leur souplesse. Cela peut inclure des étirements debout ou contre un mur.

– Étirements des pieds. Utilisez une balle de tennis ou un rouleau en mousse pour masser et étirer la plante de vos pieds et vos arches.

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José Miguel Munoz / Cimalp / DR

Rebond et retour d’énergie : l’importance de la progressivité

Ne changez pas votre foulée du jour au lendemain, vous risqueriez de vous blesser rapidement. La transition vers une foulée avant-pied en montée nécessite du temps, de la patience et un entraînement spécifique. En combinant des exercices de renforcement, de technique, de flexibilité et de travail en montée, vous pourrez améliorer votre foulée tout en minimisant le risque de blessures. Intégrez des séances courtes sur des pentes dans vos entraînements et augmentez progressivement la durée et l’intensité. Écoutez toujours votre corps et adaptez votre entraînement en fonction de vos sensations.

Dernier point, et non des moindres : choisissez des chaussures adaptées. Optez pour des modèles qui offrent un bon amorti et un bon soutien, tout en permettant une certaine flexibilité à l’avant-pied.

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Vainqueur de l’édition 2023 de la SaintéLyon, la 2ème après sa victoire de 2021, et favori de l’édition 2024, le champion d’Europe en titre Thomas Cardin vous partage son expérience et sa stratégie de course. Pas pour gagner, bien sûr, car c’est lui qui sera devant, mais pour en garder sous la pédale et réussir à rallier Lyon en finisher heureux. Les conseils SaintéLyon exclusifs du champion d’Europe, c’est ici.

Conseil SaintéLyon N°1 : L’état d’esprit

Même si dans un coin de votre tête vous vous fixez un objectif – un chrono, une perf à battre, un copain à devancer, etc -, il est important de ne pas vous focaliser sur le résultat visé. En effet, si vous avez le malheur de vous écarter de votre prévisionnel de temps de passage, vous risquez de sortir de votre course. Et ce d’autant plus qu’il fait nuit et froid, car ce sont dans ces moments-là que l’envie d’abandonner est la plus virulente. Ne laissez pas la pression vous pourrir la course.

Lire aussi notre article Froid et déperdition d’énergie : comment éviter de perdre de l’énergie inutilement

Thomas Cardin, lors de l’édition 2023, dont il était sur le papier favori, raconte comment il a géré cette pression. Ou plutôt, comment il l’a évacuée : « Je n’y allais pas pour gagner mais pour faire la meilleure course possible. Après, je sais que si tout s’aligne, qu’il n’y a pas trop de péripéties et que j’arrive à faire une course pleine, il y a une bonne place ou une victoire à la clé. Mais je n’y suis pas allé en me disant “je vais gagner”, et à aucun moment de la course – à part dans les derniers kilomètres, bien sûr – j’avais en tête de gagner.

J’avais uniquement en tête de maintenir une intensité de course et d’effort jusqu’au bout et de faire le meilleur résultat possible. Vu de l’extérieur, on a l’impression que cela ne change rien au niveau de la performance, mais pour moi, mentalement, ça change beaucoup de choses. C’est une question d’état d’esprit, véritablement. »

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Le départ de l’édition 2023. Photo Infinity Nine Media / S.CLAVEL

Conseil SaintéLyon N°2 : La concentration et la lucidité

La nuit, le froid, la foule, le verglas, le brouillard, la neige : 6 bonnes raisons de terminer dans le fossé. La SaintéLyon fait partie des courses où les chutes sont les plus nombreuses. Logique, quand autant de coureurs se retrouvent sur des sentiers creusés d’ornières, avec des plaques de verglas, une visibilité souvent réduite et un relief pas facile à décrypter à la lueur de la frontale. L’an dernier, Thomas Cardin a chuté 3 fois et a fait une erreur de parcours qui aurait pu lui coûter la victoire. Un seul mot d’ordre : la concentration, de bout en bout, sans relâchement coupable !

Thomas Cardin raconte son erreur de parcours et la façon dont il a géré son retour en tête de course, sans s’affoler ni griller ses cartouches : « C’est vraiment une erreur d’inattention. À la sortie du ravitaillement de Sainte-Catherine, un des caméramen qui filmaient la course a commencé à discuter avec moi et ça m’a déconcentré. C’était en pleine nuit, on était sur un gros chemin, il fallait prendre une petite épingle à gauche et je suis parti tout droit, je n’ai même pas vu que je m’étais trompé. Antoine (Charvolin, NDLR) était derrière moi, il n’a pas réfléchi, et quand on s’en est aperçu et qu’on a fait demi-tour, on avait quatre minutes de retard sur la tête de course. »

Plutôt que de céder à l’affolement et vouloir rentrer le plus vite possible, Thomas Cardin a alors eu la lucidité de gérer au mieux son effort pour accepter de refaire très progressivement son retard. Il raconte : « On a bien mis 20 minute à les rattraper. Je me suis juste dit qu’il fallait que je fasse l’effort pour rattraper la tête de course, et qu’ensuite je devrais surtout rester avec eux le temps de refaire un petit peu mes forces, lever le pied, bien manger, boire et attendre le bon moment pour y retourner.

Quand tu es dans l’euphorie du moment où tu les rattrapes, il ne faut surtout pas continuer sinon tu risques de te mettre dans le dur. Ça aussi, c’est de l’expérience. Le nombre de fois où tu te perds en course, et tu fais la bêtise de rentrer trop fort. Là je suis rentré fort mais j’ai pris le temps de rester un peu. »

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Photo INFINITY NIME MEDIA / Lilian Menetrier

Conseil SaintéLyon N°3 : La gestion de l’effort

L’édition 2024 de la SaintéLyon sera la plus longue de l’histoire de l’épreuve, 82 km entre Saint-Étienne et Lyon, 4 de plus que l’année dernière. Ce sera un parcours « best of », avec au programme des secteurs mythiques qui ont fait la réputation de la course : le bois d’Arfeuil, la difficile montée du Rampeau ou encore le Signal de Saint-André. Format hybride, la SaintéLyon a la particularité d’offrir un tracé singulier, composé à 65% de pistes et sentiers, et à 35% de route. Autre particularité, les 20 derniers kilomètres sont pratiquement entièrement descendants et imposent de courir. Tous les ans, de nombreux coureurs abandonnent, épuisés, à 20 kilomètres de l’arrivée, justement parce qu’ils n’ont pas su doser leur effort.

Lire aussi l’article : Thomas Cardin en patron sur la 69ème SaintéLyon

L’an dernier, Thomas Cardin a impressionné tous les observateurs par sa foulée en fin de course, dans Lyon. Il semblait nettement plus frais que ses poursuivants, Antoine Charvolin et Baptiste Chassagne, et a réussi à creuser un écart significatif sur le bitume. Il explique : « La SaintéLyon est une course extrêmement dure mentalement. C’est une course d’attente, qui ne se gagne pas en prenant des risques mais en poursuivant son effort jusqu’au bout. D’ailleurs, il y a plusieurs années où le gars qui est en tête à 20 km de l’arrivée ne finit même pas.

Je pense par exemple à Manu Meyssat, qui a déjà fait toute la course en tête jusqu’à Soucieu- en-Jarrest, et qui après s’est arrêté. C’est aussi la particularité de cette course : à la fin, il y a pratiquement 20 km de goudron sans difficultés, donc c’est 20 km où il faut courir à plus de 15 km/h. Et courir à 15 à l’heure, si tu ne t’es pas économisé, c’est dur. Là encore, c’est l’expérience de la course. C’est la troisième fois que je la faisais, je savais à quoi m’attendre et j’avais gardé des forces pour avoir une foulée propre… »

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Et à la fin, c’est Thomas Cardin qui gagne ! Photo L. Menetrier / Infinity Nine Media
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Il n’existe pas d’âge ou de tranche d’âge qui soit « meilleure » qu’une autre pour performer en trail, car la performance dépend de nombreux facteurs individuels, tels que la condition physique, l’expérience, la motivation et la capacité à s’adapter aux exigences spécifiques de la course sur sentier. Cependant, on peut observer plusieurs tendances concernant la corrélation âge / performance, et en déduire des façons de s’entraîner différentes en fonction de la tranche d’âge à laquelle on appartient. Explications.

Performance et âge : le cas des jeunes adultes (20-30 ans)

La plupart des athlètes atteignent leur pic de performance entre 25 et 35 ans. À cet âge, la force, l’endurance, la vitesse et la capacité de récupération sont souvent à leur maximum. Cette tendance des jeunes adultes à récupérer plus rapidement après des efforts intenses leur permet de s’entraîner plus fréquemment et d’augmenter leur volume d’entraînement. De plus, les jeunes coureurs peuvent avoir un fort désir de s’entraîner et de s’améliorer, ce qui peut les pousser à se surpasser, là où des traileurs plus expérimentés n’auront pas forcément la même motivation.

Le danger, à cet âge, est souvent de vouloir trop en faire, et dans le cas de courses, de vouloir partir trop vite, et d’exploser en vol. Certains ovnis parviennent cependant à exceller très jeunes, comme Kilian Jornet, qui a gagné son premier UTMB à l’âge de 20 ans, ou l’Américaine Krissy Moehl, deux fois vainqueure, qui est montée sur la plus haute marche du podium à Chamonix lors de la première édition, en 2003, à l’âge de 25 ans et 10 mois.

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Kilian Jornet, vainqueur de l’UTMB 2008 à 20 ans. Photo UTMB

Quel entraînement pour des jeunes adultes de 20 à 30 ans ?

À 20-30 ans, les traileurs ont souvent une bonne capacité de récupération et une grande motivation. En se concentrant sur l’endurance, la vitesse, la force, la technique et la récupération, ils peuvent maximiser leur potentiel et progresser rapidement. L’important est de rester à l’écoute de son corps et d’adapter l’entraînement en fonction des besoins et des objectifs personnels. Ainsi, l’entraînement doit être bien structuré et équilibré pour maximiser le développement des compétences spécifiques au trail tout en évitant les blessures. Voici les principaux axes sur lesquels se concentrer :

Endurance aérobie
– Inclure des sorties longues à un rythme modéré pour développer l’endurance. Cela peut impliquer des courses de 2 à 4 heures, selon le niveau et l’objectif.
– Augmenter progressivement le volume hebdomadaire pour renforcer la capacité aérobie.

Travail de la vitesse
– Incorporer des séances de fractionné sur piste ou dans des sections planes pour améliorer la vitesse. Par exemple, des séries de 400 m ou 800 m à un rythme soutenu, avec des périodes de récupération.
– Mélanger des segments rapides et lents durant les sorties pour travailler la vitesse tout en étant en mouvement.

Renforcement musculaire
– Inclure des sprints en montée pour renforcer les jambes et développer la puissance. Cela peut se faire sur des côtes courtes (30-100 m) ou des montées plus longues.
– Ajouter des exercices de musculation, comme des squats, des fentes et des exercices de gainage, pour renforcer les muscles stabilisateurs et prévenir les blessures.

Technique de course
– Consacrer du temps à améliorer la technique de course en montée et en descente, ainsi qu’à la gestion des terrains techniques (roches, racines, boue).
– Intégrer des exercices spécifiques pour améliorer la foulée, la coordination et l’équilibre.

Dénivelé et terrain varié
– S’entraîner sur différents types de terrains (montées, descentes, sentiers techniques) pour s’habituer aux conditions rencontrées en course.
– Effectuer des sorties qui simulent les conditions de course (dénivelé, distance, terrain) pour préparer le corps et l’esprit.

Récupération et prévention des blessures
– Intégrer des jours de récupération active avec des activités légères (comme la randonnée ou le vélo) pour favoriser la récupération sans repos complet.
– Être attentif aux signes de fatigue ou de douleur et adapter l’entraînement en conséquence pour éviter les blessures.

Nutrition et hydratation
– Prendre en compte l’importance d’une alimentation équilibrée pour soutenir l’entraînement, avec un apport adéquat en glucides, protéines et graisses.
– S’assurer d’une bonne hydratation avant, pendant et après l’entraînement, surtout lors des sorties longues.

Performance et âge : le cas des adultes « middle age » (30-40 ans)

Entre 30 et 40 ans, de nombreux coureurs accumulent une expérience précieuse, développant leur technique et leur connaissance des parcours, ce qui peut compenser une légère diminution de la performance physique que l’on peut avoir lorsqu’on atteint son pic de performance, vers 23-30 ans. De plus, les coureurs ayant déjà acquis un peu d’expérience peuvent mieux gérer leur effort, leur nutrition et leur stratégie de course, ce qui est crucial en course, où les conditions peuvent changer rapidement.

Si, sur des distances courtes, ces adultes « middle age » ont du mal à rivaliser avec la jeunesse fougueuse, c’est sur de la moyenne et longue distance qu’ils prennent l’avantage sur les jeunes. Ce n’est pas un hasard si la moyenne d’âge des Top 5 masculins de l’UTMB se situe autour de cette tranche, avec un top 5 le plus « jeune » en 2017 avec une moyenne d’âge de 30,6 ans, et le plus « vieux » en 2006 avec une moyenne de 45,4 ans.

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Elhousine Elazzaoui, vainqueur de la Golden Trail World Series 2024 à l’âge de 32 ans, reconnaît avoir “appris” pendant 5 ans sur le circuit. Photo GTWS 2024

Quel entraînement pour des adultes de 30 à 40 ans ?

Pour les coureurs de trail âgés de 30 à 40 ans, l’entraînement doit également être structuré et équilibrer l’endurance, la force, la vitesse et la récupération, mais il peut nécessiter des ajustements pour tenir compte des changements physiologiques qui peuvent survenir avec l’âge et minimiser le risque de blessures. Voici les principaux axes sur lesquels se concentrer :

Endurance aérobie
– Continuer à inclure des sorties longues, en visant des durées de 2 à 5 heures, selon l’objectif de course. Cela renforce l’endurance et la capacité à gérer des efforts prolongés.
– Maintenir un volume d’entraînement adéquat, mais être attentif à la récupération pour éviter le surentraînement.

Renforcement musculaire
– Inclure des séances de côtes pour développer la puissance des jambes. Cela peut comprendre des sprints en montée ou des séries sur des parcours vallonnés.
– Incorporer des exercices de musculation pour renforcer les muscles stabilisateurs et prévenir les blessures. Travailler sur des exercices fonctionnels (squats, soulevés de terre, fentes) est particulièrement bénéfique.

Vitesse et intervalles
– Intégrer des séances de fractionné pour maintenir ou améliorer la vitesse. Cela peut inclure des intervalles de 400 m à 1 km, avec des phases de récupération.
– Mélanger des segments rapides et lents (fartlek) lors des sorties pour travailler la vitesse tout en gardant une approche plus détendue.

Technique de course
– Continuer à améliorer la technique sur différents types de terrains, en se concentrant sur les montées, les descentes et les sections techniques.
– Faire des exercices de technique de course pour améliorer la foulée, la coordination et l’équilibre.

Récupération et prévention des blessures
– Inclure des jours de récupération active pour favoriser la régénération, comme la randonnée, le yoga ou le vélo, tout en évitant les efforts trop intenses.
– Être attentif aux signes de fatigue ou de douleur. Adapter l’entraînement et inclure des périodes de repos si nécessaire pour éviter les blessures.

Mental et motivation
– Établir des objectifs réalistes et motivants pour maintenir l’engagement et la passion pour le trail.
– Participer à des courses et à des événements communautaires pour rester motivé et bénéficier du soutien d’autres coureurs.

Performance et âge : le cas des adultes de plus de 40 ans

De nombreux coureurs continuent à performer à un haut niveau dans la quarantaine et même au-delà. Ludovic Pommeret est l’exemple parfait, qui à 49 ans, après avoir battu le record de Kilian Jornet sur la Hardrock 100 en juillet 2024, a battu son meilleur chrono en 5 participations lors de l’UTMB, 6 semaines plus tard, en prenant une remarquable 5ème place. Son secret : l’expérience et la sagesse, qui viennent compenser la perte de vitesse physique. Pour se faire, ces coureurs plus âgés peuvent adapter leur entraînement pour se concentrer sur la force, la technique et l’endurance, minimisant ainsi le risque de blessures et continuant à performer avec succès.

On se souviendra que l’Italien Marco Olmo s’était imposé sur l’UTMB en 2006 et 2007, la seconde fois à l’âge de 58 ans et 10 mois ! Et les bienfaits de l’expérience sont sans doute encore plus vrais chez les femmes, où l’on trouve de nombreuses gagnantes de l’UTMB de plus de 40 ans. C’est ainsi qu’en 2018, c’est une inattendue Italienne de 47 ans, Francesca Canepa, qui s’était imposée à Chamonix, devançant l’Espagnole Uxue Fraile Azpeitia et Jocelyne Pauly, qui affichaient alors 44 et 45 ans. 45 ans, l’âge qu’avait également la Française Nathalie Mauclair lors de sa victoire en 2015…

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Ludovic Pommeret, vainqueur de la Hardrock 100 2024 à 49 ans. Photo Compressport

Quel entraînement pour des adultes de plus de 40 ans ?

Pour les coureurs de trail âgés de plus de 40 ans, l’entraînement doit être adapté pour tenir compte des changements physiologiques qui peuvent survenir avec l’âge, tout en mettant l’accent sur la prévention des blessures et la récupération. Voici les principales priorités à considérer :

Endurance aérobie
– Continuer à inclure des sorties longues, en veillant à ne pas trop surcharger le corps. Les sorties peuvent durer de 2 à 4 heures, en fonction des objectifs de course.
– Maintenir un bon volume d’entraînement, mais être attentif aux signes de fatigue. Il peut être bénéfique de réduire légèrement le volume par rapport à la trentaine.

Renforcement musculaire
– Intégrer des séances de musculation pour renforcer les muscles, les articulations et les ligaments. Les exercices de force fonctionnelle (squats, fentes, soulevés de terre) sont particulièrement importants.
– Incorporer des exercices pliométriques légers pour maintenir la puissance musculaire sans risque excessif de blessure.

Vitesse et intervalles
– Faire des séances de fractionné, mais avec une attention particulière à l’intensité et à la récupération. Préférer des intervalles plus courts (par exemple, 200 à 400 m) pour limiter le stress sur le corps.
– Utiliser des séances de fartlek pour travailler la vitesse de manière moins intense et plus variée.

Technique de course
– Continuer à se concentrer sur la technique de course, en particulier dans les montées et les descentes. Cela peut aider à réduire le risque de blessures et à améliorer l’efficacité de la course.
– Inclure des exercices techniques pour améliorer la foulée, l’équilibre et la coordination.

Récupération et prévention des blessures
– Intégrer des jours de récupération active (comme le yoga, la natation ou le vélo) pour favoriser la régénération. Un bon équilibre entre entraînement et récupération est essentiel.
– Être attentif aux signes de fatigue ou de douleur et ajuster l’entraînement en conséquence. Ne pas hésiter à prendre des jours de repos si nécessaire.

Mental et motivation
– Établir des objectifs qui tiennent compte des capacités physiques et des changements liés à l’âge. Cela peut inclure des objectifs axés sur le plaisir, la découverte ou la participation plutôt que sur la performance pure.

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On l’a tous vécu : la descente plein ballon, la foulée puissante et bien allongée jusqu’au pied de la montée, et… plus rien ! La panne d’énergie, aussi bien physique que mentale, et le début du calvaire… Mais il n’y a pas de fatalité ! Enchaîner une descente et une montée sans caler au pied de la montée est tout à fait possible, pour peu que vous ayez une bonne gestion de l’effort et une technique adaptée. Voici quelques conseils pour y parvenir, ainsi qu’une série d’exercices qui changeront tout dans vos enchaînements.

Enchaîner descentes et montées : les conseils du coach

Être capable d’attaquer une montée à bon rythme juste après une descente nécessite une bonne gestion de l’effort. Pour bien faire, pendant la descente, gardez un rythme modéré et évitez de vous laisser emporter par la vitesse, car cela pourrait vous fatiguer rapidement. Si, lors d’une épreuve, des concurrents vous doublent à plein gaz, ne cherchez pas à les suivre, vous les rattraperez sans doute dans la montée. Il est plus important de se concentrer sur la technique que sur la vitesse. Adoptez une position légèrement en arrière pour mieux contrôler votre équilibre. Gardez les genoux fléchis et utilisez vos bras pour vous stabiliser.

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Photo Kiprun 2024

A la fin de votre descente, préparez la montée. Avant d’atteindre le bas de celle-ci, commencez à adapter votre foulée et votre rythme en réduisant progressivement votre vitesse pour préparer votre corps à l’effort suivant.

Lors de la montée, essayez de garder une foulée courte et régulière. Utilisez vos bras pour aider à propulser votre corps vers le haut. N’hésitez pas à alterner entre la course et la marche si la pente est trop raide. Evitez de marcher sur les talons, cela aura tendance à vous « scotcher » à la pente et à vous ralentir.

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Photo Kiprun 2024

En toutes circonstances, ne négligez pas les facteurs hydratation et nutrition. Assurez-vous d’être bien hydraté et d’avoir les bons apports réguliers pendant votre sortie ou course, cela vous aidera à maintenir votre énergie tout au long de l’effort. La déshydratation peut aggraver la fatigue musculaire. Si vous avez un gel énergétique type « coup de fouet », n’hésitez pas à le prendre 5 minutes avant d’attaquer la montée. Après votre course, consommez des aliments riches en électrolytes et en glucides pour aider vos muscles à récupérer plus rapidement.

Essayez également de rester positif malgré la fatigue et le relief qui se profile, surtout si vous apercevez des concurrents tout en haut de la montagne, là où vous devez passer. Concentrez-vous sur votre respiration et dites-vous que de toute façon, vous serez bientôt là-haut vous aussi. Un état d’esprit positif peut vous aider à surmonter la fatigue.

Enchaîner descentes et montées : comment soulager les quadriceps en descente

Soulager vos quadriceps pendant une descente peut contribuer à prévenir la fatigue et les douleurs musculaires, et améliorer votre capacité à enchaîner avec les montées. Voici quelques conseils et techniques pour adopter une technique de descente appropriée qui réduira la sollicitation de vos quadriceps :

– Au niveau de la position, penchez légèrement votre corps en arrière pour transférer une partie de votre poids vers l’arrière, ce qui réduit la charge sur les quadriceps.
– Gardez les genoux légèrement fléchis. Cela aidera à absorber les chocs et à réduire l’impact sur les quadriceps.
– Adoptez une foulée plus courte et rapide pour mieux contrôler votre descente, ce qui diminue la tension sur les quadriceps.


– Utilisez vos bras pour vous équilibrer. Écartez-les légèrement sur les côtés pour aider à maintenir votre centre de gravité et à réduire la charge sur les jambes.
– Plutôt que de descendre en ligne droite, choisissez votre trajectoire et essayez de descendre en zigzag, ce qui réduit l’inclinaison directe et diminue la charge sur les quadriceps
– Si la pente est particulièrement raide ou que vous ressentez une fatigue excessive dans les quadriceps, n’hésitez pas à alterner entre la course et la marche rapide. Cela permettra de réduire la sollicitation des quadriceps tout en maintenant un bon rythme.

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Enchaîner descentes et montées : comment soulager les ischios en montée

Au même titre que le soulagement des quadriceps en descente, celui des ischios-jambiers lors des montées est essentiel pour prévenir la fatigue et les douleurs musculaires. Nos conseils :

– Adoptez une foulée plus courte et rapide. Cela permet de mieux contrôler votre mouvement et réduit la tension sur les ischios.
– Penchez légèrement votre corps en avant, mais évitez de trop incliner le haut du corps. Cela peut aider à transférer la charge sur les quadriceps plutôt que sur les ischios (si, bien entendu, vous avez suffisamment économisé vos quadriceps lors de la descente précédente!)


– Essayez de lever les genoux un peu plus haut en montant, ce qui peut aider à engager davantage les quadriceps et à réduire la sollicitation des ischios.
– Utilisez vos bras pour vous propulser vers l’avant. Un bon balancement des bras peut vous aider à avancer plus facilement et à soulager la charge sur les jambes.
– Si la montée est raide, n’hésitez pas à alterner entre la course et la marche rapide. Si possible, essayez de monter en zigzag plutôt qu’en ligne droite, ce qui permet de réduire l’inclinaison directe et de diminuer la charge sur les ischios.

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Photo Kiprun 2024

Enchaîner descentes et montées : 6 exercices spécifiques pour mieux enchaîner descentes et montées

Le renforcement musculaire et l’intégration de séances d’entraînement spécifiques comprenant des enchaînements de descentes et de montées vous aidera à habituer votre corps à ce type d’effort. Les 6 exercices qui suivent vous aideront à améliorer votre endurance, votre force et votre technique pour atteindre votre objectif. Assurez-vous de bien vous échauffer avant de commencer et de vous étirer après chaque séance. Effectuez des étirements doux pour vos quadriceps et vos ischios-jambiers. Cela peut aider à améliorer la flexibilité et à soulager la tension.

Exercice N°1 : Fentes avant avec montée

Description :
Faites des fentes avant en montant une pente (ou en simulant une inclinaison si vous êtes à plat).

Exécution : 
Placez un pied devant vous et descendez en fente jusqu’à ce que votre genou arrière frôle le sol.
Poussez sur le talon du pied avant pour revenir à la position de départ.
Alternez les jambes et répétez l’exercice pendant 10-15 répétitions de chaque côté.

Exercice N°2 : Squats sautés

Description :
Cet exercice renforce les jambes tout en améliorant l’explosivité nécessaire pour les montées.

Exécution : 
Tenez-vous debout, les pieds écartés à la largeur des épaules.
Descendez en squat, puis sautez de façon explosive en l’air.
Atterrissez doucement et revenez immédiatement en position de squat.
Répétez pendant 10-15 répétitions.

Exercice N°3 : Montées de genoux

Description :
Cet exercice simule le mouvement de montée et améliore votre endurance cardio.

Exécution : 
Courez sur place en levant les genoux le plus haut possible.
Essayez de garder un rythme rapide pendant 30 secondes à 1 minute.
Répétez l’exercice 3 à 5 fois avec des pauses de 30 secondes entre chaque série.

Exercice N°4 : Sauts latéraux

Description :
Cet exercice renforce les muscles stabilisateurs et améliore votre agilité pour les descentes.

Exécution : 
Tenez-vous debout avec les pieds écartés.
Sautez latéralement d’un côté à l’autre, en atterrissant doucement sur le pied opposé.
Assurez-vous de fléchir les genoux à l’atterrissage pour absorber le choc.
Répétez pendant 30 secondes à 1 minute.

Exercice N°5 : Montées en côte

Description :
Si vous avez accès à une colline ou une pente, c’est l’exercice idéal.

Exécution : 
Courez ou marchez rapidement sur la pente, en vous concentrant sur une foulée courte et efficace.
Lorsque vous atteignez le sommet, redescendez en courant ou en marchant lentement pour récupérer.
Répétez cet enchaînement 5 à 10 fois.

Exercice N°6 : Fractionnés en montée

Alternez entre des sprints en montée (10-30 secondes) et de la récupération en descente (marche ou course lente).

En suivant ces conseils et en intégrant ces exercices dans votre routine d’entraînement, vous devriez être en mesure de mieux gérer vos efforts et d’éviter de caler au pied des montées. À vous de jouer !

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Si le besoin de récupérer après un ultra-trail est évident, savoir comment bien récupérer l’est moins. Or une bonne récupération est cruciale pour éviter les blessures et permettre au corps de se remettre de l’effort intense. Nos coachs vous donnent les bases à suivre impérativement pour optimiser la récupération.

Bien récupérer après un ultra-trail : hydratation et nutrition

La première des choses à faire est de vous réhydrater. En effet, après une course aussi longue qu’un ultra, il est essentiel de rétablir les niveaux d’hydratation. Buvez de l’eau et des boissons électrolytiques pour remplacer les sels minéraux perdus. De l’eau minérale gazeuse type St-Yorre est recommandée pour ses apports en sels minéraux naturels. Côté nutrition, votre repas post-course doit être pris dans les heures qui suivent la course et doit idéalement être équilibré, riche en glucides, protéines et graisses saines. Cela aide à reconstituer les réserves de glycogène et à réparer les muscles. De plus, même si vous n’en ressentez pas le besoin, pensez à prendre des collations riches en protéines et en glucides dans les 30 minutes suivant la course.

Bien récupérer après un ultra-trail : du repos !

Il n’est pas forcément simple d’arriver à bien dormir dans les 2 ou 3 jours qui suivent un ultra, généralement à cause de douleurs aux jambes. Néanmoins, ne zappez pas cette phase et accordez-vous suffisamment de sommeil les jours suivants pour permettre à votre corps de se réparer. Le sommeil est en effet essentiel pour la récupération musculaire et la régénération.

UTMB 2024 Photo Vincent Lyky
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Bien récupérer après un ultra-trail : étirements et mobilité

Il est conseillé de pratiquer des étirements légers pour améliorer la circulation sanguine et réduire la raideur musculaire. De même, la pratique de mouvements de yoga ou Pilates peut aider à maintenir la flexibilité et à favoriser la relaxation. S’il n’est pas question de run de récupération, une activité physique légère telle que la marche peut aider à la circulation sanguine sans trop solliciter les muscles. De même, des sports portés tels que la natation ou le vélo, activités à faible impact, peuvent être bénéfiques pour maintenir une certaine activité sans trop de stress.

Bien récupérer après un ultra-trail : bains et massages

Bains chauds ou bains froids, chacun à sa faction ! Les bains chauds peuvent relaxer les muscles, tandis que les bains froids peuvent réduire l’inflammation. De plus les massages sportifs ou les auto-massages peuvent aider à soulager les tensions musculaires et à améliorer la circulation. L’utilisation de bottes de pressothérapie peut aussi s’avérer efficace. Il est cependant important d’être à l’écoute de votre corps et de respecter vos sensations. Soyez attentif aux signaux de votre corps. Si malgré ces premiers soins vous ressentez une douleur persistante, il peut être judicieux de consulter un médecin ou un physiothérapeute. Vous pouvez également envisager des compléments en magnésium ou en oméga-3 si vous ressentez des crampes ou des douleurs articulaires persistantes, mais il est préférable de consulter un professionnel de santé avant de les prendre, afin de mieux cerner l’origine des douleurs en question.

Bien récupérer après un ultra-trail : planification de la reprise

Après quelques jours de repos, vous pouvez reprendre progressivement l’entraînement, mais en mode récupération active. Commencez par des séances légères avant d’augmenter progressivement l’intensité et la durée de l’entraînement. Pensez à incorporer des jours de récupération dans votre programme d’entraînement futur pour éviter le surentraînement et permettre à votre corps de s’adapter aux charges de travail. Ce n’est qu’en respectant cette progressivité que vous pourrez vous préparer pour de futurs défis.

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