Nouveauté chez Strava ! L’application a annoncé le 16 novembre le lancement d’une nouvelle fonctionnalité pour ses abonnés : les Survols (ou Flyover en anglais). Il s’agit d’une cartographie vidéo en 3D qui restitue les activités effectuées par les utilisateurs. De quoi revivre ses parcours de façon ludique et inspirante.

Le Survol Strava, c’est quoi ?

Le Survol correspond au récapitulatif vidéo d’une activité. Un peu comme si elle avait été filmée à partir d’une vue aérienne. Une façon d’offrir aux abonnés Strava un regard différent sur ce qu’ils ont réalisé. Démarrant par un zoom sur l’itinéraire, Survol affiche la ligne orange caractéristique de Strava qui retrace le parcours suivi tout au long de l’activité. Les Survols sont disponibles pour toutes les activités GPS sur le profil de l’abonné. Et ce, y compris pour les activités antérieures.

Cette nouvelle fonctionnalité est la dernière intégration de la technologie cartographique de FATMAP dans la plateforme Strava. Depuis l’acquisition de cette plateforme en début d’année, Strava a mis en place des fonctionnalités supplémentaires pour les athlètes. Parmi celles-ci, des cartes en 3D pour l’hiver et la création de cartes et d’itinéraires. On peut aussi désormais définir des points de passage personnalisés, et des détails d’itinéraires. Et même générer des photos, via le créateur d’itinéraires en ligne.

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Source Strava

Comment accéder aux Survols Strava

Les utilisateurs de Strava peuvent accéder aux Survols en tapant sur la carte d’une activité. Ils ouvrent ainsi un écran de carte détaillée. À partir de là, il suffit de cliquer sur le bouton Survol (ou Flyover en anglais) dans le coin inférieur droit pour que la vidéo démarre. Actuellement disponible sur les appareils Android, Strava précise que la fonctionnalité Survol sera disponible sur tous les appareils iOS d’ici la fin de l’année.

Si vous n’êtes pas abonné, vous pouvez essayer gratuitement l’abonnement en vous rendant sur www.strava.com

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C’est une décision inattendue qui vient d’être annoncée par les organisateurs du populaire Oxy’Trail, qui se tient tous les ans au Parc de Noisiel (77), à 20 minutes de Paris. Une annulation pure et simple liée à l’impossibilité pour la Communauté d’agglomération d’organiser à la fois l’Oxy’Trail et les épreuves d’aviron et de canoë-kayak des JO Paris 2024.

Trail et JO, ça fait trop

L’année 2024 sera particulière pour Paris – Vallée de la Marne, qui accueillera les épreuves d’aviron et de canoë-kayak sur le Stade nautique à Vaires-sur-Marne, à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024. Or la Communauté d’agglomération, organisatrice de l’Oxy’Trail, se retrouve de fait désignée « collectivité hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques ». Elle va donc devoir relever le défi de recevoir dans les meilleures conditions possibles des milliers d’athlètes et des dizaines de milliers de spectateurs du monde entier.

Impossible d’être sur les deux tableaux à la fois, explique-t-on du côté de la Communauté d’agglomération. « Sur Oxy’Trail, nous travaillons depuis 10 ans avec passion et professionnalisme afin de proposer chaque année un événement riche en surprises et en émotions. L’attente est d’ailleurs très forte chaque année de la part des coureurs, bénévoles et partenaires. Mais parce que l’accueil des JOP va nous mobiliser à 100% et nécessiter une énergie et des moyens conséquents, nous ne pouvons assurer dans le même temps une qualité d’organisation idéale pour Oxy’Trail. C’est pourquoi la décision a été prise d’annuler l’événement en 2024 ! »

Pour rappel, l’Oxy’Trail propose 3 courses de 5km, 13km et 23km qui s’adressent aussi bien à des traileurs confirmés qu’à des néophytes. Mais au-delà des courses, l’Oxy’Trail est devenu au fil des ansun moment de partage et de convivialité qui s’appuie sur un village d’animations performant. Plus de 7000 concurrents avaient participé aux épreuves l’an dernier. Il faudra désormais attendre 2025.

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Photo Frédéric Poirier / OxyTrail
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Le 12 novembre, le Club alpin français proposait sur les hauteurs de Marseille l’Alpin Trail de Pichauris, une épreuve qui est en passe de devenir un événement majeur dans le paysage du sport régional. Si les 5 courses ont fait le plein comme jamais, la plus prestigieuse, l’Expert, 80km et 4240m D+, a consacré Louis Vannucci et Tiziana Ranalli. Pour le vainqueur, une satisfaction après sa terrible déconvenue sur le Restonica Trail.

Alpin Trail de Pichauris : un voyage autour de Marseille

Le dimanche 12 novembre à la toute première heure, la distance réservée aux Experts, 80km / 4240m D+, a embarqué les coureurs depuis Pichauris pour un voyage extraordinaire à travers les massifs qui entourent Marseille. Pas moins de cinq sommets étaient au menu de cette excursion qui a offert des points de vues à couper le souffle sur Marseille, sa région, sa rade, la Sainte-Victoire chère au peintre Paul Cézanne, les Alpes et le Mont Ventoux.

Après un départ au pied des collines du Garlaban chères à Marcel Pagnol, les coureurs sont partis vers le Mont Julien, le sommet de Tête Rouge, le pic du Taoumé, le Garlaban et le Mont des Marseillais. Cette course, qui comptait pour le Challenge des Trails de Provence, format trails longs, a offert un parcours redoutable, agrémenté de raides montées et de descentes techniques. Pour reprendre l’expression d’Éric Razzoli, aux commandes du Club alpin français, il fallait être costaud pour oser entrer dans la légende de l’Alpin Trail de Pichauris.

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Photo Eric Barnabé

Alpin Trail de Pichauris Experts : 2 costauds dans la légende

À ce petit jeu, le plus costaud a été le Corse Louis Vannucci, qui s’est imposé en 9h50, à une moyenne de 8,13km/h. Il a devancé de plus de 40 minutes Grégory Camerlo (10h32), actuel leader sur le challenge, qui a conforté sa position. Camille Ferre termine 3ème en 10h36. Pour le jeune Corse de 28 ans, c’est une victoire qui signifie beaucoup, après son abandon cet été sur le Restonica Trail à cause de douleurs aux intestins, qui s’étaient transformées en infection au foie et au pancréas qui l’avaient tenu éloigné des sentiers. Louis Vannucci faisait son grand retour, sans prétention. Il ne l’a pas raté.

Chez les femmes, les 3 favorites ont terminé aux 3 premières places. C’est Tiziana Ranalli, lauréate des Trails Longs, qui s’impose en 11h36. Elle devance sa dauphine de 40 minutes, Natacha Piecq (12h17). Ekaterina Hiol prend la 3ème place en 12h34.

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Le tracé du Expert 80KM. Source Alpin Trail Pichauris / Trace de Trail

Alpin Trail de Pichauris : l’Élite pour Nadir Bessaih et Julie Lelong

Un petit peu plus tard ce dimanche 12 novembre, le légendaire parcours Elite, 30km / 1950m D+, proposait un passage au sommet de Tête Rouge. Cette course comptait pour le Challenge des Trails de Provence, format trails courts. Plus de 550 coureurs étaient inscrits sur ce 33 km, une des plus grosses affluences sur les épreuves du challenge 2023. La victoire est revenue à Nadir Bessaih chez les hommes et Julie Lelong chez les femmes.

Alpin Trail de Pichauris : le Sport Nadir Bessaih et Julie Lelong

Toujours le dimanche 12 novembre, le parcours Sport, 17km / 710m D+ était réservé aux coureurs voulant aller très vite, mais offrait aussi une belle introduction à la discipline pour les nouveaux pratiquants. Plus de 320 coureurs étaient au départ de cette course remportée par Maxence Roger en 1h20, à 12,64 km/h de moyenne. Chez les femmes, Charlotte Klein s’est imposée en 1h41.

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Photo Eric Barnabé
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Organiser, ré-organiser. Le « gâteau » du trail mondial ne cesse de grossir, et ceux qui en veulent une part ne cessent de chercher comment se l’approprier. Dernière initiative en date, la création des World Trail Majors, quelques-unes des plus prestigieuses organisations de trail et d’ultra-trail au monde rassemblées dans une association. Leur credo : revenir aux sources de ce sport en associant dans un même circuit des épreuves qui symbolisent l’histoire du trail, en respectant leurs propres identités et leurs personnalités. Un discours marketing qui rappelle furieusement la naissance de l’Ultra-Trail World Tour il y a 10 ans. Et un coup de canif à peine déguisé dans la World Company de l’UTMB.

World Trail Majors : un concept vertueux

À l’heure où tout s’accélère et où des épreuves fleurissent partout dans le monde, ce tout nouveau regroupement international de courses en sentier revendique une certaine paternité du trail. En effet, les World Trail Majors se présentent comme une association formée de courses emblématiques du monde entier qui a jeté les premiers germes du trail. Comprenez par là : retour aux origines, ce sont nos courses qui ont écrit les premières pages de la discipline. Donc venez courir chez nous si vous voulez courir aux origines du trail.

L’argument majeur avancé par cette association est de réunir des courses historiques qui, en raison de leur philosophie de protection de l’environnement, de leur patrimoine historique et de leur beauté naturelle, font rêver les coureurs professionnels ou amateurs qui cherchent à connaître l’origine des courses d’ultra-montagne. Et les membres de cette association de préciser : « Les courses World Trail Majors nous invitent à nous connecter avec la nature de manière respectueuse et consciente, en favorisant la conservation des écosystèmes et en sensibilisant à l’importance de prendre soin de notre planète. »

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Le Québec Mega Trail sera l’avant-dernière épreuve du circuit WTM 2024. Photo Organisation Québec Mega Trail

Les 3 piliers des World Trail Majors

L’association appuie sa légitimité sur 3 piliers :

L’inclusion : accueillir la différence comme une façon d’enrichir et d’améliorer le trail en tant qu’activité sportive, culturelle et sociale. Le trail/ultra est un sport extrêmement varié et chaque course est également unique : la variété des distances, des lieux et des terrains offre une infinie de possibilités.

Le respect : entretenir et même améliorer les espaces où se déroulent les courses. Les paysages, aux quatre coins de la planète, étaient là bien avant nous, et bien avant ce sport. C’est pourquoi l’association souligne qu’il est impératif de respecter la nature, ainsi que le patrimoine et les coutumes locales. Permettre au trail de grandir en tant qu’activité qui enrichit, mais aussi en tant qu’activité qui s’enrichit de la communauté locale et de l’environnement.

L’identité : laisser à chaque course son caractère unique et ses particularités locales, que ce soit en lien avec l’histoire dans laquelle elle émerge ou l’environnement dans lequel elle évolue.

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La carte des épreuves du circuit 2024. Source WTM

Revenir à l’essence du trail, un argument marketing ?

Si les arguments avancés sont bien entendu recevables, le parfum du marketing est très présent. En effet, quasiment tous les organisateurs de courses font aujourd’hui des efforts significatifs dans le sens de la préservation du terrain de jeu. Et ce, que ce soit dans le tracé des parcours, la limitation des dossards, les ravitaillements en produits locaux, le zéro déchets, la maîtrise de l’impact sur les écosystèmes…

De plus, les 3 piliers fondamentaux avancés par les World Trail Majors pourraient s’appliquer à n’importe quelle organisation de course nature dans n’importe quel lieu. Si le circuit UTMB est clairement visé, avec en filigrane ce que l’obtention du label implique en terme de perte substantielle d’identité, beaucoup d’organisateurs de manifestations partout en France et dans le monde sont déjà dans la logique de ces 3 piliers.

En revanche, il peut paraître étonnant de parler de protection de l’environnement et d’associer dans un circuit des courses se déroulant aux quatre coins de la planète. L’empreinte carbone générée par la participation aux courses de ce circuit, c’est en option ? D’autant qu’afin d’attirer les athlètes déjà très sollicités sur les autres circuits, l’organisation du World Trail Majors souhaite implanter un système de pointage, de bourses et de laissez-passer afin de fournir aux athlètes internationaux des occasions de déplacement à travers son circuit. À suivre…

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C’est en janvier à Hong-Kong que démarrera le circuit WTM. Quelles élites seront au départ ? Photo DR

World Trail Majors : sur les traces de l’Ultra-Trail World Tour ?

Parmi les courses que l’on retrouve dans ce nouveau circuit des World Trail Majors, quelques-unes ont fait partie de l’Ultra-Trail World Tour. Pour rappel, l’UTWT était un circuit mondial regroupant des courses existantes, dont la première édition a eu lieu en 2014 avec 10 épreuves au calendrier. La première course était déjà la Hong Kong 100, comme pour ce nouveau circuit. Certaines épreuves prestigieuses y ont été intégrées, comme le Grand Raid de la Réunion ou le Marathon des Sables, avant de se retirer pour cause de désaccord.

Cette compétition s’est terminée en 2021, alors qu’elle comptait 28 événements organisés dans 22 pays et 5 continents. L’UTWT a été racheté par l’organisation de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, pour devenir l’UTMB World Series.

Chez les hommes, François D’Haene avait remporté 2 fois ce circuit (qui effectuait un classement sur les 3 meilleurs résultats de l’année), en 2014 et 2017. De 2018 à 2021, Pau Capell s’était imposé 3 fois de suite (il n’y avait pas eu de circuit en 2020 pour cause de pandémie). Chez les femmes, Caroline Chaverot avait été distinguée en 2016. Plus récemment, c’est Courtney Dauwalter qui dominait le classement (victoires en 2019 et 2021).

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Francois D’Haene s’impose en 2017 à l’UTMB, ainsi que sur l’Ultra-Trail World Tour. Photo Damien-Rosso / droz-photo.com

World Trail Majors : 9 courses au programme en 2024

Le circuit des World Trail Majors, dont la première édition se tiendra en 2024, comprend 9 courses prestigieuses.

Hong Kong 100 Ultramarathon (Hong Kong) – 18-21 janvier 2024, 102 km, +5314m

Black Canyon Ultras (Phoenix, États-Unis) – 10-11 février 2024, 100 km, +1250m

The North Face Transgrancanaria (Îles Canaries, Espagne) – 21-25 février 2024, 126 km, +6804m

Mont Fuji 100 (Fujiyoshida, Japon) – 26-27 avril 2024, 165 km, +7574m

MIUT – Madeira Island Ultra-Trail (Madère, Portugal) – 27-28 avril 2024, 115 km, +7100m

Swiss Canyon Trail (Val de Travers, Suisse) – 7-9 juin 2024, 111 km, +5350m

South Downs Way (Winchester, Royaume-Uni) – 8-9 juin 2024, 161 km, +3800m

Québec Mega Trail (Québec, Canada) – 12e édition – 5-7 juillet 2024, 160 km, +6500m

RMB Ultra-Trail Cape Town (Le Cap, Afrique du Sud) – 22-24 novembre 2024, 166 km, +7516m

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Source WTM
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Concevoir un programme d’entraînement axé sur la course n’est pas aussi simple qu’une progression linéaire liée à une augmentation basique de fréquence, volume et intensité. Il faut en effet savoir incorporer le principe de spécificité et de temps d’adaptation, en faisant coïncider étroitement l’entraînement et les exigences de la course objectif. Explications.

Gestion des adaptations et temporalité

Si les adaptations spécifiques de l’entraînement sont à privilégier au cours des dernières semaines précédant un événement, cela ne signifie pas que le travail « de fond » (amélioration du seuil lactique ou du VO2 max) est sans importance. Il faut prendre en compte la notion de progressivité et de temporalité, essentielles pour parvenir à vos objectifs.

Considérons par exemple un programme d’entraînement pour un ultra avec un dénivelé moyen, type SaintéLyon (78km et 2200m D+). Pour performer sur une telle épreuve, il faut être capable de maintenir un effort prolongé à un pourcentage relativement faible de votre VO2 max. Si vous souhaitez mettre en place un cycle d’entraînement spécifique pour cette épreuve, une bonne approche consistera à donner la priorité aux adaptations d’endurance dans les dernières semaines avant la course. Sachant que ces adaptations peuvent prendre jusqu’à 8 semaines pour se manifester pleinement, il devient logique de consacrer les 2 derniers mois à mettre l’accent sur un volume plus élevé à des intensités plus faibles, afin d’imiter les exigences du jour de la course.

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Prendre le départ de la SaintéLyon ne s’improvise pas. Si 8 semaines de spécifique permettent d’adapter son entraînement, la base doit être solide. Photo DR

Une construction lente mais raisonnée

Pourtant, il ne faut pas s’imaginer qu’un entraînement spécifique privilégiant l’endurance pendant 8 semaines sera suffisant pour performer sur une telle épreuve. Votre horizon doit s’étendre au-delà de cette fenêtre de 8 semaines. L’entraînement doit être compris comme un processus à long terme, une lente construction où, au fil des mois, vous ajoutez des couches de compétences physiologiques. Ainsi, si vous décidez d’allouer une période de 6 mois à votre préparation, vous pourrez mettre l’accent sur différentes adaptations, en commençant par l’amélioration du seuil lactique et du VO2 max au début du cycle.

Même si ces adaptations n’ont pas la spécificité de l’endurance, leur intérêt reste capital, vous donnant un plafond plus élevé pour développer votre endurance. Gardez à l’esprit que votre VO2 max fixe la limite supérieure de vos performances. Or le seuil lactique et l’endurance nécessitent suffisamment d’espace sous ce plafond pour vous permettre de progresser efficacement. En résumé, votre entraînement pour une épreuve comme la SaintéLyon devra prendre en compte les subtilités et les délais de manifestation dans le temps des adaptations de début, de milieu et de fin de programme. Il consistera en un mélange complet de travail d’intensité à court terme et d’endurance à long terme.

Seule cette approche stratégique, fondée sur la prise en compte de la temporalité des délais d’adaptation et ancrée dans la physiologie de l’exercice, vous permettra d’établir un plan d’entraînement bien calibré, où chaque outil (fréquence, volume, intensité) contribue à un parcours cumulatif débouchant sur l’optimisation des performances.

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Photo UTMJ 2022 Ben Becker

Suivi des progrès et ajustement de l’entraînement

S’intéresser au suivi des progrès et redéfinir ses stratégies en fonction des délais d’adaptation nécessaires constitue la base fondamentale d’un entraînement efficace. De nos jours, les coureurs disposent de nombreux outils pour suivre leur progression, leur permettant de mieux comprendre leur entraînement et d’optimiser leurs efforts. Grâce aux montres et applications, chacun peut mesurer ses propres critères de performance : temps de course, rythme, facteurs d’intensité et dynamique de la fréquence cardiaque.

Par exemple, un coureur peut examiner précisément l’évolution de son temps de course au fil des cycles d’entraînement, et identifier les résultats qui indiquent des progrès en matière de condition physique. Bien sûr, une simple analyse des chronos sur des segments Strava fréquemment empruntés peut s’avérer utile. Si vous remarquez une tendance mois après mois à être plus rapide sur des itinéraires réguliers dans des conditions similaires, vous êtes dans la bonne voie. Mais pour une analyse plus complète et détaillée, l’utilisation d’une application devient essentielle pour étudier l’évolution des différents critères de la performance individuelle et suivre les tendances à long terme.

Fréquence cardiaque et ressenti

Ainsi, en parallèle des chronos, les données de fréquence cardiaque apparaissent comme un critère essentiel, reflet de la charge interne. En distinguant les différentes intensités de fréquence cardiaque au cours des entraînements et des courses, les coureurs obtiennent des informations précieuses sur leur efficacité cardiovasculaire et la progression globale de leur condition physique. Ces mesures, parfaitement quantifiables avec n’importe quel cardio-fréquencemètre, fournissent une indication tangible des adaptations physiologiques durant l’effort.

Attention cependant, cela ne signifie pas qu’il faille les utiliser aveuglément comme base pour une séance d’intensité ou lors d’une course. En effet, de multiples variables physiologiques entrent en jeu, comme le stress, qui peuvent faire varier les mesures. Mais ces données de fréquence cardiaque sont précieuses pour acquérir une certaine compréhension du fonctionnement de votre stress interne.

Le suivi des progrès va cependant au-delà des données numériques. Le biofeedback est tout aussi important. Par biofeedback, nous entendons les données de perception de l’effort et de la récupération. En notant minutieusement votre perception subjective de l’effort, définie par les mesures de RPE de l’échelle de Borg, vous pourrez distinguer des nuances dans les charges d’entraînement et les gains d’endurance. Quant aux indicateurs de récupération, allant de la qualité du sommeil aux douleurs musculaires, ils reflètent une représentation complexe de la réponse de votre corps aux stimuli d’entraînement. L’interprétation de ces différentes données de ressenti vous permet, en complément des données chiffrées, de vous faire une idée complète de votre progression.

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Photo UTMJ 2022 Ben Becker

Stagnation, paliers et adaptations

L’intérêt du suivi précis (par données numériques et par ressenti) est qu’il permet de distinguer des « paliers », qui sont détectables par la stagnation ou la diminution des mesures de performance. Ils sont naturels, et doivent servir de jalons dans le processus de progression. Confrontés à un palier, les coureurs doivent s’engager dans un processus dynamique d’ajustement et d’innovation. C’est à ce moment précis que leur plan d’entraînement doit être adapté pour surmonter ces paliers et créer un nouvel élan.

Cela peut se faire par un changement d’environnement d’entraînement, des variations de volume, d’intensité ou de stratégies de récupération. Par exemple, si un coureur remarque une stagnation des temps de course ou des mesures de performance malgré un entraînement constant, des séances par intervalles ou de répétitions en côte (intensité) pourront être intégrés au plan d’entraînement pour relancer la dynamique de progression. Ou, à l’inverse, il s’agira peut-être d’inclure davantage de périodes de repos dans le programme.

Sachant que ces paliers de stagnation peuvent intervenir à des moments très variables, et que connaître les raisons pour lesquelles la réponse du corps à l’entraînement est infiniment complexe, il est donc essentiel de suivre vos progrès et d’être prêt à effectuer des ajustements d’entraînement à tout moment. C’est dans la bonne interprétation de cette interaction complexe entre données quantifiables et ressenti, et des besoins d’adaptation aux bons moments, que se situe toute la subtilité de l’entraînement. Un entraîneur maîtrise cet aspect des choses. Mais vous, l’athlète, pouvez aussi l’apprendre.

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Photo UTMJ 2022 Ben Becker

Adaptations physiques et résilience mentale

Comprendre les délais d’adaptation de l’organisme a un effet sur divers aspects de l’entraînement. Sur le contenu des séances bien sûr, mais aussi sur les stratégies de récupération et les choix nutritionnels. Les coureurs peuvent ainsi adapter leurs protocoles de récupération, garantissant suffisamment de temps au corps pour se réparer et se développer. Améliorer la qualité du sommeil, gérer adéquatement le stress et le repos, planifier stratégiquement les apports en nutriments et maintenir des niveaux optimaux d’hydratation et d’électrolytes sont des facteurs prépondérants pour promouvoir et accélérer des stratégies d’adaptation.

La préparation mentale constitue également un pilier dans le domaine de l’ultra-trail, au même titre que la préparation physique. Avec ses distances extrêmes et son terrain implacable, l’ultra-endurance nécessite un état d’esprit caractérisé par la patience, la résilience et la détermination. Si le corps physique subit des adaptations progressives pour être capable d’encaisser de telles distances, la résilience mentale requise pour relever ces défis est tout aussi impérative. Ainsi, le fait de reconnaître et d’accepter psychologiquement que les adaptations physiologiques sont progressives, permet aux coureurs de se doter d’un outil puissant pour gérer efficacement leurs attentes. Comprendre que des gains d’endurance substantiels, un développement musculaire et des améliorations cardiovasculaires nécessitent du temps et des efforts sur un temps long favorise un état d’esprit patient. « Vous ne pouvez pas changer ce dont vous n’êtes pas conscient. »

Accepter la nature progressive des adaptations

Avoir une base solide de compréhension des processus de développement physiologique, y compris de la façon dont un plan d’entraînement est conçu pour avoir un impact sur les adaptations physiques en fonction d’un objectif, est un point de départ essentiel. Cette vision raisonnée permet aux coureurs d’éviter les pièges de la surestimation ou de l’épuisement prématuré, et favorise une approche durable de l’entraînement et de la compétition.

De plus, cette reconnaissance d’une adaptation progressive s’intègre parfaitement dans le développement de la force mentale. Les épreuves d’ultra-running ne doivent pas être abordées comme des cas isolés, mais le résultat d’une séquence cumulative de défis qui testent la détermination d’un athlète. Tout comme le corps s’adapte et se renforce lentement avec le temps, l’esprit aussi. Adhérer à la nature progressive du processus engendre la force mentale – la capacité de persévérer malgré l’inconfort, de surmonter les barrières mentales et d’avancer même face à l’adversité.

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C’est en allant puiser au fond d’elle que Maryline Nakache, dans des conditions extrêmes, s’est imposée sur la TDS 2023. Photo UTMB Groupe 2023

Comprendre la relation entre adaptations physiologiques et résilience

La question n’est pas de savoir si un athlète ressent de la fatigue, de l’inconfort ou un désir croissant d’arrêter, mais plutôt quand. Et savoir quoi faire lorsque cela arrive. Nous avons cette incroyable opportunité de nous entraîner mentalement de la même manière que nous nous entraînons physiquement : en élaborant un programme d’entraînement et en étant discipliné pour travailler ces compétences de manière cohérente.

Votre esprit est avec vous, peu importe où vous allez. Les athlètes qui développent une conscience profonde du fonctionnement de leur esprit et qui développent des compétences en matière de force mentale, de détermination, de contrôle de l’attention et d’efficacité personnelle réussissent à vivre des expériences plus positives et à avoir de meilleurs résultats le jour de la course que celles qui laissent le jeu mental au hasard. Plus particulièrement dans l’ultrarunning, où la relation entre l’évolution progressive des adaptations physiologiques et la résilience mentale est étroite. Les coureurs qui sont capables de saisir cette synergie se donnent une marge de progression significative.

Lire à ce propos l’article sur Flavie Bruyneel sur les stratégies pour renforcer son mental en course

En étant pleinement conscient de la temporalité nécessaire aux adaptations physiologiques, et en adoptant l’art de l’entraînement stratégique, vous pourrez vous entraîner avec détermination et précision et effectuer des progrès importants, non seulement les sentiers mais aussi au niveau de votre propre potentiel.

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Comme en 2023, l’UTMB Mont-Blanc 2024 sera le théâtre des finales des UTMB Series sur les distances 50K, 100K et 100M. Pour pouvoir être sur la ligne de départ, les athlètes élites doivent parvenir à se qualifier selon le process établi par l’UTMB Group, en fonction de leurs résultats sur les courses labellisées UTMB durant l’année 2023. À l’heure où la saison s’achève, on connaît déjà les noms des principaux qualifiés sur la distance reine, le 170km autour du Mont-Blanc. Et les duels, chez les hommes comme chez les femmes, promettent d’être grandioses !

Qualification des élites pour l’UTMB Mont-Blanc, mode d’emploi

Il existe 3 possibilités de se qualifier directement pour la finale 100M de l’UTMB Mont-Blanc 2024.

1 – Via les UTMB World Series Events & Majors
Les Top 3 hommes et Top 3 femmes sur chacun des événements UTMB World Series de 2023 dans les courses de catégorie 100M sont automatiquement qualifiés pour la finale 2024. Ces événements étaient au nombre de 38 en 2023. De plus, pour les athlètes ayant participé à un des 3 UTMB World Series Major 100M en 2023 (Val d’Aran en Andorre, Doi Inthanon en Thaïlande et Canyons Endurance Runs aux USA), c’est le Top 10 de chacune des catégories qui est directement qualifié. À noter, chose étrange, que les résultats de l’UTMB Mont-Blanc 2023, Finale de la catégorie, ne donnent pas de qualification directe pour l’année suivante.

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Source UTMB Group

2 – Via un UTMB Score
En plus des Top 3 hommes et femmes qualifiés sur un Event ou Top 10 sur un Major, tous les coureurs ayant obtenu un UTMB Score égal ou supérieur à 760 pour les hommes et 600 pour les femmes sur une course UTMB World Series de catégorie 100M en 2023 sont qualifiés pour la Finale.

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Source UTMB Group

3 – Via un surclassement
Un coureur élite ayant obtenu une qualification directe pour la finale du 100K peut demander de changer de catégorie de distance et postuler pour la distance 100M. Pour ces changements, les candidatures doivent être renvoyées avant le 30 novembre 2023. L’organisation statue ensuite.

Pour tout savoir sur les process de qualification pour l’UTMB 2024, c’est ICI

UTMB Mont-Blanc 2024 : les 5 super têtes d’affiches qualifiées chez les hommes

L’UTMB 2024 pourrait offrir une affiche de rêve, si aucune blessure ne vient se glisser par là, et qu’aucun projet personnel ne pousse les athlètes qualifiés à ne pas confirmer leur présence.

Ainsi, on pourrait retrouver sur la ligne de départ un quinté de rêve en les personnes de Jim Walmsley, Kilian Jornet, Mathieu Blanchard, Aurélien Dunand-Pallaz et Zach Miller.

L’Américain Jim Walmsley est qualifié grâce à à son Top 3 sur le Nice Côte d’Azur by UTMB, qu’il a remporté.
L’Espagnol Kilian Jornet est qualifié en raison du report pour blessure de sa qualification 2023.
Mathieu Blanchard est qualifié grâce à son UTMB score sur la Western States Endurance Run 2023, qu’il a terminée à la 7ème place.
Aurélien Dunand-Pallaz a assuré sa qualification grâce à son Top 3 sur le Wildstrubel by UTMB, qu’il a remporté.
L’Américain Zach Miller est qualifié grâce à son Top 3 sur le Tarawera Ultramarathon, qu’il a remporté.

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Jim Walmsley l’a anoncé : il vise le doublé WSER / UTMB en 2024. Photo UTMB 2023

UTMB Mont-Blanc 2024 : les autres candidats français au podium ou au Top 10

Si Germain Grangier, 3ème en 2023, manque à l’appel des super têtes d’affiches, c’est qu’il n’est pas directement qualifié pour la finale 100M. Il est en effet qualifié pour la finale 100K (donc la CCC), grâce à son score UTMB obtenu sur la Transvulcania by UTMB (5ème place). Il peut néanmoins demander à être surclassé sur l’UTMB, donc pourrait très bien être au départ à Chamonix fin août 2024.

Parmi les autres sérieux clients au Top 10, on trouvera côté français :

Thibaut Garrivier grâce à son Top 3 sur le Verbier Saint-Bernard (1ère place)
Arthur Joyeux-Bouillon grâce à son Top 3 sur le Istria 100 (2ème place)
Guillaume Beauxis, qualifié grâce à son Top 3 sur le Restonica Ultra
Grégoire Curmer grâce à son Top 3 sur le Snowdonia (2ème place)
Ludovic Pommeret, qualifié grâce à son UTMB score sur la WSER (13ème place)
Yannick Noël grâce à son Top 3 sur le Verbier Saint-Bernard (3ème place)
Lambert Santelli grâce à son Top 3 sur le Restonica (1ère place)

Manqueront en revanche à l’appel François D’Haene, blessé en 2023 et qui n’a pas obtenu de résultat qualificatif, tout comme Benoît Girondel, Beñat Marmissolle et bien sûr Xavier Thévenard, toujours aux prises avec sa maladie de Lyme.

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Ludovic Pommeret, vainqueur de laTDS 2022 et impressionnant 5ème de l’UTMB 2023. Photo UTMB Group

UTMB Mont-Blanc 2024 : les autres candidats étrangers au podium ou au Top 10

Là encore, de sérieux clients sont qualifiés, qui pourraient venir jouer devant. Parmi eux :

Le Britannique Tom Evans, qualifié grâce à son Top 3 sur la WSER (1ère place)
L’Espagnol Pau Capell grâce à son Top 3 sur le Trail 100 Andorra (3ème place)
L’Américain Ben Dihman grâce à son Top 3 sur le Trail 100 Andorra (2ème place)
Le Roumain Robert Hajnal grâce à son Top 3 sur le Lavaredo Ultra Trail (2ème place)
L’Américain Dakota Jones grâce à son UTMB score sur la WSER (19ème place)
L’Allemand Hannes Namberger grâce à son Top 3 sur le Eiger Ultra-Trail (1ère place)
Le Népalais Sange Sherpa grâce à son Top 3 sur le Verbier Saint-Bernard (3ème place)
Le Britannique Andy Symonds grâce à son Top 3 sur le Wildstrubel (1ère place)
L’Américain Timo Tollefson grâce à son UTMB score sur la WSER (33ème place)
Le Suisse Jean-Philippe Tschumi grâce à son Top 3 sur le Trail 100 Andorra (1ère place)

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Tom Evans, vainqueur de la Western States Endurance Run 2023, et qui a abandonné à Courmayeur sur l’UTMB, victime de crampes. Photo DR

UTMB Mont-Blanc 2024 : les autres Français à suivre

S’il y a peu de chances qu’ils terminent dans le Top 10, certains peuvent l’approcher.

Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte, qualifié grâce à son Top 3 à Kullamannen, en Suède, fin octobre (2ème).

On notera également les qualifications de :
Alexandre Béraud à l’UTMB score sur l’Istria 100

Vincent Bouillard grâce à son Top 3 sur le Kodiak Ultra Marathons
Baptiste Coatantiec grâce à son Top 3 sur le Wildstrubel
Arnaud Colloud grâce à son Top 3 sur le Verbier Saint-Bernard
Victor Debil Caux grâce à son Top 3 sur le Trail du Saint-Jacques
Ugo Ferrari à l’UTMB score sur l’Eiger Ultra-Trail
Sébastien Godet grâce à son Top 3 sur le Trail du Saint-Jacques
Jérémy Goguet grâce à son Top 3 sur le Alsace Grand Est
Gilles Roux grâce à son Top 3 sur le Widlstrubel
Alexis Sevennec à l’UTMB score sur le Widlstrubel
Paul Zunino grâce à son Top 3 sur le Nice Côte d’Azur
Duncan Perrillat grâce à son Top 3 sur le Trail du Saint-Jacques

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“S’il fait une vraie prépa, il peut viser le Top 10”, dit de lui sa super assistante Cécile Bertin. Mais le veut-il vraiment ? Photo DR

UTMB Mont-Blanc 2024 : les 6 super têtes d’affiches qualifiées chez les femmes

Comme chez les hommes, le duel s’annonce passionnant si toutes les têtes d’affiche qualifiées confirment leur présence.

Ainsi, on pourrait retrouver sur la ligne de départ la légende Courtney Dauwalter, Katie Schide, Ruth Croft, et côté français Anne-Lise Rousset, Maryline Nakache et Claire Bannwarth.

L’Américaine Courtney Dauwalter est qualifiée grâce à son Top 3 sur la WSER (qu’elle a remportée)
La Néo-Zélandaise Ruth Croft du fait du report de sa qualification 2023 à cause d’une blessure
L’Américaine Katie Schide grâce à son Top 3 sur la WSER (2ème place)
Anne-Lise Rousset Séguret grâce à son Top 3 sur le Wildstrubel (1ère place)
Maryline Nakache grâce à son Top 3 sur le Lavaredo Ultra Trail (2ème place)
Claire Bannwarth qualifiée grâce à ses Top 3 à l’Ultra-Trail Snowdonia (3ème place) et au Kodiak Ultra Marathons (1ère place)

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Anne-Lise Rousset Séguret a terminé 4ème de la CCC en 2018 mais n’a jamais tenté l’aventure de l’UTMB. 2024 sera-t-elle son année ? Photo DR

UTMB Mont-Blanc 2024 : les autres candidates au podium ou au Top 10

Sont déjà qualifiées et auront une carte à jouer :

L’Américaine Kaytlyn Gerbin, qualifiée du fait du report de sa qualification 2023 pour blessure, tout comme ses compatriotes Abby Hall et Marianne Hogan
L’Espagnole Maïte Maiora grâce à son Top 3 sur le Alsace Grand Est (1ère place)
La Roumaine Oana Mihalcea grâce à son Top 3 sur le Verbier St Bernard (2ème place)
La Japonaise Kimino Miyazaki grâce à son Top 3 sur le Istria 100 (1ère place)
L’Espagnole Claudia Tremps grâce à son Top 3 sur le Kat100 (1ère place)
La Belge Laura Van Vooren grâce à son Top 3 sur le Nice by UTMB (1ère place)
La Française Fiona Porte, qualifiée grâce à son Top 3 sur le Lavaredo Ultra Trail (1ère place)
La Française Aline Coquard, qualifiée grâce à son Top 3 sur la Restonica (2ème place)

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Après sa victoire en 2021 et sa seconde place en 2022, Thomas Cardin revient une fois de plus sur la SaintéLyon. S’il vise un doublé, la concurrence sera rude.

SaintéLyon 2023 : à guichets fermés !

Quel succès ! La Doyenne, pour sa 69ème édition, jouera à guichets fermés. Plus un seul dossard disponible sur l’ensemble des 8 courses de la manifestation depuis le 11 octobre, soit un mois et demi avant l’événement ! Plus de 17000 participants prendront ainsi le départ, et quelque 5000 coureurs sont inscrits en liste d’attente, croisant les doigts pour obtenir leur sésame au dernier moment. Du jamais vu !

« Tous les départements français sont représentés, se réjouit l’organisation. Dont près de 50 % pour les 12 départements de la Région Auvergne Rhône-Alpes et 18 % pour l’Île-de-France. On comptabilise 4,3 % d’étrangers cette année pour une trentaine de pays représentés et une participation féminine toujours en hausse, notamment sur les petits parcours : 26% de participantes ! »

Lire aussi SaintéLyon 2023, tout savoir sur le nouveau parcours

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Photo Peignée Verticale / Damien Rosso

SaintéLyon 2023 : 8 courses au programme

LyonSaintéLyon (400 engagés) : Solo / 156 km / LYON / Saint-Étienne / Lyon
SaintéLyon Solo (7000 engagés) Solo / 78 km / Saint-Étienne-Lyon
SaintéLyon Relais (1500 engagés) (relais à 2, 3 ou 4)
Saintéxpress (3800 engagés) Solo / 44 km / Sainte-Catherine / Lyon
Saintétic (1800 engagés) Solo / 13 km / Chaponost / Lyon
SaintéSprint (2800 engagés) Solo / 24 km / Soucieu-en-Jarrest / Lyon

SaintéLyon 2023 : Thomas Cardin favori

Comme tous les ans, les prétendants à la victoire sur la course reine, le 78km de la SaintéLyon entre Saint-Étienne et Lyon, sont nombreux. Plus de 20 coureurs présentent un index utmb supérieur à 800. Si le vainqueur de la dernière édition, l’Espagnol Andreu Simon Aymerich (indice 903), n’est pas annoncé pour l’instant, et que la rumeur de la présence du champion du monde norvégien Stian Angermund n’est pas confirmée, de sérieux clients seront au départ.

Parmi eux, l’un des plus en vue sera Thomas Cardin. Vainqueur en 2021, second en 2022, l’athlète du team Hoka vise une nouvelle victoire. Et il est en forme, puisqu’il a pris une belle 4ème place, premier Français, lors du Grand Trail des Templiers, le 22 octobre dernier. Trois semaines auparavant, c’est même la première place qu’il était allé cueillir du côté de Gap, sur le Trail Gapen’Cîmes des 3 Cols, un format 49km avec 2362m D+.

Lire aussi notre article sur les résultats de la SaintéLyon 2022 ICI

SaintéLyon 2023 : Baptiste Chassagne en embuscade

Thomas Cardin devra se méfier du local de l’étape, Baptiste Chassagne. Champion de France de trail long en titre, et champion du monde de trail par équipe à Innsbruck en juin, le jeune Lyonnais a réalisé 2 belles performances cet été, terminant 2ème de la 6000D puis en se hissant dans le Top 10 de l’UTMB pour son premier 160 km. Une véritable performance qui, de son propre aveu, a ranimé sa « flamme », qui s’était un peu transformée en « flemme » juste avant cette bambée autour du mont Blanc.

La SaintéLyon, Baptiste Chassagne en rêve ! Vainqueur du format Saintéxpress en 2018 , il a terminé 4ème de la Doyenne en 2019, puis 3ème en 2022. Mais la pression est l’ennemi de la réussite, et le Lyonnais a du mal à ne pas s’en mettre. « Je me suis posé des questions, reconnaît-il. Je me demande si je serai capable d’assumer cette petite part de pression et si je serai prêt. Finalement, j’ai fait le choix de m’inscrire et de faire une prépa courte sur un mois. Ce n’est pas énorme. J’irai avec mes armes. »

Thomas Cardin et Baptiste Chassagne en 2022. Photo DR

SaintéLyon 2023 : les autres prétendants

Thomas Cardin et Baptiste Chassagne devront se méfier de Cédric Fleureton, vainqueur en 2019, qui en a fait son objectif prioritaire. En revanche, pas d’Emmanuel Meyssat. Vainqueur en 2016 et 2017, 4ème en 2022, il a décidé de s’aligner sur la version relais. Il faudra en revanche se méfier du très expérimenté Andy Symonds. Malgré un palmarès à rallonge, le Britannique n’a jamais couru la SaintéLyon. Mais a déjà gagné les Templiers en 2011, quand Cardin et Chassagne étaient encore en culottes courtes… Et reste toujours aussi affûté, puisqu’à 42 ans, il a remporté mi-septembre le 110km du Wildstrubel by UTMB et pris l’an dernier la 11ème place de l’UTMB. Un client !

On notera aussi parmi les autres têtes d’affiche les Français Valentin Benard, Alexandre Meyleu, Benjamin Polin, Kevin Vermeulen et Loïc Rolland.

SaintéLyon 2023 : Julie Roux en vedette chez les femmes

Dans la course féminine, tous les regards seront tournés vers Julie Roux. Après un retour fracassant à la compétition suite à sa maternité, l’athlète du team Salmonon s’est imposée de belle façon sur le Grand Trail des Templiers. Sarah Vieuille, qui avait fait un cavalier seul l’an dernier pour sa première participation et s’était imposée avec ½ heure d’avance, ne sera pas de la partie. En revanche, la coureuse du Team Asics Marie Goncalves, qui a déjà remporté la SaintExpress en 2021 et la SaintéSprint en 2022, sera au départ. Tout comme la redoutable Espagnole Azara García de los Salmones, qui découvrira la Doyenne.

Julie Roux Photo Cyrille Quintard
Julie Roux aux Templiers. Photo Cyrille Quintard
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Que vous soyez débutant en trail ou coureur occasionnel, si vous décidez de vous entraîner sérieusement et d’avoir une progression cohérente, il est nécessaire d’élaborer d’un plan d’entraînement bien structuré. La fréquence et le volume interviendront dans un premier temps, avant que le coureur s’intéresse à l’intensité. Explications et exemple de programme adapté.

Fréquence, volume et intensité : l’approche stratégique

Savoir adapter un programme d’entraînement en fonction de son niveau, de sa progression et de ses objectifs de course nécessite une approche stratégique. Entre les coureurs débutants qui vont commencer par modifier leur fréquence d’entraînement et les coureurs plus aguerris qui vont jouer sur l’intensité, les trois facteurs que sont la fréquence, le volume et l’intensité jouent un rôle essentiel. Et le suivi de la progression devient un processus dynamique, avec des informations basées à la fois sur des données précises et des informations subjectives telles que le ressenti, afin de pouvoir effectuer les bons ajustements et franchir des paliers.

De plus, il faut intégrer dans le parcours d’un athlète une dimension supplémentaire, qui est la résilience physique et mentale. En effet, tout autant que les paramètres physiques purs, la patience, la force mentale et la compréhension de la notion d’adaptation progressive créent une relation synergique qui permet aux coureurs d’atteindre leurs objectifs. Pour les coureurs débutants, ou qui pratiquent occasionnellement et souhaitent franchir un palier, voici comment agir :

Intensité Photo TNF Jame Poole
Photo The North Face / Jame Poole

Fréquence et volume pour débuter

Nombreux sont les individus qui décident de se mettre à la course à pied pour retrouver (ou garder) la forme, ou qui pratiquent occasionnellement et souhaitent progresser. Pour ces coureurs, l’accent doit d’abord être mis sur la fréquence. Vous commencerez donc par augmenter progressivement le nombre de séances. En termes simples, si votre rythme actuel est de deux ou trois sorties de une heure par semaine, passez progressivement à quatre, puis éventuellement cinq ou six, avec une sortie dite longue de 2 ou 3 heures.

Dans un second temps, vous vous concentrerez sur le volume en augmentant la charge d’entraînement. C’est ce qui vous permettra d’acquérir des compétences aérobie plus importantes. POur cela, une fois que vous arrivez à effectuer sans problème cinq ou six séances par semaine, vous pourrez augmenter la durée de votre sortie longue (4 ou 5 heures), et intégrer des sorties prolongées d’environ 2 heures consécutives dans votre programme.

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Avant de travailler l’intensité, jouez sur la fréquence et le volume. Photo Compressport / Ben Becker

Initiation à l’intensité

En travaillant d’abord sur la fréquence et le volume, vous allez passer du stade de coureur débutant vers les stades de coureur intermédiaire, puis avancé. Il sera alors temps de s’intéresser à l’intensité. Vous allez devoir programmer des entraînements ciblés se concentrant sur des caractéristiques physiologiques distinctes. Les deux principales dont nous parlerons ici sont le seuil lactique et le VO2 max, qui vous permettront d’augmenter vos capacités cardiovasculaires.

Le seuil lactique est l’intensité d’effort à laquelle le lactate (acide lactique) commence à s’accumuler dans le sang.

Le VO2max correspond au volume maximal d’oxygène que l’organisme peut prélever dans l’air, puis transporter et consommer par unité de temps. Ce VO2max est atteint lorsqu’un athlète ne peut plus augmenter sa consommation d’oxygène malgré l’augmentation de la charge de travail musculaire. La puissance alors développée correspond à la puissance maximale aérobie au-delà de laquelle l’organisme va faire appel au métabolisme anaérobie, qui va limiter rapidement l’effort.

Si vous cherchez à progresser dans ces domaines d’intensité spécifiques, la bonne stratégie consiste à consacrer du temps à cette intensité précise, en équilibrant judicieusement les intervalles de travail et de repos pour en tirer un maximum de gains. Explications :

Repousser le seuil lactique

L’amélioration du seuil lactique consiste à repousser le moment précis où vos muscles commencent à se fatiguer rapidement et où la fatigue commence à augmenter à un rythme accéléré. L’entraînement du travail lactique consiste donc à habituer l’organisme à ressentir la douleur, repousser les limites de la tolérance et adapter l’organisme à l’acidose et à une concentration en lactate plus importante. Pour travailler cet objectif, il sera nécessaire d’effectuer des séances d’entraînement à intensité proche ou égale à votre seuil lactique. Pour connaître ce seuil en fonction de votre allure, il faut réaliser en amont un test VMA, sachant que c’est à partir de 80 % de votre VMA que vous produisez plus d’acide lactique que vous ne pouvez en recycler. 

Des entraînements au seuil (15 à 30 minutes au rythme seuil ou juste en dessous) permettront de développer le débit cardiaque, ainsi que la densité capillaire et la fonction mitochondriale. En permettant aux mitochondries de produire et véhiculer plus d’ATP aux endroits des cellules où la demande en énergie est forte, la fatigue musculaire sera repoussée.

La séance seuil lactique type
3 x 10 minutes à 90% du rythme seuil, avec cinq minutes de récupération entre les deux. Intégrer cette séance au milieu d’une sortie de 75 à 120 minutes.

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Less séances dites au seuil lactique permettent de repousser les limites de la fatigue musculaire. Photo Buff

Estimez votre VMA sans test encadré

Si vous n’avez pas la possibilité d’effectuer un test VMA encadré sur piste ou sur tapis roulant, vous pouvez la calculer approximativement de façon simple. Elles correspond en gros à la vitesse maximale que vous êtes capable de tenir sur 2km (1,5km pour les débutants). Le plus simple est donc de vous chronométrer sur cette distance. Cette évaluation ne sera pas extrêmement précise, mais suffisamment cependant pour vous permettre de progresser.

Choisissez 1,5 ou 2km bien étalonnés (sur une piste d’athlétisme ou sur la route) et courez-les au maximum de vos possibilités et le plus régulièrement possible. Prenez votre temps de passage si possible tous les 500m, en essayant de garder le même chrono sur tous les intervalles. Pensez à ne pas attaquer à froid : échauffez-vous environ 20mn et faites quelques accélérations avant de démarrer. A partir de votre temps final, faites une règle de 3, pour avoir votre temps au kilomètre à votre Vitesse Maximale Aérobie. Si par exemple vous mettez 6mn pour courir 1,5km à fond, ou 8mn pour 2km, c’est que votre VMA se situe autour de 4mn/km, c’est-à-dire 15km/h.

Amélioration du VO2max

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Pour améliorer votre VO2max, des séances de quatre à cinq minutes à fond entrecoupées de récupérations à temps égal, répétées trois à cinq fois, sont efficaces. Elles permettent de développer des variables telles que le volume systolique (la quantité de sang éjectée par un ventricule cardiaque) et le débit cardiaque, donc d’avoir un « moteur » plus puissant. Ce type de séance permet également de développer la fonction mitochondriale.

La séance VO2max type
4 x 4 minutes à l’intensité maximale, avec 4 minutes de récup entre les deux. Intégrer cette séance au milieu d’une sortie de 60 à 90 minutes, avec un échauffement et une récupération appropriés.

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52 boucles et 348 km ! L’Isérois Liess Makhlouf remporte la 5ème édition de la Chartreuse Backyard dans des conditions de vent et de pluie dantesques. Une deuxième victoire très disputée après celle de 2021.

Chartreuse Backyard Ultra : un concept simple, une épreuve terrible

Pas de gros dénivelé, ni de piège : la boucle de 6,706km est toute plate (15m D+) et vous disposez d’une heure pour la parcourir, en partant du gymnase de Saint-Laurent-du-Pont.
Jusqu’ici, tout va bien.
Sauf qu’une fois l’heure écoulée, il faut repartir. Et encore, Et encore.
Et c’est là que les choses se gâtent. Plus les efforts s’accumulent, plus il devient difficile de boucler les 6,706km dans l’heure impartie. Donc plus le temps de repos diminue avant le départ suivant. Jusqu’à l’inévitable abandon, soit volontaire (je ne repas pas), soit hors délai (je n’ai pas bouclé le tour dans l’heure impartie).

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La nuit venue, sous la pluie, prendre le départ demande de la motivation. Photo Organisation

108 tours, l’incroyable record du monde d’Harvey Lewis

À ce petit jeu, certains sont redoutables. L’an dernier, Nicolas Cointepas avait réalisé 56 tours pour s’imposer. Soit 368 km. Mais de l’autre côté de l’Atlantique, fin octobre, l’Américain Harvey Lewis a réalisé un exploit colossal en réalisant 108 tours (724km) lors de la Big Dog’s Backyard Ultra, sorte de finale du championnat du monde de Backyard orchestré par Lazarus Lake au Tennessee. Et notre Claire Bannwarth nationale a également brillé, en s’imposant chez les féminines, dernière femme debout après 60 boucles effectuées.

Lire l’article  sur l’exploit de Claire Bannwarth sur la Big Dog’s Backyard Ultra

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Dans le gymnase, les coureurs cherchent à se reposer quelques minutes avant un nouveau départ, toutes les heures, inlassablement. Photo Organisation

Chartreuse Backyard Ultra : un mano a mano haletant

Sur sa petite sœur française, créée en 2019 par Benoît Laval (créateur de la société Raidlight et organisateur également de la Chartreuse Terminorum) et qualificative pour la finale américaine, Liess Makhlouf a dû batailler ferme avec Ronan Pierre. Les 2 hommes, seuls en piste après 36 tours, se sont livré un véritable bras de fer, personne ne voulant lâcher, malgré des conditions météo terribles. Vent, pluie, la nuit a été terrible mais les 2 hommes ont réussi à franchir dimanche à midi la barre des 49 boucles (328km) et 48 heures de course sans faiblir. Vainqueur en 2021, Liess Makhlouf semblait plus épuisé que Ronan Pierre. Qui allait craquer le premier ?

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Au départ du 43ème tour, les 2 “survivants”, Liess Makhlouf et Ronan Pierre. Photo Organisation

Chartreuse Backyard Ultra : deux stratégies différentes

Il y a deux façons d’envisager la Backyard : courir vite et se reposer plus, ou courir moins vite et se reposer moins. Les deux derniers concurrents ont illustré, par leurs choix, ces deux stratégies. Ainsi, juste avant d’attaquer le 50ème tour, donc à la fin de la 49ème heure de course, Liess Makhlouf avait couru 41h49 et s’était reposé 7h11, tandis que Ronan Pierre avait choisi de courir plus vite (36h41) mais s’était beaucoup plus reposé (13h19).

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Liess Makhlouf a choisi de ne pas aller vite, quitte à moins se reposer. Photo Organisation

Chartreuse Backyard Ultra : la boucle de trop pour Ronan Pierre

En 2022, Liess Makhlouf avait jeté l’éponge dans la 53ème boucle. Cette année, il semblait déterminé à tenir. Mais c’était sans compter sur le coup de théâtre du 52ème tour. Alors que les deux coureurs repartaient, Ronan Pierre est revenu vers la ligne de départ, terrassé par une douleur tendineuse sur le haut du pied. Liess Makhlouf n’avait plus qu’à boucler le tour pour l’emporter une seconde fois. Un bonheur suffisant, surtout dans des conditions de vent et de pluie extrêmes, même si le record de France, à 77 tours, reste bien éloigné.

Chez les femmes, la dernière debout est Elsa Rabou, 51 ans, qui en est à sa 3ème Chartreuse Backyard Ultra. Elle a effectué 25 tours.

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Une boucle de 6706 mètres à répéter le plus de fois possible. Photo Organisation
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Ceux qui ont connu les rudes sentiers du disparu Trail des Poilus peuvent se réjouir. Depuis l’an dernier, une nouvelle épreuve très originale arpente les mêmes chemins de la colline de Lorette, haut-lieu de la Première Guerre mondiale. Son nom : l’Enfer d’Artois. Et, comme vous pouvez vous l’imaginer, il vous promet d’en baver. Avant la deuxième édition, programmée le 9 décembre à Alban-Saint-Nazaire (62), coup de projecteur sur cette épreuve atypique avec l’un des organisateurs, Jacky Clément.

Enfer d’Artois : 6 heures pour faire le plus de tours possible

C’est sur les bases de l’ancien Trail des Poilus que l’Enfer d’Artois a vu le jour l’an dernier. Mais Jacky Clément et Christophe Szrama, qui ont tenu la baraque (sans frites) des Poilus de 2006 à 2018, ont eu l’idée de concocter un format différent des trails classiques. Le concept est à la fois simple et original. Il propose à 500 coureurs (nombre limité, dépêchez-vous!) de s’élancer sur une boucle de 9,3km avec 400m de D+ à 14 heures pétantes, et boucler le plus de tours possible jusqu’à 20 heures. 3 heures de course de jour, les plus faciles, 3 heures de nuit, les plus terribles, quand le froid et la fatigue s’associent…

Bien entendu, vous pouvez stopper votre course avant 20 heures. Vous serez alors classé en fonction du nombre de boucles parcourues. Lors de la première édition, le vainqueur, Jean-Baptiste Lalart, ultra-traileur expérimenté, avait réussi à faire 6 tours en 5h 15mn 17s, échouant de 10 minutes à boucler le 7ème. Il sera de retour cette année, avec pour objectif d’y parvenir. Et de gagner le lot spécial mis en jeu : un téléphone portable d’une valeur de 1000 euros. Chez les femmes (1/3 des partants), c’est Sophie Laurent qui avait remporté la palme, avec 5 tours en 5h 27mn 10s. Quant au nombre moyen de boucles parcourues par les concurrents, c’est entre 3 et 4 boucles.

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En fin de parcours, vous risquez fort de ressembler à ça. Photo Cyrille Quintard

Enfer d’Artois : perpétuer le devoir de mémoire

Simple au premier abord, l’épreuve est en réalité hyper exigeante. En effet, ce rendez-vous hivernal se déroule sur un terrain particulièrement compliqué : Notre-Dame-de-Lorette, l’une des plus célèbres collines d’Artois, dans le Pas-de-Calais. Lieu hautement mémoriel, c’est sur ce site que l’une des batailles les plus féroces de la Première Guerre mondiale s’est déroulée. La colline de Lorette, qui culmine à 165 mètres, porte encore les stigmates des terribles combats qu’elle a abrités, creusée de tranchées, éventrée par les bombardements.

Perpétuer le devoir de mémoire est une chose à laquelle Jacky Clément et Christophe Szrama sont très attaché. Pas pour juger, plus de cent ans après la guerre, mais pour rassembler. Célébrer tous les soldats de la Grande Guerre, leur vaillance incroyable face à l’adversité. Et surtout souligner leur inaltérable aspiration à la paix.

Enfer d’Artois : un parcours exigeant et plein de surprises

Tous ceux qui s’imaginent que les collines d’Artois ne présentent pas de difficultés particulières risquent d’être surpris. Car ici, le parcours est exigeant et technique. Parfois même digne de la haute montagne. Les montées ne sont jamais très longues, mais restent très rapprochées et toujours bien pentues. Quelques portions sont même comprises entre 10 et 15%. Le circuit, avec beaucoup de single tracks, est ainsi jalonné de 5 éperons. 5 petits sommets qui permettront aux coureurs de passer sur des crêtes et d’apprécier le panorama dégagé sur l’ensemble du site (le jour). Mais ces 5 petits sommets vous feront bien brûler les cuisses !

Si certains tronçons du parcours sont connus des traileurs locaux, pour d’autres, impossible de les connaître. Ils passent en effet dans des parcelles privatives complètement inédites juste reliées entre elles par des chemins de liaison, et exceptionnellement ouvertes le jour de la compétition. De quoi avoir de belles surprises… Et pour ceux qui ont participé à la première édition, une autre surprise : le parcours sera cette fois-ci en sens inverse. De quoi perdre tous ses repères !

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Le profil du parcours 2023, avec des petites montées bien gratinées. Source Organisation

Enfer d’Artois : survivre au froid, à la boue et à la nuit

C’est le principal ennemi des coureurs. Pour peu que la météo s’en mêle, l’Enfer d’Artois peut rapidement devenir terrible. L’an dernier, pour la première édition, c’était un froid glacial qui avait frigorifié les concurrents. Mais si la pluie et le vent s’invitent, prévient Jacky Clément, ça peut vite devenir terrible. Et là, ce sera une toute autre histoire…

Heureusement, à chaque tour, la base-vie permet le ravitaillement et le repos. Et surtout accueille les coureurs dans une ambiance festive si réputée dans le Nord. D’ailleurs, il ne faut absolument pas rater le repas de fin de course (compris dans l’inscription et servi à sa place boisson comprise dans l’Estaminet de Lorette entre 17h et 22h) pour terminer l’expérience en beauté.

L’Enfer d’Artois fait partie de l’Artois Trail Challenge, un challenge destiné à faire découvrir les courses natures de l’Artois. 14 courses étaient ainsi au programme de l’édition 2023 entre mars et décembre, avec l’Enfer d’Artois en guise de conclusion.

Pour plus d’infos sur le challenge, c’est ICI

Pour s’inscrire, c’est ICI

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