La vitesse à laquelle courent les meilleurs ultra-traileurs du monde dépend bien entendu de la distance qu’ils ont à parcourir, du dénivelé positif et négatif total et du profil général de la course. Mais en prenant en compte la règle du km-effort, on obtient des résultats spectaculaires. Démonstration.

Le km-effort, une formule reconnue

Le km-effort est une formule reconnue en trail running qui prend en compte la distance et le dénivelé positif. Ainsi, le km-effort est calculé en ajoutant 1 kilomètre pour 100 mètres de dénivelé positif à la distance totale de la course. Par exemple, une course de 100 km avec 5000 mètres de dénivelé positif correspond à 150 km-effort.

L’incroyable UTMB 2019 de Pau Capell

Le coureur espagnol, parti seul dès le 2e kilomètre, a réalisé une course parfaite en 2019 en bouclant le parcours en 20h 19mn 07s. Il a ainsi établi le temps de référence sur parcours complet. Pour mémoire, l’ancien record était détenu depuis 2015 par Xavier Thévenard en 21h 09mn 15s. A noter qu’on ne peut pas prendre en compte le temps canon de 19h 01mn de François D’Haene en 2017. En effet, le parcours avait été modifié et légèrement raccourci en raison des intempéries. Paul Capell a donc parcouru les 171 km et 10140m D+ en 20h 19mn 07s. Soit une vitesse réelle de 8,42 km/h, arrêts ravitos compris. Mais en prenant en compte la formule du km-effort, la distance passe à 282 km (171 + 101). Soit une vitesse relative de 13,88 km/h.

Pau Capell © utmb19
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Un UTMB à plus de 12km/h de vitesse relative pour Courtney Dauwalter

Après l’avoir déjà remporté en 2019, l’Américaine Courtney Dauwalter a établi en 2021 le record de l’UTMB en 22h 30mn 54s. Elle a amélioré de près de 2 heures son temps de 2019. Cela représente une vitesse réelle de 7,60 km/h. Mais en prenant en compte le km-effort, la vitesse relative s’établit à 12,52 km/h.

courtney dauwalter © utmb21
© utmb21

Ragna Debats “réellement” supersonique

En dynamitant le record de l’épreuve sur la course RED de l’Istria 100 2022, la Néerlandaise Ragna Debats a montré qu’elle n’avait rien à envier aux hommes en matière de vitesse pure. En bouclant les 168 km et 6515 m D+ du parcours en 20h 14mn 52s, elle a établi une vitesse moyenne réelle de 8,29 km/h. Un score très proche de celui des meilleurs traileurs masculins sur ce type d’épreuve de montagne. En prenant en compte le km-effort, et donc le dénivelé bien moindre que sur un UTMB par exemple, sa vitesse relative s’établit quant à elle à 11,50 km/h.

Ragna Debats © Franck Oddoux : UTMB
© Franck Oddoux : UTMB

François D’Haene tout là-haut sur la Hard Rock 100

Le Français est indiscutablement le meilleur ultra-traileur au monde ces dernières années. Il détient depuis 2021 le record absolu de la Hardrock 100 à Silverton, États-Unis. Il a battu de plus d’1h40 le record détenu depuis 2015 par Kilian Jornet. Son temps de 21h 45mn pour parcourir les 161 km et 10000m D+ correspond à une vitesse réelle de 7,40 km/h. Et, en prenant en compte le km-effort, donc avec une distance portée à 261 km, une vitesse relative de 12 km/h. La différence de vitesse, réelle comme relative, entre la Hardrock 100 et l’UTMB s’explique par l’altitude moyenne à laquelle se déroule l’épreuve américaine : 3 352 m. Sachant qu’à partir de 2000 m les effets du manque d’oxygène se font sentir, on mesure mieux l’incroyable performance de D’Haene.

François d'haene © DR
© DR

Une fusée nommée Walmsley

En terme de vitesse pure, tout le monde s’accorde à reconnaître que l’Américain Jim Walmsley en connaît un rayon. C’est sur les 161 km de la Western States 2019 que nous pouvons le mieux mesurer ses capacités à courir vite un ultra-trail. En 2019, en établissant un record en 14h 09mn 28s, il a signé une vitesse moyenne réelle de 11,38 km/h. En prenant en compte le km-effort, les 161 km et 6490 m D+ se transforment en 226 km. Soit une vitesse relative de… 16 km/h ! Imagninez courir quasiment 4 marathons de Berlin d’affilée à 16km/h de moyenne ! Une folie.

Jim Walmsley © DR
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Ellie Greenwood, une femme ultra-rapide

Toujours sur ce même parcours de la Western States, c’est l’athlète britannique Ellie Greenwood qui détient le record de l’épreuve. Elle a établi cette marque en 2012. En ayant parcouru les 161 km et 6490m D+ en 16h 47mn 19s, elle affiche une vitesse réelle de 9,59 km/h. Et en prenant en compte le km-effort, sa vitesse relative est portée à 13,46 km/h.

Flashé à plus de 20km/h sur le 42K du Marathon du Mont-Blanc

En raccourcissant la distance, la vitesse, réelle comme relative, augmente forcément. Ainsi, le Norvégien Stian Angermund, spécialiste de skyrunning et de kilomètre vertical, champion d’Europe de SkyRace 2021, a-t-il établi un impressionnant record sur le Marathon du Mont-Blanc en 2021. Il a bouclé les 42km et 2540 m D+ en 3h 18mn 08s. Soit une vitesse réelle de 12,73 km/h. Et une vitesse relative, en prenant en compte le km-effort, de 20,30 km/h.

Et si c’était tout plat ?

La performance de Stian Angermund peut être comparée au record du monde du marathon détenu par Eliud Kipchoge. Avec un temps de 2 h 1 min 39 s établi le 16 septembre 2018 lors du marathon de Berlin, connu comme étant le marathon le plus rapide du monde du fait de son parcours très plat (moins de 20 m de dénivelé), le Kényan a couru à une vitesse réelle (et relative) de 20,83 km/h. A peine plus vite que le Norvégien sur le Marathon du Mont-Blanc, finalement…

Stian Angermund et Davide Magnini © D. Gonthier : MarathonduMontBlanc
Stian Angermund en embuscade derrière Davide Magnini sur le Marathon du Mont-Blanc 2021 © D. Gonthier : MarathonduMontBlanc
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Souffrant de la cuisse, la championne française et leader du Team Women Evadict avait décidé de se faire opérer. C’est aujourd’hui chose faite, et tout s’est bien passé.

Une douleur à la cuisse trop handicapante

« Voilà un an que je serre les dents avec cette douleur à la cuisse, que je suis dans l’inconnu, mais là stop, je n’en peux plus ! », déclarait il y a quelques semaines l’actuelle championne du monde de trail, et toute récente leader du Team Women Evadict après son départ de chez Hoka. Le diagnostic : endofibrose de l’artère iliaque externe, une pathologie encore peu connue dans le monde de la course à pied, mais plutôt présente dans le monde du cyclisme, avec comme exemple la cycliste olympique Pauline Ferrand-Prévot. Après un long échange avec son professeur de médecine, Blandine, elle-même gynécologue-obstétricienne, avait pris la décision de se faire opérer.

team evadict © DR
La toute nouvelle Team Women Evadict © evadict / DR

Une dernière victoire avant l’opération

Le moins que l’on puisse dire, c’est que même diminuée, L’Hirondel avait sacrément bien démarré son printemps. Après avoir signé une belle victoire au Trail du Ventoux mi-mars, Blandine avait remis ça sur sa toute dernière course, le Trail de la Cité de Pierres. Invitée de dernière minute, elle avait amélioré son propre record établi en 2020. Elle avait dominé l’épreuve en bouclant les 31km et 1500m D+ en 2 heures 43 minutes et 36 secondes.

Convalescente mais soulagée

Blandine L’Hirondel est donc passée sur le billard le 5 avril. Et tout s’est bien passé, a-t-elle fait savoir à ses fans sur son compte Instagram, photos à l’appui. « Ma santé reste ma priorité », a-t-elle sagement déclaré. « Le regard est déjà posé sur l’après, avec l’envie de revenir sur ces sentiers plus que jamais. Je saurai m’armer de patience. Malgré tout, je garde le sourire et le moral, car tout cela reste relatif face à l’actualité de ces dernières semaines. » Toute l’équipe d’Esprit Trail lui souhaite un prompt rétablissement.

BLANDINE L'HIRONDEL © instagram / DR
Sur le compte Instagram de Blandine L’Hirondel, le Trail de la Cité de Pierres, l’opération à Lyon et le sourire de la leader de la Team Evadict © instagram / DR
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Les UTMB® World Series, sésame pour l’UTMB Mont-Blanc 2023, commencent ce mois d’avril en Croatie. Avec, pour les meilleurs, l’ambition de se qualifier directement pour l’UTMB® Mont-Blanc l’an prochain. Et pour les autres, de récolter le plus de points de finisher pour le tirage au sort. Mode d’emploi et calendrier des courses à suivre.

Un nouveau championnat mondial

L‘UTMB® World Series 2022 est la première édition de l’UTMB® World Series, un véritable championnat international d’ultra-trail regroupant 25 courses en Europe, Asie, Océanie et Amérique. Cette compétition, qui promet d’accueillir les meilleurs athlètes du monde, succède au circuit mondial Ultra-trail World Tour, qui a connu sa dernière édition en 2021 et permis de qualifier les athlètes favoris pour l’UTMB 2022.

Les World Series Events, ou la course aux Running Stones

Les UTMB® World Series Events sont des courses qui permettent de collecter des Running Stones, indispensables pour participer au tirage au sort des UTMB® Wolrd Series Finals, qui se dérouleront à Chamonix lors de l’UTMB®Mont-Blanc en août 2023. Pour participer au tirage au sort des courses reines du Mont-Blanc et obtenir une place pour les Finales, il faut posséder au moins 1 Running Stone. Donc avoir fini au moins une course des UTMB® World Series. Sachant qu’un 100M rapporte 4 Running Stones, un 100K 3, un 50K 2 et un 20K 1. Plus le coureur a de Running Stones, plus il a de chances d’être tiré au sort. La saison 2022 compte actuellement 25 événements organisés à travers 16 pays, donc autant de possibilités de collecter des Running Stones. Petite exception, les 3 premiers hommes et femmes dans les catégories 50K, 100K et 100M (160K) des courses des World Series seront automatiquement qualifiés pour les finales à Chamonix, sans passer par le tirage au sort.

UTMB WORLD SERIES COURSE © UTMB
Les UTMB® World Series 2022, nouveau championnat dont l’apothéose sera l’UTMB® Mont-Blanc 2023. © UTMB

Les Majors, 3 chances supplémentaires de voir Chamonix l’an prochain

Dernière possibilité d’échapper au tirage au sort : finir dans les 10 premiers (hommes et femmes) des catégories 50K, 100K et 100M des World Series Majors, les 3 événements qui tiennent lieu de finales continentales. Cette année, ces courses seront la Val d’Aran by UTMB® pour l’Europe, la TransLantau by UTMB® pour l’Asie et un événement non encore défini pour l’Amérique. Quant à celles et ceux qui termineront au-delà de la dixième place de chaque catégorie, ils empocheront deux fois plus de Running Stones que lors des World Series Events. Donc auront deux fois plus de chances d’être tirés au sort pour obtenir leur sésame pour Chamonix.

UTMB WORLD SERIES pyramide © utmbworldseries
© utmbworldseries

Calendrier des UTMB® World Series Events et World Series Majors de 2022

Printemps 2022

Istria 100, Croatie – 100M, 100K, 50K. 7 au 10 avril 2022

The Canyons Endurance Runs, Etats-Unis – 100K, 50K. 23 avril 2022

L’Ultra-Trail Australia, Australie – 100K, 50K. 14 et 15 mai

Trail du Saint-Jacques, France – 100M, 100K, 50K. 10 et 11 juin

Mozart 100, Autriche -100K, 50K. 18 juin

Éte 2022

La Sportiva Lavaredo Ultra Trail, Italie -100M, 100K, 50K. 24 et 25 juin

Trail 100 Andorra, Andorre – 100M, 50K. 24 et 25 juin

Western States Endurance Run, Etats-Unis – 100M. 25 juin

Ultra-Trail Snowdonia, Royaume-Uni – 100M, 100K, 50K. 1er et 2 juillet

Restonica Trail, France – 100M, 100K, 50K. 7 au 9 juillet

Val d’Aran, Espagne – 100M, 100K, 50K. 7 au 10 juillet

Trail Verbier Saint-Bernard, Suisse – 100M, 100K, 50K. 8 et 9 juillet

Eiger Ultra-Trail, Suisse – 100K, 50K. 15 au 17 juillet

Speedgoat, Etats-Unis – 50K. 22 juillet

UTMB Mont-Blanc, France – 100M, 100K, 50K. 25 et 26 août

Wildstrubel, Suisse – 100K, 50K. 9 au 11 septembre

Julian Alps Trail Run, Slovénie – 100M, 100K, 50K. 16 et 17 septembre

Automne 2022

Nice Côte d’Azur, France -100M, 100K, 50K. 23 et 24 septembre

Transvulcania La Palma Island, Espagne – 100K, 50K. 22 octobre

Puerto Vallarta Méxica, Mexique -100M, 100K, 50K. 28 et 29 octobre

Kullamannen, Suède – 100M, 100K. 4 et 5 novembre

Translantau, Chine – 100M, 100K, 50K. 5 novembre

Doi Inthanon Thailande, Thaïlande – 100M, 50K. 9 et 10 décembre

Uutra-Trail Kosciuszko – 100M, 100K, 50 K. 15 et 16 décembre

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Kilian Jornet est sur tous les fronts. Sur celui de la course, et on se réjouit déjà de voir sur l’UTMB cette année. Côté business, puisqu’il vient de lancer sa propre marque d’équipements, Nnormal. Et sur le plan de l’écologie et de l’écoresponsabilité, au travers de sa fondation pour la préservation des montagnes, la Kilian Jornet Foundation. Mais saviez-vous qu’il était aussi photographe de talent ? Et que vous pouviez acquérir ses plus beaux clichés pour financer différents projets de la Fondation.

La photographie, un moyen de partage

C’est un message posté sur son compte Instagram, accompagné d’une sublime photographie, qui attire l’attention. « Une de mes passions, en dehors des sports, est la photographie. J’ai chaque jour la chance de pouvoir admirer des endroits superbes lors de mes sessions d’entraînement, et je me sens rempli de bonheur et de gratitude. Durant de nombreuses années, en tant qu’athlète, j’ai également au la chance de travailler avec de nombreux photographes de talent, et j’ai essayé d’apprendre un peu à leurs côtés. Pour moi, la photographie est quelque chose que j’ai pratiqué avant tout pour moi-même, pour partager la beauté et les émotions que je pouvais ressentir en montagne. Et à mon grand étonnement, quelques-unes de mes photos ont été choisies pour être publiées dans des livres, des magazines ou pour des publicités. Je n’ai jamais envisagé la photographie comme un moyen de gagner de l’argent, mais comme je souhaitais partager ces images avec des gens qui se soucient de la protection de l’environnement, j’ai mis il y a quelques mois des photos en vente avec pour objectif de reverser l’argent collecté à la Fondation Kilian Jornet afin de financer des projets. Le succès a été incroyable et je tiens à tous vous remercier pour cela. Grâce à ces ventes, nous avons été en mesure de financer des projets de préservation de la biodiversité, d’agir pour rendre des événements outdoor plus écoresponsables, ou encore de contribuer au financement de programmes de recherche et d’éducation. Si aujourd’hui vous souhaitez vous aussi participer à ces financements, vous pouvez acquérir des photos en version digitale ou imprimée. »

© KilianJornetFoundation.org

Les montagnes, seconde maison de Kilian Jornet

Les montagnes, ce n’est pas nouveau, sont très chères au cœur de Kilian Jornet. Elles ont joué un rôle essentiel dans son évolution personnelle et sportive. C’est la raison pour laquelle leur préservation est devenue autant une passion qu’une priorité pour lui. Il ne manque jamais de rappeler que cette priorité devrait être celle de tous. En effet, les massifs montagneux recouvrent 25% de la surface de la planète, et chaque habitant de cette planète dépend directement ou indirectement d’eux pour sa survie, que ce soit en termes d’approvisionnement en eau douce ou autres ressources naturelles. Aujourd’hui, la plupart de ces massifs sont en danger à cause du réchauffement climatique. Cela signifie que la faune, la flore et les humains qui dépendent d’eux sont aussi directement concernés. C’est la raison pour laquelle la protection des montagnes et leur développement durable est essentiel. Mais la route est encore longue… 

FONDATION KILIAN JORNET

La Fondation Kilian Jornet, un engagement autour de 3 axes

En lançant une Fondation destinée à contribuer à la préservation des montagnes et de leur environnement, Kilian Jornet, qui en est l’ambassadeur, a décidé de se concentrer sur trois axes :

1/ Les actions directes : en créant et finançant des projets qui visent à résoudre les problèmes environnementaux dans les montagnes, tels que le nettoyage des zones polluées ou l’installation d’infrastructures durables pour réduire l’impact humain.

2/ Sensibiliser et éduquer : à travers ses propres canaux de communication et d’autres externes, la Fondation s’attache à sensibiliser sur l’importance de la préservation de l’environnement, en s’appuyant sur l’éducation pour créer une relation plus saine entre les hommes et la montagne.

3/ La recherche : en investissant dans des études et des services de surveillance afin de mieux saisir les effets du changement climatique sur les environnements de montagne et de mettre en place les meilleurs outils possibles pour y faire face.

Parmi les recherches auxquelles contribue la Fondation Kilian Jornet, des études sur le recul des glaciers. © Matti Bernitz : Fondation KJ
Parmi les recherches auxquelles contribue la Fondation Kilian Jornet, des études sur le recul des glaciers. © Matti Bernitz : Fondation KJ

Des photos pour sauvegarder les montagnes

Les photos à la vente sont visibles sur picture.kilianjornetfoundation.org. Le talent de Kilian Jornet est manifeste, et ses clichés illustrent parfaitement son propos : nous ne pouvons rester spectateurs d’une telle beauté qui peu à peu disparaît sans rien faire. Comme une piqûre de rappel, pour nous sensibiliser aux conséquences du réchauffement climatique et à l’urgence d’agir, chacun à son niveau, pour réduire son empreinte carbone et se comporter de façon la plus écoresponsable possible. Le dernier rapport du GIEC, qui vient de tomber, est là pour nous le rappeler. Pour participer au financement des actions de la Fondation Kilian Jornet, vous pouvez télécharger une image en haute résolution, soit pour une utilisation éditoriale, soit personnelle, ou l’imprimer sur différentes toiles, avec plusieurs options d’encadrement. Accrocher une photo signée Kilian Jornet dans son salon, pour la bonne cause, ça fait sens.

PHOTO KILAN JORNET 1
Photo prise par Kilian Jornet, en vente sur le site de sa Fondation. © Kilian Jornet
Autre photo de Kilian Jornet. Vous pouvez acheter une version digitale ou un tirage papier. © Kilian Jornet
Autre photo de Kilian Jornet. Vous pouvez acheter une version digitale ou un tirage papier. © Kilian Jornet
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Après quatre numéros de la revue annuelle Point de Côté, c’est avec un roman, Ultra Love, que la fine équipe a décidé de nous transporter dans son univers si particulier du trail. Parce que courir n’empêche pas de rire. À déguster entre deux courses.

Point de côté, c’est quoi ?

Point de côté est une revue annuelle créée par les animateurs des Genoux dans le Gif. Vous avez certainement déjà entendu parler de ce blog créé en 2013 qui revisite chaque jour l’actualité du trail avec un humour décapant et irrévérencieux. Les plus grands champions s’y sont tous fait épingler, avec humour toujours. Tous les ans depuis l’été 2018, l’équipe édite une revue d’environ 200 pages dans la pure lignée du blog, remplie d’histoires et d’aventures, mais aussi de gaudrioles et de calembours. Kilian Jornet, auteur de l’édito du premier numéro, est à ce titre un parrain plutôt convaincu.

POINT DE COTE

Un peu d’humour dans un monde de trail

La recette des Genoux dans le Gif et de Point de côté est simple : amener une touche d’humour et d’autodérision dans le trail avec un ton un peu provoc’. Activité préférée de l’équipe : les détournements (de déclarations, de photos, de contexte, etc). Mais si l’humour est la pierre angulaire de l’édifice, le propos n’en reste pas moins précis, pointu parfois, toujours connecté à la réalité du monde du trail.

GENOUX DANS LE GIF

Ultra Love, un travail d’équipe

Comme ces gens-là ne font rien comme les autres, Ultra Love a de multiples parents. Tout d’abord, une équipe de trois personnes pour définir le thème, l’intrigue : Marion, Guillaume et Robin. Et comme il fallait bien qu’il y en ait un qui s’y colle plus que les autres, c’est Guillaume Desmurs, fort de son statut de journaliste et d’auteur (il a publié plusieurs romans chez Glénat), qui a remporté le droit de pondre les 200 pages du roman.

Et de quoi ça parle ?

Ultra Love, sans être ultralucide, ça devrait parler d’ultra et d’amour, non ? Eh bien c’est ça. Nous vous livrons le pitch de cette histoire d’amour sur fond de trail fourni par l’équipe, parce qu’il est difficile de faire plus clair. « Le cœur court plus vite que l’amour mais l’amour le rattrape inévitablement. Quand la narratrice rencontre l’Homme Inouï (accompagné de ses majuscules) lors d’un ultra, ils se jettent à corps et âme perdus dans une bouleversante histoire d’amour. Une merveille romantique. Jusqu’à ce qu’un grain de sable se glisse dans la chaussure. N’oubliez jamais : rien ne sert de courir, il faut partir à poil. » Tout est dit ! Ah non, pas tout : c’est Anaïs Coulon qui s’est chargée de la couverture du roman. Il aurait été injuste de l’oublier. Travail d’équipe, on vous dit…

Inutile de courir chez votre libraire. Le roman est uniquement disponible à la commande (livraison J+2) sur le site de Point de Côté. Pour y accéder, c’est ici.

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Véritable référence du trail running, le Népalais Dawa Sherpa sera le 3 avril au départ du Marathon de Paris sous les couleurs de la marque américaine Altra. A l’occasion, le vainqueur de l’UTMB 2003 portera aux pieds la Vanish Carbon, la nouvelle chaussure de compétition sur route d’Altra intégrant une plaque carbone. Portrait d’un champion atypique, attachant et engagé.

Itinéraire d’un enfant pas gâté

Dawa Dachhiri Sherpa est né en 1969 dans les montagnes de l’Everest, dans un petit village du nom de Chulemo-Taksindu, à 2 700 m d’altitude. Issu d’une famille de neuf enfants, sept garçons et deux filles, il entre à l’âge de 6 ans, dans un monastère où il apprend le bouddhisme, les arts martiaux et la méditation. Il retourne dans son village, à l’âge de 13 ans, pour s’occuper de ses frères et sœurs à la suite du décès de son père. Il gagne sa vie en travaillant comme cuisinier dans une agence qui organise des treks et apprend l’anglais grâce à une touriste néerlandaise qui lui offre des cours.

Drôle d’endroit pour une rencontre

Il participe à sa première course à l’âge de 25 ans à l’occasion d’une épreuve organisée par des Suisses. C’est son frère qui remporte cette course mais Dawa Sherpa gagne deux étapes. L’année suivante, sur cette même course, il rencontre celle qui deviendra sa femme, qu’il épousera en 1998 et qu’il suivra en Suisse où il vit actuellement. Il partage, depuis, son temps entre son travaille dans le bâtiment et les courses le week-end.

Dès ses premières courses, le jeune Dawa fait des étincelles et truste les podiums. © dawasherpa-experiences.com
Dès ses premières courses, le jeune Dawa fait des étincelles et truste les podiums. © dawasherpa-experiences.com

Devine qui vient aux Jeux

En quelques années, il devient l’un des meilleurs coureurs d’ultrafond du monde. Après avoir remporté des centaines de courses dont le mythique UTMB®, le Comité olympique népalais le contacte en 2002 pour lui proposer d’apprendre le ski de fond. Objectif : que le Népal puisse avoir un représentant aux Jeux olympiques de Turin en 2006. Il vit en Suisse, pays fortement doté en piste de skis, contrairement au Népal qui, bien qu’ayant les montagnes les plus élevées du monde, n’en possède aucune. Dawa apprend donc le ski de fond et devient le porte-drapeau et seul représentant du Népal. En 2014, il participe, pour la troisième fois, aux Jeux Olympiques.

Joindre l’utile à la passion

Son parcours de sportif l’a amené à organiser des courses de trails dans le massif de l’Himalaya notamment au Népal. Si c’était un moyen de faire découvrir sa région, il y a joint des actions humanitaires pour la scolarité, l’hébergement des enfants dans un premier temps puis l’accueil des personnes âgées de la vallée du Sulukumbu. Dawa a ainsi créé en 2007 l’association Parrains et Marraines pour le Népal. Le but de l’association est de répondre aux besoins de la population des villages isolés de la vallée du SoluKhumbu suite au séisme d’avril 2015 qui s’avère être, sans aucun doute, le plus dévastateur et le plus meurtrier qu’ait connu le Népal.

Organisateur de trails et treks, Dawa Sherpa vous offre des expériences humaines et solidaires uniques © dawasherpa-experiences.com
Organisateur de trails et treks, Dawa Sherpa vous offre des expériences humaines et solidaires uniques © dawasherpa-experiences.com

Courir avec Dawa

Depuis 2008, Dawa vous fait découvrir sa passion au travers de plusieurs voyages. Ainsi il vous emmène à Java et au Népal dans une ambiance de partage. Attendez-vous à vivre des moments inoubliables. Surtout, l’ensemble des bénéfices dégagés par ces organisations sont réinvestis dans des actions humanitaires ciblées par Dawa et l’Ifremmont : construction d’une école monastique, d’un dispensaire, aide à la scolarisation des enfants sont autant de causes auxquelles vous participez au travers de ces aventures.

Un palmarès aussi vertigineux que l’Himalaya

La liste n’est pas exhaustive, mais inspire le respect absolu. Jugez plutôt :

RESTONICA TRAIL France [1er | 2012, 201, 2010]
UTAT Maroc [1er | 2012]
TDS® France [1er | 2012]
ECOTRAIL – PRAZ DE LYS SOMMAND France [1er | 2012]
SKY RACE DU PAYS DES ECRINS France [1er | 2012]
GRAND RAID DES PYRENEES – GRP80 France [1er | 2012, 2011]
LA TRANSJU’TRAIL 72 KM France [1er | 2012] [2ème | 2009]
SKY RACE DU PAYS DES ECRINS France [1er | 2012]
COURCHEVEL X-TRAIL 54 km France [1er | 2012, 2011, 2009]
TRAIL FAVERGES ICEBREAKER France [1er | 2012]
DIAGONALE DES FOUS (REUNION) France [5ème | 2010]
TRAIL DES AIGUILLES ROUGES France [1er | 2010, 2009] [2ème | 2011]
VERDON CANYON CHALLENGE France [1er | 2010]
DRAYES DU VERCORS France [1er | 2010]
TRAIL SAINT VICTOIRE France [1er | 2010]
TRAIL DE CERVINIA Italie [1er | 2010]
GRAND RAID NOUVELLE CALEDONIE France [1er | 2009]
TRAIL DES ECRINS France [1er | 2010]
6000D  LA PLAGNE France [1er | 2009, 2007] [2ème | 2008]
TRAIL DE L’ARDECHOIS France [1er | 2009, 2007]
UTMB North Face France/Italie/Suisse[1er | 2003] [2ème | 2008, 2004]
LES TEMPLIERS France [1er | 2005] [3ème | 2003]
TRAIL DU MONT VENTOUX France [1er | 2004]
OLYMPUS MARATHON Grèce [3ème | 20095]
TRAIL DE LA STE VICTOIRE France [1er | 2006, 2004]
TRAIL GLACIERS DE VANOISE France [1er | 2007, 2005, 2004]

La Vanish Carbon d'Altra, qui sera aux pieds de Dawa Sherpa lors du Marathon de Paris 2022. © Altra
La Vanish Carbon d’Altra, qui sera aux pieds de Dawa Sherpa lors du Marathon de Paris 2022. © Altra
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Pour la 36e édition du Marathon des Sables. On retiendra la 9e victoire de Rachid El Morabity chez les hommes. Et le triomphe d’Anna Comet Pascua chez les féminines. L’Espagnole, qui courait l’épreuve pour la première fois, a gagné toutes les étapes chronométrées. Mais on retiendra surtout la magie du désert marocain. Retour en images sur l’une des plus belles courses du calendrier grâce au fantastique travail des photographes de l’organisation.

PLUS BELLES PHOTOS MARATHON DES SABLES 2022_SLIDE 1
PHOTO N°1 / Fin de l’étape longue. Cheminer face au soleil levant, alors qu’il fait encore frais. Dans quelques heures, la chaleur sera intense. Arriver au bivouac le plus tôt possible, pour pouvoir enfin se reposer après plus de 80 kilomètres d’effort. © Franck Oddoux / CIMBALY / MDS 2022
PLUS BELLES PHOTOS MARATHON DES SABLES 2022_SLIDE 2
PHOTO N°2 / Etape 2. Seul dans l’immensité des dunes, à la recherche de la petite balise pour confirmer qu’on est sur la bonne piste. © Cimbaly 2022 / JOSUEF PHOTO
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PHOTO N°3 /Lutter contre la chaleur étouffante, encore et toujours. La quantité d’eau distribuée chaque jour par l’organisation est limitée, et doit servir à s’hydrater, mais aussi préparer ses 3 repas et se laver. Et les concurrents de rêver d’une bonne douche fraîche… © Cimbaly 2022 / JOSUEF PHOTO
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PHOTO N°4 / Si les zones de sable sont terriblement éprouvantes pour les appuis et la progression, les passages dans les cailloux épuisent aussi les organismes. La chaleur renvoyée par la roche est intense, et les concurrents ont vite l’impression de progresser dans un four. © Cimbaly 2022 / JOSUEF PHOTO
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PHOTO N°5 / Le jebel El Otfal est redouté de tous les coureurs. Sa montée est terrible, et sa descente, dans le sable mou, très piégeuse. Seuls les meilleurs arrivent à courir droit dans la pente. © Franck Oddoux / CIMBALY / MDS 2022
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PHOTO N°6 / Vue aérienne de la descente du Jebel Otfal, une arête de roches et de sable de 250 mètres de haut se dressant au milieu du désert. Les habitués du MDS considèrent que cette difficulté est leur “Alpe d’Huez” du Tour de France. © Franck Oddoux / CIMBALY / MDS 2022
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PHOTO N°7 / L’attente du départ de l’étape au petit matin, encore à l’abri des tentes. Bientôt, les toiles seront retirées et le soleil, implacable, reprendra son travail de cuisson lente. © Cimbaly 2022 / JOSUEF PHOTO
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PHOTO N°8 / Au cœur de la troisième étape, de longues lignes droites sans rien d’autre que du sable et du caillou. La file de coureurs/marcheurs s’étire, chacun rêve d’un peu d’ombre au bout du chemin. © Cimbaly 2022 / JOSUEF PHOTO
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PHOTO N°9 / Qui dit hélicoptère de l’organisation dans le ciel dit généralement fin d’étape en approche. Mais il reste parfois quelques kilomètres avant d’apercevoir enfin les bornes gonflables géantes qui figurent la ligne d’arrivée. Et la délivrance… © Cimbaly 2022 / JOSUEF PHOTO
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PHOTO N°10 / Gravi une première fois lors de la deuxième étape, le terrible jebel Otfal sera franchi une seconde fois lors de l’étape suivante. Seules les cordes permettent de progresser dans les sables mous lors de cette montée épuisante. © Franck Oddoux / CIMBALY / MDS 2022
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PHOTO N°11 / Pour beaucoup, les nuits sont compliquées et le petit matin arrive comme une délivrance. Le moment d’allumer le feu pour préparer le petit déjeuner devient un vrai plaisir. © Cimbaly 2022 / JOSUEF PHOTO
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PHOTO N°12 / Le vent est, avec la chaleur, le pire ennemi des coureurs. Au bivouac, les premiers arrivés doivent s’employer pour assurer la fixation des toiles avec tout ce qu’ils peuvent trouver, bouts de bois, pierres. Sous les tentes, le sable s’engouffre partout, promettant des nuits agitées. © Cimbaly 2022 / JOSUEF PHOTO
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PHOTO N°13 / Lorsqu’il n’existe qu’un étroit chemin de chèvre au milieu des champs de cailloux, plus le choix : la longue caravane de coureurs s’étire en file indienne, les uns derrière les autres. Rester concentré, dans l’allure, ne pas ralentir les suivants… © CIMBALY / MDS 2022 / MBACARDIT
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PHOTO N°14 / Le cauchemar du coureur : une plaine sans fin à traverser, des kilomètres à parcourir sans avoir l’impression de se rapprocher des montagnes au fond. Minuscules fourmis perdues dans l’immensité du désert. © Cimbaly 2022 / JOSUEF PHOTO
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PHOTO N°15 / Aux premières lueurs de l’aube, après une nuit d’effort durant l’étape longue, vérifier grâce à sa frontale qu’on est bien dans la bonne direction… © Franck Oddoux / CIMBALY / MDS 2022
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PHOTO N°16 / Lors des franchissements de dunes, la technique consiste à chercher les zones de sable les plus porteuses, quitte à s’éloigner un peu de la trace directe. Mais en plein cœur de la journée, lorsque le soleil est au zénith, le sable est mou partout. Seuls les mieux entraînés arrivent à courir dans ces conditions. © CIMBALY 2022 / JOSUEF PHOTO
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PHOTO N°17 / A l’arrière du peloton, lors de l’étape marathon, dernière étape chronométrée de l’épreuve. Il n’est plus question de courir, mais simplement de tenter de rallier l’arrivée, en puisant au bout de ses forces © Franck Oddoux / CIMBALY / MDS 2022
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PHOTO N°18 / Hommage à la grande dame de ce Marathon des Sables 2022. L’Espagnole Anna Comet Pascua, spécialiste des courses dans le désert, découvrait l’épreuve. Elle a remporté toutes les étapes avec une facilité déconcertante. Et a fait preuve d’un fair play exemplaire. © Cimbaly / ABENKHELIFA / MDS 2022
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PHOTO N°19 / Hommage à l’homme qui a le plus animé cette édition du Marathon des Sables. Mohamed El Morabity, petit frère de Rachid, monte une fois de plus sur la deuxième marche du podium, à l’ombre de son aîné, qui empoche du coup une neuvième victoire. © Cimbaly 2022 / JOSUEF PHOTO
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PHOTO N°20 / Au soir de l’étape longue, dans l’or du soleil couchant, un concurrent solitaire s’apprête à affronter la nuit. Moment de fraîcheur et de répit après la fournaise du jour. Moment d’introspection aussi. Inoubliable. © Franck Oddoux / CIMBALY / MDS 2022
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Dans son étude* sur l’état de la pratique du running en France en 2022, la Fédération Française d’Athlétisme révèle que la course à pied est la troisième activité physique la plus pratiquée dans le pays, avec un nombre toujours croissant de pratiquants. Le running est par ailleurs de plus en plus prisé par les femmes, et a su attirer dans ses rangs de nouveaux pratiquants depuis la crise sanitaire, au cours de laquelle les préoccupations liées au bien-être et à l’épanouissement personnel se sont accentuées.

Plus d’1 Français sur 5 pratique le running

Très précisément, 24% de la population française sondée (18-85 ans) déclare pratiquer le running, a minima de manière occasionnelle. Mais pour 2/3 (65%) d’entre-eux de manière régulière, c’est-à-dire minimum une fois par semaine. Cela fait du running la troisième activité physique la plus pratiquée en France, derrière la randonnée et le vélo, mais devant – dans cet ordre – la natation, le fitness, le cross-fit, le football, le tennis, etc. En valeur absolue, cela indique que 12,4 millions de Français âgés de 18 à 85 ans pratiquent le running. Dont 1,4 million de traileurs.

2 millions de pratiquants de plus pendant la crise

La France compte 2,1 millions de néo-runners. Ces pratiquants ont débuté leur activité au cours des deux dernières années, durant la crise sanitaire. Ces néo-runners constituent dès lors pas moins de 17% de la population pratiquante globale actuelle. Selon l’étude de la Fédération Française d’Athlétisme, les périodes de confinement, qui contraignaient la population à des sorties restreintes dans le temps et l’espace, ont notamment convaincu bon nombre de Français de se convertir à la pratique du running.

Une préoccupation de santé et un besoin de nature

Malgré un contexte fortement restrictif (80% des courses annulées en 2020, 60% des courses annulées en 2021), le running a donc séduit, fort de valeurs dépassant le seul cadre compétitif et de dépassement de soi. Nombreux sont ceux qui ont, en effet, trouvé dans la pratique du running une réponse à des problématiques qui constituent aujourd’hui un mouvement sociétal de fond né de la crise sanitaire : la préoccupation du corps et de la santé, mais aussi l’attrait retrouvé de la population – notamment urbaine – vers la nature.

54% des néo-runners sont des femmes

Si les hommes demeurent aujourd’hui majoritaires parmi les pratiquants running, l’écart tend à se réduire, voire à s’inverser. Au cours des deux dernières années, 54% des néo-runners étaient des néo-runneuses. La population féminine s’est ainsi majoritairement retrouvée dans les motivations nouvelles à pratiquer le running. Parmi elles, l’épanouissement personnel, le bien-être et la santé constituent la motivation première de 68% des femmes, contre 60% des hommes.

76% des Français associent la pratique du running à la santé et au bien-être

Ce dernier chiffre, incarnation de la bascule constatée des motivations à pratiquer une activité physique depuis la crise sanitaire, indique combien la préoccupation du bien-être est aujourd’hui devenue dominante. A la question posée à l’ensemble du panel : « Pour vous, la pratique du running est prioritairement synonyme de… (plusieurs réponses possibles) » :

76% des sondés ont donc répondu « santé, bien-être et entretien du corps »
25% « entraînement et préparation d’une performance »
15% « relever un défi, un challenge »
12% « compétition »
11% « lien social »

* Etude réalisée au cours du mois de mars 2022 avec le concours de l’Union Sport et Cycles, auprès d’un panel représentatif de la population française de près de 3000 personnes.

PRATIQUE RUNNING 2022 © andrew-tanglao
© Andrew Tanglao
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Bien accrochée à sa deuxième place à l’issue de l’étape longue du Marathon des Sables 2022, Sylvaine Cussot raconte son expérience sur une épreuve qu’elle court pour la première fois. Interview « bac à sable » jeudi matin, jour de repos, en direct du bivouac.

Sylvaine Cussot : « Un podium n’était pas forcément accessible ! »

Esprit Trail :Quelle est l’impression générale qui domine au soir de cette étape longue ? Plaisir ? Fatigue ? Chaleur ? Douleurs ? Faim ?

Sylvaine Cussot : Un peu tout ça à la fois. A cette heure-ci, c’est plutôt la faim parce que je suis arrivée tard. J’ai juste pris un petit truc un peu vite pour aller me coucher rapidement. Et puis comme il faisait nuit et qu’il y en avait qui dormaient déjà, j’ai essayé de faire le moins de bruit possible. Fatigue musculaire aussi, ça commence à tirer mais c’est normal. Je pense que cette journée de repos va me faire du bien. Bien manger, bien boire, me reposer. Mais je dois dire qu’hier on en a pris plein les yeux. L’étape était vraiment très belle. Et il n’en reste qu’une. La dernière, en général, ça va !


Esprit Trail :Si on t’avait dit que tu serais si bien placé à l’issue de cette quatrième étape, aurais-tu signé ?

Sylvaine Cussot : Ah oui carrément. Pour moi, un podium n’était pas forcément accessible. En plus je ne savais pas trop qui il y avait comme concurrentes. Donc si j’arrive à maintenir ma deuxième place c’est très très bien. J’ai essayé de m’accrocher à Anna hier, on a fait peut-être 25-30 kilomètres ensemble. Mais après j’ai bien vu qu’elle était au-dessus. Je l’ai vu à sa foulée. Elle s’est envolée vers le 30e, donc j’ai laissé partir. Je me suis dit qu’il fallait que je gère pour essayer de maintenir ma deuxième place. Et je serai très très contente si j’y arrive.

Esprit Trail :Quelle est la principale difficulté de cette course ? La chaleur ? Le sable ? Le vent ?

Sylvaine Cussot : Personnellement, la chaleur, je n’ai pas trop subi. J’ai même trouvé qu’il ne faisait pas très chaud. Le vent, par rafales, quand on le prend de face et qu’il y a du sable en plus, ce n’est pas facile à gérer. Mais dans le dos, c’est pas mal, ça porte un peu. Mais je pense que la principale difficulté, c’est l’accumulation des étapes, le manque de sommeil. On ne dort pas bien, on est à même le sol… Et puis nous ne sommes pas du tout habitués à courir dans le sable, donc dès qu’il y a des portions de dunes la foulée s’affaisse, on patine. Et on perd énormément d’énergie sur ces portions de sable.

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© Franck Oddoux / CIMBALY / MDS 2022

“La première journée avec le gros sac, ça a été horrible !”

Esprit Trail :Avant le départ, tu te demandais comment tu allais courir avec un sac de 10 kg. Alors, maintenant que tu l’as fait, qu’en penses-tu ?

Sylvaine Cussot : Eh bien le corps est incroyablement bien fait parce que je pense qu’il s’adapte. C’était ma grosse appréhension. Et franchement, la première journée avec le gros sac, ça a été horrible. Et puis après, l’avantage c’est que ça s’allège au fur et à mesure. Mais hier, je me suis fait contrôler, il fait encore quasiment 4 kilos mon sac. Donc je vais bien manger aujourd’hui pour essayer de l’alléger encore un peu.

Esprit Trail :Tu n’avais pas testé ta nourriture lyophilisée avant le départ. Comment la supportes-tu ?

Sylvaine Cussot : Très bien. Franchement ça passe bien, je n’ai eu aucun problème digestif. C’est bon en plus ! On s’y fait. Moi j’avais pris des choses assez variées, donc c’est le petit plaisir de la journée. Je suis plutôt très surprise dans le bon sens.

Esprit Trail :Comment se passent tes journées au bivouac ? Ce n’est pas trop long ?

Sylvaine Cussot : Non, ce n’est pas long. On papote, on se balade un peu, on se repose, on se prépare à manger, on s’occupe de ses pieds, on se fait des petits soins… Et puis ces moments d’attente et d’échange font aussi partie de l’aventure, c’est plutôt sympathique…

Esprit Trail :Est-ce que tu dors bien ? Comment se passent tes nuits ?

Sylvaine Cussot : Non, je dors très mal. Très très mal. J’ai l’impression de ne jamais m’endormir. C’est très bizarre parce que j’ai fait le choix de ne pas prendre de tapis de sol, comme tout le monde d’ailleurs dans la tente 97, et on n’arrive pas trop à trouver une position, on se tourne toutes les 30 minutes. Et puis là en plus avec les courbatures ce n’est pas évident. Et j’ai eu beaucoup froid aussi. Donc ça fait de toutes petites nuits tout ça. Vivement un lit bien douillet !

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© Franck Oddoux / CIMBALY / MDS 2022

“Anna Comet Pascua est plus forte, tout simplement !”

Esprit Trail :Que te manque-t-il pour être devant Anna Comet Pascua ? De l’expérience dans le désert ?

Sylvaine Cussot : Non. Je ne sais pas si elle a déjà fait le Marathon des Sables (Non, c’est sa première participation, NDLR), mais je pense qu’elle est au-dessus, tout simplement. Ell est plus forte. Elle a l’air d’être plus costaud, plus puissante. Peut-être plus rapide aussi. Je ne connais ses temps de référence sur route, mais ici elle est un niveau au-dessus.

Esprit Trail :Quelle est pour toi la particularité des courses par étapes par rapport à des ultras en un seul bloc ?

Sylvaine Cussot : C’est la gestion entre les étapes. Bien soigner l’alimentation, l’hydratation… Et puis surtout la gestion dans la durée. Ne pas faire la première étape à fond. Il faut essayer d’en garder un peu sous la semelle. Et ce n’est pas évident parce que quand on veut essayer de tenir avec les concurrents on est un peut pris par l’euphorie au départ. Donc c’est ça : gestion de l’allure et de l’effort et gestion entre les étapes.

Esprit Trail :De quoi rêves-tu une fois que tu auras fini ce Marathon des Sables ?

Sylvaine Cussot : Je n’ai pas de rêve en particulier. D’ailleurs je ne rêvais pas du Marathon des Sables. C’est une course qui me faisait envie. Je me disais que si un jour j’étais prête physiquement et mentalement c’est une course que je ferais. Et quand ce moment arrive, je me lance. Par contre au niveau distance, je crois qu’on ne me verra jaamis sur un Tor Des Géants, parce que j’ai trop mal au corps, aux pieds… Mais j’aime bien l’idée des courses à étapes. J’aime bien ce concept. Il y a du partage, l’aventure. Et puis des endroits comme ici, ce sont des lieux qui me plaisent bien.

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© JOSUEF PHOTO/Cimbaly 2022

“Il est fort possible que je revienne !”

Esprit Trail :Y a-t-il des choses, à la réflexion, que tu aurais pu mieux préparer ?

Sylvaine Cussot : Ah oui, clairement ! Mon sac n’est pas du tout optimisé. J’ai pris un gros Opinel, un couteau qui pèse. Un Aspivenin qui pèse trop lourd aussi. Il y a des choses à revoir ; Mais c’est ça qui est bien quand on le fait pour la première fois. On prend des notes, on prend l’expérience des uns et des autres. Et si on veut essayer de faire mieux, on optimise en ayant corrigé tous ces petits défauts.

Esprit Trail :Seras-tu là en 2023 pour la prochaine édition ?

Sylvaine Cussot : On va déjà terminer cette première édition, et récupérer. Mais il est fort possible que je revienne. Et si ce n’est pas en 2023, peut-être une autre édition, oui…

Propos recueillis sur place par Elodie Bonnin pour Esprit Trail

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Vous vous demandez à quelles difficultés sont confrontés les concurrents du Marathon des Sables ? La chaleur ? Le vent ? Le sable ? Les montagnes ? Eh bien c’est tout à la fois ! Et rien de mieux qu’une vidéo pour comprendre.

Quand ça monte, ça monte très dur

N’allez pas croire que le désert est plat. Il y a des dunes, bien sûr, mais aussi de véritables montagnes dont les franchissements demandent des efforts considérables. Et qui nécessitent de s’aider de cordes pour réussir à avancer. Sans oublier le soleil et, depuis 2 jours, le vent. La troisième étape du Marathon des Sables 2022 ne faisait “que” 31,2 kilomètres, mais cette vidéo vous donne un petit aperçu du combat.

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