En 6 participations, Emelie Forsberg a terminé 6 fois dans le top 10. Et surtout, toujours illuminé cette course de son magnifique sourire. Son dernier Zegama ? 2018 ! Depuis, elle a donné naissance à deux enfants. Elle ne signe son retour à la compétition que cette année. La « nouvelle Emelie », comme elle aime à le dire, fera partie de la team Nnormal, la marque d’équipement lancée par son compagnon, Kilian Jornet.

Une ascension fulgurante

C’est en 2009 qu’Emelie Forsberg participe à sa première course, le Fjällmaraton, en Norvège. Et signe sa première victoire, après avoir emprunté au dernier moment le sac à dos d’un ami. Re-belote l’année suivante, sur la même course, où elle pulvérise le record de l’épreuve établi par elle-même l’année précédente. Normal, elle ne s’est pas arrêtée 20 minutes pour manger un gâteau au chocolat ! Repérée par le community manager de Salomon en Suède, Erik Ahlström, elle intègre l’équipe en 2012 et se révèle vite au niveau mondial, enchaînant les podiums et les victoires en ultra-trail comme en SkyRunning. Forcément, Zegama reste une étape obligée, où elle se rendra chaque année entre 2012 et 2018, à l’exception de 2016, où elle ne put pas prendre le départ pour cause de blessure.

Retrouvez l’ambiance de folie de Zegama en vidéo ici.

Ses 6 Top 10 en photos

3e en 2012, gagnante en 2013, 4e en 2014 et en 2015, 8e en 2017, 7e en 2018, Emelie Forsberg a toujours signé des performances remarquables sur les sentiers de cette classique basque. Retour en photos sur ses exploits et son sourire.

EMELIE ZEGAMA 2012 © Instragram
Première participation en 2012, alors que la jeune Suédoise vient d’intégrer la team Salomon. Elle terminera sur la troisième marche du podium. © Instragram
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En 2013, le dossard 23 lui porte bonheur : Emelie remporte la course féminine, tandis qu’un certain Kilian Jornet remporte le classement général. © DR
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En 2014, dans des conditions climatiques difficiles, Emelie finit au pied du podium, à la 4e place. © Jordi Saragossa
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En 2015, la pluie et le brouillard ne peuvent rien contre le sourire d’Emelie. Elle termine de nouveau au pied du podium. © Guillem Casanova
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Absente pour cause de blessure en 2016, Emelie est de retour en 2017 et finit à la 8e place, son moins bon classement en 6 participations. © DR
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Pour sa dernière participation, en 2018, Emelie termine 7e. © Aritz Gordo

Le temps de devenir mère

C’est en 2015 qu’Emelie Forsberg et Kilian Jornet décident d’unir leurs vies. Pour courir, mais aussi pour se poser. En Norvège, dans la nature, au calme. Ils orientent alors petit à petit leurs carrières vers le ski-alpinisme et les SkyRace. La dernière performance d’Emelie au niveau mondial est d’ailleurs significative : une seconde place sur l’Ultra SkyMarathon Madeira, un 54 km avec 4100m de D+, en juin 2018. Puis vient le temps des enfants. Maj, leur première fille, née en mars 2019. Puis leur seconde fille, deux ans plus tard, en avril 2021.

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2 ans avant d’unir leurs trajectoires, Kilian et Emelie sont déjà seuls au monde, vainqueurs de Zegama dans leur catégories respectives. © DR

Faire son propre chemin

Sa liberté de choisir, Emelie l’a érigée en mantra de vie. C’est le sens de ce qu’écrit Grégory Vollet, manager du team trail Salomon, dans le numéro 124 d’Esprit Trail, dans la chronique Esprit Libre. « Je crois surtout qu’Emelie m’a montré que pour trouver l’équilibre dans la vie, il faut savoir prendre le temps, réfléchir, écouter, s’offrir un long silence pour mieux entendre et apprécier. Emelie le fait de différentes manières, elle sait se protéger, s’isoler. C’est de plus en plus important pour elle, car avec le succès et la reconnaissance, sa liberté est parfois affectée. Elle gère à sa façon. Elle est capable de se couper de tout. Je l’ai déjà vue passer deux heures plongées dans un livre sur le canapé alors qu’autour d’elle, tout se bouscule. »

EMELIE-ESPRIT-TRAIL

La flamme du trail brûle encore

Toujours dans la bouche de Grégory Vollet, ces mots, comme une prophétie : « Avec le recul, je me rends compte qu’Emelie fut une étoile filante dans le monde du trail. Elle arriva pleine d’envies et de fraîcheur. Elle réalisa la plupart de ses rêves en très peu de temps, et continua son chemin en prenant ses propres décisions pour garder sa liberté, son équilibre entre sa passion de l’outdoor, sa famille et ses projets. Je n’ai aucun doute que la flamme du trail running brûle toujours au plus profond d’elle, et que nous allons bientôt revoir son sourire sur des courses en 2022. » Zegama-Aizkorri, 1ère étape des Golden Trail World Series 2022, sera ce rendez-vous.

« Excitée et nerveuse »

Un retour à la compétition, forcément, ça peut faire peur. Surtout lorsqu’on s’appelle Emelie Forsberg et qu’on est attendue. La Suédoise confiait d’ailleurs sur ses réseaux sociaux ne même plus savoir si elle était capable de courir 42 kilomètres. Imaginez, 10 semaines avant Zegama, alors qu’elle finissait sa saison de ski-alpinisme, elle n’avait pas encore repris l’entraînement de course à pied. Mais une chose est sûre : quelle que soit sa performance le 29 mai, elle illuminera les lieux de son sourire.

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Emelie en 2018, à l’arrivée de la course. © DR
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À chaque début de saison, se fixer des objectifs à moyen et long terme et pouvoir s’entraîner pour les atteindre est un véritable casse-tête. Certains y arrivent, d’autres non. Et vous ? À l’heure où les beaux jours sont de retour, nous vous proposons ce test pour faire le point sur votre capital motivation.

1 – Allez courir, pour vous, c’est :

A Une source de plaisir intense.

B Un besoin presque vital.

C Une envie plutôt ponctuelle.

D Une corvée la plupart du temps.

2 Lorsque vous êtes en plein effort :

A Vous souffrez.

B Vous pensez au résultat final, c’est votre moteur.

C Vous êtes autant dans l’effort que dans le plaisir.

D Vous êtes heureux(se) à l’idée de vous dépasser.

3 Une semaine sans courir, c’est comme :

A Une semaine sans sexe.

B Une semaine où vous vous sentez mal dans votre peau.

C Impossible, tous les moyens sont bons pour faire une petite sortie.

D Du repos et de la détente, parce que c’est parfois nécessaire.

TEST MOTIVATION © Todd Diemer
© Todd Diemer

4 Vous choisissez la durée, la longueur et le lieu de votre sortie en fonction :

A De la forme du moment.

B De vos envies.

C Des ami(e)s qui vous accompagnent.

D Peu importe, tant que vous allez courir.

5 Pour vous, un entraînement régulier, c’est :

A Une fois par semaine.

B Deux ou trois fois par semaine.

C Tous les jours ou presque.

D Quelques fois par mois.

6 Après l’entraînement, vous vous sentez :

A Fier(e) de vous.

B Reboosté(e), encore plus en forme.

C Fatigué(e).

D Détendu(e) et content(e).

TEST MOTIVATION © Emma Simpson
© Emma Simpson

7 – Vous faites du sport :

A Pour entretenir votre corps et votre santé.

B Par plaisir.

C Pour dessiner votre silhouette et perdre les quelques kilos de trop.

D Par obligation.

8 Pour aller vous entraîner, vous avez besoin :

A De vous motiver en pensant aux résultats et aux objectifs.

B D’être coaché(e) pour tenir les séances.

C D’y retrouver des ami(e)s.

D Vous avez juste besoin d’aller courir.

9 Pour vous, sortie trail running rime avec :

A Effort, ça vous épuise parfois à l’avance.

B Ressort, c’est pour vous un moyen de recharger les batteries.

C Réconfort, ça vous rassure sur votre physique.

D Confort, c’est pour vous une hygiène de vie indispensable.

10 Vous aimez plutôt les séances d’entraînement :

A Intenses, celles qui sollicitent le cardio et les muscles en profondeur.

B Tranquilles, elles vous permettent d’entretenir votre forme sereinement sans vous faire mal.

C En endurance, celles qui s’attaquent aux graisses et affinent la silhouette.

D En groupe, car seul(e) vous prenez moins de plaisir.

Pour connaître votre « capital motivation », additionnez tous les points obtenus et reportez-vous aux profils correspondants.

TEST-MOTIVATION

PROFIL 1 – VOUS AVEZ ENTRE 40 ET 50 POINTS

LE(LA) PASSIONNÉ(E) : UNE MOTIVATION DÉVORANTE

Vous entretenez avec la course à pied une relation passionnelle, charnelle, clairement physique et hormonale. Vous avez besoin de l’adrénaline et de l’endorphine que le sport vous procure. C’est votre drogue, vous ne pouvez pas vous en passer. Vous en avez besoin, comme on a besoin d’air pour respirer. On ne peut pas réellement parler de motivation, puisque le besoin et le plaisir dépassent la simple envie de courir. Vous recherchez l’intensité, le dépassement de soi, de vos limites. Vous ressentez dans l’effort une satisfaction telle qu’elle renouvelle votre désir en permanence. Attention cependant à ne pas tomber dans le sur-entraînement et négliger votre vie sociale. À trop courir, on en oublie parfois le reste…

PROFIL 2 – VOUS AVEZ ENTRE 30 ET 40 POINTS

LE(LA) BATTANT(E) : UN CAPITAL DE GUERRIER(E)

Votre motivation est intrinsèque, elle n’est pas influencée par les autres mais uniquement par votre envie personnelle d’aller courir. Vous aimez bouger, découvrir de nouveaux chemins, et vous avez besoin d’une activité physique régulière pour vous sentir bien dans votre peau et dans votre corps. Vous choisissez vos sorties en fonction de vos goûts et de vos besoins du moment. Vous n’êtes pas simplement motivé(e) par le fait d’entretenir votre silhouette, mais par le goût et l’effort du mouvement. Pour vous, le trail fait partie d’une hygiène de vie à part entière dont on ne peut pas se priver. Sans lui, vous n’êtes pas bien dans votre corps, pas au top de votre forme, pas pleinement épanoui(e).

PROFIL 3 – VOUS AVEZ ENTRE 15 ET 30 POINTS

LE(LA) TONIQUE : UNE DÉTERMINATION CLAIRE

Vous avez une motivation intérieure claire : avoir une belle silhouette, l’entretenir, l’affiner, la fuseler. Mais la motivation de fond est-elle réellement intrinsèque ou extrinsèque ? Même si votre objectif final est de vous sentir bien dans votre peau, le faites-vous réellement pour vous ou pour que votre apparence satisfasse le plus possible l’autre, parce que ça fait « bien » de pratiquer le trail ? Plus vous êtes proche des 30 points, plus votre motivation est intérieure et solide, plus vous êtes proche des 15, et plus votre motivation est fragile et liée aux aléas du regard et des considérations de l’autre. Pour renforcer votre motivation, il est indispensable de vous centrer sur votre désir profond, sur ce que la course à pied peut vous apporter personnellement, tant sur le plan physique que mental, et de choisir le rythme d’entraînement qui vous convient, sans excès, sans agir pour l’autre mais pour vous.

PROFIL 4 – VOUS AVEZ MOINS DE 15 POINTS

LE(LA) TENACE : UNE ENVIE VERSATILE

Un jour oui, un jour non ! Votre motivation fluctue au gré de vos envies et de vos fréquentations. Votre motivation est extrinsèque. Elle n’est pas une exigence intérieure, mais une obligation extérieure. Vous avez envie d’entretenir votre corps mais vous n’avez pas un réel goût pour l’effort. Cela peut s’expliquer peut-être par le fait que le trail n’est pas forcément le sport que vous aimez le plus. Vous parvenez à vous motiver en pratiquant des activités de groupe, mais vous parviendriez sans doute à une motivation plus forte en pratiquant réellement un sport que vous aimez, qui vous donne du plaisir. Vous sortiriez ainsi également du risque que comporte le fait de courir pour plaire aux autres, car dans ces conditions la motivation est dure à entretenir.

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Ils étaient une quinzaine d’Occidentaux à venir défier les Indiens Raramuri chez eux, dans les canyons de Barrancas Del Cobre, au Mexique. Le cadre : la quatrième édition de l’Ultra Run Raramuri, le 25 avril dernier. L’objectif : mettre fin à leur légendaire invincibilité. En terminant premier et en battant le record de l’épreuve, Julien Chorier a mis fin à un mythe. Mais le mythe n’était-il pas déjà un peu mort ?

Copper Canyon, ton univers impitoyable

On aurait pu ne jamais entendre parler des Raramuri, tant ils sont peu nombreux et très discrets. Leur territoire ? Des montagnes inaccessibles, au nord de Mexico, là où personne ne va traîner. Dans cette région de la Sierra Madre, les hauts plateaux sont entrecoupés de canyons vertigineux, écrasés par un soleil de plomb. C’est dans cet univers hostile que les Tarahumara (leur autre dénomination) se sont repliés il y a plus de 5 siècles, après avoir compris qu’au contact des peuples de l’autre monde, en l’occurence les conquistadors espagnols, rien de bon ne pourrait leur arriver. Il vaut parfois mieux fuir le plus loin possible – en courant vite – qu’affronter ses agresseurs. Et vivre simplement que chercher à accumuler des richesses. Le dénuement n’attire personne.

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Les Barrancas del Cobre, univers hostile, entre hauts plateaux et canyons. © DR

Coup de foudre à Barrancas Del Cobre

Personne, sauf Michael Randall Hickman, un Américain né en 1953 (et mort en 2012) à Boulder, dans le Colorado. La Mecque du running US. Car Hickman, après avoir été boxeur, court. Dans les années 80 et 90, il est tout le temps fourré en Amérique centrale, où il passe le plus clair de son temps à galoper. En raison de sa peau claire et de ses cheveux blonds, les locaux lui donnent le surnom de Caballo Blanco. En 1993, alors qu’il traîne ses baskets au nord du Mexique, Hickman rencontre les Tarahumara, dans l’État de Chihuahua. Le déclic est immédiat. À partir de cette année-là, il décide d’y passer tous ses hivers. Installé dans une modeste cabane, il se lie peu à peu d’amitié avec les locaux.

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Michael Hickman dans les années 1990, surnommé Caballo Blanco en raison de sa peau blanche et de ses cheveux blonds. © DR

Des ultra-runneurs dans l’âme

Ce qui séduisit tout de suite à Hickman, c’est la passion des Tarahumara pour la course à pied. Pas comme une compétition, mais comme les conséquences d’une façon de vivre. Dispersés dans toute la région, obligés, dès leur plus jeune âge, à parcourir de grandes distances et avaler des dénivelés très importants, les Raramuri courent comme d’autres respirent, quotidiennement. Et, forcément, affichent une résistance corporelle bien au-dessus de la moyenne. Longtemps cantonnés à leurs sentiers, les plus rapides d’entre eux font quelques apparitions dans des courses américaines au début des années 90, sous la houlette d’un photographe fanatique qui les avait découverts et voulait les propulser en haut de l’affiche. Avec leurs fameuses sandales aux pieds et leur tenue traditionnelle, ils attisent alors la curiosité. Mais préfèrent bien vite rejoindre le calme de leur canyon, loin des folies occidentales.

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Chez les Tarahumara, la course est un mode de vie et de jeu qui s’apprend dès le plus jeune âge. © DR

Un ultra marathon pour la bonne cause

Fasciné par ces Indiens capables d’avaler des dénivelés phénoménaux chaussés de huaraches, de simples sandales fabriquées à partir de pneus usagés, Hickman se met en tête d’organiser une épreuve. Son objectif : les aider à préserver leur culture et tradition de la course à pied. C’est ainsi qu’a lieu en mars 2003 le premier Copper Canyon Ultra Marathon, une boucle de 80 kilomètres à partir de la petite localité d’Urique. Les prix remis aux 10 premiers, ainsi que les bons à échanger contre de la nourriture distribués à tous les participants, ont vite fait de convaincre les Raramuri du bienfondé de la course. L’événement devient un rendez-vous annuel.

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Caballo Blanco, tee-shirt blanco, faisant la promo de son Copper Canyon Ultra Marathon. © DR

Il était une fois l’Amérique

Partageant son temps entre le Copper Canyon et Boulder, Hickman propose à quelques-uns des ultra-marathoniens américains les plus en vue de venir affronter les meilleurs Tarahumara sur leurs terres. De grands noms de l’époque, comme Scott Jurek, acceptent d’y participer (il remportera l’édition 2007). Dans le même temps, Hickman publie un article dans le magazine Men’s Health où il raconte son cheminement personnel, la tradition de la course à pied des Tarahumara et surtout tout ce qu’il a pu apprendre d’eux. Un article qui piquera la curiosité d’un écrivain, journaliste et ultra-fondeur, Christopher McDougall.

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Christopher McDougall lors d’une compétition aux Etats-Unis. © DR

Born to run, ou la naissance d’un mythe

Séduit par le projet, McDougall décide de participer à la course. Mais pas uniquement pour courir. Il a un objectif en tête : faire un livre de cette aventure. Ou plutôt, faire un livre dont le personnage principal serait ce mystérieux Caballo Blanco, dont il n’hésitera pas à faire un individu excentrique et romanesque. Un type « né pour courir », en quelque sorte. De là naîtra un ouvrage vendu à des millions d’exemplaires. C’est ce livre, Born to Run, publié en 2009 (et traduit en français en 2012) qui révélera au monde entier les incroyables facultés des Tarahumara.

COUVERTURE BORN TO RUN RARAMURIS

L’Ultra Run Ramaruri, toujours plus grand

En avril 2016 a lieu la première édition de l’Ultra Run Raramuri. Une épreuve au format XXL, avec environ 190 kilomètres et 10000m de D+ à parcourir en un maximum de 4 jours. À chacun de gérer son temps de course et de repos, seuls des points de contrôle, situés tous les 30 kilomètres environ, permettent de se ravitailler. Trois éditions plus tard, les Raramuri, confrontés à chaque édition à quelques concurrents venus du monde entier, sont invaincus. Juan Contreras a même établi un impressionnant record de l’épreuve, en 25h 24mn. Jusqu’à cette édition d’avril 2022, où 3 équipes européennes sont engagées. Dont, pour la première fois, une équipe capable de sérieusement challenger les locaux. Cette équipe est emmenée par un athlète élite, Julien Chorier.

RARAMURI ULTRA RUN 2022

Et ce qui devait arriver arriva…

Double vainqueur du Grand Raid de la Réunion en 2009 et 2011, 6e du tout dernier Marathon des Sables, Julien Chorier est un adepte de l’effort long. Après avoir lu Born to run, il rêvait de venir vivre une telle expérience au Mexique, où il n’avait jamais mis les pieds. Il n’a pas laissé passer sa chance de marquer l’histoire, en devenant le premier étranger à s’imposer sur l’Ultra Run Ramaruri. Après avoir fait la majeure partie de la course en tête, il a, par la même occasion, battu le record de l’épreuve, en signant un chrono de 25h 01mn 15s. Loin derrière lui, deux coureurs Raramuri ont offert aux spectateurs un sprint hallucinant (au bout de 190 km !) pour se départager à la seconde près, Pedro Parra terminant en 26h 37mn 06s devant Reyes Satevo Sarabeachi. Mais Julien était devant. Ils étaient vaincus.

RARAMURI_JULIEN CHORIER © instagram Julien Chorier
Dossard 507, qui n’a rien à voir avec le nombre de participants de l’épreuve. © instagram Julien Chorier

Baskets contre sandales, la fin d’un autre mythe

S’il a apprécié l’aventure hors normes qu’il vient de vivre, Julien Chorier reste néanmoins lucide sur le mythe des “coureurs aux pieds qui volent”. D’abord, parce qu’il a pu constater que le port des sandales se perdait peu à peu. Ainsi, parmi les 15 Raramuri ayant participé à la course, pratiquement tous sont arrivés sur la ligne de départ vêtus d’un short, d’un tee-shirt, de baskets et avec un sac à dos de trail. Seulement deux portaient les huaraches, ces fameuses sandales qui ont fait leur réputation. Une énorme différence par rapport à la dernière édition d’avant la pandémie, en 2018, où ils étaient quasiment tous en sandales. Et à l’arrivée, outre une absence totale de communication, Chorier s’est étonné de voir que les Indiens n’exprimaient rien. Ni joie, ni peine sur leurs visages fermés, figés.

RARMURIS NOW © DR
Une famille de coureurs Raramuri au départ d’une course en Europe, équipés comme des pros. Adieu les sandales… © DR

Born to… be paid

Au-delà de cette histoire d’équipement, Julien Chorier s’interroge également sur la trajectoire que semblent suivre aujourd’hui les Raramuri. Il constate que, pris en main par des agents, courir est désormais un boulot pour lequel ils attendent d’être payés. Adieu la course plaisir. Mais comment s’en étonner, quand ils affrontent des athlètes professionnels, semi-professionnels ou sponsorisés ? Quand des courses de Tarahumara sont organisées dans les Barrancas avec des sponsors ? Quand on les paye, telles des attractions, pour les voir s’aligner sur des courses à l’étranger ? L’argent ne fait pas le bonheur, mais il attire toujours ceux qui n’en ont pas beaucoup. Ne s’agit-il pas là, finalement, de la conséquence du processus de mise en lumière des Tarahumara involontairement débuté par Caballo Blanco il y a 30 ans ? En mettant fin à leur mythe d’invincibilité, Julien Chorier leur permettra peut-être de retrouver un certain anonymat, et leur vie traditionnelle qui va avec…

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C’est dans le sud de la Patagonie, lors d’une aventure exceptionnelle, que les 2 ultra runneuses Fernanda Maciel et Kaythlyn Gerbin ont établi un formidable FKT sur le tour du Circo de los Altares. Cette boucle de 78 km et 2600 m D+ se terminant à El Chaltén prend normalement entre six et huit jours. Les 2 athlètes l’ont fait en 13 heures et 15 minutes, établissant un nouveau record sur ce parcours. Retour sur un exploit du bout du monde.

Kaythlyn et Fernanda © TNF / HieloContinental
Kaythlyn Gerbin et Fernanda Maciel © TNF / Hielo Continental

L’immensité du bout du monde

Le territoire du sud de la Patagonie est vaste. Vraiment vaste. Imaginez un espace de nature verge et sauvage de 350 km de long sur lequel s’étendent 49 glaciers différents. Un environnement impitoyable, avec des vents forts, de la pluie, de la neige et des températures glaciales. Sans oublier les paysages glaciaires crevassés. Ajoutez à cela l’éloignement, les difficultés de communication et d’évacuation en cas de problème, et vous avez de nombreuses raisons de ne pas lacer vos chaussures pour aller y courir. Mais Fernanda Maciel n’est pas une coureuse ordinaire. Accompagnée de sa collègue athlète Kaythlyn Gerbin, elles se sont mises au défi d’avaler les 78 km du tour du Circo de los Altares en le moins de temps possible.

HieloContinental
© TNF / Hielo Continental

Fernanda Maciel, une référence dans l’ultra-trail

Née au Brésil mais vivant dans les Pyrénées espagnoles, Fernanda Maciel est une coureuse d’endurance passionnée par la protection de l’environnement. Elle collectionne de multiples podiums sur les grandes courses internationales. Ses plus récentes performances sont des troisièmes places sur la Transgrancanaria en 2019 (course qu’elle a remportée en 2012), le Marathon des Sables en 2017 et en 2016, le Lavaredo Ultra-Trail en 2016 et 2015 (course qu’elle a remportée en 2011). « Courir me permet de profiter du silence de la nature, de découvrir de nouveaux endroits et d’explorer des sensations et des émotions que je ne pourrais pas ressentir autrement dans la vie quotidienne », explique-t-elle. À propos de cet exploit en Patagonie, elle ajoute : « Je me sens super heureuse. Je suis venue ici il y a 12 ans, avant d’être une coureuse professionnelle, donc ça fait du bien de revenir enfin. »

Fernanda maciel © RedBull
© RedBull

Kaythlyn Gerbin, l’ingénieure ultra-endurante

Lorsqu’elle n’étudie pas les cellules souches dans le cadre de son travail en bio-ingénierie, l’Américaine Kaythlyn Gerbin court – vite – et bat des records. Très pointue, elle aborde les courses avec un processus scientifique de tests lui permettant d’évaluer l’efficacité de sa nutrition, son équipement et sa navigation, avant de les appliquer concrètement. Cela lui a valu, entre autres, une victoire sur la Transgrancanaria en 2020, ou encore une deuxième place en 2019, juste devant… Fernanda Maciel.

Kaythlyn_WonderlandFKT © Ryan Thrower
© Ryan Thrower

La Transgrancanaria, point de rencontre

C’est sur cet ultra que Fernanda Maciel et Kaythlyn Gerbin se sont rencontrées pour la première fois, il y a plusieurs années. À l’époque, Fernanda était sur le point de partir pour des aventures du côté de l’Everest. Elle a éveillé chez Kaythlyn des désirs d’expériences au long cours de ce style. Mais il leur aura fallu attendre 2021, et un relâchement des restrictions dues à la pandémie, pour que les deux ultra-runneuses, soutenues par leur sponsor The North Face, puissent commencer à planifier une tentative de FKT en Patagonie.

© TNF / HieloContinental
© TNF / Hielo Continental

Sauter les crevasses pour aller plus vite

« La Patagonie est un territoire risqué, explique Fernanda Maciel. Il faut être rapide et légère. Pour aller vite, vous devez prendre moins d’équipement, mais vous ne pouvez pas être secourue. Quand j’affronte de hautes montagnes, c’est physiquement plus difficile à cause de l’altitude, mais vous pouvez avoir des hélicoptères qui viennent vous secourir en cas de problème, vous et les gens autour de vous. » Mais ce terrain difficile et les risques encourus n’ont pas freiné les deux athlètes, qui racontent les circonstances de leur exploit : « Parfois, il y avait tellement de crevasses que les contourner aurait pris trop de temps. Donc, nous avons juste décidé d’aller vite et de les sauter. Nous avons dû sauter quelque chose comme mille crevasses. C’était comme faire trois pas, puis sauter, refaire trois pas, sauter encore… »

© TNF / HieloContinental
© TNF / Hielo Continental

Un message pour la planète

Car au-delà des multiples crevasses, le parcours a permis à Fernanda Maciel et Kaythlyn Gerbin de traverser des paysages à couper le souffle. Et ainsi de côtoyer certains des sommets les plus emblématiques et reconnaissables de la planète, notamment le Fitzroy, le Cerro Torre et la Torre Egger. Si le film tiré de cette formidable aventure, Hielo Continental, suit Fernanda et Kaythlyn lors de leur exploit, montrant les hauts et les bas de l’expédition, il met également en lumière les problèmes environnementaux dans cette région qui abrite l’une des plus grandes réserves d’eau douce au monde. Un plaisir pour les yeux doublé d’un message écologique, cher aux deux athlètes. « Le terrain était dangereux, nous avions vraiment besoin de savoir ce que nous faisions, conclut Fernanda Maciel. Mais c’était beau. Je ne l’oublierai jamais. Cette calotte glaciaire, wow ! C’était incroyable. »

Voir le film sur youtube

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Nous l’avions laissée sur son lit d’hôpital, juste après son opération. L’athlète de la team 100% féminine d’Evadict annonce son retour et un programme alléchant pour les prochains mois, avec en point d’orgue sa première participation à un ultra.

Aller de l’avant

Moins d’un mois après son opération d’une endofibrose de l’artère iliaque, Blandine L’Hirondel, en pleine convalescence, n’a toujours pas renfilé ses baskets mais y pense sérieusement. Si elle indique sur son compte instagram faire de longues balades avec son chien Floki et bien vivre cette période sans sport, la championne du monde de trail vient tout de même de communiquer son calendrier sportif 2022, interrompu le 5 avril dernier par son passage sur le billard. La douleur à la cuisse, qu’elle supportait tant bien que mal depuis plus d’un an, ne lui laissait alors d’autre option que l’opération.

Reprise des footings mi-mai

C’est vers le 10 mai que Blandine L’Hirondel commencera sa phase de réathlétisation dans le cabinet de kinésithérapie LM Physio situé à Mende, en Lozère, où elle réside désormais. Cette phase s’accompagnera d’une reprise des footings. Mais il est évident que si vous pourrez l’apercevoir aux championnats de France de trail, les 27 et 28 mai prochains à Salers, dans le Cantal (trail long le 27, trail court le 28), ce sera sur le bord des sentiers, pour encourager les copains et copines.

Retour à la compétition pour les 1ers championnats d’Europe de trail

Organisés du 1er au 3 juillet 2022 à El Paso, sur l’île de La Palma, aux Canaries, les premiers championnats d’Europe de course de montagne et de trail devraient marquer le retour de Blandine L’Hirondel à la compétition. « Si tous les voyants sont au vert », précise-t-elle avec prudence. Échéance suivante de son calendrier, la 13e édition du Trail du Tour des Fiz, sur le plateau d’Assy, du 8 au 10 juillet, pour participer au Tour des 8 refuges Evadict et au rassemblement de sa team. Puis ce sera la Norvège, pour participer à la Stranda Fjord Trail Race, le 6 août, dans le cadre des Golden Trail World Series.

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© Trail du Tour des Fiz / DR

Une fin d’année bien remplie

C’est fin août que Blandine L’Hirondel reviendra à Chamonix, où elle a gagné l’OCC l’an dernier, pour se lancer dans l’inconnu avec sa première participation à un ultra. Et pas des moindres, puisqu’il s’agit de la CCC, 100 km et 6100 m D+, un vrai morceau de bravoure pour celle qui fut longtemps considérée comme la « petite sœur de l’UTMB ». On devrait ensuite retrouver Blandine le 17 septembre à la Pikes Peak Ascent, dans le Colorado, une course particulière, très exigeante physiquement, inscrite également au programme des Golden Trail World Series. Elle continuera sa tournée américaine avec une troisième course des GTWS, le Flagstaff Sky Peaks, le 25 septembre. Et, selon les résultats obtenus, une possible qualification pour la Finale Madeira Ocean Trails GTWS, à Madère, fin octobre.

BLANDINE L'HIRONDEL © utmb
Blandine L’Hirondel après sa victoire à l’OCC en 2021. © utmb / DR

Rendez-vous avec le monde en Thaïlande

Dernier grand rendez-vous au calendrier 2022 de Blandine L’Hirondel, les championnats du monde de trail et de course en montagne unifiés. Initialement programmés en novembre 2021, puis décalés à février 2022 en raison de la pandémie, de nouveau reportés en début d’année, ils se dérouleront en Thaïlande, dans la ville de Chiang Mai, du 3 au 6 novembre 2022. Mais d’ici là, nous aurons l’occasion de reparler des exploits de Blandine.

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L’énergie et la fougue de la jeunesse ou l’endurance et l’expérience de l’âge ? Un peu des deux, certainement ! S’il existe toujours des cas particuliers, l’âge moyen optimal pour performer en ultra-trail se situerait à 36 ans pour les hommes, et 38 pour les femmes. Explications et revue de détail des “extrêmes”.

Plongée dans les archives de l’UTMB

C’est en étudiant l’âge des 5 premiers hommes et des 5 premières femmes du classement général de toutes les éditions de l’UTMB que nous avons pu déterminer cet âge moyen. Cela correspond donc à une moyenne entre l’âge de 90 athlètes masculins et 90 athlètes féminines sur les 18 éditions de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (dont 2 tronquées, en 2010 et 2012). Chez les hommes, le top 5 le plus « jeune » date de 2017, avec une moyenne d’âge de 30,6 ans. François d’Haene (32 ans) avait à l’époque devancé respectivement Kilian Jornet (30 ans), Tim Tollefson (32 ans), Xavier Thévenard (32 ans) et Jim Walmsley (27 ans). Quant au top 5 le plus « âgé », il date de 2007, avec une moyenne de 42,6 ans. À l’époque, Marco Olmo (59 ans) avait devancé Jens Lukas (41 ans), Nicolas Mermoud (41 ans), Samuel Bonaudo (34 ans) et Dawa Sherpa (38 ans). Chez les femmes, c’est en 2009 que s’établit la moyenne la plus basse, avec un top 5 à 33,4 ans composé de Kristin Moehl (32 ans), Elisabeth Hawker (33 ans), Monica Aguilera (35 ans), Denise Zimmerman (34 ans) et Audrey Ehanno (33 ans). Le top 5 le plus « âgé » date quant à lui de 2006, avec une moyenne de 45,4 ans. Les 5 premières féminines étaient alors Karine Herry (38 ans), Simone Kayser (51 ans), Patricia Signorio (44 ans), Clara Mina Jargy (50 ans) et Virginie Thevenot (44 ans).

AGE PERFORMER ULTRA KILIAN JORNET © JP Clatot / utmb
Kilian Jornet, 20 ans à peine, s’impose avec une heure d’avance sur les prévisions horaires lors de l’UTMB 2008. © JP Clatot / utmb

Kilian Jornet, un OVNI âgé de 20 ans

C’est en 2008 qu’un jeune Catalan inconnu du grand public débarque sur l’UTMB. Il est alors âgé de seulement 20 ans et remporte la course avec très précisément 1 heure d’avance sur l’expérimenté Dawa Sherpa, et par la même occasion sur les prévisions des organisateurs. En bouclant le parcours en 20h 56mn 59s, Kilian Jornet signe un temps inimaginable à l’époque, qui fait couler beaucoup d’encre et provoque de multiples réclamations. En cause, entre autres, le fait qu’il n’ait pas couru avec un sac mais une banane, qu’il n’ait pas embarqué le matériel obligatoire ou encore qu’il ait été repéré au col des Montets en compagnie d’un accompagnement extérieur. Si la présence d’un accompagnateur a été officiellement sanctionnée d’une pénalité de 15 minutes, effectuée à la Tête aux Vents, rien à dire en revanche concernant le matériel obligatoire embarqué par le jeune Catalan adepte du minimalisme. Très attentifs à répondre à toutes les interrogations et lever tous les doutes, les organisateurs attendront le lendemain, dimanche 31 août 2008, pour proclamer les résultats officiels, et entériner la victoire du jeune Kilian Jornet.

AGE PERFORMER ULTRA Marco-Olmo © CMP / DRYARN
C’est à presque 59 ans que l’Italien Marco Olmo a remporté son deuxième UTMB, en 2007. © CMP / DRYARN

Marco Olmo, l’inusable

Tout aussi inimaginables que l’exploit du jeune Kilian Jornet, les performances de Marco Olmo participent à la légende de l’UTMB. Troisième en 2005, l’Italien né le 8 octobre 1948 remporte les deux éditions suivantes, signant en 2007 une victoire à l’âge de 58 ans et 10 mois, record absolu. Ses résultats sont d’autant plus impressionnants que Marco Olmo, né pauvre, n’a jamais bénéficié des conditions d’entraînement des athlètes professionnels d’aujourd’hui, ayant exercé son activité d’ouvrier toute sa vie. Son extraordinaire longévité a encore fait parler d’elle en novembre 2017, lorsqu’il a remporté l’Ultra Africa Race, une course par étapes de 220 km, à l’âge de… 69 ans !

AGE PERFORMER ULTRA LIZZY WALKER © lizzyhawker.com
Si elle n’est pas la plus jeune à avoir remporté l’UTMB, Lizzy Walker est celle qui totalise le plus de victoires sur l’épreuve. © lizzyhawker.com

Lizzy Hawker, à fond dans l’ultra-fond

Avec 5 victoires à son actif (2005, 2008, 2010, 2011 et 2012) et une deuxième place en 2009, la Britannique Elisabeth Hawker, surnommée Lizzy Hawker, est l’athlète féminine la plus titrée sur l’UTMB. Personnalité à part dans l’univers de l’ultra, cette scientifique, diplômée d’un master d’océanographie, est une adepte de la très longue distance et des paris un peu fous. Comme, par exemple, de rallier Katmandou depuis le camp de base de l’Everest, record qu’elle établira pour la première fois en 2007 en courant 77 heures et 36 minutes. Elle le battra 4 ans plus tard, avec une nouvelle marque à 71 heures et 25 minutes, puis de nouveau en 2013, avec un temps fulgurant de 63 heures et 8 minutes. C’est à 29 ans que Lizzy Hawker a remporté son premier UTMB. Elle n’est cependant pas la plus jeune à s’être imposée, puisque Krissy Moehl, deux fois vainqueure, est montée sur la plus haute marche du podium lors de la première édition, en 2003, à l’âge de 25 ans et 10 mois.

AGE PERFORMER ULTRA NATHALIE MAUCLAIR © utmb / DR
En 2015, Nathalie Mauclair fait parler son expérience pour s’imposer à l’âge de 45 ans. © utmb / DR

Francesca Canepa et Nathalie Mauclair, la force de l’expérience

Si la jeunesse donne de la force, l’expérience en procure aussi, surtout dans l’ultra-trail, où savoir doser son effort est primordial. C’est ainsi qu’en 2018, c’est une inattendue Italienne de 47 ans, Francesca Canepa, qui s’impose après plus de 26 heures d’effort. L’ancienne championne en snowboard slalom géant devance à l’époque des concurrentes tout aussi expérimentées qu’elle, puisque la seconde et la troisième, Uxue Fraile Azpeitia et Jocelyne Pauly, affichent alors 44 et 45 ans. 45 ans, l’âge qu’avait également la Française Nathalie Mauclair lors de sa victoire en 2015…

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À l’heure où les ultra-trails sont de plus en plus médiatisés, et leurs acteurs hissés au rang d’icônes, nous vous proposons une plongée dans l’histoire des courses d’endurance. Vous découvrirez que ce phénomène n’est pas nouveau, et qu’il a même été bien plus important par le passé.

La chasse, première course d’endurance de la Préhistoire

Bien qu’il n’existe aucune preuve scientifique l’attestant formellement, l’évolution de l’homme laisse penser qu’il est né pour courir. La chasse à l’épuisement est une théorie dans l’évolution des homininés. Elle nécessite des qualités d’endurance pour la course de fond. Lassé de manger des fruits et des baies, l’homme serait un jour descendu de son arbre pour courir après les proies des grandes plaines d’Afrique ou des forêts européennes. Il s’avère alors être doué pour l’endurance, grâce entre autres à ses longues jambes et à un système de transpiration par la peau qui lui permet de tenir la distance. Ce système de refroidissement est la clé de la chasse à l’épuisement qui permet à l’homme de venir à bout de proies agiles et bonnes sprinteuses mais qui, pour se refroidir, doivent s’arrêter et haleter, avant de pouvoir repartir. Notamment utilisée par le passé par les peuples Bochimans du désert du Kalahari (ou peuple San) ou les Tarahumaras, cette chasse à l’épuisement se pratiquait par grosse chaleur, afin que les proies se fatiguent plus rapidement.

COURSE EPUISEMENT © DR
Grâce à leur endurance, les hommes préhistoriques réussissaient à chasser des proies rapides mais ayant besoin de souffler pour récupérer. © DR

Un 100K dans l’Égypte antique

Le phénomène trail dans sa version compétition a déjà quelques centaines d’années dans les jambes. Au VIIe siècle avant Jésus-Christ déjà, dans l’Égypte antique, la XXVe dynastie pharaonique propose lors de ses jeux une course de 100 km entre Memphis et l’oasis du Fayoum. Les adorateurs du dieu Amon de Napata confrontent leurs aptitudes à la course pendant près de 8 heures. Il ne s’agit vraisemblablement pas de compétition, mais plutôt de loisir, sans autre récompense à la clé que le plaisir de courir et d’aller au bout de la performance.

Quand trail rimait avec travail

Pour les coursiers des armées grecques en revanche, la course à pied était un travail. Ainsi Philippidès, messager qui aurait couru de la ville de Marathon jusqu’à Athènes, distante d’environ 42 km, pour annoncer la victoire contre les Perses à l’issue de la bataille de Marathon lors de la Première Guerre médique en 490 avant J.-C., n’avait fait que son job. On retrouve bien plus tard ce phénomène des valets-coursiers dans les riches familles anglaises. Eux aussi parcourent de longues distances pour porter leurs messages, peu avant que la révolution industrielle et son lot de moteurs à explosion ne les mettent au chômage. Quant à l’organisation de la première compétition à proprement parler, on l’attribue au roi écossais Malcolm III au XIe siècle, alors qu’il est en quête d’un coursier. Celui qui remportera la course vers le sommet d’une montagne de la région, se verra attribuer sa récompense : un emploi.

PHILIPIDES © DR
En courant entre la ville de Marathon et Athènes, le messager Philippidès a donné naissance à ce qui allait devenir la course de référence de l’athlétisme. © DR

L’avénement des Pedestrians

Walter Thom, journaliste né en Écosse au XVIIIe siècle, situe les premiers exploits de coureurs de fond à partir de 1762. Cette année-là, un jeune homme de Wandsworth, au sud de Londres, court 70 km en 7 heures 57. La même année, un certain John Hague parcourt 160 km en 23 heures 15. C’est le début des compétitions appelées « matches » entre les marcheurs / coureurs de fond les plus aguerris, le tout sur fond de paris juteux. Les athlètes, que l’on appelle à l’époque les « pedestrians », touchent une partie de la recette. L’engouement pour ces « matches » est tel que les compétitions commencent à foisonner.

Les stades font le plein !

Aux États-Unis et en Angleterre, les passionnés de la discipline se rendent massivement dans des stades pour suivre les exploits. En 1875, dans le New Jersey, est même organisée la première d’une longue série de « courses de 6 jours » : les concurrents tournent sur une piste de 200 mètres pendant 144 heures d’affilée, le tout dans une ambiance bruyante et enfumée. En 1880, la course est même la discipline sportive la plus suivie du pays, déchaînant les passions et faisant s’envoler les montants des paris, avant que la législation ne vienne l’interdire, estimant qu’elle ne respecte pas le bien-être des participants.

PEDESTRIANS © DR
Avec leur tenue plutôt inattendue, les Pedestrians étaient considérés comme de véritables athlètes, objets de nombreux paris. © DR

Foster Powel, chapeau l’athlète !

Parmi les grandes vedettes de l’ultra-endurance de l’époque, Foster Powell a un parcours atypique. Né en 1734 au nord de l’Angleterre, le jeune Foster ne fait pas sensation dans son village. On le décrit comme un garçon banal, discret et plutôt asocial. La seule chose remarquable chez lui est son endurance. C’est cette aptitude exceptionnelle qui fera de l’homme ordinaire une star. Alors qu’il travaille à Londres comme notaire, ses collègues se moquent sans cesse de ses manières. Un jour, alors qu’ils s’enquièrent de ce que ce dandy timide prévoit pour le samedi suivant, il répond qu’il compte faire l’aller-retour à pied jusqu’à Windsor, soit près de 80 km, ce qui provoque la moquerie générale. Vexé, Powell les met au défi de l’accompagner. Deux d’entre eux acceptent ; le premier le suivra pendant 10 km, le second 20 avant d’abandonner à son tour. Ceux-là mêmes qui le raillaient font alors la promotion de son exploit, et il rejoint rapidement le cercle des pedestrians les plus célèbres du XVIIIe siècle.

Déjà une certaine science de l’endurance

L’homme longiligne aux mollets robustes, toujours élégamment – quoique lourdement – vêtu, est reconnaissable à son chapeau qui ne le quitte jamais. Mais si sa tenue est loin d’être idéale pour la pratique sportive, ses habitudes démontrent déjà une certaine science de l’endurance. Ainsi, lors de ses parcours, jamais il ne mange pas de viande et chacune de ses pauses rafraîchissement est savamment planifiée. Sur son parcours favori, Londres-York aller-retour, soit près de 650 km, il réalisa à l’âge de 58 ans un temps record de 5 jours, 15 heures et 15 minutes. Contrairement à d’autres pedestrians de son époque, Powell mourra dans le dénuement le plus total.

FOSTER POWEL © bridgemanart.com
S’il était connu pour son chapeau, Foster Powel l’était également pour la taille de ses mollets. © bridgemanart.com

Barclay, père de la marche rapide

Quelques années plus tard, c’est un Écossais qui fait sensation. Né en 1 779, Robert Barclay Allardice est considéré comme le père de la marche rapide. Celui que l’on surnomme le “Celebrated Pedestrian”, passionné d’outdoor et incapable de rester enfermé, se démarque par ses capacités exceptionnelles en tant que marcheur à l’âge de 17 ans, en remportant son premier pari sportif : 10 km en marche rapide (un pied toujours en contact avec le sol) en 1 heure. Si ses compétences n’étonnent pas ceux qui le connaissent déjà, le montant du gain, 100 guinées, une somme rondelette, est en revanche surprenant. Barclay apprend donc très tôt que ses capacités hors normes peuvent lui rapporter beaucoup à une époque où les paris sportifs et les jeux d’argent sont plus qu’à la mode.

41 marathons d’affilée !

Parmi les exploits de Barclay, en 1801, il parcourt 177 km en 19 h 27. Puis, en 1806, 161 km en 19 heures sur des routes accidentées. En 1809, en Angleterre, la foule se presse à Newmarket aux côtés de grands lords de l’époque, non pas pour assister aux courses de chevaux habituelles, mais pour apercevoir l’homme de presque 30 ans qui vient de parcourir en marchant 1 000 miles (1 600 km) en 1 000 heures, soit quasiment un marathon par jour pendant 41 jours d’affilée. Durant son exploit, il aura perdu 14 kg mais aura fait monter la somme des paris à près de 5 millions de livres sterling, une véritable fortune pour l’époque. Ce sera sa performance la plus suivie, près de 10 000 personnes l’acclamant tout au long de son trajet. Cinq jours après son exploit, Robert Barclay est réquisitionné par l’armée et prend alors le nom de Captain Barclay. Devenu l’un des pedestrians les plus riches de son époque, il s’engagera ensuite dans le milieu de la boxe en tant que coach, et décédera en 1854 des suites d’une blessure causée par… un coup de sabot de cheval.

BARCLAY © DR
Incapable de rester sur place, Robert Barclay est considéré comme le père de la marche rapide longue distance. © DR

Mensen, le Norvégien le plus riche du monde

Parmi les pedestrians grassement rémunérés pour leur endurance, Ernst Mensen, surnommé « le Norvégien le plus riche du monde », était connu pour ses exploits invraisemblables. Né en 1795, Mons Mensen Oyri, alias Ernst Mensen, est le septième fils d’une famille modeste. Sa carrière débute dans la marine marchande britannique. Bien qu’il ait le pied marin, c’est sur la terre ferme qu’il s’illustre en remportant une course en Afrique du Sud. Cette victoire marque un tournant dans sa carrière. Il part alors pour l’Angleterre, où les courses d’endurance connaissent leurs heures de gloire, et devient un des premiers traileurs professionnels. Il devient riche, richissime même et enchaîne les voyages avec de nombreux arrêts à Paris, où il mène la grande vie. Les routes n’étant pas sûres à l’époque, Mensen faisait toutes ses courses équipé d’une arme.

Un ultra-exploit qui change tout

En 1832, Mensen se lance un défi qui va changer la face de la discipline et surpasser de loin les exploits de ses prédécesseurs : le Paris-Moscou. Équipé d’une boussole et se fiant aux étoiles, il parcourt les 2 500 km qui séparent les deux capitales en 14 jours, à raison de 180 km par jour en moyenne. S’il n’y avait pas eu de témoins, personne n’aurait cru cela possible. Encore plus audacieux, Mensen remet ça entre Constantinople et Calcutta, soit 7 000 km en 59 jours à raison de 140 km par jour, trouvant gîte et couvert chaque soir sur son trajet. La presse de l’époque rapporte qu’il mange toujours froid et dort peu. Depuis trop longtemps déraciné, il ne retournera jamais dans son pays natal. Il n’ira pas non plus au bout de son dernier voyage, un défi au départ de Paris pour trouver la source du Nil. Il mourra pendant l’expédition, près de la frontière entre l’Égypte et le Soudan.

MENSEN © DR
Au palmarès d’Ernst Mensen, des exploits longue distance qui font de lui l’un des tout premiers traileurs professionnels. © DR
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Vous rêvez de participer à une course de l’UTMB® Mont-Blanc mais n’avez pas l’endurance nécessaire pour un grand format ni les points requis ? Une nouvelle course, l’ETC, vient de voir le jour, accessible à tous. Mais attention, les places sont, là aussi, limitées !

Un 15 km et 1300m D+ au départ de Courmayeur

Au départ de Courmayeur le mardi 23 août prochain, cette nouvelle course vous propose une balade de 15 km et 1 300m de dénivelé positif à travers les plus beaux panoramas des Alpes italiennes : une belle ascension de 750m de D+ vers les alpages de Tirecorne et de la Suche, des terrasses naturelles avec vue directe sur le massif du Mont-Blanc, avant de finir par un parcours forestier en direction de Courmayeur et de sa ligne d’arrivée. Le goût de l’UTMB® Mont-Blanc, des panoramas dignes de l’UTMB® Mont-Blanc mais à un niveau très raisonnable.

Une course accessible à tous


Ce format, accessible à tous et sans prérequis nécessaire, vous permettra de faire le plein d’émotions et profiter, vous aussi, de l’atmosphère exceptionnelle procurée par cette semaine UTMB® Mont-Blanc à Chamonix et dans les environs. Et la possibilité, dans la foulée de votre course, d’aller admirer les élites qui prendront le départ de l’UTMB 2022 le vendredi. Pour vous inscrire, si vous n’en avez pas déjà un, vous devez d’abord remplir un “Espace Coureur” sur le site de l’UTMB. Dépêchez-vous, c’est par ici.

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Il fallait s’y attendre, c’est désormais officiel. La championne suédoise Emelie Forsberg, compagne de Kilian Jornet depuis 7 ans, l’a rejoint dans l’aventure Nnormal, la nouvelle marque lancée par le Catalan au mois de mars.

Energie et gentillesse, l’ADN d’Emilie Forsberg

Si vous êtes passionné d’outdoor et de trail running, vous avez certainement déjà entendu parler d’Emelie. Son énergie et sa gentillesse sont uniques dans le monde du skimo et du skyrunning. Partout où elle passe, elle marque les esprits. Ce sont surtout dans les années 2013 à 2016 qu’elle a enchaîné les victoires sur différents formats et courses prestigieuses, en ultra-trail comme en skyrunning. Mais elle figure aujourd’hui encore parmi les meilleures athlètes dans ces disciplines. Après avoir mis au monde une petite fille en mai 2019, puis lui avoir donné une petite sœur en avril 2021, elle portera donc les couleurs de Nnormal cette saison.

EMELIE FORSBERG NNORMAL
© nnormal.com

Une athlète active et impliquée

Depuis quelques années, Emelie Forsberg conseille également la communauté outdoor sur la nutrition et le lien qu’elle entretient avec la nature. C’est notamment le cas à travers Moonvalley, la marque de nutrition sportive qu’elle a co-créée avec Ida Nilsson et Mimmi Kotka. Egalement impliquée dans la Fondation Kilian Jornet pour la protection des montagnes, elle rejoint donc très logiquement son compagnon dans le projet Nnormal. Rappelons que l’ADN de cette nouvelle marque est le respect de l’environnement.

EMELIE FORSBERG © moonvalley.me
Ida Nilsson, Mimmi Kotka et Emelie Forsberg © moonvalley.me

Rejoindre Nnormal pour réaliser une ambition

La collaboration d’Emelie Forsberg est pour elle une façon d’affirmer ses convictions sur la façon dont le sport doit aller de pair avec la protection de la nature. Ainsi exprime-t-elle son enthousiasme sur le site de la marque espagnole : « J’ai choisi d’être une athlète, mais j’ai toujours lutté avec une partie de moi qui a l’impression d’être égoïste, en ne contribuant pas suffisamment à la protection du monde naturel. Toute ma vie, j’ai été passionnée par la nature, les forêts et les montagnes. Cette passion m’a guidée tout au long de mes études universitaires en biologie, mais je n’ai pas eu l’occasion d’en faire quelque chose. Les valeurs fondamentales et la philosophie du projet (Nnormal) m’encouragent à penser que je peux être une athlète et aider à protéger la nature en même temps. Je suis vraiment excitée à ce sujet – et cela m’inspire à en faire encore plus ! » Un engagement que l’on ne peut que saluer.

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Après deux annulations liées à la crise sanitaire, le circuit des Golden Trail World Series débutera bien dans le Pays basque espagnol, comme en 2019. Créé par Salomon en 2018, ce circuit permet de rassembler les meilleurs athlètes mondiaux autour de 6 épreuves de très haut niveau, entre grandes classiques et nouvelles destinations. La grande finale sélectionne les meilleurs du classement pour une ultime étape à Madère. Présentation de la saison 2022.

Les 3 meilleurs résultats comptent

Les 6 étapes ont été choisies spécifiquement pour leur environnement exceptionnel, le challenge qu’elles représentent, leur histoire et l’atmosphère unique qu’elles offrent à la fois au public et aux coureurs. Le circuit combine ces courses emblématiques dans un concept clair et simple : les trois meilleurs résultats de chaque coureur sur les six courses comptent. Cela permettra de générer de l’engouement pour le public qui pourra suivre le classement des courses toute la saison et de faire en sorte que les élites se retrouvent un maximum de fois dans l’année, garantissant un haut niveau à chaque course. En 2021, ce sont le Norvégien Stian Agermund et la Suissesse Maude Mathys qui ont remporté le classement général.

Pour voir le teaser de l’édition 2022, c’est ici.

GOLDEN TRAIL WORLD SERIES 2022
GOLDEN TRAIL WORLD SERIES 2022, le programme.

Etape 1 : 29 mai 2022 – Zegama-Aizkorri – Espagne

Distance : 42 km – D+ : 2736 m

« Zegama est Zegama » La fièvre basque. Seuls quelques coureurs chanceux ont l’opportunité de parcourir les plus hauts sommets du Pays Basque et de tomber sous le charme des spectateurs qui les encouragent à chaque pas, puisque la participation est limitée à 500 coureurs. Le temps d’un week-end unique, cette petite ville d’un peu plus de 1500 habitants se métamorphose pour devenir l’épicentre du trail. Cette année plus particulièrement, pour 2 raisons. D’abord, parce que les 2 dernières éditions avaient dû être annulées. Ensuite, parce que ce sera le premier grand rendez-vous de Kilian Jornet avec son nouvel équipement Nnormal. Buzz assuré !

Site de la course ici

GTWS ZEGAMA © Igor Quijano : zegama-aizkorri.com
© Igor Quijano / zegama-aizkorri.com

Etape 2 : 26 juin 2022 – Marathon du Mont-Blanc – France

Distance : 42 km – D+ : 2540 m

Le 42km du Mont-Blanc est la course mythique à courir au moins une fois dans sa vie ! Autant plébiscitée par les meilleurs sportifs du monde qui rêvent d’inscrire leur nom au palmarès que par les amateurs de trail, cette course offre des paysages de rêve et une ambiance festive. Elle fait d’ailleurs partie de la sélection Esprit Trail des 15 plus beaux trails à faire dans les Alpes cet été. Pour la première fois, le tracé est modifié et la ligne d’arrivée sera située au centre de Chamonix, pour une meilleure communion avec le public.

Site de la course ici

GTWS MONT BLANC © David Gonthier : marathonmontblanc.fr
© David Gonthier : marathonmontblanc.fr

Etape 3 : 6 août 2022 – Stranda Fjord Trail Race – Norvège

Distance : 25 km – D+ : 1700 m

Cette course emmène les participants dans une folle chevauchée dans les fjords norvégiens. Le parcours de la course a tout, des sentiers rapides et fluides, des montées raides et des descentes techniques. 

Site de la course ici

GTWS STRANDA FJORD © GTWS.com
© GTWS.com

Etape 4 : 13 août 2022 – Sierre-Zinal – Suisse

Distance : 31 km – D+ : 2200 m

Le Fast & Furious version suisse ! Cette course, la plus rapide de la série, attire les meilleurs athlètes. Le spectacle est délirant dans le sprint du dernier kilomètre pour la victoire. Le parcours emprunte l’un des sentiers de course en montagne les plus pittoresques au monde. Sierre-Zinal a d’ailleurs été salué comme le « Marathon de New York » des courses en montagne. C’est aussi la plus ancienne course de ce type en Europe.

Site de la course ici

GTWS SIERRE ZINAL_Kilian Jornet, à Sierre-Zinal. © J. Saragossa : GTWS
© J. Saragossa / GTWS

Etape 5 : 17 septembre 2022 – Pikes Peak Ascent – Etats-Unis

Distance : 21 km – D+ : 2382 m

La Pikes Peak Ascent est une course pas comme les autres, qui emmène les coureurs de Manitou Springs, Colorado, le long de Barr Trail jusqu’au sommet de Pikes Peak à 4302 m. Le parcours de la course est unique et très exigeant physiquement par rapport aux autres courses de la série. Avec une pente moyenne de 11 %, le Barr Trail de Pikes Peak est un sentier souvent étroit, sinueux ou escarpé et peut être constitué de graviers, de rochers ou de terre avec des virages serrés et des changements brusques d’élévation ou de direction. Pour faire monter la tension, 10 000$ de gains additionnels seront remis aux coureurs capables de briser les temps décidés par les organisateurs. Temps à battre pour les hommes : 2h00. Pour les femmes : 2h21.

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GTWS PIKES PEAK © Christian-Murdock : inov-8.com
© Christian Murdock / inov-8.com

Etape 6 : 25 septembre 2022 – Flagstaff Sky Peaks – Etats-Unis

Distance : 26 km – D+ : 1266 m

Le Flagstaff Sky Peaks a rejoint les Golden Trail World Series cette année et permettra à certains des meilleurs coureurs de trail au monde de s’affronter sur le bord volcanique des San Francisco Peaks, montant jusqu’à un peu plus de 3500 mètres avant d’emprunter une section de l’emblématique Arizona Trail qui s’étend sur plus de 800 miles du Mexique à l’Utah.

Site de la course ici

GTWS FLAGSTAFF © ATRA
© ATRA

Finale : 26 octobre 2022 – The Madeira Ocean Trails – Portugal

Les 30 premiers du classement général après les 6 courses seront considérés comme des élites internationales. Ils seront pleinement invités à Madère. La Finale Madeira Ocean Trails GTWS s’inspire du « Tour de France ». Il s’agit d’une course par étapes de 5 jours, d’une distance totale d’environ 105 km, avec des prix distribués quotidiennement : vainqueur d’étape, meilleur grimpeur d’étape, meilleur descendeur d’étape, meilleur sprinter d’étape… À la fin des 5 jours, un classement général sera établi, et les gagnants des Golden Trail World Series, hommes et féminin, seront ceux qui auront le plus grand nombre de points sur les 3 meilleurs résultats des 6 courses du circuit + la course par étapes finale obligatoire à Madère.

© DR
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