Faut-il courir plus longtemps ou plus vite ? La question est vieille comme le monde et tous les athlètes de haut niveau se sont un jour demandé comment améliorer leur préparation. L’entraînement polarisé peut être une solution. On vous explique pourquoi. Et comment faire.

Polarisation : 75 à 80% d’endurance fondamentale

Nous avons une fâcheuse tendance à croire qu’en faire plus permet de faire mieux. Et, en conséquence, à vouloir en faire trop. Résultat ? Endurance, fractionné, seuil, allure… des intensités différentes, des séances difficiles à agencer, et au final une fatigue accrue. Pour progresser, nous devrions peut-être en faire un peu moins et mieux cibler nos entraînements. De nombreuses études ont d’ailleurs démontré qu’une meilleure répartition du volume et de l’intensité permettait d’améliorer significativement le niveau de performance global. L’idée est séduisante, mais en pratique comment savoir quels types d’effort privilégier ? Faut-il travailler l’endurance, le seuil ou la vitesse maximale aérobie (VMA) ? Une chose est sûre, les sorties tranquilles, endurance ou récupération, sont essentielles. Idéalement, l’endurance fondamentale devrait représenter de 75 à 80 % du volume global d’entraînement.

Polarisation : misez sur l’entraînement aux pôles

Si nous devrions dans l’idéal consacrer une majeure partie de notre entraînement aux séances dites « tranquilles », ce type de sortie en endurance ou en récupération ne fait pas tout. Les séances à hautes intensités (fractionné court à VMA) jouent aussi un rôle fondamental. Le principe de l’entraînement polarisé est justement de s’entraîner beaucoup en endurance et un peu en VMA, et de réduire les séances au seuil ou à allure. L’objectif de la polarisation est donc de s’entraîner d’abord aux deux extrêmes : dans le bas et dans le haut de la zone aérobie. L’entraînement aux pôles – voire en anaérobie pour la zone haute – améliorerait donc significativement le niveau de performance global. Selon certaines études publiées ces dernières années, l’organisation idéale de l’entraînement donnerait à peu près la répartition suivante :

polarisation TABLEAU 1

Une telle distribution permettrait donc de favoriser une progression tout en limitant les effets négatifs (surentraînement, fatigue, blessure). Dans la pratique, beaucoup de champions suivent ce type d’entraînement déséquilibré, dit « polarisé ». Ils consacrent environ 75 % de leur préparation à des sorties faciles (endurance et récupération), 10% aux sorties au seuil, et 15% à la qualité (VMA). Les coureurs kényans, eux, font encore plus d’endurance. Ils font 85% du volume dans des vitesses inférieures à celle de leur allure de course. Les séances entre les seuils SV1 et SV2 restant assez limitées (5%), tout comme les entraînements en VMA (5%).

Le seuil en question

Contrairement aux idées reçues, privilégier l’endurance ne veut pas dire pour autant se transformer en diesel. Il s’agit plutôt d’alterner judicieusement un gros travail foncier et des séances à hautes intensités. Avec la polarisation, en passant successivement d’un pôle à l’autre, on favorise une meilleure adaptation physiologique dans toutes les zones. Ainsi l’utilisation de la zone basse permet au niveau cellulaire d’agrandir le réseau capillaire et d’augmenter le nombre de mitochondries – considérées comme l’usine à fabriquer l’énergie utilisée par nos muscles. Le travail en zone haute va quant à lui améliorer la qualité des échanges et la production d’énergie. Conclusion : le volume d’entraînement en zone 1 induit donc des effets bénéfiques pour la zone 3, et vice versa.

Reste la question du seuil. Pourquoi ce type d’intensité est-il encore largement recommandé dans tous les plans d’entraînement ? Tout simplement car l’entraînement polarisé demande plus de temps. Or difficile de consacrer deux heures par jour à sa préparation. Les champions ont forcément plus de facilité pour courir beaucoup et plus souvent. Mais pour Monsieur Tout Le Monde, le seuil ou l’allure course permettent d’optimiser le temps d’entraînement en incorporant qualité et endurance.

Malgré tout, cette intensité ne doit pas pour autant être oubliée. En effet, l’objectif de l’entraînement est de se préparer aux conditions réelles. Le seuil et l’allure de course restent donc des entraînements importants pour s’habituer à l’effort en compétition. Si l’entraînement polarisé est évidemment un plus, il n’y a donc pour autant jamais de recette miracle. L’essentiel étant toujours de varier les séances pour éviter la fatigue, et surtout pour progresser plus vite.

A lire : Réussir votre séance au seuil en version trail

Exemple de polarisation

Exemple d’une semaine d’entraînement (hors préparation spécifique). Pour chaque jour sont donnés le temps d’effort passé dans chaque zone et le type de séance à réaliser. Tableau indicatif en fonction de chacun (âge, entraînement, etc).

polarisation TABLEAU 2

Moins de fractions, plus de récupération

Pour contrôler votre effort et rester dans la zone d’endurance, le cardiofréquencemètre est l’outil indispensable. Même si l’allure vous semble facile ou trop lente, restez toujours calé à 70 % de votre FCM et gardez à l’esprit que toutes les séances ont leur utilité, les rapides comme les plus lentes. Pour améliorer vos séances de qualité, une des solutions consiste à réduire le nombre de fractions et à prendre plus de récupération entre les intervalles. Vous pourrez ainsi augmenter l’intensité des fractions. Principal intérêt : des séances d’intensité plus efficaces, donc plus bénéfiques.

Par exemple, au lieu de courir 6 x 1 000 mètres, avec 2 minutes de repos, essayez plutôt 4 x 1 000 mètres avec 3 minutes de récupération, en courant chaque 1 000 mètres au moins 5 secondes plus vite. Répétez la séance toutes les deux semaines en diminuant progressivement le temps de récupération, ou en ajoutant un 1 000 mètres jusqu’à ce que vous soyez revenu à votre séance initiale (6 x 1 000 mètres). Cette fois, vous soutiendrez une intensité plus efficace.

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La technique Alexander est une technique qui permet de courir de façon plus efficace, mais qui peut aussi éviter les blessures et vous faire gagner en plaisir. Et elle pourrait même vous faire changer votre façon de faire du sport. Explications.

Qu’est-ce que la technique Alexander ?

Cette technique a été mise au point par un acteur de théâtre australien, Frederick Matthias Alexander, lassé d’être handicapé par des extinctions de voix à répétition. C’est en s’observant longuement à l’aide de miroirs qu’il a mis au point sa technique, fondée sur une sorte de réapprentissage de la bonne posture. L’acteur réalise en effet que ses soucis de voix sont directement liés à des crispations invisibles qui se sont installées au fil du temps. En 1930, F.M. Alexander ouvre son école, et se consacre alors quasi exclusivement à sa méthode.

Pour résumer, la technique Alexander est plutôt une forme de rééducation posturale. Il s’agit avant tout de se libérer de mauvaises postures inconscientes (la sédentarité moderne serait en partie responsable de ces mauvais positionnements) et de réapprendre à sentir son corps, bouger, évoluer. La notion de conscience y est aussi très importante. Avoir conscience de son corps, voilà la clé de la méthode.

Bien sûr, sur le papier, cela paraît un peu simpliste. Dans les faits, prendre conscience de son corps est un travail long et parfois fastidieux. Car qui dit prendre conscience de son corps, dit rompre totalement avec des habitudes, des postures ou des mouvements qui sont devenus « naturels », mais qui en fait ne le sont pas, d’où les crispations, douleurs, contre- performances sur le plan sportif, etc. Mais cela signifie aussi garder son corps et son esprit en connexion. Bon pied, bon œil, c’est l’objectif !

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Extrait du site de l’Association Française des Professeurs de la Technique Alexander.

Technique Alexander : quels bénéfices pour le coureur ?

Nous ne prétendons pas ici que la technique Alexander vous permettra de courir plus vite, mais elle devrait vous permettre de courir mieux. Ou du moins être un meilleur coureur, dans le sens du coureur qui a pleinement conscience des mouvements de son corps. Donc devenir un coureur qui sait quand il faut être plus à fond, et quand il faut relâcher la pression. Être un coureur qui est maître de sa course, une sorte de capitaine qui contrôle l’ensemble de son corps pour en tirer le meilleur parti. Bref, être un coureur qui éprouve du plaisir dans le simple fait de poser un pied devant l’autre.

Technique Alexander : pourquoi l’adopter ?

La plupart des coureurs qui s’intéressent à la technique Alexander le font pour deux raisons principales : soit parce qu’ils se blessent régulièrement, soit parce qu’ils stagnent au niveau de leurs performances. En appliquant les principes de la technique Alexander, ils apprennent à courir en étant le plus efficace possible. Mettre la pensée au centre du mouvement, ne pas appuyer sur les orteils, limiter l’effort…

Souvent, on associe course et effort. Un bon coureur est celui qui est capable de dépasser ses limites, de courir malgré la douleur. Oui. On peut effectivement tirer beaucoup de satisfaction à continuer à rouler malgré un pneu crevé ! On peut aussi chercher à regonfler la roue. C’est un peu l’idée de la technique Alexander.

Changement de posture. Visuel extrait du site de l’Association Française des Professeurs de la Technique Alexander. DR

Technique Alexander : à essayer chez vous

1 – Allongez-vous avant de courir. À moins que vous ne sortiez du lit, votre colonne vertébrale se sera obligatoirement « tassée » parce que vous serez resté assis ou debout depuis plusieurs heures. C’est aussi souvent au niveau du dos que s’accumulent les tensions. Allongez-vous pendant quelques minutes, genoux pliés et tête légèrement surélevée (vous pouvez placer un livre sous votre tête) pour libérer votre colonne des tensions.

2 – Courez lentement. C’est en courant lentement que vous pourrez vraiment décomposer votre mouvement et trouver ce qui cloche éventuellement. Votre pied est-il lourd ? Votre tête est-elle bien positionnée ? Si vous avez mal à la nuque, la réponse est non ! Votre buste est-il droit ? Petit à petit, vous pourrez trouver le meilleur mouvement.

3 – Travaillez votre posture. Les genoux verrouillés et le fémur dans l’alignement… Ainsi votre corps est parfaitement aligné, des épaules aux genoux en passant par les hanches. La plupart des gens courent comme s’ils étaient assis et ne s’en rendent pas vraiment compte, car ils ignorent les signaux envoyés par leur corps.

Technique Alexander : pour aller plus loin

Attention, cette technique ne s’improvise pas ! Elle doit être enseignée par des professeurs ayant suivi une formation. Orientez-vous vers des centres qui ont pignon sur rue. Vous pourrez trouver toutes les informations souhaitées auprès de l’Association française des professeurs de la technique F. M. Alexander (APTA).
Pour trouver un professeur agréé près de chez vous, participer à un stage ou simplement découvrir la méthode, le site est assez complet.

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Vous avez déjà découvert les travaux des 9 premiers mois de l’année et pris un certain nombre de résolutions ? Retrouvez ce que nos coachs vous conseillent pour le dernier trimestre, puis affinez votre programme annuel en vous fixant les objectifs que vous souhaitez atteindre. Vous avez maintenant tous les outils en mains pour réussir pleinement votre saison de trail. Bons runs !

Les 12 travaux de votre saison trail : Rappel des épisodes précédents

Retrouvez les travaux du 1er trimestre de votre saison trail ICI

Pour retrouver les travaux du 2ème trimestre de votre saison trail, c’est ICI

Et pour retrouver les travaux du 3ème trimestre de votre saison trail, c’est ICI

Les 12 travaux de votre saison trail : Octobre – Courez sans accessoires

Des accessoires comme les GPS ont sans aucun doute leur place durant l’entraînement. Ils vous permettent de mieux appréhender vos ressentis sur un rythme et de vérifier vos progrès. Mais ils peuvent aussi vous distraire et vous faire perdre de vue l’essentiel : vos sensations. La parade ? Essayez de vous entraîner sans accessoire (pas de musique, pas de GPS, mais juste une montre de sport basique). Se débrancher signifie que vous accordez plus d’importance à votre corps et, par conséquent, chaque course a le potentiel de laisser une plus grande empreinte dans votre esprit. Voici un récapitulatif utile afin que vous puissiez savoir si vous avez besoin de ces accessoires ou si vous devez les laisser à la maison.

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Photo DR

Le GPS

Utile quand vous…
– Faites une course de vitesse ou vous travaillez le rythme. Cela vous permet de vérifier vos résultats.
– Voulez voir à quoi correspond une certaine vitesse de course (attention, votre corps compte autant que les chiffres).
– Souhaitez déterminer de quelle longueur est un tracé ou une section de tracé spécifique.

À laisser à la maison lorsque vous…
– Voulez suivre vos progrès au cours d’un cycle d’entraînement.
– Êtes constamment déçu par les écarts que vous voyez.
– Sortez d’un gros objectif et que vous avez des courses plus simples programmées.

La montre

Utile quand vous…
– Revenez de blessure et que vous courez pour le temps plutôt que pour le kilométrage.
– Ne pouvez supporter l’idée de courir sans accessoire numérique.
– Voulez vérifier vos sensations vis-à-vis du rythme d’une course. Courez alors sur un tracé dont vous connaissez la distance.

À laisser à la maison lorsque vous…
– Partez pour une course qui ne représente pas un objectif. C’est donc simplement pour le plaisir.
– Allez courir sur une course facile avec des amis que vous savez plus lents que vous.
– Souhaitez aller courir pour vous amuser et non pour la performance.

La musique

Utile quand vous…
– Avez besoin d’une motivation pour sortir de chez vous.
– Désirez courir en deux temps. Coordonnez alors votre musique. La première partie de la playlist diffuse des tempos lents, alors que la deuxième partie propose des chansons au rythme plus rapide.

À laisser à la maison lorsque vous…
– Vous concentrez sur votre cadence ou vos habitudes.
– Courez dans un nouvel environnement, ou si vous courez la nuit.

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Les 12 travaux de votre saison trail : Novembre – Ne pas prendre de poids

Avec le froid qui s’installe, les jours qui raccourcissent, les raclettes et les plats en sauces qui fleurissent sur les tables, novembre est le mois de tous les dangers pour la ligne. Sans parler des fêtes qui arrivent à grands pas. C’est d’autant plus risqué que les grosses courses peuvent être derrière vous. Pourtant, ce n’est pas le moment de relâcher les efforts. Objectifs : garder la ligne et maintenir un bon niveau d’entraînement. Les deux allant de pair, car si vous grossissez vous vous entraînerez moins, et si vous vous entraînez moins, vous grossirez. La solution : adoptez une alimentation saine et équilibrée et variez les activités s’il fait trop froid, avec par exemple du vélo d’intérieur ou du tapis de course, du renforcement musculaire, du pilates ou du yoga. Voici 2 exercices (de soixante minutes chacun, ou moins) à tester ce mois-ci pour retrouver la pêche.

1 – La course des 100 pompes. Lors d’une course de 6 à 8 km, arrêtez-vous chaque kilomètre et faites autant de pompes que vous pouvez. Le but est d’arriver à 100 pompes à la fin de la course.

2 – Huit minutes de côte. Enchaînez huit montées de soixante secondes chacune, et récupérez en redescendant. Vous pouvez faire cet exercice sur une seule côte ou varier les pentes, même si cela ne vous permettra pas de comparer vos performances. Courir aussi vite que possible sur une côte pendant soixante secondes est également un bon moyen d’évacuer le stress.

Lire également notre article : 8 astuces de sportif pour rester fit pendant les fêtes ICI

Fit fêtes Diana Polekhina
Photo Diana Polekhina

Les 12 travaux de votre saison trail : Décembre – Restez groupés

Courir en solo ? Pourquoi pas. Mais peut-être que ce qui sera plus précieux encore qu’une bonne paire de gants lors d’un entraînement un matin glacé et sombre, ce sera un (ou plusieurs) compagnon de route. Courir en groupe et partager l’amour de la course à pied, c’est possible, en respectant ces 3 règles de base :

1 – Gardez l’heure et le lieu de rendez-vous constants et pratiques pour tous. Surtout, entendez-vous au préalable sur combien de temps les retardataires seront attendus.

2 – Choisissez un parcours adapté à tous les niveaux. Et précisez bien si vous vous arrêtez en cours pour vous regrouper ou si vous vous retrouvez tous en fin de course.

3 – Si le groupe s’élargit, nommez une ou deux personnes pour organiser et diriger les sorties. S’il y a trop de gens qui pilotent le bateau, ça peut devenir chaotique. Créez un groupe sur facebook afin d’annoncer les détails des runs et de savoir à peu près combien de coureurs vous attendez.

Programme reprise Greg Rosenke
Photo Greg Rosenke
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Vous avez déjà lu le programme des 6 premiers mois de l’année, et êtes impatient de savoir ce que nous vous conseillons de travailler au 3e trimestre ? Tout est là ! Et votre été ne va pas être de tout repos. Mais si vous voulez atteindre vos objectifs et progresser en trail tout au long de votre saison, il faut en passer par là. Et garder le sourire…

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Les 12 travaux de votre saison trail : Juillet – Surmontez les maux et les douleurs

Le meilleur moyen de vaincre la douleur est de ne pas courir avec. La chose la plus dure à faire pour les coureurs est en fait la plus simple : écouter son corps. Il vous envoie des signaux d’alarme, mais pour les comprendre, vous devez y prêter attention. Si vous ressentez une douleur dans une articulation comme celle du genou, de la hanche ou encore de la cheville, si une de vos jambes vous fait particulièrement mal ou encore si vous devez alterner vos foulées pour vous adapter à un muscle tendu ou faible, c’est que quelque chose ne va pas dans votre corps. Il faut toutefois être capable de différencier une gêne, qui n’est pas forcément une contre-indication, d’une douleur plus alarmante.

Si vous souffrez, le mieux est d’arrêter la course. Le protocole RGCE (Repos, Glace, Compression, Élévation) peut être utile et soulage en cas de blessure avec épanchement sanguin, comme un claquage. Si cette méthode ne fait pas ses preuves sous vingt-quatre heures, un antidouleur peut éventuellement vous aider. N’ayez pas peur de continuer à faire de l’exercice comme de la natation, de l’aquajogging ou même du vélo, du moment que ça n’aggrave pas votre douleur. En revanche, évitez de courir si vous avez pris des antalgiques : ils ne feront que cacher la vraie pathologie. Quelques jours de repos combinés aux bons gestes de soin devraient vous permettre de récupérer pleinement.

Lire aussi notre article : Entorse à la cheville, comment bien la soigner ICI

ENTORSE-CHEVILLE Photo DR
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Juillet : sachez arrêter si nécessaire

Néanmoins, si vous conservez une gêne ou des raideurs musculaires malgré un échauffement bien conduit, n’attendez pas un mois pour prendre le problème au sérieux, vous ne ferez que causer plus de dommages. Certains antidouleurs disponibles en vente libre en pharmacie peuvent effectivement aider à soulager l’inflammation (les anti-inflammatoires, notamment), mais ce n’est qu’une étape dans le processus de guérison. Et cela ne vous aidera aucunement pour des problèmes chroniques. Par ailleurs, ils présentent de nombreux effets secondaires rénaux et digestifs, potentiellement délétères pour le sportif.

Quant aux crèmes chauffantes ou refroidissantes, dans la majorité des cas, elles ne font que masquer la douleur et ne la soulagent pas, et leur action n’est que superficielle. Si ça vous permet de vous sentir mieux et que ça vous aide pour une course, tant mieux, mais gardez à l’esprit que ce n’est qu’une sorte de pansement temporaire. Vous devez impérativement savoir ce qui cause la douleur. Pour cela, n’hésitez pas à aller consulter un spécialiste en cas de douleur persistante. Et n’oubliez pas cette phrase de Haruki Murakami : « La douleur est inévitable, mais la souffrance est facultative. »

Lire aussi notre article : Prévention et blessures, à qui confier votre corps ICI

Juillet : nos conseils pour éviter les blessures

Pour éviter autant que faire se peut les blessures, suivez nos conseils d’échauffement avant course et de récupération après course.

Avant la course. Un échauffement dynamique apprend aux muscles à être tout de suite performants (ce qui est utile pour les courtes distances) et renforce la coordination ainsi que l’équilibre (ce qui est bon pour les longues distances). Après dix minutes d’échauffement, essayez ces différents exercices :

1. Haut les genoux. Marchez en levant vos genoux haut pendant quarante-cinq secondes puis faites la même chose mais, cette fois, en sautant.

2. Les fentes. Faites des pas rapides en avant comme des fentes en escrime pendant vingt secondes, puis faites la même chose en arrière.

3. Rebonds sur la pointe des pieds. Exécutez un petit saut en avant, puis à droite, ensuite en arrière et enfin à gauche pour former un petit rectangle au sol. Recommencez, mais cette fois en faisant de plus grands sauts. Changez de direction pour la deuxième série.

Après la course. Servez-vous d’un rouleau en mousse afin de pratiquer des exercices de récupération. Vous pourrez ainsi vous libérer des tensions musculaires post-entraînement et prévenir de futures blessures. Ciblez les groupes musculaires les plus sollicités (mollets, quadriceps et ischio- jambiers) sans oublier les fessiers, trop souvent oubliés.

Comment faire ? Placez le rouleau de mousse à l’horizontale afin de le faire rouler sur vos fessiers de haut en bas, puis faites l’inverse en positionnant le rouleau verticalement pour aller de droite à gauche et de gauche à droite.

Après les muscles principaux, allongez- vous sur le rouleau de mousse afin qu’il s’étende le long de votre colonne vertébrale et faites-le rouler. Écartez les bras d’environ quarante-cinq degrés afin de permettre à votre cage thoracique de s’ouvrir. Ce mouvement est particulièrement recommandé aux coureurs qui travaillent assis.

Ne transformez surtout pas cette session d’exercices avec le rouleau de mousse en entraînement. En principe, dix minutes suffisent pour se sentir mieux. Si vous êtes vraiment obligé d’insister et d’y passer trente minutes, c’est que quelque chose cloche. Mieux vaut alors consulter ou demander conseil par rapport à votre entraînement.

Lire aussi notre article : SOS posture, 3 exercices pour éviter les blessures ICI

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Les 12 travaux de votre saison trail : Août – Misez sur des vacances actives

L’appel des vacances, du farniente, de la plage, du rosé bien frais sous la tonnelle vous font un peu trop souvent oublier les entraînements ? Vous vous dites que vous verrez à la rentrée ? Attention, dans quelques semaines, la saison des courses d’automne battra son plein et si vous laissez la chaleur vous mettre sur la touche, vous pourriez le regretter au moment de prendre le départ de votre trail de rentrée. Voici 4 solutions pour vous en sortir.

1. Optez pour des chemins de campagne ou de sous-bois où l’ombre est très présente. Essayez de choisir des tracés assez techniques qui vont vous demander davantage de concentration. L’intérêt ? Vous serez mentalement engagé dans votre foulée et vous ne serez donc pas obnubilé par la chaleur ou la distance qu’il vous reste à parcourir.

2. Programmez des entraînements que vous aimez effectuer. Si vous aimez les côtes à répétition ou si vous préférez travailler l’endurance, limitez-vous à cela. Ce ne sera peut-être pas parfait d’un point de vue physiologique, mais si c’est un entraînement que vous aimez faire alors vous serez plus à même de réellement le faire.

3. Inscrivez-vous à un trail de courte distance. La satisfaction instantanée que vous ressentez au moment de franchir la ligne d’arrivée peut redonner du dynamisme à votre entraînement.

4. Vous êtes dans une période « j’y vais / j’y vais pas ». Essayez de maintenir coûte que coûte votre sortie, quitte à la faire tôt le matin ou à la différer en fin de journée, lorsque les températures sont plus clémentes.

Lire aussi notre article : S’entraîner sous la chaleur, ce qu’il faut faire et ne pas faire ICI

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Casquette et hydratation, les règles de base pour courir en été. Photo DR

Les 12 travaux de votre saison trail : Septembre – Travaillez la distance

Même si vous n’envisagez pas de participer à un trail de plus de 40 kilomètres, vous avez quand même besoin d’intégrer au moins une sortie plus longue dans la semaine, que ce soit 15 ou 30 km. Qu’importe vos objectifs ou votre niveau de forme physique, la sortie longue est l’un des entraînements les plus efficaces qu’un coureur puisse faire. Elle améliore l’endurance et les capacités cardio-respiratoires, ce qui permet à la longue de conserver un rythme plus soutenu pour les longues distances. Voici quelques moyens de rendre les longues distances plus efficaces. Et digestes !

Lire aussi notre article : Allongez la distance, mode d’emploi ICI

1 – Prévoyez votre itinéraire. Choisissez en premier lieu un environnement qui vous plaît, vous serez moins susceptible d’abandonner en cours de route. Près ou loin de chez vous ? Ça dépend. Trop près, vous serez tenté de rentrer fissa si vous n’en pouvez plus. Mais savoir la maison à proximité (avec ravitaillement possible, et petit tour aux toilettes accessible) peut aussi rendre l’entraînement plus serein. À vous de voir.

2 – Adoptez le bon rythme. Qui dit longue distance… dit rythme plus lent. Vous ne pourrez évidemment pas tenir jusqu’au bout si vous adoptez dès le début votre meilleur tempo sur une distance beaucoup plus courte. Votre rythme doit être celui qui permet une conversation et votre respiration doit rester confortable. Si vous souffrez sur les 3 premiers kilomètres dans un parcours de 25, c’est que vous y allez trop fort. Ceci dit, si vous visez un record personnel lors de votre prochaine course, courez les derniers kilomètres de votre sortie longue au tempo du chrono envisagé.

3 – Découpez votre itinéraire. Découpez votre parcours en différents segments. Voyez par exemple la première moitié comme une course quotidienne et habituelle. Courir avec un ami pour tout ou partie du trajet peut aussi aider à voir les kilomètres défiler plus vite.

4 – Mangez et buvez. Si c’est la première fois que vous courez pendant une heure ou plus, prenez un gel énergétique avec vous. Vous n’en aurez peut-être pas besoin, mais c’est rassurant de savoir que vous possédez quelque chose pour recharger vos batteries. Si vous êtes un coureur plus expérimenté, amenez avec vous quelques aliments caloriques et de quoi vous hydrater pour tout trajet de plus de 90 minutes ; essayez d’avaler de 240 à 300 kilocalories par heure ou environ de 60 à 75 g de glucides. La clé de la réussite est de s’alimenter tôt et de continuer à le faire régulièrement, mais par petits en-cas. Évitez en revanche d’avaler de trop grosses quantités à la fois, vous risqueriez les crampes d’estomac.

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Vous avez déjà pris connaissance des travaux du premier trimestre et avez déjà fixé quelques objectifs ? Vous êtes donc prêt pour la suite. Et ça tombe bien, puisqu’entre les mois d’avril et juin, la première partie de la saison trail va battre son plein. Découvrez ici les travaux qui vous attendent pendant le second trimestre de l’année.

Retrouvez les travaux du 1er trimestre de votre saison trail ICI

Les 12 travaux de votre saison trail : Avril – Faites le ménage de printemps dans votre équipement

Vous êtes du genre à accumuler ? Paires de chaussures, vieux shorts et tee-shirts usés remplissent vos placards ? C’est le moment de faire un petit ménage de printemps. Voici un peu d’aide.

> Chaussures. On recommande généralement de changer de paire de chaussures tous les 600 à 800 kilomètres. C’est une bonne (et large) moyenne. Mais souvenez-vous que cette donnée reste personnelle. Si vos foulées sont lourdes et que vous courez principalement sur des terrains caillouteux et abrasifs, vos chaussures auront une durée de vie bien plus courte que si vous avez une foulée légère et que vous empruntez majoritairement des chemins souples de sous-bois ou passez un peu de temps sur un tapis roulant. Bref, rien ne vaut la vérification visuelle de l’état de vos semelles extérieures, qui restent un bon indicateur.

Lire nos conseils sur comment bien choisir ses chaussures de trail ICI

> Chaussettes. Si l’élastique est tellement usé que vos chaussettes tombent toutes seules, c’est très désagréable. Mais les chaussettes usées ont d’autres inconvénients. Si le tissu est devenu extrêmement fin sur les zones clés (sous la plante du pied, par exemple, ou au niveau du talon), vous manquez cruellement de rembourrage de protection et risquez l’apparition d’ampoules. Débarrassez-vous en.

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Une bonne paire de chaussettes est essentielle pour éviter les ampoules et bien protéger vos pieds. Et les chaussettes, comme les chaussures, ça s’use ! Photo DR

> Soutien-gorge de sport. Mesdames, le soutien-gorge de sport (indispensable, quel que soit le bonnet) est lui aussi soumis à l’usure. Or, s’il est usé (cela ne se voit pas forcément), il ne soutient plus rien. Sachez qu’en règle générale, un soutien-gorge a une durée de vie d’un an si vous l’utilisez trois à quatre fois par semaine. Les bonnets D et E plus devront cependant être changés plus tôt.

> Équipements en double. Si vous avez des équipements en bon état dont vous ne vous servez plus, pensez à la seconde main ! Vos affaires peuvent faire des heureux et vous rapporter quelques dizaines d’euros. Il existe aujourd’hui quelques applications spécialisées dans l’achat-vente de matériel de trail d’occasion. Par exemple, everide, sporteed, barooders, campsider… Profitez-en !

Les 12 travaux de votre saison trail : Mai – Devenez progressivement plus rapide

Si vous voulez améliorer vos classements ou battre un record perso sur un trail, il n’y a pas de miracle : vous devez travailler votre vitesse. Mais attention, vous ne courrez pas plus vite en claquant simplement des doigts. Ce serait trop facile. Commencez dès à présent à travailler votre vitesse en suivant nos conseils, et vous pourrez bientôt battre votre record personnel. Voici 4 moyens d’accélérer le rythme.

1 – Si vous débutez, courez un jour de plus par semaine. Si vous courez trois jours par semaine sur un parcours de 5 km, ajoutez-en un quatrième. De la même manière et dans le même temps, augmentez la distance de votre course. Passez de 5 à 6,5 km. Puis poussez jusqu’à 8 km. À la fin de vos sorties d’entraînement, faites quelques accélérations sur environ 100 mètres. Récupérez tranquillement sur la distance en trottinant.

2 – Effectuez des sprints en montée. Après un bon échauffement (quinze à vingt minutes), essayez de sprinter sur une côte pendant vingt à trente secondes. Effectuez 8 à 10 répétitions. Donnez- vous à 100 % et prenez à chaque fois une à deux minutes pour redescendre en reprenant bien votre souffle. Respectez bien votre temps de récupération, c’est comme de la musculation pour les coureurs. Faites ce travail de côtes tous les quinze jours. Si vous êtes un nouveau coureur, courez simplement sur un chemin vallonné une fois par semaine. Et poussez un peu plus lors des montées.

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Le travail en côte est exigeant, mais reste un des meilleurs moyens de progresser et gagner en vitesse. Photo DR

3 – Visez plus haut. Dans votre semaine d’entraînement, incorporez une séance de travail plus rapide sur un parcours que vous connaissez bien pour habituer votre corps à des allures supérieures à la compétition. Exemple pour une sortie de 10 km : après un bon échauffement sur les 2 ou 3 premiers kilomètres, enchaînez des séries de quatre minutes à allure rapide avec deux minutes de récupération active. Répétez 4 ou 5 fois suivant votre forme du moment. À la fin de votre session, faites dix minutes à allure normale. Puis un retour au calme.

4 – Courez avec un ami plus rapide. Sur une sortie un peu longue, courir avec un ami un peu plus rapide peut vous être utile. En effet, vous devrez maintenir une allure au-dessus de ce que vous feriez seul. Essayez de répéter ce type de sortie une fois tous les quinze jours.

Découvrez nos 2 programmes de 8 semaines pour courir plus vite ICI

Les 12 travaux de votre saison trail : Juin – Renforcez votre cerveau

Vous avez un gros trail inscrit sur votre calendrier en fin d’année ? Si oui, votre entraînement commencera pour de bon durant les mois d’été. Et tandis que vous développez vos muscles pour la course, n’oubliez pas d’entraîner également l’organe important que nous avons entre nos deux oreilles. Traitez votre cerveau comme n’importe quel muscle de votre corps. En le poussant régulièrement, vous gagnerez en confiance. Voici comment consolider votre muscle mental.

1 – Suivez un programme d’entraînement. La progression naturelle et constante de la plupart des programmes d’entraînement renforce l’endurance de votre mental. Les 5 premiers kilomètres de la première semaine, qui semblaient quasi impossibles, paraissent incroyablement faciles la dixième semaine. N’hésitez pas à vous pousser hors de votre zone de confort et à vous caler sur les allures nécessaires pour améliorer votre vitesse et votre cadence. Vous allez certainement souffrir, mais lorsque vous arrivez au jour j de votre course, vous serez déjà passé par cette phase difficile une douzaine de fois.

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En suivant un programme d’entraînement régulier, vous renforcerez votre mental et deviendrez peu à peu capable de courir plus et mieux. Photo DR

2 – Allez-y petit à petit. Quand ça commence à devenir dur de continuer, n’essayez pas d’avaler le reste de l’entraînement ou même de la course en une seule bouchée. Il y a plusieurs manières d’aborder la fin. Par exemple, ne visualisez que la montée que vous êtes en train de grimper, comptez vos pas ou alors découpez mentalement le parcours (jusqu’au prochain arbre, ravitaillement, point d’eau…). Autre astuce : comptez 50 à 100 pas cinq fois de suite en fixant le devant de vos chaussures, puis regardez où vous êtes. Cela permet à votre esprit de se concentrer sur autre chose que sur la douleur.

3 – Relaxez-vous. Lorsque vos jambes vous font mal, ne laissez pas votre cerveau se concentrer uniquement sur la partie qui souffre, en vous faisant oublier le reste de votre corps. Respirez aussi régulièrement que possible et évaluez votre attitude : est- ce que vos poings sont desserrés, vos épaules détendues et vos bras ballants comme au naturel ? Est-ce que votre visage est détendu ? Votre foulée se fait- elle en douceur ? Imaginez votre corps le plus souple possible et répétez-vous des mantras qui peuvent vous aider à garder le rythme quand vous sentez que vous allez flancher, comme « tout va bien », « n’abandonne pas », « force et honneur »…

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Qui dit nouvelle année dit bonnes résolutions. Mais plutôt que de tout miser sur les premières semaines de janvier, et oublier vos promesses dans les mois qui suivent, changez de méthode. Notre plan ? Diviser pour mieux régner ! Et c’est exactement ce que nous vous proposons ici, en divisant l’année en 12 mois incluant chacun des travaux à mettre en chantier ou des défis à réaliser. À vous de voir, en fonction de vos objectifs, de vos possibilités, de vos plannings… Mais cette année, c’est sûr, vous allez progresser en trail. Découvrez ici vos travaux des 3 premiers mois de l’année.

Les 12 travaux de votre saison trail : Janvier – Réservez vos dossards

Programmer deux objectifs majeurs sur votre calendrier dès le début de l’année est un bon moyen de rester motivé pour les mois qui viennent. En effet, vous être fixé ces deux buts va vous permettre de vous entraîner dur, d’avoir de courts temps d’arrêt et de vous concentrer à nouveau. C’est un bon équilibre mental. Reste à déterminer les objectifs en question. Si vous débutez, un premier trail court au printemps et une course en montagne avec un dénivelé supérieur à 1000 mètres en septembre ? Sinon, un trail blanc en février et une épreuve prestigieuse qui vous fait saliver depuis des années pour l’été ? À moins que vous n’optiez pour un trail que vous avez déjà fait, avec un chrono que vous ambitionnez d’améliorer significativement… Voici quelques recommandations pour vous aider à y voir plus clair (et prendre les bons dossards).

saison trail PHOTO UT4M Nacho Grez
Fixez-vous un objectif de début d’année, et un de milieu d’année. Par exemple une des courses de l’UT4M, qui propose des formats accessibles à tous. PHOTO UT4M Nacho Grez

Janvier : bien choisir vos objectifs

> Misez sur des objectifs adaptés. Établir un record personnel sur un trail auquel vous avez déjà participé est une option intéressante, tout comme allonger la distance. Mais attention à ne pas brûler les étapes. Passer à une distance supérieure trop vite et sans y être préparé risque de vous coûter cher et de vous mener à l’échec. Alors que si vous augmentez progressivement la distance, vous (et votre corps) apprécierez sans doute bien plus. Et vous réduirez aussi vos chances d’être blessé pendant l’entraînement.

> Notez. Écrire vos objectifs sur papier est un bon moyen de vous motiver sur toute l’année. Le mois d’octobre peut vous paraître loin dans le temps, mais si vous vous inscrivez pour une des courses du prochain Festival des Templiers dès à présent, le challenge sera non négociable lorsque le milieu de l’été arrivera. Et une fois votre objectif atteint, vous pouvez même planifier une petite distance quelques semaines après.

Découvrez le calendrier des trails blancs de janvier ICI

Janvier : bien préparer vos objectifs

> Courez régulièrement. Programmer deux objectifs pour l’année ne signifie pas que vous pouvez rester dans votre canapé 10 mois dans l’année, bien entendu. Courir de manière régulière est indispensable, et plus vous arrêterez la course pendant longtemps, plus difficile sera la reprise. De plus, en courant régulièrement, vous pourrez jauger votre niveau de forme et moduler vos entraînements. Votre rythme en début de programme vous donnera une idée du rythme global, mais pensez à faire un point en milieu de programme. Et avant vos échéances, tentez sans crainte une course qui représente, au niveau de la distance, la moitié de celle qui constitue votre objectif.

Découvrez nos conseils pour mieux préparer un trail blanc ICI

> Récupérez bien. Accordez-vous un temps de récupération adéquat après chaque course. Un petit footing de trente minutes le lendemain ou surlendemain de la course, par exemple. Ou un petit tour à vélo ou quelques longueurs dans une piscine. Ensuite quatre ou cinq jours de repos complet avant de reprendre l’entraînement en douceur.

Les 12 travaux de votre saison trail : Février – Mettez-vous aux fourneaux

Pour courir, il vous faut certes de bonnes chaussures et une bonne dose de motivation, mais ne sous-estimez pas l’impact d’autres accessoires dans vos performances. Une casserole, une poêle et un four, par exemple. Et parce que tout ce que vous mettez dans votre assiette compte, mieux vaut être sûr de ce que vous avalez et miser sur le fait maison. Pourquoi le fait maison ? Une étude menée aux États-Unis révèle qu’on ingère en moyenne 134 kilocalories de plus dans un plat consommé à l’extérieur que dans un plat préparé à la maison. Pire, quand on mange dehors, on choisit plus facilement des plats gras et salés, alors qu’à la maison on consomme plus de fruits, de légumes et de céréales.

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Photo Josh Millgate

Février : planifiez vos menus faits maison

Organisation est donc le maître-mot. Prenez une demi-heure le week-end afin de planifier des menus sur la semaine, faites les courses en conséquence et attaquez la préparation de vos repas pour la semaine qui suit. Cuisinez des plats ou concoctez des vinaigrettes adaptées pour vos salades. Coupez des fruits, et même des légumes, et conservez-les précuits ou congelez-les en portions individuelles. Rien n’est pire que d’ouvrir le frigo à 20 heures en se demandant ce que l’on va manger : la fatigue n’est jamais bonne conseillère.

Misez sur le fait maison. Vous aurez toujours un plat plus équilibré s’il est fait maison plutôt qu’acheté tout prêt. L’industrie alimentaire n’a en effet pas son pareil pour ajouter du sel, des conservateurs, des graisses saturées dans tout ce qu’elle propose. Même si vous devez vous contenter d’un sandwich, préparez le vous-même. Pareil pour vos en-cas et autres barres énergétiques.

Découvrez comment préparer vos barres énergétiques maison ICI

Les 12 travaux de votre saison trail : Mars – Développez un corps à l’épreuve des blessures

Vous savez peut-être que les blessures aux genoux représentent le quart des blessures chez les coureurs. Mais saviez-vous que les blessures au niveau du genou sont souvent le signe d’une faiblesse au niveau des hanches, des fessiers et du buste ? Si ces zones ne sont pas solides et capables de vous stabiliser à chaque foulée, vos genoux ne tiendront pas le choc. Voici quelques exercices simples que vous pouvez pratiquer n’importe où et qui vont diminuer les risques de blessures aux genoux (ou ailleurs) liées à la pratique du trail.

Découvrez notre article sur le programme Zéro Entorse de préservation de vos chevilles ICI

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Photo Jane Palash

Mars : 3 exercices pour diminuer les risques de blessures

1 – Le pont
But : des fessiers plus fermes, des muscles de hanche stabilisés.
Comment faire : allongé sur le dos, les pieds posés sur le sol et écartés de la largeur du bassin, bras le long du corps. Contractez vos fessiers en décollant votre bassin. Lorsque vos cuisses sont dans l’alignement de votre dos, maintenez la position dix secondes. Puis descendez lentement et recommencez 10 fois. Faites 2 séries de 10 à 15 répétitions.
Relevez le défi : en position haute, décollez un pied de quelques centimètres. Ne laissez pas votre bassin bouger. Posez le pied au sol puis alternez avec l’autre. Faites 3 séries de 30.

2 – La coquille
But : renforcer les rotateurs des hanches et le buste.
Comment faire : allongé sur votre côté gauche, ramenez la jambe droite sur la gauche et pliez vos deux genoux à 90 degrés. Placez ensuite votre tête sur votre bras gauche tendu dans l’alignement de votre dos. En contractant les muscles abdominaux et en gardant les chevilles bien serrées, levez votre genou droit de 15 à 20 centimètres au-dessus du gauche. Puis baissez-le doucement. Faites 2 séries de 10 à 15 répétitions.
Relevez le défi : réalisez le même mouvement en position assise, genoux à angle droit. Placez les mains à l’extérieur des genoux et poussez contre les genoux avec les mains.

3 – Le chien d’arrêt
But :
renforcer les muscles du tronc.
Comment faire : prenez appui sur vos mains et vos genoux, muscles du buste contractés. Levez la jambe gauche bien droite derrière en même temps que vous levez le bras droit devant. Le bas du dos doit rester immobile. Posez si besoin une frite en mousse ou un bâton sur le bas de votre dos afin de mieux vous en rendre compte. L’accessoire ne doit pas bouger pendant le mouvement. Maintenez la position pendant cinq secondes, puis revenez à la position de départ. Répétez de l’autre côté. Faites 10 répétitions.
Relevez le défi : 10 répétitions à la suite (sur un côté) sans jamais toucher le sol.

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Votre début d’hiver a été l’occasion d’une coupure après les trails d’automne. Si vous avez arrêté le sport durant un certain temps, repartir comme si de rien n’était risque de vous conduire à la fatigue ou, pire, à la blessure. Laissez-vous donc guider par le programme de reprise sur 8 semaines mis au point par notre équipe technique, pour un retour sur les sentiers en douceur.

Programme de reprise : quels objectifs ?

Après 10 jours ou plus d’arrêt du sport, votre corps s’est désentraîné, vous avez perdu en qualité musculaire et cardiovasculaire. Votre but au début va être de retrouver votre endurance, votre tonicité et votre souplesse, avant de penser à revenir à votre niveau de performance antérieur. L’objectif sera aussi d’éviter une blessure musculaire, tendineuse, ou osseuse, fréquente sur un organisme peu préparé à l’effort. C’est d’ailleurs pour cela que des ultra-traileurs comme Luca Papi ne s’arrêtent jamais.

Si vous revenez trop vite à un entraînement intensif, une tendinite ou une fracture de fatigue sont presque certaines. Durant les quatre premières semaines de reprise, notre programme inclut de la marche nordique, de l’aquarunning, du VTT ou du vélo, pour ceux qui préfèrent.

Reprise - PHOTO LEDLENSER
Photo Ledlenser

Reprendre le trail : préservez-vous des blessures

Si vous avez relâché durant plusieurs semaines, vous devez avoir la patience de réhabituer très progressivement votre corps à l’effort. L’apparition de blessures est fréquente dans les phases de reprise, car l’organisme se désaccoutume très vite des contraintes de la course à pied, où les chocs plantaires sont toujours difficiles à encaisser. Il perd aussi l’habitude de travailler et doit donc apprendre à réagir de nouveau à l’effort.

Mentalement, c’est souvent très dur, car on ne comprend pas pourquoi les jambes ne répondent plus si bien. Armez-vous de patience dans l’attente de retrouver les sensations et les performances de la saison dernière. Ne vous découragez pas si vous avez le souffle court et les muscles durs à la moindre accélération. Ce n’est qu’une transition, et vous gardez tout de même un certain acquis qui vous aidera à retrouver votre meilleur niveau assez rapidement. Dites-vous bien que cela reviendra au fur et à mesure, et qu’il faut accepter de revoir vos allures à la baisse au début. Le tout est de croire en vous et de faire preuve de patience, afin de ne pas brûler les étapes.

Programme reprise Greg Rosenke
Photo Greg Rosenke

Concentrez-vous sur votre foulée

Avant tout, vous devez bien prendre conscience que chaque foulée débute par une poussée du pied, suivie d’une suspension, avant la reprise de contact au sol par l’autre pied avec une phase d’amortissement, avant une nouvelle poussée, et ainsi de suite. Soyez toujours à l’écoute de vos sensations en essayant d’avoir une posture optimale et efficace en course (auto-grandissement, bassin gainé, pieds toniques et réactifs), tout en restant ouvert sur votre environnement.

Lire aussi notre article : Améliorez votre foulée pour courir plus vite

Habituez-vous aux parcours caillouteux et techniques, et ce même si vous préférez la douceur de la terre battue, de la pelouse et des jolis sentiers. En trail, vous êtes sans arrêt condamné à vous adapter aux variations plus ou moins brusques de trajectoires, de pentes et de sols. Le dénivelé, qu’il soit positif ou négatif, impose des changements pour optimiser votre efficacité et votre économie de foulée. Celui qui n’adapte pas son style de course, risque l’entorse ou l’épuisement.

Sur sol mou, fuyant ou instable, la phase de poussée est beaucoup moins efficace que sur sol dur. Il faut alors réduire son amplitude et s’économiser. En montée ou en terrain très technique, la phase de suspension sera aussi très réduite, mais pour des raisons différentes. Le pied et la cheville travaillent aussi bien latéralement que simplement vers l’avant. Pour les aider à assumer ces nouvelles exigences, il est donc très utile de travailler sa proprioception sur le terrain et de porter des chaussures bien adaptées.

Lire aussi notre article : Proprioception, comment l’améliorer ?

Remotivez-vous

Difficile parfois de se redonner les contraintes d’un entraînement régulier et structuré ! On s’habitue vite à la douceur du foyer, surtout quand on doit ressortir courir en soirée et dans le froid. Pour remettre en route votre motivation, plongez-vous dans les calendriers, et fixez vos objectifs de 2023.

Mettez le plus possible de variété dans vos sorties, avec des changements fréquents de lieu, de durée, de rythme, d’horaire et/ou de terrain. Travaillez vos points faibles, sans cesser d’entretenir vos points forts. Ayez toujours envie d’apprendre et de découvrir de nouvelles pratiques, de nouveaux itinéraires, de rencontrer de nouveaux compagnons de course. Ne craignez pas les erreurs et les déconvenues, on ne progresse pas sans prendre de risque, dans le trail comme dans la vie, car chaque échec est formateur. Ecoutez vos envies, ce sont elles qui vous donneront l’énergie d’avancer.

Programme reprise Jack Lemon
Photo Jack Lemon

Attention à la prise de poids

Si vous avez fait une longue coupure en fin d’automne, vous risquez d’avoir pris un peu de poids. Pour retrouver la forme, commencez donc par prendre de bonnes résolutions en matière d’alimentation et d’hygiène de vie, car ces quelques kilos superflus peuvent avoir de fâcheuses conséquences sur le bon déroulement de votre saison de trail.

Une foulée alourdie pourra générer des blessures par surcharge sur vos tendons, os et muscles (tendinites, contractures, etc.) ou manque d’agilité (entorses, chutes…). Cela vous occasionnera sans doute aussi de moins bonnes sensations et une baisse de performance en course, qui risqueront de vous démotiver. Pour éviter tout cela, reprenez-vous en main sans attendre !

Bien comprendre votre programme de reprise

40′ = 40 minutes
40’’ = 40 secondes
LD = Lignes droites = accélérations progressives sur environ 80m, de préférence sur terrain souple (longueur de terrain de grands jeux par exemple)
R’ = Temps de récupération en trottinant
RC = Temps de retour au calme en trottinant
Allure 1 : Allure que vous pourriez tenir sur plus ou moins 7’ à fond.
Allure 2 : Allure que vous pourriez tenir plus ou moins 1h.
VTT : Cela peut aussi être fait en vélo.

L’aquarunning, pour courir sans choc

L’aquarunning consiste à courir en eau profonde sans avoir pied, en utilisant une ceinture spécifique qui vous fait flotter, même en position verticale. Le but est de reproduire votre foulée habituelle, mais dans l’eau. C’est vraiment idéal pour recommencer à courir sans aucun choc. De plus, on obtient un maximum d’efficacité même avec des séances assez courtes, car la résistance de l’eau est de 6 à 10 fois plus importante que celle de l’air (selon la vitesse et l’amplitude d’exécution de votre geste).

Au début, on a tendance à trop incliner le corps vers l’avant, et à pédaler au lieu de courir. Attention à ne pas trop lever les genoux. L’avantage par rapport à la natation, c’est que vous avez la tête hors de l’eau, et que vous pouvez profiter de ce qui se passe autour de vous. Et vous restez dans le geste spécifique du running, ce qui est beaucoup plus profitable pour votre reprise. L’autre avantage, c’est que pour le prix modique d’une ceinture, vous pouvez le pratiquer dans n’importe quelle piscine, contrairement à la course sur tapis roulant dans l’eau, qui nécessite un matériel coûteux et qui est un peu plus traumatisante puisqu’il y a contact au sol.

Reprendre le trail : les 4 premières semaines de votre programme

Même si vous aviez l’habitude de vous entraîner 4, 5, voire 6 fois avant votre coupure, vous devez reprendre très progressivement pour éviter de vous blesser. Vous allez donc reprendre par 3, puis 4 entraînements (dont un facultatif pour ceux qui ne veulent sortir que 3 fois).

Programme reprise semaine 1 à 4
Programme de reprise, semaines 1 à 4. Source Esprit Trail

Reprendre le trail : les semaines 5 à 8 de votre programme

Ce programme de 5 séances hebdomadaires en comporte 2 facultatives. N’effectuez les 5 séances que si vous étiez déjà régulier au minimum à 5 séances avant votre coupure et que si vous avez été régulier à 4 séances durant les 4 semaines précédentes. Si vous souhaitez effectuer 4 séances, supprimez au choix la séance 4 ou la 5, selon votre plus ou moins grande habitude du travail de fractionné. Bien évidemment, si vous avez un objectif en ligne de mire, c’est plutôt la séance 4 qu’il faudra conserver.

Programme reprise semaine 5 à 8
Programme de reprise, semaines 5 à 8. Source Esprit Trail

Cet article est paru dans le magazine Esprit Trail N°128.

Pour commander le magazine complet en version papier ou digitale, c’est ICI

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L’hiver peut être une période profitable. C’est en effet le moment d’effectuer les bonnes séances, et de préférence celles qui vous permettront d’adapter votre style de course et vos muscles à cet effort si particulier de la montée. Ainsi, dès le printemps, vous serez prêt à attaquer la pente en warrior des cimes. Les équipes techniques d’Esprit Trail vous expliquent tout et vous proposent 3 séances d’hiver pour progresser en montée.

Marcher ou courir, il faut bien choisir

Au-delà de l’adaptation de vos muscles à supporter l’effort prolongé des côtes en trail, vos entraînements spécifiques à la montée doivent aussi vous donner la capacité de sentir la technique à adopter pour être le plus efficace possible, en fonction de la pente et de votre état de fatigue instantané ou futur. Quand on sent qu’on est moins efficace en courant, il faut marcher. Mais il faut une certaine expérience pour acquérir ce ressenti et les différentes techniques.

Lire aussi notre article : Montées et descentes, comment adapter votre allure en course ICI

Apprenez à mieux marcher en côte raide

Redoutées par les novices, les forts pourcentages de pente ne sont pas forcément les plus difficiles à négocier car ils impliquent nécessairement la marche. Mais c’est vrai que c’est une technique : il faut savoir marcher pour aller vite et s’économiser. Pour apprendre, entraînez-vous sur une côte à plus de 20% et grimpez-la à grands pas, le buste penché en avant, les mains sur les cuisses, et le plus rapidement possible en déroulant bien le pied.

Hiver pour mieux monter Photo La Sportiva
Photo La Sportiva

Testez la marche glissée-poussée en pente moyenne

Sur des pourcentages compris entre 12 et 20%, la course devient difficile et la marche vous fait perdre trop de temps. Sauf bien sûr lors de trails très longs dont la gestion demandera surtout de vous économiser. La marche glissée-poussée est une technique à part entière, à mi-chemin entre marche et course. Ceux qui font du ski de fond comprendront mieux cette technique du glissé-poussé. Il s’agit de positionner ses pieds en canard (ou à 10h10) et d’opérer une franche poussée vers la droite, puis la gauche, en accompagnant cette impulsion dans le sens de la progression et en faisant glisser son corps vers l’avant.

Avec un peu d’habitude, cette technique qui apparaît comme assez complexe et très fatigante au début, est en fait surprenante d’efficacité, avec un rapport « énergie déployée/ vitesse d’ascension » très attractif. Pour vous y essayer, choisissez une côte autour de 15% et enchaînez les répétitions.

Enchaînez dans les côtes à pente variable

En trail, on a rarement affaire à des côtes au pourcentage régulier. Il faut donc apprendre à savoir adapter en permanence sa foulée à la technique la plus efficace, et à enchaîner sans cassure ces différentes techniques. Pour cela, trouvez une côte relativement longue comportant des ruptures de pente, de façon à pouvoir alterner course, marche glissée-poussée et marche mains sur les cuisses pour la gravir.

N’oubliez pas les bâtons

En reportant une partie de l’effort sur les bras et tout le buste, les bâtons sont une bonne option, mais s’en servir efficacement demande un apprentissage. Vous devrez les utiliser lors de séances spécifiques où vous concentrerez sur ce que vous en faites et sur la façon dont ils vous aident. Choisissez donc une pente raide sur un terrain souple, et marchez à grands pas en poussant alternativement dessus. Plantez-les bien en biais et à l’aplomb de votre bassin. Vous pouvez aussi les prendre sur des pentes variables en ayant toujours à l’esprit de bien pousser dessus.

UTMJ 2022 Photo Tangi Taton
Monter avec ou sans bâtons ? UTMJ 2022. Photo Tangi Taton

Séance d’hiver n°1 : Côtes courtes

Commencez par bien vous échauffer avec un footing d’au moins 25 mn, puis quelques montées sur pointes de pied (sur 2 pieds, puis alternativement sur un seul pied) de façon à préparer vos mollets à l’effort qui les attend, et enfin quelques accélérations progressives sur le plat.


Choisissez une montée de préférence hors bitume, qui vous permettra de courir 25s à 1mn à allure soutenue. Les récupérations se feront en redescendant en trottinant à votre point de départ.
Vos séances se construiront dans une progression de difficulté qui pourra aller de 8 x 25 sec au début, à 15 x 1min au bout de quelques mois (ou 2 séries de 15 x 25 sec, si vous n’avez qu’une montée très courte à votre disposition).
Vu que ces côtes se font en préparation trail, vous devrez être capable de ne pas vous arrêter au sommet et de tout de suite enchaîner la récupération en descente à allure normale.

Séance d’hiver n°2 : Côtes longues

Si vous n’avez la chance pas d’habiter une région vallonnée, essayez de vous y rendre le plus régulièrement possible, pour effectuer des séances plus longues et plus spécifiques à l’épreuve préparée.


Vous ferez ainsi de 4 à 6 répétitions de 3mn à 10mn, en récupérant en redescendant à votre point de départ.
Le but sera d’effectuer la première répétition à la vitesse de la future compétition, de prendre un repère (par exemple : départ à un croisement, arrivée à un arbre ou un rocher après 4mn35s) et d’essayer de refaire au moins aussi bien, sur les autres montées.
Une séance bien construite devrait permettre de grappiller quelques secondes à chaque montée.


Ce type de séance nécessite un certain apprentissage, tant dans l’appréciation de la vitesse à adopter que dans son déroulement… Il vous aidera à développer vos capacités à courir à l’allure souhaitée lors de votre « trail objectif ».
Comme sur les côtes courtes, construisez votre progression à raison d’une séance par semaine, en augmentant progressivement le nombre de répétitions et si possible la longueur des côtes.

Séance d’hiver n°3 : Côtes en vélo

La pratique du vélo en côte va développer vos qualités musculaires de grimpeur et cette séance vous permettra un travail de qualité, même si habitez la plaine. Il vous suffira en effet d’une côte de 300m à 8 à 15 % sur une petite route tranquille pour la réaliser (le sol goudronné est nécessaire pour pouvoir rouler en puissance en danseuse sans problème d’adhérence).

L’échauffement est classique : 25 à 30 mn « facile » avant de rejoindre le pied de la bosse, où vous alternerez les montées « assis sur la selle » et en « danseuse » sur 6 à 12 répétitions (c’est l’asphyxie musculaire qui guidera le déroulement de votre séance).
Après cette séance, 10 à 15mn de pédalage très tranquille constitueront le retour au calme, l’idéal étant de pouvoir ensuite trottiner 15 à 20mn pour remettre vos muscles dans la configuration course à pied.


L’avantage des séances de côtes en vélo est de réduire au maximum les temps de récupération quand on n’a pas de côte longue à proximité de chez soi, ainsi que d’éviter les risques de blessures dues aux traumatismes des descentes en courant.

séance vélo pour l'hiver Photo Mattia Cioni
Photo Mattia Cioni

Cet article est paru dans le magazine Esprit Trail n°128.

Pour commander le magazine complet en version papier ou digitale, c’est ICI

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Après la préparation de l’automne, voici votre premier trail blanc de l’hiver. C’est le bon moment pour lâcher les rênes. Tout est au point, vous êtes affûté comme jamais, l’équipement est au top, le moral est au beau fixe… Mais êtes-vous sûr de ne rien avoir oublié ? À travers les 6 « Conseil Trail Blanc » de nos coachs, découvrez quelques petits trucs pour rajouter un dernier « plus » à votre entraînement des semaines passées !

Conseil Trail Blanc N°1 : Attention à la dernière semaine

Pour l’entraînement, il faut trouver le juste milieu entre trop en faire et trop se reposer. En tout cas, fini le gros volume, préférez les petites sorties toniques, avec si possible une séance dynamique le mercredi ou le jeudi si vous courez tous les jours d’habitude et avez moins de 45 ans. Cette séance, assez courte mais d’intensité appuyée, a pour objectif de vous mettre en bonne condition en générant une surcompensation dans les jours qui suivent, et en particulier pour la course.

La veille de l’épreuve, faites un footing de 30 minutes, avec quelques accélérations au feeling qui vous aideront à avoir de bonnes sensations et à prendre le bon rythme dès le départ le lendemain. Pensez aux assouplissements, ne les négligez pas, ils participent à la récupération et amoindrissent les risques de blessures.

Pour l’aspect alimentation, évitez de bouleverser vos habitudes. Le début de semaine sera tout à fait normal, équilibré, riche en vitamines et sels minéraux. Puis, sur la fin de semaine, mangez moins de fruits et légumes. Privilégiez un régime hyperglycémique pour une réserve maximale de votre glycogène. La veille au soir, rien ne sert de vous gaver de pâtes. N’oubliez pas en revanche de boire régulièrement, à la fois pour l’hydratation de votre corps et pour mieux assimiler les glucides.

Photo NordicTrail Puy Saint Vincent.fr
Photo NordicTrail Puy Saint Vincent / DR

Conseil Trail Blanc N°2 : Dormez !

Bien dormir les jours précédents votre course est primordial. Si possible, des petites siestes d’une 1/2 heure sont toujours les bienvenues en début d’après-midi. La nuit qui précède l’épreuve est souvent agitée, avec généralement un peu de nervosité. Du coup, essayez de beaucoup dormir l’avant-veille. Le dernier soir, profitez de la soirée entre copains. Ne cherchez pas à vous coucher trop tôt. Une infusion, et hop au lit !

Attention également à la « petite crève » de dernière minute. Habillez-vous en fonction des conditions météorologiques, et après l’entraînement, changez-vous sans traîner dans vos vêtements humides. La veille de la compétition, évitez de rester debout durant des heures à discuter au retrait des dossards et à déambuler dans le salon-expo de l’organisation. Privilégiez le relâchement musculaire, chaque seconde de repos prise est une seconde de gagnée !

Conseil Trail Blanc N°3 : Préparez bien votre matériel

Si possible, anticipez la préparation de votre matériel dès la veille de la course. Cela vous permettra de ne pas perdre de temps et de ne pas engendrer de stress inutile le matin- même. Ne vous posez pas trop de questions sur la composition de votre sac. Emportez ce que vous avez l’habitude d’utiliser à l’entraînement. Il vaut mieux manger vos barres habituelles que de vous laisser séduire par des gels ou des poudres achetés la veille.

Le matin de la course, au lever, avant d’aller prendre votre petit déjeuner, faites un petit réveil physique en prenant simplement l’air pendant dix minutes. Ce réveil vous permettra d’éviter de continuer à somnoler devant votre bol de café. Inutile de manger plus qu’un jour normal. Déjeunez léger trois heures avant le départ, pour que la digestion puisse se faire et ne vous dérange pas dans la première partie de course. Idéalement, un petit bol de céréales, ou deux tartines pain et confiture, ou encore un gâteau énergétique. Accompagnez cela d’un thé ou d’un café qui permettra, grâce à la caféine, une utilisation plus active des graisses en début d’épreuve.

Ensuite, en attendant l’heure fatidique, vous pouvez boire une boisson énergétique spécifique, qui évitera un abaissement de votre taux de glycogène hépatique dû au stress, susceptible d’engendrer une hypoglycémie par la suite.

Photo snowtrail du queyras

Conseil Trail Blanc N°4 : N’oubliez pas l’échauffement

10 à 15mn de footing permettent de faire monter la température du corps. Cela vous évitera les risques de blessures en cas de départ rapide, mais aussi permettra à votre corps de prendre ses repères, de « sentir » la foulée sur la neige du jour. Sur la ligne de départ d’un trail blanc, il est essentiel de rester couvert le plus longtemps possible. Portez une veste légère que vous enlèverez et glisserez au dernier moment dans votre sac à dos ou votre ceinture porte-boisson.

Ne restez pas passif sur la ligne de départ ! Bougez, faites des exercices et des étirements pour ne pas vous engourdir dans le froid des heures souvent très matinales ou très tardives (après la fermeture des pistes de ski) de départ. Une fois la course lancée, prenez votre rythme sans vous fixer sur les autres coureurs. Attention à ne pas vous laissez griser par l’ambiance. Restez calme et lucide pour éviter les chutes ou les écarts hors pistes damées, ce qui vous coûterait une perte d’énergie précieuse pour la suite.

Conseil Trail Blanc N°5 : Courez en souplesse

Cherchez à économiser votre énergie en étant le plus souple possible sur vos appuis dans la neige. Soyez « technique » ! Au fur et à mesure que les kilomètres défilent, restez concentré dans tous les domaines : technique, alimentaire, et tactique.

Durant l’épreuve, buvez très régulièrement et le plus souvent possible ! Donnez-vous des repères, comme par exemple une belle gorgée toutes les 15 minutes. La sensation de soif ne se manifeste que tardivement quand il fait froid, et ne peut pas être un point de repère pour vous.

Profitez des groupes pour passer des relais et faire la trace si la neige est profonde. Courez en cherchant vos appuis dans les pas des coureurs de devant. N’accélérez pas à tout bout de champ. Gardez-en pour la dernière partie de course, qui est souvent la plus dure. En résumé, soyez concentré et vigilant !

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L’Ubaye Snow Trail by Salomon, grand classique des trails blancs, aura lieu le 19 février 2023. Photo Ubaye Snow Trail / DR

Conseil Trail Blanc N°6 : Pensez au check-up médical !

Ce n’est pas un détail : quand vous vous entraînez pour être performant, il ne faut pas oublier de faire un bilan bucco-dentaire, biologique et médical. Trop souvent négligé, l’état des dents est pourtant la source de problèmes musculaires ou tendineux. Le bilan biologique – la simple prise de sang – vous permettra de « faire les niveaux » et d’éviter les carences, notamment en fer et magnésium, qui sont trop souvent récurrentes chez les coureurs.

Il n’est pas non plus inutile de faire tous les 10 ans (35 ans, 45 ans, 55 ans…) un vrai bilan médical qui fera le point sur d’éventuelles anomalies en particulier d’ordre cardio-vasculaire. Régulièrement, les compléments nutritionnels à privilégier peuvent être des apports en vitamines et acides aminés ramifiés. La spiruline, le pollen, le ginseng, l’éleuthérocoque ou la gelée royale, pourront pallier de façon naturelle à certaines déficiences.

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Le 25 mars 2023, en partenariat avec la SAEM Les Ecrins, une toute nouvelle épreuve de trail sur neige verra le jour dans la station de Puy Saint Vincent, au cœur du Pays des Écrins.
Les inscriptions sont ouvertes ICI

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Pour beaucoup d’entre nous, le début de l’hiver marque la fin des sorties trail. Mais pas question de ranger les baskets et de perdre le bénéfice de tous les entraînements de fin de saison. Le tapis de course reste une alternative intéressant. On vous explique pourquoi, et comment optimiser vos séances sur tapis de course.

Contrairement aux idées reçues, l’entraînement en salle ne se résume pas à un simple plan B pour faire face aux rigueurs de la météo. On peut très bien concevoir des séances bénéfiques pour le coureur. Le tapis permet par exemple de maintenir une régularité du rythme en limitant les fluctuations d’allure. Sur une piste, une route ou un chemin, le coureur a tendance à adapter sa vitesse en fonction de ses sensations et de la distance. Le tapis, lui, vous oblige au contraire à tenir la bonne allure, autant sur le plan physique que mental.

Pour certaines séances de seuil ou de fractionné long (type 4 x 2 000 m), le tapis peut alors se substituer avantageusement à la séance en extérieur. Bien évidemment, il ne pourra jamais remplacer les conditions réelles, et si l’un des objectifs de l’entraînement est de préparer le coureur à affronter les conditions de course rencontrées en compétition, ce n’est pas compatible avec un entraînement en salle. L’entraînement sur tapis va surtout vous permettre de limiter les désagréments de la course en hiver. Ainsi, pour la récupération, ou pour certaines séances spécifiques, il est particulièrement indiqué.

Lire aussi notre article Comment reconnaître un bon tapis de course

Tapis de course open Photo DR
Photo DR

Le tapis de course, un outil supplémentaire pour le coureur

La programmation des séances est l’un des gros avantages du tapis. Grâce aux fonctions assez élaborées de certaines machines, on peut facilement construire des entraînements relativement précis. Vous contrôlez toujours les principaux paramètres de course : vitesse, dénivelé, distance. En outre, le tapis de course est généralement un engin assez facile à maîtriser. Une petite dizaine de minutes suffit pour trouver son équilibre et un placement optimal, ni trop devant ni trop en arrière. Attention de ne pas avancer plus vite que la bande de roulement, vous risquez de taper dans l’avant de la machine et d’être déséquilibré.

Autre avantage non négligeable, vous évitez la galère des séances urbaines en pleine nuit et dans le froid (circulation, météo, insécurité). Vous pourrez aussi vous hydrater plus facilement. Et la douche n’est jamais très loin, ce qui est toujours intéressant dans des salles généralement surchauffées. En outre, la salle de gym peut aussi être l’occasion de profiter des autres outils de musculation et de faire un travail de renforcement spécifique.

Tapis de course : la théorie du 1%

En extérieur, vous courez toujours contre un adversaire invisible : la résistance à l’air. Plus vous allez vite, plus cette résistance augmente, vous obligeant du même coup à fournir un effort encore plus important. A contrario, à l’intérieur, vous n’avez pas à affronter ce vent relatif.

Une étude britannique menée il y a près de 20 ans par des chercheurs de l’université de Brighton avait ainsi démontré que les athlètes qui s’entraînaient à l’extérieur et qui étaient obligés de lutter contre la résistance de l’air dépensaient plus d’énergie que ceux qui s’entraînaient en salle, sur tapis, et ce quel que soit le rythme. « Plus vite vous courez, plus important sera l’effet subit », expliquait alors Jonathan Doust, un des médecins coauteurs de l’étude. À des vitesses moindres, la résistance à l’air est certes moins forte, mais elle existe toujours.

Ainsi, selon cette étude, une course en extérieur à 5km/h va demander 5% d’énergie en plus. Soit quelques battements supplémentaires. Mais suffisamment pour accroître la fatigue. Jusqu’à une certaine allure, environ 12 km/h, la différence est imperceptible. Il n’est donc pas nécessaire d’augmenter l’inclinaison du tapis. Entre 12 et 18 km/h, il faut augmenter l’inclinaison du tapis de 1 %. À des vitesses encore plus élevées, il faudra encore augmenter le pourcentage de la pente (2 %) pour compenser l’absence de résistance à l’air.

Photo nordictrack pente
Photo Nordictrack

Les limites du tapis de course

Attendez-vous à transpirer un peu plus, car en intérieur vous n’aurez pas à subir l’effet du vent. L’air permet d’évacuer la transpiration et de rafraîchir l’organisme pendant l’effort. En salle, vous n’aurez pas de vent, par conséquent la dépense énergétique sera plus importante. À effort identique, la fréquence cardiaque sera aussi plus élevée, car l’organisme devra fournir un effort supplémentaire pour réguler la température corporelle.

Au niveau musculaire, les appuis ne sont pas non plus les mêmes. La foulée est ainsi modifiée, vous devrez ramener le pied plus rapidement sur le tapis pour suivre le roulement de la bande. Conséquence : une phase de propulsion moins importante et un travail musculaire sensiblement différent. Le nombre de foulées est plus important.

Pour finir, le tapis ne permet pas de réaliser tous les entraînements, et à la longue la bande roulante du tapis peut être finalement plus traumatisante que les chemins en sous-bois. Ainsi, les risques de traumatismes articulaires peuvent être accrus en cas d’utilisation trop importante.

Au niveau mental enfin, la perception de l’effort est différente. Courir une heure sur un tapis face à une glace ou à un mur, et même avec des écouteurs dans les oreilles, devient vite lassant malgré toute la motivation du monde.

Lire aussi notre article Débutant, avancé et expert : 3 séances sur tapis de course

Tapis de course Photo DR
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3 « bonnes » séances sur tapis de course

Voici quelques exemples pour bien utiliser le tapis de course. Planifiez au maximum deux entraînements par semaine sur tapis en alternant ces différentes séances. Veillez à conserver la majeure partie de votre entraînement en extérieur, pour un total de 3 à 5 entraînements hebdomadaires (hors préparation spécifique).

1 – SÉANCE DE RÉCUPÉRATION
Programmez de 35 à 45 minutes d’endurance sur tapis. Vous pouvez soit utiliser comme repère votre fréquence cardiaque ou bien la vitesse du tapis si vous connaissez votre allure en endurance.

2 – CÔTES SUR TAPIS
Échauffement en endurance durant 20 minutes. Programmation de la vitesse du tapis : « ALLURE MARATHON ».
2 minutes à allure marathon. Inclinaison 1 %.
1 minute à allure marathon.
2 minutes à allure marathon. Inclinaison 2 %.
1 minute à allure marathon.
3 minutes à allure marathon. Inclinaison 3 %.
Augmentez progressivement la difficulté sur 8 semaines, jusqu’à atteindre de 6 % à 7 % d’inclinaison.
Retour au calme : 20 minutes en endurance.

3 – SÉANCE AU SEUIL
Échauffement en endurance : 20 minutes.
Programmation de la vitesse du tapis : allure sur 10 km-15 minutes (exemple : 4 minutes/ km sur 10 km donne 3 minutes 45 sur tapis).
Séance : 1 x 5 minutes + récup 2 minutes + 1 x 8 minutes + récup 3 minutes + 1 x 5 minutes + récup 2 minutes.
Retour au calme : 10 minutes en endurance.

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